nom fallait entendre l'accent de la mère quand elle vociférait le nom complet à travers la maison - comme une punition, comme une insulte contre le père envolé. le con est reparti au pays. dernier vestige de l'homme : son patronyme laissé aux deux gosses.
s e r r a n o, pas faute d'avoir voulu en changer, cependant. sauf qu'ils partagent le sang. pas d'autre choix que de l'accepter, l'encaisser, le tolérer. ça les a pas aider à s'intégrer, faut dire ce qui est.
prénom c'est qu'on le prononce rarement en entier. même ses patrons prennent vite le pied, comme si
d a m i a a n était retourné au placard, caché sous le lit, enfermé à double tour. c'était plus simple pour les anglophones. mais quand résonne
daan, il sait alors qu'il est de retour à la maison.
surnom lien scellé ; un pacte de sang passé avec celle qui partage le sien. rien d'héroïque là-dedans, loin du clark ken qui fait rêver les enfants.
sale gamin, gamin de la rue, victime d'une société meurtrie, qui souffre et pourtant tente de s'en sortir.
g a v r o c h e et éponine, les appellations qui ne plaisaient pas à la famille. mais c'étaient les leurs. à eux. histoire partagée, à lui chanter
la faute à voltaire avant de dormir. les mésirables, c'est ce qu'ils étaient - au fond, c'est ce qu'ils seront toujours.
âge c'est que dans la gueule il en a ramassé - passer de voyou à mec rangé n'a pas pris qu'une année. du temps passé à trimer, faire le con, un beau diplôme tardif à la clé, pris en photo dans son costard bien arrangé. sourire absent, cependant.
v i n g t . c i n q . a n s, c'est rien quand on regarde bien.
un quart de siècle, on lui répète sans cesse, comme si c'était drôle, blague usée par le quotidien et la répétition - un peu comme lui, au fond.
emploi/occupation main dissimulée dans ses reins, presque une courbette quand il faut se pencher pour ouvrir la porte ; rasé de près, la cire maintient les boucles noires en ordre. sourire étincelant quand s’y glisse un
bonjour très poli. livrée serrée, tenue écarlate, tissu de qualité, ça lui va comme un gant, ça tranche avec sa gueule de voyou - on s'en douterait pas, en le voyant comme ça. outre les petits sachets blancs glissés avec les clés d'une voiture à garer et un billet, ouvrir les portes porte les bagages, s'occuper des affaire de
monsieur madame. chasseur, bagagiste, bellboy,
g r o o m somme toute, occupé à servir des sourires à plus riche, plus important, plus
brillant que lui - qui n'a rien réussi dans sa vie. employé de la confrérie,
j'côtoie l'élite ouais, rien à voir avec eux pourtant. parfaits, beaux, fringants, ils ont pas les genoux dans la terre, ils sont bourges ils sont fiers - et lui, à gratter la surface des hautes sphères avec ses ongles sales. encore, toujours, les sourires, les bonjour - la vie arrachée pour lui permettre de s'envoler.
statut civil il y a bien eu cette fois où ça a failli marcher. où il avait ce désir de s'engager, d'aller plus loin, de s'attacher. un genou à terre, une bague dans sa jolie boîte à présenter. il y croyait, vraiment, et au final, il s'est bouffé la poussière. un
oui qui valait rien. elle est parti avec un morceau de lui. resté
c é l i b a t a i r e depuis, peur de s'engager - il dira le contraire. que c'est réfléchi, mûrit, qu'il veut
pas se prendre la tête, réflexions biaisées, traumatisme à encaisser. c'est qu'il a le cœur fragile, en vérité.
orientation c'est pas des questions à se poser. quand on nait dans les bas quartiers, y a des priorités. s'en sortir, bosser comme un dingue, réussir sa vie, sortir la famille de là. tu prends pas
le temps d'y songer, t'attrapes les expériences qui te passent sous la main. schéma d'amour archaïque à l'arrière-goût toxique, y a que les
f e m m e s sur lesquelles on l'autorise à poser ses sales pattes. il r'garde pas, lui, il fait pas gaffe. il bouffe ça comme un fastfood, caisse à minuit, un truc réconfortant quand ça va pas, un truc vraiment lourd quand ça va bien. y a pas de joie dans les amours du
vingt-et-unième siècle. si y avait d'autres regards portés sur lui que ceux du mépris, alors peut-être y aurait une chance d'en trouver, quelque part.
vit avec des regrets et pas mal de sel - quelques cauchemars parfois, et une meuf qui vient squatter de temps en temps. sous la télé, une ps4 et quelques jaquettes de jeux qui s'empilent, les cds pas remis dans les bonnes boîtes. sous la table basse, des mouchoirs dans leur
snifbox, et un panier avec les télécommandes.
