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 it's happening again (aart)

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Els Niemand
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MessageSujet: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptySam 7 Nov - 18:40

elle pianote, impatiemment. c'est la pression qui monte l'allure d'un cheval au galop et les ongles frappent la cadence. elle a les yeux rivés sur l'échiquier mais elle arrive pas à le voir. ni le damier, ni ses pions, ni sa stratégie. rien. tout ce qu'elle voit, c'est ce connard et sa chemise avec une infime mais pas moins présente trace de rouge à lèvres. c'est palpable, c'est physique, ça se respire même dans l'air qui remplit ses poumons à chaque inspiration pour tenter de se reconcentrer. mais ça passe pas, alors elle couvre le bruit de l'aiguille qui trotte pendant que l'autre réfléchit. ou du moins tente de le faire, car au nombre de coups d'oeil noirs elle pourrait deviner qu'elle l'empêche de jouer dans de bonnes conditions. mais pour ça il faudrait qu'elle pense à autre chose qu'à aart, sa chemise, et la poufiasse qui a osé l'approcher, poser sa main sur son torse, glisser un murmure à son oreille. et lui, bien assez con pour lui retourner un sourire. c'est à se demander s'il rêve pas de la déshabiller, cette connasse. habituellement, ça l'apaise qu'il soit là. il la fixe, l'assied dans sa sérénité. sa présence suffit à dénouer chaque muscle de son organisme, rendre le jeu maitrisé, l'esprit clair. mais là chaque seconde tend un peu plus l'arc de sa fureur. le poussoir inverse les pendules et elle reste hébétée à chercher ce qui a changé sur le plateau, parce qu'elle n'est pas dedans, incapable de suivre, et encore moins de mener la danse. elle le maudit, elle voudrait lui jeter les pièces du jeu à la figure pour le forcer à s'intéresser à elle, exclusivement à elle, et elle se serait peut-être payée ce luxe si la banale amicale du club avait pas lieu dans leur université. alors elle fulmine en silence ou presque, doit développer monstre de self-control pour ne pas claquer de la langue de façon désapprobatrice histoire qu'il sache. parce qu'il doit savoir. il doit savoir qu'elle a rien manqué de la scène, qu'elle vrille intérieurement. c'est un peu leur spécialité, se détester intensément pour un laps de temps très court, brûler d'une jalousie qui retourne les tripes. le perdre parait inconcevable, et pourtant ça se dessine, et ça finit toujours pas prendre la forme d'une fille dont le décolleté invite à la découverte. elle a peur de ça depuis le premier jour, qu'il se laisse tourner la tête par une fille au rang similaire au sien, qu'il pourra exhiber comme il l'entend, que sa mère toisera d'un oeil méfiant mais se rassurera d'un arbre généalogique qui lui plaira. elle le voit, glisser des oeillades, offrir des sourires, et ça la fait toujours réagir brutalement, parce qu'elle refuse de partager. elle a conscience d'être pas conforme à l'idéal parental, et la réciproque est vrai. aart, le garçon sorti d'une famille aristocratique ferait paniquer ses parents. au comble de leur paranoïa parentale ils ne verraient en lui qu'un gosse de riche qui joue avec une fille qu'il peut se permettre de bousiller parce que tout le monde s'en fiche de ruiner le coeur d'une gosse sans prestige, que ça ferait pas le même effet avec une fille de- dont la peine pourrait faire grand bruit et déclencher des tensions entre familles. qu'ils veulent pas se retrouver avec une els anéantie, enceinte, et abandonnée, plus bonne à être mariée. mais d'eux deux, il est précisément celui qui a jamais l'air fermé à quelqu'un d'autre. si elle flirter n'est clairement pas dans sa nature, c'est à contrario encodé dans la génétique de ce crétin d'elzevir, et c'est bien tout ce qu'elle voit sur l'instant, en coups d'oeil brefs, plus occupée à le surveiller plus lui que le plateau de jeu. il devrait même pas les laisser l'approcher. elle