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 into the abyss (egon)

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Silke Huysmans
Silke Huysmans
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MessageSujet: into the abyss (egon)   into the abyss (egon) EmptyLun 23 Nov - 17:29

elle flotte à la surface, silke, les sons étouffés par l’eau qui lui remplit les oreilles. le vide se fait en elle alors que son corps part à la dérive, ophelia des temps modernes. puis ce chant qui semble s’élever des profondeurs, qui l’appelle, douce voix mélodieuse au milieu du chaos. comme si une main froide et visqueuse venait attraper la sienne, avec délicatesse. elle se sent sombrer alors que les secondes s’étirent, comme suspendues. cette main qui la tire, l’entraîne à sa suite, lui conte des histoires toutes plus attirantes les unes que les autres. des promesses de nouveau départ, d'oubli, de tout effacer... a clean slate. fini la souffrance, fini cette douleur sourde qui la ronge, fini sa piètre vie d’humaine. son rêve à portée de main, ou plutôt à portée de lèvres. un simple baiser pour sceller le contrat, et à elle la délivrance. Elle contemple cette liberté qui la narguerait presque, de son air taquin, presque vicieux. le doute qui s’installe, alors que les pupilles se perdent sur la courbe des lèvres, à quelques centimètres à peine des siennes. elle est prête à céder, à s’abandonner complètement, à laisser tomber cette vie. à l’instant même où elle s’apprête à rejoindre les abysses, une voix familière lui parvient, au loin. le visage se tourne, sonde les profondeurs à la recherche de celui qui l’appelle. puis soudain, deux mains puissantes lui saisissent les épaules. elle cherche à se débattre, à se dégager de cette emprise qui la ramène inexorablement vers la surface, mais ses forces l’abandonnent de plus en plus, elle suffoque, l’eau lui remplit les poumons… elle lance un dernier regard en arrière, main tendue vers l’être mythologique et ses promesses, avant de perdre connaissance.
les sourcils se froncent alors que la lumière trop vive vient brûler les rétines derrière les paupières closes. silke prend une profonde inspiration, difficile. l’air semble fait de picots qui lui lacèrent les bronches, et elle ne peut se retenir de geindre alors que l’oxygène se répand dans son organisme. elle ouvre un œil, puis l’autre, essaie de comprendre ce qui lui arrive. aucune souvenir. ses membres sont lourds, son cerveau embrumé, elle peine à assembler le puzzle. des bribes lui reviennent, mais rien de cohérent. elle tente de se redresser, douleur qui la lance dans l’avant-bras alors qu’elle prend appuie. le regard se baisse, rencontre des bandages d’un blanc immaculé, éblouissant qui la pousse à détourner le regard. le cerveau refuse encore de faire les connexions alors que le regard parcourt la pièce, ou plutôt la chambre, semble-t-il. s’arrête sur la masse assoupie sur la chaise à ses côtés, la tête appuyée sur le bord du lit. masse de cheveux qu’elle reconnaîtrait entre mille. « … egon ? » la main vient se poser sur le bras avec douceur, le secoue légèrement jusqu’à ce qu’il émerge à son tour. elle lui laisse un instant, le temps de retrouver ses esprits. « … on est où ? il s’est passé quoi ? » la voix est encore faible, elle lutte pour articuler ces quelques mots.