un peu de shit aussi. quelque part dans un coin y a sa sœur, son
é p o n i n e qui traînasse en pyjama, à parler aux plantes (( faut bien quelqu'un pour s'en occuper )), qui se pose sur le canapé pour le regarder jouer quand ça lui chante. toujours à proximité, avec ce besoin d'être sollicitée, chat de la maison - comme ça, pas besoin d'en adopter.
situation financière c'est pas en servant la soupe aux autres que ça va s'envoler, ni atteindre des sommes astronomiques. portefeuille garni, finaces
c o r r e c t e s, bien loin de celui dont il est héritier. les études ont payé, par chance, et les billets d'une vieille glissés dans la poche avec un sourire, ça aide à maintenir la barque à flot - cependant pas de quoi se payer une lambo.
qu'il est charmant ce jeune homme, raque puis ferme-la, madame.
son avis sur la confrérie à se contenter de faire le beau devant l'entrée, on oublie pourquoi on est là. lui, il sert de cadre de porte, d'agent sourire pour accueillir cette bourgeoisie élitiste qui s'endette auprès de la mort. faut les voir se cramer les ailes en plus des chandelles - il est pas mieux, faut avouer, reste pourtant
m o q u e u r face à cette bande d'oiseaux empaillés aux belles couleurs. c'est drôle de les voir glousser, s'engueuler, manquer de s'entretuer.
en fait partie n o n avatar jaime lorente.
groupe à s'en couper l'oreille, par peur d'entendre le néant ; les traits en mouvement comme ce monde qu'on regarde avec les yeux de l'ivresse. urgence dans l'exécution avant qu'on y reste - un
v a n . g o g h oublié dans le fond d'une cave, de ceux qu'on a jamais pu faire estimer, dont on a jamais pu affirmer l'origine. monde sordide, peintre maudit qui fascine les foules, pourtant.
caractère usé ; râleur ; j'ai l'air de plaisanter ? ; charmant ; fait de son mieux ; pas de chance ; bonjour madame ; rusé ; m e n t e u r ; détaché ; protecteur ; m a s c u l i n ; railleur ; impliqué ; bourré de regrets ; inquiet ; nid à problèmes ; dépressif ; difficile ; loin du compte ; tranquille ; arrête de gueuler putain ; voleur ; v u l g a i r e ; professionnel ; bonjour monsieur ; endeuillé ; sympathique ; et un rire sincère passe ses lèvres ; amusé ; impulsif.
du vrac son dernier mensonge c'est qu'il s'appelle gavroche. garçon des rues, voyou un jour voyou toujours. un bon élément, pourtant, les compliments de l'employeur ; "
j'l'ai pas volée sa merde". les vieux réflexes qui pourraient lui coûter sa place. c'est qu'il peut pas s'en empêcher - mais tant qu'il se défend, qu'il se fait pas pincer, c'est que la personne a égaré son bien, pas vrai ?
style vestimentaire livrée serrée, au ras du cou, la plupart du temps, quand c'est pas des chemises colorées ou des t-shirts simples. tantôt excentrique tantôt discret ;
variable, à toujours remet son uniforme bien repassé sans broncher. suivre le courant, prendre ce qui lui plaît, tout simplement.
le dernier plat raté c'est carrément devenu une habitude, ça. rater des repas. celui de
midi. ou peut-être du
soir. ou peut-être les deux. sans avoir petit-déjeuné. une clope un café, ça lui suffit en général. si tu rajoutes un joint au milieu, ça coupe la faim. c'est pas faute d'être un dalleux.
son plus gros regret y en a, des regrets à bouffer. y en a des tas, des tonnes, du début, à la fin. mais qu'
elle parte de ses mains sans qu'il en sache rien, ça aura été le coup de grâce. entre culpabilité et rage : il aurait pu le voir, il aurait
du le voir, ce qu'il lui faisait, ce crevard. il aurait pu la protéger - c'était son rôle, non ? mais il était pas là pour l'aider, trop occupé à se faire acheter un bel avenir par celui qui l'aura emportée.
sa relation à sa famille c'était à lui de les protéger - il aura pu en sauver qu'une. c'est plus que
gavroche et éponine, maintenant. elle et lui contre le reste du monde.
un défaut agaçant abus de langage hérité par la langue parlée à la maison, ce
hoy à toutes les sauces qu'il a embarqué avec lui en angleterre, qu'il a ramené aux pays-bas.
long short storyle soleil
petit garçon renfermé. dans son quartier, pas des plus bavards, ni des plus casse-cou ; c'est à l'adolescence que ça a évolué.
mauvaises fréquentations, apparemment. se mettre à fumer, c'est à la portée de tout le monde pourtant. puis faut bien s'en sortir, de ce coin pourri. c'est pas les profs barbants ni les flics cassants qui vont les y aider. sa gueule d'étranger, en plus - pas faute d'être né sur le territoire pourtant. faut croire que
serrano, ça fait flipper. bande de potes mal lunés, tag sur les murs, petites histoires qui jamais ne durent. amours volages, mépris dans les regards, grandir pour se ranger, ne plus courir aucun danger. l'appel du vide, garçon toujours plongé dans ses livres. la tête la premières, activités calmes aux courses poursuites bruyantes.