voulait pas lui glisser sa culotte dans la poche tant qu'elle y était ? à moins qu'elle n'en ait pas. et ça crispe els un peu plus, les lèvres pincées et la narine dilatée de se forcer à respirer pour pas l'étrangler là tout de suite devant tout le monde. elle recèle d'une imagination plus de fertile lorsqu'il s'agit de vouloir l'écorcher pour lui faire payer. et quand l'autre demeuré, qu'elle aurait pu battre d'une dizaine de coups dès le départ si seulement elle avait pas eu autre chose à penser, la met en échec, c'est juste une raison de plus d'en vouloir à aart. elle coule un regard noir à son adversaire. qu'il aille brûler en enfer, de toute façon elle a jamais été répété pour son fair-play. els, elle gagne, ou elle gagne. le reste n'engendre que frustration et rage envers elle-même, alors le mouvement est brusque, sur ses pieds sitôt la partie perdue. et elle refuse sa main tendue par dessus le jeu, parce que la politesse ça a jamais été dans ses préoccupations quand elle joue. tout ce qui importe maintenant c'est d'obtenir des explications. elle évite les remarques, ses amis qui voudraient la retenir, heurte volontairement d'une épaule rageuse aart et lui glissant un grondement exaspéré. "maintenant." raccourci qui ne souffrira d'aucune explication, parce que de toute façon c'est monnaie courante, ça contrebalance son insupportable j'attends qui la fait rouler des yeux. elle se glisse dans la première salle vide à disposition, attend bras croisés qu'il daigne arrivé - et dieu qu'il est lent quand elle rêve de l'étriper, c'est toujours le même cirque de son point de vue. chaque seconde lui parait des minutes, et c'est presque un soulagement de pouvoir refermer la porte, si ce n'est sur lui, au moins, tout juste après lui. "tu m'expliques ?! tu t'es trouvé un plan cul pour passer le temps ?!" les phalanges habituellement pourtant si amoureuses se referment sur sa chemise. si seulement elle pouvait le tuer. la colère ça gonfle le coeur à peu près aussi facilement que l'amour, et le mouvement pour tirer le col et qu'il percute est brutal. le craquement est presque trop précieux, il passe à la trappe parce que dans sa rage elle se fige bien de ruiner une chemise qui coûte plus cher que tout ce qu'elle a dans son placard. deux boutons déclarent forfait, rebondissent par terre et vont se perdre loin de ses yeux parce que de toute façon c'est lui qu'elle fixe, au cas où, sait-on jamais, ses prunelles pouvaient l'immoler par le feu. "c'était quoi ça ?! tu voulais pas la sauter devant tout le monde tant que tu y es ?!" ok, c'est elle qui a approché, mais ça, ça comptera pas dans la balance.
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Aart Elzevir
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptyDim 8 Nov - 14:53

c’est long. long d’attendre, long de rester planter comme un con au fond de la pièce, long de ne pas savoir quand ça va se terminer. t’y connais rien. même après un an avec els, t’es pas foutu d’anticiper la fin d’une partie. tu passes plus de temps à regarder ses mimiques, ses doigts qui pianotent, son nez qui se retrousse quand elle est surprise, ses sourcils qui se froncent avant un grand coup. l’attention est sur elle, pas sur le plateau. parce-que ton coeur palpite face à une els, dans son élément, silencieuse et brillante. t’en as rien à foutre du jeu. reine, roi, pions, échec, ou pas échec. elle a essayé de t’apprendre, de t’éduquer et de te faire comprendre les grandes lignes, zéro concentration, zéro envie de te plonger là-dedans, sa bouche apparaissait beaucoup plus passionnante à embrasser qu’à écouter. mais l’impatience, ça grignote l’attention, ça dissipe. pas d’escapade romantique aujourd’hui, pas quelques jours loin de leiden et tous ces visages connus. et c’est peut-être l’aspect des échecs que tu préfères. ses compétitions hors de la ville, l’excuse parfaite pour l’attraper par la main et devenir ce que vous n’êtes pas ici : un couple, sans secret, sans