| Sujet: holding on to you (maja) Lun 14 Déc - 21:39 | |
| — holding on to you remember the moment: you know exactly where you're going, 'cause the next moment, before you know it, time is slowing and it's frozen still,
@maja walravens c’est un livre important qu’elle a oublié de ramener dans son nouvel appartement. de ceux dont elle a besoin pour réussir les examens de milieu d’année. et d’un coup, elle se trouve devant la maison familiale, ida. cette immense demeure que tout le monde semble avoir petit à petit déserté. les clés s’insèrent dans la serrure et c’est le silence qui s’abat sur elle quand elle passe le pas de la porte. la maison est déserte, rien à voir avec le passé. et ce sont les souvenirs d’un bonheur ancien qui lui reviennent. elle se revoit riant aux éclats avec sa sœur, courant dans le grand jardin pour échapper aux blagues de son père. aujourd’hui, elle n’y goutera pas jamais. elle chasse les images pour éviter de trop y penser. parce que la douleur est réelle, la puissance de ce lieu ne faisant que l’exacerber. elle y pense souvent à l’ancien temps, ida. à ces moments où les sœurs walravens étaient toujours collées. mais ça c’était avant. avant la confrérie. cette horrible institution qui a tout bouleversé. et parfois, c’est l’envie de se racheter qui prend le dessus. c’est l’envie de faire table rase du passé et de tout recommencer. d’échanger sa place avec maja pour recoller les morceaux. une bonne fois pour toute. pour que les walravens ne restent pas à jamais une famille décimée par un mauvais choix. l'ambiance est lourde, elle ne compte pas s'attarder. alors elle monte l’escalier qui la sépare de sa chambre et c’est son cœur qui manque de s’arrêter, ida. — mais qu’est-ce que tu fous là ? la surprise qui se lit sur son visage, la peur qui a failli l’achever. maja est là. devant elle. comme une apparition divine qu’elle ne pourrait expliquer. elle tente de calmer l’intérieur de son corps qui bout comme jamais. les regards se croisent et aucune ne semble vouloir le baisser. peut-être bien que l’heure de la confrontation pourrait avoir enfin sonner.
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