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Egon Huysmans
Egon Huysmans
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MessageSujet: Re: into the abyss (egon)   into the abyss (egon) EmptySam 28 Nov - 12:58

il a pas fait les cent pas. il a parcouru l'équivalent d'un marathon ou deux, stéréotypie de l'animal dans une cage invisible. le couloir dans un sens, dans l'autre. jusqu'à la machine à café, revenir, s'asseoir à nouveau à côté d'elle, puis, faute de nouveauté, se relever, recommencer, et consumer toute l'énergie qui lui reste avec son manque de sommeil. même la coke ne l'a jamais tenu aussi bien éveillé que cette angoisse qui gronde en continue, de sorte qu'elle pourrait être confondue aisément avec de la colère. vingt-quatre heures plus tôt tout ce qui lui semblait impérieux c'était de prendre une douche pour essuyer toute trace d'une nuit blanche à trop boire. il projetait après de s'effondrer dans son lit, sauter le repas familial, émerger à l'heure du thé et laisser sa mère le sermonner pour son mode de vie qui frise l'irresponsabilité, les études de droit toujours sur la sellette lorsqu'il sort avec ses amis et perd le contrôle de ses choix. ça n'aurait pas différé des nombreux week-ends précédents. sauf que cette fois, la salle de bain était occupée. sauf que cette fois sa soeur s'y trouvait, et il a mis des secondes infinies à comprendre. l'alcool, la drogue, la nuit à se partager des filles, des rails et des plans de merde, autant d'entraves à la compréhension, au tilt salvateur, alors qu'elle était là, à flotter, inerte, et que tout ce qu'est parvenue à sortir sa voix brisé c'est son prénom dans un cri aussi paniqué que désespéré. elle a toujours été fragile. différente. il l'a toujours senti dans ses intestins, qu'elle tenait en équilibre d'un fil trop fin pour être discerné à oeil nu. qu'elle a jamais été seule silke, qu'elle regardait à côté d'elle comme si s'y asseyaient tous les jours ses démons, ses pensées qui jouent contre elle, ses envies destructrices. elle a souvent eu ce regard vide qui lui a filé nombre de frissons glacés, bien plus prenants que n'importe quel regard noir de leur père. terrifiante silke, parce qu'elle gardait ses secrets dans un coin bien gardé mais qu'il sentait bien qu'elle avait toujours un pied ailleurs. et là, il a vu où était ce pied : dans le styx. de l'autre côté, à hésiter tout le temps entre mourir et vivre et jamais faire de choix. jamais vraiment vivante. jamais vraiment morte. puis faut croire que cette fois-ci elle a voulu faire un choix, qu'elle a tout misé sur le parti de la mort, sans prendre en compte le timing horripilant qui a toujours été de mise avec son frère. jamais en avance, toujours in extremis, mais là, agaçant par son arrivisme. il est jamais redescendu aussi vite de l'effet groggy d'un retour de soirée. elle lui a mis un aller-retour violent, elle l'a noyé avec elle, et sur le coup il n'a su éprouver qu'une peur électrique, à retourner la maison en criant alors qu'il a du la sortir de là, essayer de la maintenir en vie, pour se retrouver finalement à menacer de mort les secours qui ont voulu prendre le relai. elle lui a retourné l'estomac. et depuis, l'attente, la machine à café, s'asseoir, se relever, attendre, encore. elle lui a laissé le temps, silke, de brasser ses pensées, de trier, rejeter, engrainer, couchée comme une poupée fragile et inanimée si bien qu'il a du vérifier dix, vingt, trente ou cinquante fois qu'elle respirait bien, indépendamment des médecins qui lui ont proposé un calmant pour se relaxer. peut-être que la proposition était sincèrement bienveillante. peut-être qu'ils sentaient juste suinter la pression grandissante et menaçante dans un egon incapable de se contrôler, de se raisonner. naturellement débordé par son tempérament, cette fois, c'est pire. le chaos interne, externe, les émotions se succèdent sans aucune coordination. on lui a dit de rentrer. on lui a dit de dormir. on lui a dit d'arrêter de marcher, de tourner en rond, d'aller prendre une douche, d'aller en cours, qu'on l'appellerait, mais tout a ricoché lamentablement sur une surface de plus en plus fébrile et radioactive. puis le corps a capitulé, le contrecoup mauvais de l'adrénaline qui l'a laissé vidé, il a fini par somnoler d'épuisement, le fauteuil poussé contre le lit de sa soeur pour être au plus proche. son prénom qui lui parvient le tire péniblement de l'état comateux, le corps péniblement englué dans un état second, il reste à la regarder d'un air hagard. pour quelques secondes, il a toujours oublié, la situation, silke, et même comment parler. mais c'est sa question qui lui fait heurter la vérité, qui le réveille définitivement, lui, ses émotions, toute sa peur. il arrache son bras comme si le contact était insoutenable -et, en quelques sortes, il l'est. "qu'est-ce qu'il s'est passé ? qu'est-ce qu'il s'est passé ?!" ça passe pas putain, ça brûle dans la trachée et là tout de suite, il se dit qu'il va l'aider, qu'il va l'achever si elle voulait tant mourir. qu'elle aurait mieux fait de mieux s'y prendre, plus tôt, histoire de ne pas avoir à l'affronter plus tard. le contrôle échappe définitivement, elle l'a réveillé, bien réveillé. il bondit sur ses pieds, les pupilles incendiaires et il n'a pas souvenir d'avoir déjà éprouvé pareille rage. la gifle part d'elle-même sans attendre, parce qu'il doit forcément lui manquer des connexions pour qu'elle ait eu l'idée de faire une tentative de suicide. ça claque et résonne dans la chambre alors qu'il fumine. "il s'est passé que t'es une putain d'égoïste ! à quoi tu pensais sérieux ? à part à ta gueule bien sûr. tu pouvais pas faire un blog d'emo comme tout le monde au lieu de te louper et de me faire ça ?!"