risque de se faire attraper. pas d’effleurement, pas de regard en biais, pas de frustration qui bouffe les intestins. alors quand elle t’a annoncé que l’amicale du club se faisait à l’université, t’as roulé des yeux et tu lui as proposé de partir. juste tous les deux, louper la journée et s’éloigner. évidemment que ton idée ne lui a pas plu. sans surprise, els a été intransigeante. impossible qu’elle loupe une partie. ça a fini en cris, en un t’es putain d’égoïste lâché trop rapidement pour être rattrapé et une nuit passée seul. mais t’es venu, avec ta frustration et ta colère. tu t’es mis en retrait, t’as pris soin d’être visible et de pouvoir la regarder facilement. c’est toujours ce que tu fais dans n’importe quelle pièce. à la confrérie, à l’université, à ses parties d’échecs. être présent, pas loin, là, qu’elle sente ta présence même sans ta main dans le bas de son dos. un message envoyé à ton meilleur pote pour lui dire de ne pas t’attendre pour sortir ce soir. dissertation, dossier à rendre, examen à préparer. l’un des trois passera bien sans qu’il s’obstine et se pose des questions. pourtant il arrive à te décrocher un sourire avec son tu nous la présentes quand ta dissertation ? le regard levé vers la table où els vient de s’installer, et tu te demandes bien si un jour ce sera possible. vous deux, au grand jour, sans mensonges, sans excuses, sans peur du regard des autres. pas de suite, tu le sais pertinemment. c’est un coup à la perdre et t’es pas prêt à prendre ce risque-là. alors tu lui envoies un majeur pour clore la discussion. pas dispo pour eux. t’espères bien passer la soirée avec els, fêter sa victoire (parce-qu’elle va forcément gagner) et lui faire oublier tes reproches de la veille en la déshabillant avec douceur. high on la victoire, tu sais très bien que c’est la porte ouverte à pardonner plus facilement tes colères pas toujours justifiées et justifiables. et tu comptes clairement sur l’euphorie de la gagne pour qu’elle se rattrape de son non fermé et froid qu’elle t’a sorti quand tu lui as proposé un changement de plan, plus idyllique et plus intime. parce-que celui-là, il ne passe pas. bloqué au milieu de la gorge, pas encore digéré. il alimente la frustration. alors l’ennui l’emporte, les regards vers elle se perdent sur ses jambes plutôt que sur son visage. jeu dangereux. pas ici, pas à l’université, c’est déjà surprenant qu’un majeur en finance reste près de deux heures à une partie d’échecs. il suffit d’une main en l’air, d’un mouvement nonchalant pour t’en sortir. curiosité, passion secrète ou la volonté de faire de nouvelles rencontres. très souvent, c’est la dernière qui prime. les rencontres, tu les fais sans même les chercher. à l’écart, t’as un air mystérieux qui fascine les filles qui n’oseraient jamais t’aborder dans d’autres circonstances. ça arrive souvent, (trop souvent si on écoute els) et ça ne loupe jamais. même scénario à chaque fois. une jolie fille, assez mignonne pour que tu lui montres de l’intérêt, qui ose venir flirter en pleine partie d’échecs. et toi, ça t’amuse, ça t’occupe et tu sais pertinemment que ça attirera la seule attention féminine que tu désires : celle d’els. jouer, flirter, répondre, sourire. les pieds sur un fil, l’équilibre est précaire mais l’adrénaline est jouissive. tu maitrises ce jeu à la perfection. les règles sont claires. la spectatrice est présente. et l’appât du gain, c’est ce qui te stimule. la récompense, elle est aussi douloureuse qu’appréciable. une els énervée, bouffée par la jalousie dans un endroit exigu, rien qu’à toi. alors tu laisses faire. la discussion, la main sur le torse, la distance diminuée, le chuchotement à l’oreille. tu ne bouges pas, prêt à la dégager d’une main si elle va trop loin. et tu t’appliques à ne rien engager, tu te blanchis de tout reproche à venir. les oeillades vers els sont rapides, tu t’assures qu’elle te voit, qu’elle ne loupe pas le sourire qui glisse sur tes lèvres. davantage