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 -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia.

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Luzia Vogt
Luzia Vogt
Date d'inscription : 21/11/2020
occupation : (( à la dérive )) les notes excellentes, mais le cœur n'y est plus. c'est dans les rues qu'on te trouve, à fracasser des gueules, à glisser les billets entre tes seins, pour t'affaler dans un amphi au petit matin.
originaire de : (( berlin )) allemagne.
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MessageSujet: -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia.   -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia. EmptyJeu 24 Déc - 22:11

luz, t’es effacée. tu erres sous la neige en espérant qu’une voiture te renverse. qu’on fasse un truc pour te tuer, immédiatement. tout était douloureux : de ton corps glacé à ces rues décorées. chaque battement de cil semblait lourd, insurmontable. tu crevais, luz, t’en avais envie. tes songes meurtris. ton âme mutilée. puis... cette veille de noël au goût amer. la famille démantelée et plus rien de célébrer depuis des années, tu t’y étais accoutumée. t’allais exploser en retrouvant ta sœur sur le point de se mutiler et ta mère amorphe, alors t’avais enfilé ton perfecto, les étoiles caressées sous tes doigts : l’envol. tu savais pas où aller, mais t’en avais rien à faire. luz, t’étais étrangère des lieux, rien n’était chez toi et la maison. tu connaissais pas la chaleur d’un foyer, de l’amour pur. non, tu dégommais tout sur ton passage. pas de pitié pour le monde ou toi. avec le corps congelé sous le rideau de neige et les flocons, fondant sur ta chevelure ébène. tu semblais sans âme, luz, l’esprit ailleurs et tes pas aléatoires qui te menaient partout et nulle part, à la foi. parfois, tes yeux turquoise rencontraient des fenêtres éclairées de mille feux, sur ces familles heureuses et épanouies, célébrant la veille de noël. luz, ce serait mentir que de dire que tu ne ressentais rien : t’étais peinée, émue, touchée. de voir le bonheur des autres et de ne pas pouvoir l’atteindre. foutue en l’air, luz. depuis toujours. et tes pas, eux, ils trouvaient un chemin, celui de kai. des heures à errer, t’en étais trempée. comme un chien prenant la pluie. tu faisais de la peine, luz. misérable. ton poing, tremblant, toquait à la porte. t’attendais. de le lui faire face. ton âme brisée dans tes yeux. « j’veux tes bras. » que tu finissais par dire, l’cœur à l’abandon. tu te fiais à lui pour te faire oublier à quel point le goût de la mort était présent en bouche.
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Kai van Bokhoven
Kai van Bokhoven
Date d'inscription : 13/12/2020
occupation : ( é t u d i a n t ) t'es inscrit en lettres mais tu n'es quasiment jamais là. petit prince tombé dans la boue, le purin a l'odeur trop tenace et trop âcre pour t'en défaire. ( p u t a i n ) les faveurs sexuelles, promises par d'autres, que tu honores, anesthésié par tout ce qui te passe sous la main.
originaire de : ( l e i d e n ) t'es né ici, dans une famille qui aurait pu être bien, mais le destin en a décidé autrement. ( e s p a g n e ) qui coule dans tes veines, la mère qui a rendu les armes, écoeurée de la pourriture
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MessageSujet: Re: -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia.   -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia. EmptyDim 27 Déc - 19:49


what she was regretting was not the lost past but the lost future, not what had not been but what would never be.

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@luzia vogt


Tu t'souviens plus la dernière fois que t'as fêté Noël, qu'il faisait bon vivre dans ce foyer qui s'est décomposé depuis trop longtemps et dont il ne reste plus qu'une carcasse putride. Les fêtes te mettent d'une humeur de chien, ça te donne envie de gerber, l'allégresse généralisée, comme une fête géante à laquelle tu n'aurais pas été convié, toi qui pourtant, aurait, avait tout pour être heureux. Y'a longtemps. Tu sais plus de quoi ça a le goût, une famille unie, l'amour qui enveloppe de sa douce chaleur. Il n'y a plus que le froid, insidieux, celui qui corrompt l'âme et l'anesthésie en même temps. Tu prends tes grands airs de celui qui s'fout de tout, parce que c'est la meilleure protection. Mais cette garde de solitude ne lâche pas prise, même si tu fais de ton mieux pour avoir l'air d'aimer la tranquillité qu'elle t'offre. Même si tu joues le jeu de celui que ça n'atteint pas.

