| Sujet: old worlds cease to rhyme (eivor) Mer 30 Déc - 2:01 | |
| if the sky turned to stone, if will matter not at all for there is no heaven in the sky, hell does not wait for our downfall.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - @eivor vestergaard T'es supposé être en cours à cette heure de la journée le jeudi. pourtant, t'as estimé qu'aller à la salle de sport était une meilleure idée. Idiot. Tes écouteurs dans les oreilles, tu t'assourdis d'un son rythmé tandis que tu augmentes la vitesse du tapis roulant. Sur les écrans placés un peu partout dans la pièce, les images d'un bulletin d'information passent en boucle, mais peu t'importe, tu n'suis pas vraiment l'actualité, ou du moins c'est ce que tu laisses croire. Tu donnes l'images du petit con que rien n'atteint et que rien n'intéresse, mais au fond, t'es pas comme ça. t'es plutôt cultivé en réalité, mais tu préfères l'enfouir parce qu'à chaque fois que tu dois faire la conversation, montrer que t'es pas juste un nigaud avec une belle gueule, c'est lors des dîners d'affaire auxquels Wouter te traîne. Et ils te filent la gerbe. Alors, le reste du temps, tu te fais plus con que tu n'es, plus insupportable que tu n'es, parce qu'au moins, comme ça, on te fiche la paix. Mais tout ça n'est qu'un écran de fumée, et tu finis par croire à tes propres mensonges. Croire que tu n'es qu'une poupée de chiffon aux mains de ceux qui brassent des millions d'euros avec ta famille, juste un moyen de plus pour arriver à leurs fins.
Après ce qui est en fait un échauffement, tu passes aux autres machines, le plat de résistance. T'as un records de pull-us à battre. La musique change, mais tu le remarques à peine. Non, quelque chose a attiré ton attention, quelque chose qui, pour une raison que tu ne t'explique pas totalement, exacerbe ta mauvaise humeur. Tu n'sais pas vraiment si c'est toi, ou si c'est quelqu'un derrière toi, mais y'a un regard qui t'suis, et tu jettes un oeil rapidement sur le reste de la pièce pour tenter de capter l'importun. Un visage sort du lot, une tête qui ne t'est pas tout à fait inconnue, mais sur laquelle t'es infoutu de mettre un nom. - Oh, qu'est-ce que tu r'gardes toi? Hostile. T'as pas bougé mais tu n'es plus accroché à la barre en métal. Les prunelles plantées dans celles de cet observateur indésiré, y'a tout le défi de la terre qui se peint sur ton visage. |
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