pour elle que pour la brune qui ne t’a même pas donné son prénom. pas sûr qu’elle le voit de cette façon. ça s’entremêle dans sa tête, le jeu, ses coups, toi. trop à gérer. et jamais tu t’aventurerais dans ce coup-là si elle jouait son classement ou une qualification. pas con, pas à ce point. mais elle n’était pas obligée d’être là, elle aurait pu être avec toi à amsterdam ou à la plage. c’est elle qui a dit non. la conversation se délie. troisième année en marketing, elle enroule ses cheveux avec son index. elle arrive même à lui demander ce qu’il fait là. il lâche un petit rictus, prêt à lui dire probablement venu signer mon arrêt de mort. pas le temps de répondre, le bruit de la chaise qui s’écarte de la table. ça grince, ça fait réagir. tête tournée, tu comprends vite par la poignée de main qui manque le résultat de la partie. perdue. une els, frustrée, énervée, jalouse débarque rapidement dans ta direction. épaule heurtée, grondement glissé. la brune s’offusque alors que toi, tu l’as anticipé cette réaction. tu lâches un "probablement, mauvaise perdante" avant d’hausser les épaules. mais ce qui perturbe c’est le fin sourire sur ton visage, satisfait d'être bousculé et interrompu. tu te dégages d’elle sans même t’excuser. elle n’est personne, juste un foutu pion que t’as utilisé pour atteindre ta reine. quelques pas faits dans une nonchalance extrême. tu tires sur la corde, t’abuses un peu plus. porte ouverte mais sitôt refermée, tu manques d’y perdre une main. "els putain" tu grondes et tu lui offres des yeux noirs, à en oublier pourquoi tu la retrouves ici. pas complètement innocent, aart mais la main coupée c'est pas une option. et tout ce que t'es capable de faire, c'est ton petit sourire en coin alors que tu la regardes s'énerver. plus si silencieuse, els, elle en a des choses à dire, principalement des reproches à faire. les yeux bleus la fixent, ne roulent pas, ne bougent pas. "passer le temps c'est exactement ce que j'ai fait." que tu réponds facilement. elle sait pertinemment que tu t'ennuies vite à ses compétitions. elle ne peut pas te reprocher de trouver une occupation. et quand tu sens ses doigts se refermer sur ta chemise, les tiens viennent se glisser sur ses hanches. et ça brûle à chaque fois, ce sentiment d'interdit, de la toucher alors que personne ne sait pour vous deux. ce qui te surprend par contre c'est le bruit du tissu qui craque, les boutons qui s'échappent et els qui ne réagit pas. "donc on en est là ?! bousiller les fringues de l'autre ? classe." tu grondes, tu perds patience. pas pour la chemise qui n'en est qu'une parmi tant d'autres mais pour l'excès de rage qui l'emporte. est-ce que c'est un manque de confiance ? t'as pas envie d'y penser. et alors que le bon sens serait de nier, tu prends l'autre porte, la provocation. c'est suicidaire. "c'est ça que tu fais ? tu me déshabilles pour que j'aille mieux la sauter ? merci pour le coup de main, j'en demandais pas tant." ça brûle sur la langue, la colère monte, tu ne fais rien pour la calmer. pas envie, pas maintenant. t'en viens même à commencer à déboutonner le reste de ta chemise. c'est du vide, que du vent, t'y retourneras pas. tu t'en fous de l'autre. la seule qui compte c'est els. parce-que tu lui en veux. t'estimes que c'est de sa faute si tu passes un samedi de merde. "je voulais pas rester ici." putain de disque rayé. t'es sur la même chanson depuis hier. tu décolères pas. "t'étais pas obligée de venir, il y avait rien en jeu, c'était pas une qualification. on aurait pu aller ailleurs." et ailleurs, tout est plus simple. vous deux, surtout. pas d'engueulades, pas de frustration, juste de l'apaisement et de l'amour. "tout ça pour que tu perdes contre un crétin que t'aurais pu battre en moins de 30 coups." c'est bas de lui balancer sa défaite en pleine tête. sans doute pas encore digérée de son côté mais ça te donne une raison de plus que t'avais raison. vous auriez dû passer le week-end partout, sauf ici.