Alors qu'en vrai, ce ne sont que des foutaises, mais t'es trop fier pour l'admettre. Trop fier pour avouer que passer les fêtes seul dans cette grande maison vide, demeure morte, ça te fout un cafard pas possible. Alors t'as mis la musique à fond, pour que ça masque le silence, vide insupportable qui t'oppresse, particulièrement ce soir là. Une bouteille de vodka à la main, tu erres dans cette maison dont les murs semblent chaque jours se resserrer sur toi.
On frappe. T'es un peu pris de court, tu n'pensais pas avoir de la compagnie -- pendant un instant, tu pries pour que ça ne soit pas Wouter, et ton estomac se contracte violemment. Nouveaux coups à la porte. C'est le visage de Luz qui se dessine, et tu respires mieux soudainement. - T'as fui les joies du réveillon en famille? Accueil pas vraiment des plus chaleureux, mais elle a l'habitude avec toi.
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Luzia Vogt
Luzia Vogt
Date d'inscription : 21/11/2020
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MessageSujet: Re: -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia.   -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia. EmptyLun 28 Déc - 1:10

la porte s’ouvrait et le visage de kai te semblait comme le plus doux réconfort qui soit. pourtant, pas l’ombre d’un sourire ne venait étirer tes lippes, luz. tu te contentais d’enfoncer un peu plus tes mains dans tes poches et de te frayer un chemin à l’intérieur de l’appartement. les chaussures balancées, le perfecto retiré, t’affichais ton ensemble de pyjama : un legging noir, des chaussettes par-dessus et un sweat large, luz, tu ne faisais pas d’effort. t’étais juste arrivée chez ta famille, un coup d’œil jeté à la va-vite et tu t’en étais allée, pas le cœur à l’ouvrage. il fallait dire que l’extérieur t’en mettait plein la vue : de ces façades décorées à ces fenêtres, ciel ouvert sur des familles ou couples, vivant une joie incommensurable, face à ta gueule pétrifiée. mâchoires tremblantes et ce corps, paralysé, sous la glace des flocons humides, se noyant sur ton épiderme, ta belle gueule, tapissée d’obscurité. tu semblais dépourvue de vie, face à kai, te faufilant, jusqu’au divan, sur lequel tu t’échouais. et tes mains attrapaient la couverture, sous laquelle tu te blottissais, dans l’espoir de te réchauffer. t’étais pas réputée pour ton éloquence, luz, plutôt silencieuse et maussade, la gueule figée dans une de ces expressions dont l’on ne devinait rien. t’attendais que kai vienne se réfugier à tes côtés pour te pencher, jusqu’à ses cuisses, sur lesquelles ton visage se blottissait. tu te surprenais même à fermer les yeux et à écouter ta respiration calme, calquée sur celle du brun. si mystérieuse, luz, t’avais pas idée à quel point le monde pourrait se déchirer pour obtenir une tendresse ou un regard de ta part. une beauté qui s’ignorait, trop enfoncée dans ton propre malheur, pour poser un regard autre sur le monde. luz, au corps blotti, proche de kai. comme s’ils ne faisaient qu’un. capable de te faire atteindre cette paix de l’âme, kai, en cette soirée désastreuse. « réchauffe-moi. » que tu finissais par murmurer en redressant ta frimousse vers la sienne : à le supplier presque, de tes mires azurs.
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Kai van Bokhoven
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MessageSujet: Re: -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia.   -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia. EmptyMar 29 Déc - 21:25


what she was regretting was not the lost past but the lost future, not what had not been but what would never be.

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@luzia vogt

Elle s'invite dans l'antre, aucune cérémonie, et ça te choque même pas. En fait, tu serais presque content qu'elle ait débarqué, même si ça t'arracherait sûrement la tronche de l'admettre. Toi et ta mauvaise foi. Toi et ton incapacité maladive à exprimer quoi que ce soit d'autre qu'une colère frondeuse, une moue d'indifférence glaciale. Tu n'étais pas comme ça avant, tu faisais le pitre pour amuser la galerie, t'avais ce rire communicatif, mais tout ça te semble si loin. C'est à peine si tu te souviens de cette personne que t'as été, autrefois, et dont il ne reste quasiment plus rien, que des débris fumants.

Nouvelle gorgée de vodka, la brûlure dans l'oesophage, celle qui t'rappelle que t'es pas encore totalement devenu un bout d'bois, même si parfois, ça te déplairait pas, parce qu'au moins, ce maelström d'émotions, garces d'émotions qui te subrmegent, seraient enfin vaincues. Tu la regardes prendre ses aises, s'installer sur le divan, en face de la cheminée, et s'enrouler dans le plaid. - fais comme chez toi surtout hein. tu jettes avec cette moue insolente au visage. Non, ça serait trop te demander, de faire preuve d'un tant soit peu de chaleur humaine, alors que même si tu le dis, pas, t'en as toi aussi désespérément besoin.