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Silke Huysmans
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MessageSujet: Re: into the abyss (egon)   into the abyss (egon) EmptyLun 30 Nov - 13:28

elle peine à recoller les morceaux alors que son frère émerge à ses côtés, qu’il la regarde, les pupilles encore voilées de sommeil avant que les connexions ne se fasse. plus vite que dans son cerveau à elle semble-t-il. il se dégage de son contact à une vitesse impressionnante, et elle reste interdite alors que ses neurones refusent encore de faire face à la réalité. le vide totale sous la boîte crânienne, comme assommée après une trop sieste un peu trop longue, elle ne peut que le regarder avec cette air d’incompréhension alors qu’egon semble croire qu’elle se fout de lui avec sa question. gamine paumée face à un frère enragé, et la claque, elle l’a pas vu venir. le visage reste tourné, comme incapable de reprendre sa position initiale, figé par cette gifle, refus catégorique d’affronter sa rage alors que les pièces du puzzle se remettent en place une à une. sentiment de honte qui la ravage alors qu’elle lutte tant bien que mal pour ne rien laisser paraître. une larme silencieuse lui échappe alors que son regard glisse vers le sol. si elle ne le regarde pas, si elle ne le voit pas, elle pourrait faire comme s’il n’était pas là, non ? elle pourrait presque réussir à l’ignorer, si ses mots n’étaient pas porteur d’une telle violence à son égard qu’elle a l’impression qu’il vient lui transpercé le coeur avec un pieux mal taillé, laissant des milliers d’échardes sur son passage alors qu’il recommence, encore et encore. elle se revoit monter les escaliers, se glisser dans l’eau glacée avant de laisser la lame mordre sa peau. l’eau qui prend une teinte carmin, cette sensation d’abandon totale, cette impression d’être libre de tout poids, enfin. la mort qui lui tend les bras, et elle avait bien l’intention de s’y précipiter, si egon n’avait pas été là pour la retenir, au dernier moment. pourquoi, comment, ça lui échappe. et tout ça pour quoi ? pour un connard qui depuis le début n’en a rien à faire d’elle ? ridicule, ma fille. elle ne sait pas si c’est l’incendie qui semble ravager son frère qui se propage jusqu’à elle, ou simplement sa honte qui se transforme en colère alors qu’elle n’assume pas son geste une seule seconde, mais l’apathie laisse place à une rage dévorante qui consume tout sur son passage. le regard se relève, noir, vient s’éclater contre le feu des prunelles du frère, qui parviendrait presqu’à la faire vaciller. presque. dernière remarque qui vient mettre le feu au poudre, parce qu’elle refuse qu’il se permette de lui faire la moindre remarque, lui interdit de ramener ça à lui. pas aujourd’hui. « te faire ça ? te faire ça ? à toi ? parce que tu crois que ça tourne autour de toi peut-être ?! t’es sérieux là ?! et c’est moi la putain d’égoïste ?? va te faire foutre, egon. si tu tenais tant que ça à ce que je me loupe pas, t’avais qu’à me laisser crever, ça t’aurais éviter tout ça. » geste qui englobe la pièce, son frère, elle-même, toute cette situation de merde qu’elle n’avait pas du tout prévu. sa voix lui échappe, s’envole dans les aiguës avant de se briser, les larmes retenues jusque là lui échappe sans pour autant adoucir le regard assassin qui reste planter des les prunelles d’egon. gamine qui se mord les lèvres pour contenir ce surplus d’émotions, la respiration qui s’accélère alors qu’elle perd le contrôle, tout simplement. elle n’avait pas du tout prévu ça. n’avait pas imaginé une seule seconde que ce serait son frère, qui la trouverait. jamais elle n’aurait voulu lui infliger