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 that's what freedom is (maarten)

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Lior De Saint-Amant
Lior De Saint-Amant
Date d'inscription : 11/11/2020
occupation : étudiante en commerce international
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MessageSujet: that's what freedom is (maarten)   that's what freedom is (maarten) EmptyDim 22 Nov - 15:27

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that's what freedom is
ft. @Maarten de ruyter


le soleil commence déjà à s’épuiser accompagnant les claquements des pas de tous ses passants rentrant chez eux, surement pour revenir dans ce quartier quand le froid et l’obscurité l’auront envahi. ses bruits de fourmillements sont divins aux oreilles de Lior, elle chérit cette nuance des beaux jours comme celui-ci, peuple heureux et dévêtit la laisse se fondre dans la foule, café à la main sur les quelques mètres qui séparent le café de sa maison. cette fois elle n’est pas seule pour ce trajet car pour la première fois Maarten l’accompagne, un homme frustré à la création libératrice. elle dirige la marche, un écouteur dans l’oreille jusqu’à ce qu’elle gravisse les trois marches de son entrée pour fouiller une longue minute son sac à la recherche de ses clés.
une clé, la bonne, une serrure qui grince et s'enclenche. d’un coup d’épaule la porte s’ouvre.

une petite entrée, une grande collection de chaussures méticuleusement entreposées sur la longueur d’un mur. sa paire quitte ses pieds pour combler le vide de l’étagère. ses lèvres s’activent “tu peux poser ton manteau et tes chaussures sur le banc si tu veux” pour achever sa parole sur un sourire des plus pures. se relevant, les doigts rassemblant avec habitude ses cheveux dans cette même queue de cheval pour ensuite agripper la poignée de la porte séparant le monde de son intimité. “je te passe l’étape de la visite” ces mots franchissent sa bouche comme elle franchit la porte rejoignant son salon ouvert sur son atelier. tout y est cosy, une cheminée, une immense télévision, un canapé rempli de coussin et même tapis sur lesquels certains dormiraient bien. ses possessions rendraient certains curieux mais pas son ami sûrement habitué depuis l’enfance à ce style de vie plus qu’aisé. passant l’arche et rejoignant l’atelier, cette pièce, la plus intime qui paradoxalement produit pour le public, cette pièce, la seule qui peut dépayser ceux qui ont déjà tout.

objectivement l’organisation est invisible, mais elle est simplement infime. des étagères pleines, des toiles suspendues aux murs, trois tables dispersées aléatoirement sur lesquels trainent ébauches volantes  d’acryliques et de fusains, un canapé trônant fièrement au centre de la pièce alors que dans un coin s’esquisse une cuisine grâce à un réfrigérateur et un évier surplombant plusieurs bidons opaques. puis six chevalets occupés par des toiles de moins d’un mètre cinquante rendant l’espace labyrinthique.  tout y est personnel, des photos et inspirations au mur jusqu’à l’odeur unique de la pièce, entre le vernis et l’essence de térébenthine.

Lior jette son sac sur le canapé, tir si souvent répété s’est aujourd'hui perfectionné avant de retirer ses dessins d’une table pour les empiler sur une autre. “tu peux t’installer ici marty.”
surnom rarement tenté pour s’adresser à lui, poussant une chaise à roulette vers lui, le jeu cachera tout mécontentement, s' il ne le fait pas un verre le fera, non ? “un verre te ferait peut-être plaisir ? je suis une bonne hôte tout de même.”


Ⓒlanguenoire
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MessageSujet: Re: that's what freedom is (maarten)   that's what freedom is (maarten) EmptyVen 27 Nov - 1:35


