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Enième soirée, tu sais pas chez qui t’as atterri, t’es même pas certain de savoir dans quel quartier t’es, et puis c’est pas le plus important pour le moment. T’as arrêté de compter le nombre de verres que tu t’es enfilé depuis que t’es arrivé. Tu tiens étonnamment bien l’alcool, c’est sûrement ta grande taille qui t’aides à mieux tenir, mais en tout cas, il te faut des litres pour être vraiment déchiré. Ça n’arrange pas vraiment les hôtes qui te reçoivent, parce que tu descends les bouteilles bien trop vite, mais c’est le cadet de tes soucis. En tout cas, t’as bu juste assez pour être à l’aise avec tout le monde. T’es pas timide d’habitude, mais le liquides fait tomber des barrières plus facilement. T’avais promis à ta sœur de pas rentrer tard, mais vous vous êtes pris la tête pour une histoire de musique trop forte, et t’as pas envie de la revoir. Tant pis, elle passera sa soirée seul à t’attendre, bien fait pour elle. En attendant, toi t’es sur le canap, ta place préférée. D’ici tu peux observer tout le monde, tu vois tout ce qui se passe, les verres renversés, les baisers échangés et le ce pauvre type qui essaye de changer de musique depuis vingt minutes. Tu fait pas trop attention au bruit de fond, t’écoutes pas, t’es un peu ailleurs alors t’es pas concentré, même si t’entend les gens autour de toi chanter. C’est lointain, comme si t’étais dans une autre pièce, et ça semble pas te déranger. Tu joues avec ton gobelet en plastique, les yeux plongés dedans comme si il renfermait un grand secret, et quand tu sens le canapé s’affaisser à côté de toi, tu relèves la tête. « c’est combien ce soir ? » tu râles, parce qu’un bonsoir n’a jamais tué personne, mais il faut croire que la politesse n’est pas de mise dans ces situations. « 10 balles un, 25 les trois parce que j’suis de bonne humeur et si t’en veux plus bah tu de démerdes pour compter. » tu le regarde droit dans les yeux pendant qu’il fouille ses poches, et tu le regarde compter ce qu’il en sort. « trois alors. » « cool » tu recomptes ce qu’il te tend, juste pour être sûr. On t’as entubé trop de fois, tu fais gaffe maintenant. Tu te tortilles en silence pendant que tu cherches le butin dans ta fameuse banane qui te quitte pas souvent. Tu galères un peu, il tente de d’aider mais tu te recules. T’es le seul à pouvoir passer ta main à l’intérieur, c’est la règle. « un, deux, trois, amuse toi bien. » tu lui souris plus pour la forme, et tu le laisse partir. Tu te penches au-dessus de la table basse pour te resservir, et une fois ton gobelet rempli dans la main, tu t’avachis sur le canap. T’es bien là, personne te fait chier, t’as de la vodka dans l’organisme et tu te fait un peu d’argent quand quelqu’un a besoin. Tu bois une gorgée du précieux liquide, pendant que ta main libre fouille la poche de la veste que tu n’as jamais retirée. Une cigarette, t’as besoin de nicotine. T’en attrape une du bout des doigts, sans prendre le temps de ranger ton paquet, tu la porte à ta bouche, mais une main sur ton épaule t’arrête dans ton élan. « pas à l’intérieur mec. » t’as envie de l’insulter sur le moment, parce qu’avec tout ce qui traine dans la baraque, la fumée de ta cigarette devrait être un détail. Et puis c’est qui ce type déjà, il se prend pour qui à te dicter ce que tu dois faire ? Mais tu hoches la tête, et tu te lèves en silence. T’es pas encore sûr d’où tu va passer la nuit, alors autant sécuriser ta place sur le sofa. Tu fonces dehors, tant pis si tu donnes quelques coups d’épaules sur ton passage, t’es presque sûr que tout le monde est trop bourré ou défoncé pour s’en rendre compte de toute manière. L’air frais te fait du bien, la musique tambourine moins dans tes oreilles. T’as la cigarette coincée entre tes lèvres, quand on te bouscule, alors tu grognes, et tu te retournes pour pousser la personne en question, « tu m’as pas vu connard ? » et puis tu reconnais Lindeman. Tu peux pas vraiment dire que tu le connais bien, t’as pas trop d’infos, mais tout ce dont tu te souviens, c’est d’avoir couché avec lui dans un lit qui ne t’appartenait pas. C’était cool ; t’étais pas très sobre, mais au moins tu te souviens des roulages de pelles, de ses mains contre toi et de ses coups de hanches. Ouais c’était col, si tu le pouvait tu remettrais le couvert, mais t’es pas certain qu’il soit sur la même longueur d’ondes que toi. « t’es devenu aveugle Lindeman ? » Tu le repousses, juste pour la forme, et sans lui demander, tu passes tes mains dans les poches de sa veste, « t’as du feu ? » tu fais comme chez toi, et puis comme tu trouves rien, tu passes aux poches de son jean, tu t’en fou bien de qui pourrait vous voir. « bingo. » tu le remercies pas, tu te contente d’allumer ta clope, et tu lui craches la fumée en plein dans le visage. « t’es là depuis longtemps ? j’tai pas vu. Tu veux un truc ? » tu sais qu’il a de l’argent Soren, alors autant commencer maintenant.