ça, à lui. le seul qui à sa façon a toujours su être là. le seul qui semble faire attention à elle, dans cette famille. le seul qui arriverait à lui faire regretter d’avoir voulu en finir avec la vie. elle finit par détourner le regard, lâche un soupir las alors que son corps lui semble si faible qu’elle pourrait tourner de l’oeil. elle se sent complètement vidée, comme si cet excès d’émotions avait anéanti le peu de force qui lui restait après… son dérapage. « je… je sais pas ce qui m’a prit. j’ai juste… je… » j’en pouvais plus ? j’étouffais ? j’en avais marre ? autant d’excuses qui lui paraissent bien maigre face à lui, à sa détresse qu’elle peut percevoir derrière la rage. incapable de le regarder dans les yeux alors qu’elle croise les bras devant sa poitrine, se laisse glisser dans le lit comme pour s’y enterrer et ne plus avoir à l’affronter. la voix se fait tremblante alors que les sanglots menacent, combat intérieur pour ne rien laisser voir, ne pas inquiéter outre mesure. « je suis fatiguée, egon. alors si t’es là juste pour m’engueuler, j’aime autant que tu partes. » les yeux se ferment alors que les larmes s’accumulent derrière les paupières, trahissant le mensonge qui vient de lui arracher la gorge. elle ne veut pas qu’il parte, refuse qu’il la laisse seule, pas maintenant, pas après ce qu’elle vient de faire. parce que s’il y a bien une chose qui lui fait encore plus peur qu’un huysmans déchaîné, c’est cette petite voix qui lui chante qu’elle pourrait très bien recommencer.
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Egon Huysmans
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MessageSujet: Re: into the abyss (egon)   into the abyss (egon) EmptyDim 6 Déc - 20:07

elle s'embrase sous ses yeux et ça lui fait rien. que dalle. pas un gramme de compassion ou d'apaisement parce qu'il décolère pas et ça le motiverait presque à lui mettre une seconde gifle. elle peut s'égosiller, écumer, il a aucune chance face à un egon qui a le temps de maturer sa rage. les mots ricochent, sans que ça altère ni sa colère, ni son avis personnel. "qui t'a trouvé ? qui a du foutre les mains dans cette foutue boucherie pour sauver sa soeur ? toi peut être ? tout ce que t'as eu le courage de faire c'est de t'ouvrir les veines." il est violent, indélicat et il se fiche bien de la blesser. elle le mérite, l'électrochoc brutal qui vise juste à lui faire avaler qu'elle a commis une lourde erreur, qu'elle a franchi des limites qui n'étaient certainement pas autorisées. il aurait de loin préféré la trouver défoncée, ivre morte, prête à lui vomir sur les pieds au petit-déjeuner plutôt que cet acte désespéré qui ne trouve aucune explication alors qu'elle souffle, comme si elle abandonnait. une fois de plus. et c'est déclenche milles alarmes dans son crâne ravagé par des vents violents. "t'es vraiment conne si tu crois que je suis capable de t'abandonner." il gronde, peine à redescendre, se calmer. et elle, elle aide pas, pour changer. à hésiter comme une gamine, comme si elle avait volé un paquet de bonbon et non pas ouvert les veines. "tu sais pas ? tu sais pas ?! mais t'es sérieuse ?" comment elle peut ignorer ce qui a guidé son geste ? mise alors plutôt sur le fait qu'elle ne lui dit pas tout, qu'il ignore tout un pan d'histoire qui s'est joué dans son dos pour la pousser à préférer mourir plutôt que vivre. une foutue aberration qui ne le crispe qu'un peu plus alors qu'elle joue la diva. "parce que tu t'crois en position d'ouvrir ta gueule et jouer la princesse ?" il hallucine. il hallucine qu'elle joue la gamine qui fait la moue, prête à s'abandonner dans son drap et avoir l'air passivement ennuyée alors que