Tu finis par la rejoindre sur ce divan, ta précieuse bouteille toujours dans la main, béquille dans ta pauvre vie qui est partie en lambeaux. Immobile, comme si le contact allait te filer une décharge. C'est pas si loin de la vérité d'une certaine façon, parce que Luz, ta lumière, elle te fait ce drôle d'effet à l'intérieur, comme la douceur d'une caresse conjuguée à la violence d'un raz de marée, comme une chute qui te coupe le souffle. - réchauffe moi Elle ne se doute pas, de l'orage qu'elle déclenche, pourtant, pour une raison qui t'échappe, il t'arrive plus souvent qu'à ton tour de céder à ses caprices. - Tu t'fous d'ma gueule, y'a la cheminée juste là.. Tu rouspètes pour la forme, mais tu passes quand même un bras autour de ses épaules frêles.
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Luzia Vogt
Luzia Vogt
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MessageSujet: Re: -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia.   -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia. EmptySam 2 Jan - 13:01

luz, tu ne te connaissais même pas, dans le fond. t’étais là, face à kai, lui demandant de te réchauffer, mais t’avais la simple impression que ton corps n’était plus de ce monde. l’épiderme glacé depuis la nuit des temps, un cerveau peinant à orienter ta carcasse à l’abandon. tu perdais pied en secret. tu donnais l’impression que rien n’avait changé, mais putain, luz. tu pensais bien trop souvent à la mort, à la faucheuse, rêvant qu’elle vienne s’installer chez toi, à ta table, pour boire un café, te glisser quelques mots, avant de t’achever d’un coup fatal. ouais, t’idéalisais la mort. ta descente aux enfers, que t’espérais rapide, accoutumée à la souffrance, pas vrai ? t’étais mystérieuse, même tes ami(e)s, ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire. t’essayais de te protéger, de faire semblant, de t’occuper de tout le monde, alors qu’à l’inverse, tu sombrais davantage dans la dépression. dans ces envies de crever, la lame aux bouts des doigts, menaçant de te taillader. et t’en pouvais plus, luz, d’être trop et pas assez, à la foi. de dire des choses fortes et de penser le contraire. d’être méchante alors que tu pensais l’opposé. tu étais étrangère, dans ton corps, dans ta caboche. percée. malmenée. valsant sur un bout de fil instable. une brise et tu t’effondrerais, là, devant kai, noyant tes pommettes de perles douloureuses. il t’arrachait un peu un soupir lorsqu’il te répondait, avec sa tête de con et ses mots, qu’il pensait drôle, pour sûr. luz, t’étais docile, ce soir. au lieu d’être dominante et volatile. tu restais. prenais le temps. alors que tu te serais contentée de te déshabiller et de le baiser, kai. t’en pouvais tout simplement plus, entre ses bras, tes prunelles fermées et cet air douloureux qui imprégnait tes traits. rien ne passait la frontière de tes lèvres, les mains moites, par cette putain d’anxiété, ressentie en découvrant ta famille. tu voulais simplement une vie normale, comme celle dans les séries et films. une famille saine, aimante. au lieu de ça, tu te retrouvais à faire la baby-sitter de l’univers, en te mutilant, pour oublier ta peine. te noyant un peu plus dans ton existence, dans les bras de kai, désormais tremblante et aucun mot ne sortait de tes lippes désirables.


(hj: bonne année bby. lovee)
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Kai van Bokhoven
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MessageSujet: Re: -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia.   -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia. EmptyVen 8 Jan - 0:52