that's what freedom is

À L’ENTRÉE DE L’ÉTERNITÉ, les portes restent bloquées.
MAARTEN (grand sourire, nonchalant, les mains dans les poches et à la garette au coin de la lèvre, pods exhibées, honteusement) s'élance sur le bitume, chaussé de ses McQueen aux pieds, plantant l'asphalte à grandes enjambées. sa silhouette n'est qu'une ombre sur le passage et suit, silencieuse, SAINT-AMANT. Maredorp ne semble être plus qu'un amas d'âme bondé, désordonné dans un capharnaüm assourdissant où s'entrecroisent cafés, commerces et appartements. il glisse une œillade du côté de Lior, dont le seul regard lui fait esquisser un léger sourire. se fondant dans la masse, il se perd, confus, tentant de s'extirper au fil des rues des êtres aux alentours et des corps environnants, alors qu'elle l'entraîne au seuil haussé.
À L’ENTRÉE DE L’ÉTERNITÉ, les portes restent bloquées.
mais pas cette fois. le hall est de ces charmants accueils dont l'artiste a le secret. ses mains s'engouffrent dans les poches de son manteau que l'on lui somme d'ôter. ses affaires finissent leur journée déposée sur un banc mis de côté. "je te passe l’étape de la visite"—  un rire, tandis qu'il serpente les meubles de l'allée (( the guide for sure knows her own way, alors qu'il s'interroge sur le débouché de sa traversée )). l'Arche se présente ainsi face à lui : interlude entre deux mondes, il se hisse dans sa splendeur présomptueuse, presque religieusement, alors qu'il intime son invité de poursuivre, assujetti, son pèlerinage au-delà du réel.
car l'illusion vient lorsqu'il franchit le pronaos. aux cultes religieux les Hommes accordent un rite, tandis que l'Art surgit elle-même de sa propre messe. processions d'appas auxquels l’œil est confronté : le naos est jonché des dernières esquisses du peintre, de ses semblants de chef d'oeuvre. contemplatif est celui qui reconnaît les belles choses ; cependant je suis fait, moi aussi, pour comprendre et sentir l’immortelle beauté !* et les voiles maculés des toiles suspendues, ornées et portées des cieux aux étoiles — le sablier est ancré au fond du bocal, et nul ne peut ici le retourner. l'appel de l'absolu exacerbe ses sens ; au Temple de la Grâce gisent les espoirs ranimés du Poète accablé, avivés par la fierté de l'amie couronnée.
À L’ENTRÉE DE L’ÉTERNITÉ, l'accès s'est débloqué.
young van gogh in front of him aura au moins connu le succès tant espéré. son visage se fait charmant, détendu par la vue de ses ébauches. il écrase sa garbiche — unlucky lucky, la rêverie l'aura distrait au point de s'en brûler les doigts. légèrement. — sur un morceau de papier-journal usagé —"no sir, i didn't burn her apartment that day", — avant de s'asseoir dans un canapé tout en soufflant candidement sur ses doigts blessés. on lui propose un verre. — tu sais bien que je ne te refuse jamais rien, mais ta cordialité me fait plaisir, saint-amant. un reniflement de nez, un rire étouffé. sa qualité d'hôte le surprend parfois, mais il demeure dans sa nature d'être serviable. parfois. et tu serais encore plus adorable si tu m'apportais un verre d'eau fraîche dans lequel je pourrais tremper ma paluche sans perdre ma main. à moins que tu préfères accueillir sous ton toit l'index d'un jeune amputé.
perdre un doigt. pire encore : perdre la vie. un sort tragique réservé, en somme, aux poètes maudits. de leur mythologie, MAARTEN a tout appris ; live fast, die young, une carrière à la james dean. la liberté au bout du chemin — vivre vite, ou ne pas vivre du tout : une idée cynique survenue à la suite d'un incident ménager. futile. ne pas vivre. ne plus vivre. mourir à la pause, chuter au zénith, sombrer comme icare. il pourrait expirer, ici, au Chœur de la Beauté, inscrivant dans sa légende sa disparition, foutrement ironique, profondément poétique. alors ses derniers mots seraient son épitaphe. son coup de grâce. son dernier hommage. une réplique vibrante au monde, à la postérité, emprunte au s(art)casme dont-il s'imprègne tant de fois.
ses derniers mots seront des vers
et se liront ainsi :

— au fait, n'oublie pas mes pilules,
j'ai du les laisser dans ma veste.

périr ? mais pourquoi périr ?
À L’ENTRÉE DE L’ÉTERNITÉ, les portes restent bloquées.

les extraits cités sont tirés du poème "le fou et la vénus" du spleen de paris de charles baudelaire.
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