lui rêve de la secouer jusqu'à ce que ses deux putains de neurones rentrent en collision et qu'elle percute : qu'elle percute à quel point c'était stupide, dangereux, à quel point il lui en veut, à quel point il a eu peur de la perdre. "j'en ai rien à foutre que tu sois fatiguée. c'est mérité. tu crois que j'ai tapé ma meilleure sieste moi ?" il doit se retenir, pour pas attraper ses épaules frêles, pour ne pas décharger sur elle autre chose que des mots crachés avec colère, parce qu'elle a pas besoin de lui quand il s'agit de se faire du mal apparemment. "t'auras plus jamais la paix silke, alors j'espère que t'as bien profité de ta petite vie avant, parce que je te jure que tu vas apprendre à te doucher la porte ouverte et j'en ai rien à taper de ton intimité, t'avais qu'à y penser avant de merder." c'est en top-list des choses à faire en rentrant, défaire la porte de sa chambre, et s'il faut qu'il lui achète des ciseaux à bouts ronds comme une enfant de maternelle et fasse la chasse au moindre tranchant dans la maison il est prêt à imposer des couverts en plastique au paternel s'il le faut. "t'es putain d'fêlée sérieux. qu'est-ce qui déconne chez toi ?" il est usé, fatigué, il croyait qu'il pouvait lui faire confiance, qu'elle serait pas gourde à ce point, qu'elle valait mieux que ça, qu'elle était plus solide. il l'a même pas senti flancher. et ça il comprend pas, comment ça a pu lui échapper à ce point. "pousse ton cul, l'oppression familiale commence maintenant, j'veux une place dans ton lit de luxe."
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Silke Huysmans
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MessageSujet: Re: into the abyss (egon)   into the abyss (egon) EmptyJeu 10 Déc - 18:02

il déverse sa rage sur elle, et ça fait mal. même si elle sait, que c'est sa façon de s'exprimer, qu'il est comme ça, et que dans le fond, c'est seulement parce qu'il tient à elle qu'il est aussi violent. ça n'en reste pas moins violent, et elle a pas la force d'encaisser. pas alors qu'elle vient de se réveiller, pas alors qu'elle est en train d'intégrer son geste, qu'elle se rend seulement compte de l'ampleur de ce qu'elle vient de faire. une putain de tentative de suicide. ça s'imprime doucement dans le cerveau, et elle ne peut pas, ne veut surtout pas s'imaginer ce qu'il a dû ressentir quand il a passé la porte de la salle de bain. elle préfère jouer les ignorantes, rester dans son monde, dans sa bulle, centrée sur sa propre douleur, déjà si lourde à porter sans qu'elle ne rajoute celle d'egon par dessus. « c'est pas ce que j'ai voulu dire... » parce qu'elle sait bien, qu'il ne l'abandonnera pas. même quand elle en rêverait parfois, elle sait parfaitement qu'il ne la lâchera pas. la preuve, c'est lui qu'elle a trouvé au réveil, endormi à ses côtés. pas sa mère, encore moins son père. non, son frère. parce que y a que lui pour tout lâcher et la repêcher, quand elle-même n'a plus la force de s'accrocher. le regard qui fuit, parce qu'elle ose pas lui dire, refuse de lui expliquer comment elle en est arrivée là, à cet acte désespéré. gamine qui s'enferme dans son mutisme, parce qu'elle sait très bien que si elle parle, il est capable de commettre un meurtre, et qu'elle préfère largement l'avoir à ses côtés plutôt que de devoir le visiter en taule. parce qu'elle sait très bien que sans lui comme garde-fou, elle n'aura personne pour l'empêcher de déraper à nouveau. « putain t'es vraiment chiant quand tu veux, tu le sais ça ? tu me saoules ! tu crois quoi, que j'ai passé ma meilleure journée ? que j'ai grave kiffé ça, de me tailler les veines ? vraiment, franchement je vis ma meilleure vie, là ! je