encore toi / ksenia

**Date d'inscription :** 14/12/2020

tu sais très bien que c'est mal. d'être ici, dans l'ascenseur menant à l'accès vip de cette boite de nuit. que pour un joueur de foot professionnel, ce genre d'endroit devrait être interdit. et encore, si t'étais un gars raisonnable. tu pourrais récupérer avec une bonne grasse matinée. mais tu te connais kovu. t'es tout sauf raisonnable. tu résisteras pas à l'envie de boire un verre. puis un deuxième. et un troisième. et ainsi de suite. tu sais que tu vas t'amuser. danser. rigoler avec tes potes. avec leurs copines. avec les jeunes femmes qui ne manqueraient pas de pulluler sur la piste de danse. et c'est encore pire depuis que t'as un semblant de notoriété. que t'as signé pro à l'ajax. le numéro treize, nouvelle coqueluche des supporters, des médias. t'espères juste qu'aucune photo ne fuitera dans les journaux. sinon le coach le saura, et c'est toi qui va morfler. mais pour l'instant, t'y penses pas. comme d'habitude, imbécile. c'est toi qui a réservé la table, petit espace vip offrant un peu d'intimité. vous êtes une dizaine de soir, t'es le seul célibataire. c'est pour l'anniversaire de pablo, un bon pote, alors c'est toi qui régale. t'as les moyens, t'en profites. généreux quand ça touche tes amis. finalement t'arrives, toujours le dernier arrivé, comme incapable d'être à l'heure malgré la montre hors de prix à ton poignet. — c'est gentil de m'attendre. t'en rigoles, parce qu'ils n'ont pas osé commander sans toi. t'es pas du genre à te vexer pour si peu quand même, pourtant ? lorsque le serveur s'approche de toi, tu passes la commande, quelques bouteilles histoire de tenir la soirée. — bon, pas de photos de moi ce soir, sinon j'suis mort. tu pèses tes mots, parce tu sais que tu vas prendre cher, peut-être en retournant t'entraîner avec la deuxième équipe. alors tu préfères prévenir tes potes, c'est toujours mieux avec des imbéciles. — j'arrive, bougez pas. après avoir salué tout le monde, tu déambules en direction du bar. déjà, parce que tu veux voir si il y a du monde que tu connais, des potes, des amies, des connaissances. et aussi parce que tu veux commander un plateau de shots, histoire de bien démarrer la soirée ...

@ksenia belinski

**Date d'inscription :** 21/11/2020

les soirées qui s'enchaînent, qui se ressemblent. toutes chiantes à crever, lassantes par leur copie conforme de la veille. rien qui se réveille dans l'estomac, rien de plus que le néant émotionnel, à croire qu'à force d'avoir été trop secoué comme un jouet défectueux elle finit par plus savoir comment éprouver quoique ce soit, pas même quand elle trouve un type suffisamment soûl pour croire qu'elle pourrait lui offrir sa culotte dans les toilettes, et à qui elle tire juste du fric sans même lui offrir un quart de ce qu'il espère. non rien. ça la rend boudeuse, presque molle à force de s'ennuyer, de plus savoir comment se sortir de cette léthargie toxique qui lui bouffe les entrailles. comme si c'était un signe de l'univers, comme si elle devait arrêter de courir après l'adrénaline pour se sentir un peu vivante, se décider à mener une vie plus propre, moins chaotique, moins bordélique. se décider à faire autre chose qu'acte de présence à la fac, essayer d'avoir un avenir, ce genre de choses bien classiques. elle se promet que c'est la dernière. la dernière soirée. après, fini. elle sait que demain elle bousillera cette promesse mais pour l'instant, sous l'ambiance écrasante de la boîte ça lui parait tenable tant elle trouve ça rasoir. toujours les mêmes mecs, toujours les mêmes regards lubriques, toujours le petit manque d'intérêt, de frissons. fuck. elle se dit qu'elle va se faire offrir un verre pour passer le temps. ça marche toujours, en raccourcissant la jupe, en offrant des regards de chatons. il y a toujours un con, pour tomber dans le panneau, se faire des films, y croire dur comme fer, que si jamais elle a bu elle pourrait tomber à genoux pour lui. des fois oui, des fois non, et elle tergiverse toute seule quand elle percute un type, à pas regarder où elle va. ça ajoute à la mauvaise humeur. "put—" kovu. reconnu en un coup d'oeil, qui coupe ses ambitions de s'énerver. à plus savoir quelle attitude adopter. des bons et des mauvais souvenirs. "tiens donc, la starlette se promène ?" elle esquisse un sourire, moqueuse mais pas vraiment mauvaise. c'était plus facile de savoir quoi penser de lui quand il était rien. "tu m'offres un verre ?" ça se tente non ?