et pourtant, gavroche demeure.
tu fais de ton mieux. le matelle a trompé son mari avec
elle.
il est dépendant à l'alcool depuis ses douze ans, mais le cache.
celui-ci est amoureux de son grand-père.
elle, par contre, elle a des relations sexuelles avec le cousin de sa meilleure amie.
lui, il est végétarien pour se la péter.
iel est malheureux dans son corps.
madame se pavane encore en fourrure, prétend que c'est de la fausse.
untel aime faire du pied sous la table.
son cousin est en prison.
lui ne se lave pas tous les jours.
unetelle aime avoir des jeunettes sur les genoux.
celui-là se prostitue.
sa sœur aussi, et c'est lui qui la force.
il a de la blanche dans le nez.
iel a des milliers de followers qu'iel a acheté.
que d'histoires à raconter.
l'amoureux
je vais déménager.
ses yeux dans les sien. la tristesse dans un regard, la sincérité dans l'autre. c'est qu'il a un genou à terre, là. c'est qu'il est en train de lui demander de se fiancer, là. quoi ? ça sort tout seul, désenchanté. la brume au bord des yeux
elle attendait
un évènement
qui, d'ordinaire,
on dit heureux.
l'amour est bien peu face à l'adversité ; c'est qu'elle va s'en aller. partir, avec quelques morceaux de lui. deux, pour être précis : un de son cœur, et un autre de sa vie.
des maux qui
ne passeront pas.
le diableça avait la gueule de belles promesses.
de celles qu'on attend avec impatience,
providentielles, heureuses, amusantes.
on va aller en angleterre, éponine.oh, que c'est une chouette nouvelles.
bel uniforme taillé, appartement payé,
petit job à côté, faut bien s'émanciper,
diplôme entre les mains, belle réussite.
sans compter que partir, c'était l'abandonner. loin d'elle, ils pouvaient pas voir les bleus sur ses bras ni son corps meurtri. un coup de vieux, qu'elle disait, que c'est l'âge, que ça leur arrivera aussi. un sourire doux, du fond de teint pour masquer les coups. c'était grâce à lui qu'ils allaient réussir, gavroche et éponine. leur payer une école qui saurait les éduquer, leur offrir un avenir - elle voulait tout pour ses enfants. alors elle a rien dit. elle a encaissé.
encaissé, jusqu'à ce qu'on leur apprenne son décès.
little thingsd a l l e u x ;; la bouffe, c'est un problème majeur de son existence. trop facile de l'appâter. pourtant pas un morfale, ça lui arrive de pas manger d'la journée - c'est juste qu'il ferait tout si y a de la bouffe à la clé. --
c l o p e r ;; la cigarette comme exutoire. à force de penser, ruminer, une clope et tout disparaît. en toute circonstances, une excuse qui crée des occasions. argument social, argument psychologique, argument physique (( parfaire sa gueule de voyou )) --
b o u q u i n s ;; rat de bibliothèque, des tonnes d'ouvrages terminés. pas du genre à procrastiner, un livre par semaine en moyenne. sincèrement intéressé, lecteur aguerri et habitué. des classiques aux nouveautés, c'est qu'en plus il est pas compliqué. pas franchement critique, tout peux y passer. --
s m a r t p h o n e ;; constamment pendu à son téléphone si c'est pas le nez dans un bouquin. allergique à l'écriture, préfère user de sa voix pour communiquer (( moins austère, paraît-il )), même sur instagram où y a sûrement des centaines d'heures passées au compteur. curieux et impliqué, tout pour pas se faire oublier. les camarades d'angleterre réagissent parfois, et ça fait parfois du bien de se remémorer les instants passés. --
d e a l e r s ;; ça paye pas assez d'être un gars bien. alors pour arrondir les quelques chiffres gagnés, glisser de la blanche auprès des invités aux soirées. ils savent qu'il vend, alors pourquoi s'en priver. il fait son biz, sans demander son reste. --
p o l y g l o t t e ;; entre voyages, origines et parenté, diverses langues parlées. néerlandais de naissance, langue du pays qu'il fait bon d'utiliser. l'espagnol à la maison (( plus maintenant )) pour faciliter les échanges. l'anglais après sur le tard, savamment maîtrisé - on dirait pas, comme ça, mais c'est une tête gavroche.
happy hourspseudo funeste -- ange
type de personnage horlogerie montée pièce par pièce.
as-tu envie qu'on lance un rp avec toi pour aider à l'intégration ? ça ira merci
plutôt hyperactive/hyperactif du clavier ou tranquille emile c'est pas le tueur dans la cité de la peur emile ?
je souhaite réserver : - Code:
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[i]jaime lorente (05/12)[/i]