suis peut-être conne ouais, mais toi t'es qu'un abruti fini. » elle abuse, elle le sait, mais n'en a rien à foutre. besoin de déverser toute la rage qu'elle peut ressentir envers elle-même sur quelqu'un d'autre, de peur de se retrouver avec des envies de recommencer là où on l'a arrêté. la colère qui gronde alors qu'il menace, laisse entendre qu'il la suivra partout, et ça la met hors d'elle. « putain mais t'es pas mon père ! et quoi, tu comptes me suivre partout, comme un chien ? tu comptes venir avec moi au chiotte aussi ? t'assurer que je me noie pas dans la cuvette ? t'es au courant que tu pourras pas toujours être sur mon dos ? que y a bien un moment ou faudra que tu retourne bosser ? tu feras quoi à ce moment, hein ? » elle serait prête à parier qu'il finira par trouver une solution pour garder le contrôle sur sa vie, préfère encore espérer que ce ne sont que des paroles en l'air pour l'instant. la lassitude qui commence à la gagner, contre coup de l'ascenseur émotionnel des derniers vingt-quatre heures, elle se sent épuisée. et quand ça sort de ça bouche, ce putain d'fêlée, ça l'achève. les bras qui se resserrent un peu plus contre la poitrine alors qu'elle détourne le regard, se mord la lèvre, presque au sang, tout pour retenir les larmes qui menacent de la submerger, parce qu'elle n'en peut plus. alors quand il s'impose dans son lit, ça vient presque comme une délivrance, gamine qui abandonne sa rage pour se coller contre son frère, la main qui vient serrer son t-shirt alors qu'elle cale sa tête sur son épaule, ouvre les vannes. « je suis désolée, egon... »
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MessageSujet: Re: into the abyss (egon)   into the abyss (egon) EmptyDim 27 Déc - 12:28

elle se débat comme un pauvre petit animal et lui, ça lui fait rien. rien de la voir désespérement lutter contre sa rage. rien de la voir tenter de le remettre à sa place, d'attraper à pleine main la bride des chevaux de sa colère qui galopent furieusement. indifférent à ses jurons, à ses insultes. elle pourrait tenter de le frapper que ça lui ferait ni chaud ni froid non plus. furieux, prêt à l'étrangler de ses mains si seulement il pouvait la ramener à la vie après et qu'elle imprime définitivement qu'elle n'a aucun droit de mort sur sa propre vie. interdit de le laisser. parce qu'il en a rien à foutre de pas être un mec bien, mais qu'il sait que sans elle il virerait à un monstre capable de foutre le feu à la ville entière dans l'espoir que ça apaise sa peine. qu'il oublierait le consentement des nanas, en se disant que peut-être qu'en jouant du bassin il pourrait compenser la perte de sa soeur. alors elle a intérêt de rester en vie. pour lui. pour eux. pour les sauvegarder tous les deux, pour ne pas dire la famille entière. "vu comme t'es conne ça m'étonnerait pas que t'aies kiffé comme tu dis ouais." c'est comme un chien qui aurait enfoncé ses crocs dans une nuque tiède et secouerait dans l'attente que les cervicales craquent délicieusement. il veut l'électrochoc. elle a voulu le précipice ? il la jette dedans, non sans s'assurer de venir avec elle. et elle devrait s'estimer heureuse de n'avoir pris qu'une seule et pauvre gifle, parce que la rage palpite contre sa tempe et rend pénible la moindre réflexion lucide. silke. c'est si elle l'avait éventré lui aussi en s'ouvrant le bras. planté finement la lame et avait tracé une ligne parfaite du plexus au nombril. un beau bordel fourmillant de douleur. et plus elle crie, plus elle lui donne raison, là à la juger comme une sale gamine capricieuse, immature et écervelé. comme si lui pouvait prétendre à la parfaite intelligence en toute situation, du haut