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Soren Lindeman
Date d'inscription : 03/01/2021
occupation : étudiant en économie.
originaire de : leiden.
Messages : 5
points : 26
Sujet: Re: boom (soren) Mer 6 Jan - 20:41
BOOM
Une nouvelle fois, ton téléphone vibre dans ta poche et tu soupires comme si c’était la fin du monde. Tu ne prends même pas la peine de vérifier de qui sont les messages, parce que t’en as rien à foutre. Au mieux, ta mère te souhaite une bonne soirée, mais t’en doutes vu l’heure tardive. A la rigueur, t’as peut-être un pote qui aurait envie de bouger ou de discuter, mais il avait qu’à se décider plus tôt. Au pire, c’est juste Anja qui décide de jouer les sangsues une nouvelle fois et qui t’envoie le fameux message post-baise. Tu sais pas trop ce qu’elle ne comprend pas dans « on tire un coup et on se revoit à la prochaine soirée de coincés de nos parents ». T’as pourtant été clair, elle te divertie l’espace de quelques heures et après ciao. Alors pourquoi est-ce qu’elle continue d’essayer de prendre des tes nouvelles comme ça ? Pour sympathiser ? Mais sympathiser de quoi ? Vous n’appartenez pas au même monde. Enfin, techniquement si, mais ça te fait chier de l’avouer. « Mec, tu comptes répondre ? » Tu lances un regard peu amène à ton pote de ce soir et t’humectes les lèvres avant de répondre. « Quoi ? T’aimes pas ma sonnerie ? » Alors il abandonne, parce que t’as l’air d’un type prêt à te battre et que lui, il a l’air du type qui encaisse les poings au lieu de les coller. Tu sais même pas pourquoi tu le suis depuis tout à l’heure d’ailleurs. « Une super soirée » qu’il t’a promis, « un truc génial chez le pote du cousin d’un pote d’un pote ». Toi t’as juste entendu « soirée », t’as deviné « plan foireux » et t’as suivi. De toute manière, il aurait pu te dire tout et n’importe quoi que tu l’aurais suivi quand même, du moment qu’il y a de l’alcool, de la musique et des nanas. T’es pas difficile Soren, tu passes tes nuits à vaquer à tes occupations, tu te balades de soirées en soirées, de lits en lits, tu te laisses porter au gré du vent, selon tes humeurs. Parfois ça se termine plus mal que prévu, d’autres fois t’as l’impression de passer la meilleure soirée de ta vie, mais c’est qu’une impression. « C’est là » que te dit le blond que tu suis depuis tout à l’heure, et il entre dans la baraque sans demander son reste. Tu le laisses faire parce que tu t’en branles et décides de t’accorder une énième pause clope avant de pénétrer dans cet enfer d’où les gens sortent plein de sueurs. Tu fais quelques pas pour te rapprocher de la maison et te mettre à l’abri du vent lorsqu’on te rentre dedans, genre littéralement. « Tu m’as pas vu connard ? », tu souffles en souriant. « Si. », c’est honnête, ta marque de fabrique. Tu te perds jamais en mensonges, t’as pas le temps pour ça, puis t’en vois pas l’intérêt. Il n’y a que la vérité qui blesse comme on dit, alors pourquoi s’encombrer ?