@kovu grey

**Date d'inscription :** 14/12/2020

t'es presque au bar, le regard focus sur le saint-graal. le lieu de toutes les tentations. quand tout à coup, boum, quelque chose qui te percute sur le côté, quelqu'un qui tu le sens, va t'énerver. heureusement t'es sobre, encore. parce que ce genre d'incident, ça chauffe ton sang déjà bouillant de nature. ça serre des poings, ça te donne des envies de cogner. la plupart du temps. sauf que là, t'es pas crétin kovu, tu vois bien vite que c'est une jeune femme. attirante qui plus est. tu te pares d'un sourire quand tout à coup, ton corps se fige. bam. merde. pourquoi elle. — ksenia. aucune idée de comment la classifier. ex ? pas vraiment. plutôt un plan, une relation faite d'insultes, de doigts d'honneurs, ponctués de chaudes retrouvailles sous les couettes. et pas que. sauf que tout est terminé depuis un moment, et que depuis, il y a comme un froid entre vous, une distance, une agressivité que tu ne saurais expliquer avec les bons mots. mais là, son sourire qui ne te gèle pas de suite. t'es même étonné de la voir ici. — oui ça m'arrive. t'es méfiant, lion qui flaire le danger. ksenia la chasseuse, redoutable, sans pitié. pour l'instant ses crocs restent cachés derrière ses lèvres pulpeuses, mais tout n'est que façade. — je t'offre même plus si tu veux. petit clin d'oeil aguicheur, parce que t'es comme ça kovu. à toujours vouloir plaire. à toujours vouloir jouer avec le feu. au risque de t'y cramer. parce que ksenia, c'est un putain de volcan. tu ne le sais que trop bien. signe de la tête pour lui demander de te suivre, et vous voilà accoudés au bar, le serveur déposant deux verres à shots devant vous. t'attrapes le tien, c'est bientôt l'heure de trinquer. — alors, t'es venu avec qui ? parce que tu ne peux pas t'empêcher d'être curieux. tu ne sais même pas si t'as envie de connaître sa réponse. mais de te retrouver là, si proche de ksenia, ça fendille un peu tes barrières. ta retenue pourtant déjà nulle, de base.

@ksenia belinski

**Date d'inscription :** 21/11/2020

son prénom dans sa bouche c'est une victoire. minuscule. agréable. ce petit aveu inconscient qu'il la remet aussi bien qu'elle le fait. y'a le tas de souvenir dans un coin, comme le linge sale qu'elle traîner au pied de son lit par pure procrastination. le détail intéressant qui la convainc de ranger les armes pour l'instant. pourtant si elle cherche elle doit bien avoir encore deux trois conneries à lui reprocher pour le faire monter dans les tours. pour lui faire perdre patience. c'est facile, et fascinant à la fois, mais l'ennui qui la bouffe est plus prenant. plus pressant. alors elle est toute ouïe pour kovu, même si elle s'amuse de ses promesses sans ambiguïté. il est là à faire le malin et ça la fait rire du bout des lèvres. "rien que je ne connaisse pas déjà." quoiqu'elle dirait pas non. enfin peut-être pas. elle hésite encore, mais s'il est généreux, avec sa nouvelle situation de petite coqueluche des médias, elle prend. le regard glisse ostensible sur lui. pourquoi pas. des fois il arrivait à provoquer autre chose que des cris de colères, des doigts d'honneur et des trucs jetés à la figure. le pas emboité avec satisfaction, la soirée est pas complètement perdu si déjà il offre ne serait-ce qu'un verre. les ongles pianotent le zinc du bar alors qu'on leur sert deux shooters. c'est un bon début qui ramène un peu de douceur dans sa soirée envahie d'ennui. bon point kovu. la question la fait rire. quelqu'un ? peut-être, peut-être pas. la vraie question avec ksenia c'est plutôt de savoir si elle repart seule, et si non, avec qui. trop opportuniste pour ne pas abandonner un type si elle s'ennuie passablement et qu'il ne lui donne pas assez d'attention. "pourquoi, tu serais jaloux ?" juste pour vérifier. pour l'ego. pour le petit frisson que ça provoque. elle heurte son verre au sien et avaler d'une traite l'alcool avant de retourner le verre et le claquer sur le bar. "là je suis avec toi. et je pourrais être là toute la nuit...un autre ?" le saouler lui ou se saouler elle, c'est une grande interrogation et elle pourrait bien faire les deux après tout.

Contenu sponsorisé

» ksenia — kick
» coen — ksenia