de sa vingtaine à peine grignotée. "essaye de me comparer à papa encore une fois et je te promet que moi je vais pas le louper si je t'ouvre." faut toujours qu'elle soit en guerre contre tout le monde et lui ça l'épuise de s'inventer médiateur alors qu'il est le dernier de cette terre à être symbol de paix et d'amour. sa main vient se refermer sur sa nuque pour la forcer à le regarder dans les yeux mais aussi lui faire sentir tout ce qu'il lui évite, toute la violence qui court jusqu'à taper dans le bout de ses phalanges, fureur qu'il ne déverse que sur les autres et contre laquelle il la protégera jusqu'à la mort. "écoute-moi bien espèce d'idiote. t'avises même pas de chercher la limite parce que je te promets que je peux être très créatif pour te pourrir la vie." et il est capable du pire. c'est pas les scrupules qui l'étoufferont s'il doit la traîner de force partout avec lui ou l'enfermer dans sa chambre après l'avoir évidé de tout contenu potentiellement dangereux. "je te promets que tu supplieras pour qu'on te fasse interner parce que ça te paraîtra être un paradis comparé à ce que je peux te faire si tu continues de jouer la rebelle. tu vaux mieux que ça silke." il la relâche, à la fois déçu de son comportement d'insolente stupide et dépitée qu'elle ne sache pas voir qu'il essaye juste de la protéger d'elle-même. il grogne pour la forme, pour évacuer sa colère, parce qu'il se demande ce qui ne tourne pas rond chez elle pour qu'ils en arrivent là tous les deux. et elle a juste l'air fragile, dans son lit sous les néons d'hôpital. alors c'est intuitif de s'inviter dans son lit, d'essayer de plaisanter même si la minute d'avant il était prêt à la menacer de mort. la colère avec egon, ça va et vient toujours de façon discontinue, encore plus avec elle, parce qu'il suffit qu'il la regarde trop longtemps jouer la guerrière au bord des larmes pour sentir fléchir toute sa rage. elle se cale contre lui et il soupire en caressant ses cheveux. il la comprend pas. il la comprendra peut-être même jamais. "pourquoi tu me dis pas ce qui va pas… pourquoi t'es pas venue me voir silke. qui t'a rendu malheureuse comme ça ? si je trouve qui…" il ravale sa menace, mais elle en est pas moins réelle. s'il met la main dessus, il lui fait regretter d'avoir une vie.
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Silke Huysmans
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MessageSujet: Re: into the abyss (egon)   into the abyss (egon) EmptyMar 29 Déc - 19:40

les mots rebondissent, que ce soit sur elle ou sur lui, dialogue de sourd où la rage seule s'exprime sans qu'ils n'aient la capacité ni l'envie de se comprendre, chacun trop enfermé dans sa peine pour entendre celle de l'autre. elle rend coup pour coup, essaie de lui faire mal autant qu'il la blesse avec ses insultes et ses remarques qui viennent lui rappeler qu'elle a sérieusement déconné, qu'elle n'est qu'une pauvre gamine écervelée qu'a pas réfléchi avant d'agir. sauf qu'elle aimerait bien qu'il comprenne que c'est plus compliqué que ça, qu'elle s'est pas taillée les veines juste parce qu'elle s'ennuyait ou parce qu'elle la vie d'adolescente, c'est trop dur. non, ça va chercher plus loin, geste désespéré d'une gosse qui s'est perdue, ne se trouvait plus de raisons de vivre, trop abîmée, trop cassée pour avoir la force de continuer à affronter le monde. sauf que quand elle le voit, là, face à elle, elle se dit qu'elle a vraiment pas pensé à tout, qu'elle est là, sa raison de vivre, devant ses yeux. parce qu'elle sait qu'il serait devenu fou, si elle s'était pas raté. parce que si lui lui sert de pilier et de bouée de sauvetage, elle lui sert de garde