Au début, t’avais pas fait gaffe au type que tu venais de bousculer, mais l’évocation de ton nom et le timbre de sa voix te font relever la tête. Storm. T’as jamais su si c’était son vrai prénom ou juste un pseudo tout moisi qu’il s’était choisi, mais c’est ainsi que tu le connais. Il n’a pas changé, toujours cette gueule à se damner, ses putains de jambes sans fin et ses lèvres qui incitent aux pires conneries. De tous les mecs avec qui t’as couché, c’est le seul qui a réussi à marquer assez ta mémoire pour t’arracher ce genre de sourire en coin. Les souvenirs de cette nuit-là restent flous mais certains passages refusent de s’effacer de ton esprit. « T’es devenu aveugle Lindeman ? ». C’est confirmé, ce crétin n’a pas changé. « Non, j’avais juste décidé de t’ignorer. ». Il te repousse et ça t’agace au plus au point, avant de se rapprocher de toi pour fouiller les poches intérieures de ta veste. « Faudrait savoir, tu veux te battre ou m’arracher mes fringues, dans les deux cas, va falloir te décider rapidement. » parce que t’as pas que ça à faire toi. Ses mains descendent explorer les moindres recoins de ton jean. « J’ai ma réponse donc. Fais comme chez toi je t’en prie. » Tu le laisses te souffler sa fumée au visage avant de récupérer ton briquet. « Ça c’est à moi, merci. ». Ces petites merdes-là sont les pires, tu clignes une fois des yeux et tu te retrouves détrousser, obligé de te rabaisser à quémander du feu comme cet idiot de Storm. « Et ça aussi. », t’attrapes délicatement mais rapidement la clope qu’il a coincé entre ses lèvres et tires dessus avant de la remettre en place et de sortir ton propre paquet. Tout pour faire chier en fait. « T’es là depuis longtemps ? », tu te contentes de hausser les épaules. « J’tai pas vu. », ce qu’il peut être con parfois. « Normal, j’viens d’arriver. Qu’est-c’qui s’passe, j’te manquais ? C’est bon, tu peux te détendre, j’suis là maintenant. » Et puis vient ton moment préféré, celui de te mettre la tête à l’envers pour oublier l’espace d’un instant que t’as oublié d’acheter des croquettes pour le chat ce matin. C’est pas grand-chose mais c’est une excuse comme une autre, demain soir, tu fumeras pour une chaussette perdue, puis le soir suivant pour les partiels qui approchent. A chaque jour sa peine comme on dit. « Ouais, files-moi pas de la merde s’teuplait, j’vaux mieux que ça et tu l’sais. » La petite pique gratuite qui fait plaisir pendant que tu lui tends du fric. Tu prends même pas la peine de compter, y a sûrement plus que le compte mais t’en as pas grand-chose à foutre, tu dépenses qu’en soirée alors autant se faire plaisir. Puis c’est pour Mistigri quand même, tu lui dois bien ça. Tu le regardes fouiller dans sa banane en souriant. « T’sais qu’ils font des jeans avec poches maintenant, ça t’éviterait de te promener avec ça. » que tu dis en montrant son sac de fortune. « J’dis ça, j’dis rien. Tu m’diras, ça te va pas trop mal. » De toute manière, un rien ne l’habille ce type, il pourrait se promener vêtu d’un sac poubelle qu’il dégagerait toujours cette aura de charme et de confiance en lui. Ouais, tu le détestes, mais il fournit alors tu fais avec.