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@luzia vogt


planche pourrie, un salut que ni toi ni elle n'arrivez à trouver. la bande des cinq s'est bien pété la gueule depuis qu'elle n'est plus là, plus rien n'est pareil -- c'est comme si le souffle même de la vie avait été anéanti en même temps qu'elle, par cette nuit sans lune. putain de connerie, une soirée qui n'en avait sûrement même pas valu le coup. ça n'passe pas. l'coeur trop lourd, qui va exploser, de trop de choses qui n'ont jamais été dites, trop de secrets qui n'ont jamais vu la lumière du jour. Tu n'sais pas si c'est mieux ou non. dans l'doute, tu n'dis rien.
elle ne dit rien non plus, enfant docile ce soir, pas la furie déchaînée, engourdie par le froid et la pluie. tu l'enveloppes de ce plaid, le vieil instinct un peu protecteur qui refait surface, d'on ne sait trop où. d'habitude, c'est plus sale, plus destructeur, mais ce soir, y'a pas tout ça, ce vernis un peu moche, outrageusement passé sur une relation qui, mine de rien, te permet de te tenir les pieds au bord du gouffre sans y glisser.
elle tremble, feuille fragile, emportée par la bourrasque d'un monde trop cruel, trop laid. c'est trop lourd à porter, pour ses épaules frêles; malgré le masque, malgré les platitudes et l'air de s'en foutre pas mal. tu joues au con, mais t'as pas aveugle pour autant, pas complètement. ça te débecte cette atmosphère sordide qui enveloppe leiden comme un voile opaque, comme une espèce d'odeur tenace d'humidité, de rance qui colle à la peau, dont ne ne se débarrasse jamais totalement. l'arrière goût amer une fois qu'on a croqué au fruit. ça te débecte parce que tous les laissés pour compte, sont toujours les même. et ceux qui s'en sortent indemne, aussi.

tu t'es avachi sur ce canapé, le silence est presque total, à l'exception de ce feu qui crépite mollement dans l'âtre, comme s'il avait lâché prise lui aussi. luzia quasi allongée sur toi, un sandwich un peu pathétique, qui a pris un coup sur la gueule. peut-être plusieurs. trop sans doute. - et si on se tirait d'ici ? tu finis par lancer, au bout de longues minutes. - j'trouverais bien des vieilles choses à vendre dans cette putain de baraque.. leur dire merde à tous. tout plaquer et enfin être libre. sans rien, aucune possession, mais au moins, sans rien devoir à personne, surtout pas à eux.
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Luzia Vogt
Luzia Vogt
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MessageSujet: Re: -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia.   -- torpeur (( enneigée )) ; kaizia. EmptySam 9 Jan - 17:01

c’était pas si grave, dans le fond, luz. t’étais habituée, à ce vague à l’âme, à cette sensation que tu n’étais plus maîtresse de ta vie. pourtant, chaque redescente était plus douloureuse, à chaque fois. luz, t’avais envie de te barrer, de quitter cette vie et de laisser ton entourage se démerder : ta famille à la dérive, tes amis qui se montraient bien trop ingrats à ton goût. tu étouffais sauf que tu ne parvenais pas à mettre des mots dessus. tu coulais et tu n’essayais pas réellement de t’accrocher, parce que les armes baissées, tu n’avais plus rien. même ici, luz, t’étais pas vraiment là. toujours ailleurs. la tête dans le flou, les pensées en vrac et ton vilain cœur éteint, incapable de s’ouvrir, de s’offrir. il n’y avait que la lame aux doigts que tu te sentais vivre, dans ces combats, où tu renaissais. fallait que la violence s’ajoute un peu plus. fallait que tu vibres au rythme du sang, des coups, pour te relever, luz. et sans ça, tu coulais, tu perdais ton sourire, déjà bien rare, en ces temps sombres. dans le fond, même les bras de kai ne te faisaient pas grand-chose. t’étais là pour meubler, prendre ce dont t’avais besoin. tu cogitais trop, t’angoissais, mais tu ne montrais rien. fermée. coincée. dans ce mutisme qui rendait dingue. de ces frissons qui ne duraient pas. devenue insensible, luz, avec le temps. à prendre sur toi, à ne rien dire, tu finissais par pourrir, t’éteindre, sous les yeux de kai. et tu le remerciais, de lancer un sujet si con, que t’en riais. ça te paraissait stupide, totalement abruti, certes, mais il parvenait à rêver, kai, à se projeter. tirer des plans sur la comète. ce que toi, tu ne parvenais plus à faire. « t’es con. » et tu te redressais, brisais la proximité, comme si t’étais soudainement gênée. mal à l’aise qu’il t’incluse dans ses projets. toi qui pensais crever, la gueule ouverte, ici. « j’partirai jamais avec toi. » luz, t’étais bonne pour détruire les espoirs des autres, même si ça te rendait heureuse, qu’il veuille de toi. te sentir désirer : bien fou. sauf que tu montrais autre chose. le dégoût. la moquerie. tu ne le négligeais pas, kai. repoussant tout le monde pour éviter qu’on te regarde. d’un geste, tu relevais tes manches, dévoilant tes veines mutilées, mais tu réalisais pas sur le moment. nerveuse, te penchant pour saisir ton paquet de clopes. t’en griller une. te fumer à petit feu. « pars s'tu veux, j'te retiendrai pas. » par pitié, me laisse pas.
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