fou. depuis toujours. trop aveuglée par sa propre douleur pour voir celle qu'elle pourrait causer chez celui qui compte le plus pour elle. qui décidément n'arrête pas de l'insulter, et ça commence à la gonfler sérieusement, de l'entendre la traiter de conne, encore et encore. les dents qui se serrent alors qu'elle vient écraser sa poigne de moineau sur son torse, parce que les mots ne suffisent plus à exprimer tout ce qu'elle ressent. « putain mais va te faire foutre, connard ! non, j'ai pas kiffé, du tout, tu comprends ça ? ça rentre dans ta tête, que si j'en suis arrivée là c'est que y a un truc qui va pas ou t'es trop con pour ça ? » ça fuse, mais elle n'en a plus rien à foutre, de le blesser, d'aller trop loin, de dépasser les limites. parce que ça reste son frère, malgré tout, et qu'il sait que dans le fond, elle l'aime. du moins, elle l'espère. parce que là, tout de suite, elle est pas prête à le lui montrer. tout ce qu'elle veut faire, c'est lui faire autant de mal qu'il peut lui en faire, peu importe si elle va trop loin. gamine qui veut exploser les limites, juste pour ne pas être la seule à souffrir autant, partager un peu de son fardeau avec les seules épaules capables d'en porter une part. « non, c'est vrai, je devrais pas te comparer à lui, excuse moi. t'es pire. » le regard noir qui se durcit encore alors qu'il vient lui attraper la nuque, et elle refuse de se laisser faire, résiste, essaie de se tenir droite alors qu'il la force à le regarder. elle sent ses doigts qui se referment, a vaguement conscience qu'elle devrait y voir un signal d'alerte, qu'elle joue un peu trop avec le feu, que s'il ne la frappera pas, il trouvera quand même un moyen d'évacuer son trop plein de violence. mais elle est trop obnubilée par ses propres émotions qu'elle est incapable de gérer pour se soucier de ce qu'egon pourrait faire. trop concentrer à se retenir d'exploser en larmes alors qu'elle le défie du regard, les menaces qu'il lui crache à la gueule, et elle sait qu'il en est parfaitement capable. et elle a presque envie qu'il les mette à exécution, pas certaine d'être prête à se retrouver toute seule, encore moins dans un institut. son frère lui semble encore être la moins pire des options. ses dernières paroles qui viennent l'ébranler, parce que sur l'instant, elle est pas sûre de valoir quoi que ce soit. le sang qui commence à perler sur la lèvre qu'elle mord de toutes ses forces pour ne rien montrer, mais ça finit par lâcher quand il laisse tomber sa colère pour jouer les grands frères attentionné, les sanglots qui finissent par éclater alors qu'elle vient se blottir contre lui, le laisse lui caresser les cheveux, parce que ça a un côté apaisant. et elle aimerait pouvoir rester en silence, mais c'est sans compter sur sa volonté de comprendre. elle hésite, silke, entre l'envie de tout lui dire, de se libérer de ce poids, enfin, et cette peur que si elle le fait, il va faire une connerie, elle est en certaine. elle ose même pas le regarder dans les yeux alors qu'elle reste là, la tête calé sur son torse alors qu'elle se sert un peu plus contre lui, n'essaie même pas de calmer les tremblements dans sa voix. trop fatiguée pour ça. « je... je peux pas, egon. si je te dis, tu... tu vas déraper, je le sais. je veux pas. je... tu peux pas finir en prison, j'ai besoin de toi, moi. et je... » la voix qui devient à peine plus qu'un murmure, parce que ça la tue de l'admettre, de se rendre compte que ce connard à encore ce pouvoir sur elle, qu'elle sait qu'egon va vriller, mais qu'elle arrive pas à lui mentir non plus. « ... je veux pas que tu lui fasses du mal... »
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