« Si. » Le coup d’épaule passe encore, mais l’insolence de ton interlocuteur te fait souffler. Il fait même pas semblant, ça t’agace, t’es prêt à l’insulter une nouvelle fois, mais tu te calmes une seconde après avoir reconnu Soren. Tu souris en coin, ce gamin n’est qu’un petit coin, t’as vite eu confirmation la première fois que vous vous êtes parlé. Il est tout ce que tu déteste, un gosse de riche qui obtient ce qu’il veut en un claquement le doigt. T’es p’tet un peu jaloux de sa vie, c’est vrai, mais tu le dira jamais, parce que t’es presque sûr qu’il te ferais chier avec ça jusqu’à ton dernier souffle. Il sourit en coin, alors tu détourne le regard une seconde. T’avais oublié à quoi il ressemblait, à quel point son petit sourire te donnait envie de le claquer, alors tu te concentre sur autre chose, « Non, j’avais juste décidé de t’ignorer. » « ‘faut croire que t’es vraiment pas doué. » tu te rapproches, tu fouilles tes poches en prenant soin de laisser trainer tes doigts, « Faudrait savoir, tu veux te battre ou m’arracher mes fringues, dans les deux cas, va falloir te décider rapidement. » tu lèves les yeux au ciel pendant que tes doigts s’activent, « ferme là. J’te casserais la gueule plus tard, pour l’instant je te fais les poches. » tu râles quand tu trouves rien, parce que t’es impatient. T’essayes d’allumer ta pauvre clope depuis cinq bonne, ça commence à te souler, et t’as bien l’impression que tout le monde à décider de te faire chier cette nuit. « J’ai ma réponse donc. Fais comme chez toi je t’en prie. » tu lèves les yeux au ciel, et tu le pousse après avoir récupérer le précieux sésame. « j’te touche même pas avec un bâton. » que tu souffles en allumant -enfin- ta cigarette. Tu tires dessus, t’as pas le temps de le faire une seconde fois que Soren s’empare de ton précieux. Tu fronces les sourcils, la bouche entre ouverte. Tu suis ses mouvements des yeux, t’es suspendu à ses lèvres, et puis quand il sort son propre parquet tu grognes presque. Plus tu fréquentes, et plus tu le déteste. Connard de Soren. Heureusement pour lui, il la remet en place, alors tu relèves pas, et tu prend la parole à la place. « Normal, j’viens d’arriver. Qu’est-c’qui s’passe, j’te manquais ? C’est bon, tu peux te détendre, j’suis là maintenant. » et cette fois tu rigole fort. Il t’a pas manqué, si il était pas venu à cette soirée tu l’aurais même pas remarqué. « Je t’attendais sûrement pas. » tu mens pas. Tu l’attends jamais Soren, t’as même pas son numéro, et c’est très bien comme ça. T’as pas envie qu’il devienne plus qu’un coup d’un soir, si il veut tirer un coup avec toi tant mieux, si il a d’autres plans ça t’empêcheras pas de dormir pour autant. Tu te rappelles que la dernière fois il t’avais donné quelques billets, alors tu lui propose, juste au cas-où et bingo, il plonge. C’est presque trop facile. « Ouais, files-moi pas de la merde s’teuplait, j’vaux mieux que ça et tu l’sais. » « Tu mérites même pas ce que je te vends lindeman. » Tu réfléchis pas, tu prends ce qu’il te tend. Tu vois bien qu’un billet est de trop, mais tant pis pour sa gueule, il avait qu’à compter lui-même, t’es pas son banquier. Tu fourres tout dans ta poche, et tu te mets à fouiller dans ta banane magique, « T’sais qu’ils font des jeans avec poches maintenant, ça t’éviterait de te promener avec ça. » tu soupires en relevant tes yeux un instant vers lui. Tu te demandes comment ce type fait pour avoir des potes, où même si il en a d’ailleurs. Tu peux pas croire que des gens le supportent, tu lui parle depuis seulement trois minutes, et t’as déjà envie de le battre. « J’dis ça, j’dis rien. Tu m’diras, ça te va pas trop mal. » toi t’hausses les sourcils. Ça sonne comme un compliment, tu t’attend a une vacherie juste après mais rien ne lui vient. Tu prends pas la peine de le remercier, parce que t’es persuadé qu’il se fout de ta gueule, que c’est juste un moyen de se moquer de ta tenue. Tu passes une main contre ses joues, t’appuies dessus pour qu’il ouvre sa bouche, et tu lui fourre ce qu’il t’as acheté dans la bouche sans le laisser respirer. Normalement il faut un verre d’eau avec, mais tant pis pour lui, il avait qu’à pas te faire chier autant, et puis il aura un gout farineux dans la bouche, rien de plus. Au mieux il s’étouffera même. Tu tapotes sa joues, p’tet un peu trop tard, tu t’en rends pas vraiment comptes, et tu souffles, « good boy. » tu sais qu’il va détester ce surnom, tu fais exprès, t’as envie de l’énerver parce que tu sais comment ça peut finir si tu l’agace. « dans vingt minutes j’fais c’que je veux de toi. » et là vous pourrez vous amuser. En attendant que ça monte, tu te recules pas vraiment, t’es toujours près de lui, et t’en profite pour avancer ton visage vers le sien, pour proposer, « on va boire un verre en attendant ? »
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Sujet: Re: boom (soren)
boom (soren)
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