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Els Niemand
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptyDim 8 Nov - 17:55

ses doigts s'enroulent autour de ses hanches, et ça pourrait être délicieux si le venin épanché de ses lèvres n'était pas aussi acide. alors la riposte porte la même douceur, elle chasse ses mains avec sécheresse, parce qu'avec son attitude il perd tout droit de la toucher et d'espérer qu'elle lui offre un peu de désir. planté à lui faire la morale comme s'il s'était pas rassasié de l'attention offerte car une idiote ravie de lui offrir son décolleté. elle monte en pression els, et il valide les échelons : la frustration, la colère, le refus de contact, ça prend un tour dangereux, celui qui finit toujours par les emmener droit dans le mur parce qu'elle est incapable de fléchir le genou et se coucher face à lui. elle a la colonne droite et trop solide pour plier face à son attitude de connard notoire. il l'accule avec un talent que lui seul possède, et les boutons cèdent sous ses doigts pour le plaisir de la rendre un plus rageuse. le regard noir reste droitement planté dans le sien, indifférente à ses manigances puériles, mais c'est la goutte de trop, le manque de respect qu'elle parvient pas à comprendre ni à encaisser.  furieuse. elle est furieuse.  qu'il ose la narguer, qu'il ose se déshabiller, qu'il soit presque fier de lui de s'être trouvé une fille disposée à l'occuper, pour la journée, la soirée et même la nuit s'il veut. "tu pourrais au moins attendre que je sois partie. tu veux pas que je te fournisse en préservatifs tant qu'on y est ?" parce qu'elle arrive pas à comprendre s'il plaisante ou pas vraiment, parce que c'est aart, et qu'il est le seul crétin à pouvoir lui faire perdre sa rationalité à toute épreuve. pourtant, lorsqu'il lui met pas la tête à l'envers, elle a parfaitement confiance en lui. mais quand il débranche tout ce qui la tient debout, elle pourrait l'imaginer sans peine faire glisser le chemisier de cette fille et dégrafer son soutien-gorge. ça mérite au moins la peine de mort. le corps raide, elle enfonce ses ongles dans la chair tendre de sa paume pour se retenir de lui hurler dessus parce qu'on pourrait les entendre, parce qu'on pourrait les écouter et qu'elle peut pas se permettre que sa journée soit encore plus apocalyptique que ce qu'elle n'est déjà. alors quand il rééenclenche la même rengaine insupportable que la veille elle soupire avec exagération en roulant des yeux. "c'était prévu depuis plus d'un mois, t'es sérieux ? je m'étais engagée, je pouvais pas les planter. tu voulais que je dise quoi en plus ?" elle a l'inflexibilité des plus durs, et sous la colère, elle ne le reconnait jamais, incapable de voir à quel point elle est difficile à adapter, à quelle point elle peut être usante à se conformer à des lignes directrices qu'elle seule peut voir. "et avec quel argent aart hein ? sois réaliste un peu !" il est là avec ses rêves de nuits à l'hôtel, de calme loin de tout ce qu'il connaisse, mais elle a toujours refusé qu'ils fonctionnent autrement qu'au chacun paye ses frais pour ne pas être cette fille que tout le monde prétendrait qu'elle est si jamais leur relation venait à se savoir : celle qui profite allègrement du type à la richesse familiale toujours plus importante que la sienne et dont l'avenir sera largement plus rentable que le sien. et comme un gamin cruel ravi de torturer un animal il appuie sur la blessure la plus fraîche. elle a perdu. perdu, elle, els. et ça passe mal. ça assèche la bouche qui peine à déployer sa répartie  cinglante habituelle. s'il y a un seul soutien qui compte c'est le sien. elle a jamais eu besoin de personne. l'avis de sa famille ne compte pas, les encouragements de ses amis la laissent toujours froide et bassement indifférente. mais sa validation à lui, c'est devenu une donnée vitale depuis qu'il s'est invité au rang de premier et unique boyfriend. alors la gifle relève du réflexe qui part tout droit des tripes sous tension, la paume claque contre sa joue alors que sa respiration est rapide. "va te faire foutre aart, la faute à qui si j'ai perdu." elle est blessée qu'il lui  fasse payer et sa défaite et son refus. mais de toute façon c'est toujours pareil, incapable de comprendre que ça compte pour elle, qu'elle doit aux échecs sa place dans la confrérie et qu'inversement, sans cette dernière ils n'auraient aucune faille temporelle dans laquelle se glisser pour respirer loin de leiden. "c'est toujours pareil avec toi. tu sais quoi ? ça te fait chier de venir ? bah je t'en prie, viens plus. et puis on a qu'à plus se voir aussi si tu préfères ? c'est ce que tu veux non, être libre ?!" elle est amère, amère qu'il lui fasse des reproches, amère qu'il se comporte comme un con toujours ravie de flatter du regard un corps intéressant, à croire qu'il y a que ça qui compte, parce que ce qui l'intéresse dans les échecs, c'est simplement se satisfaction à gagner qui l'a toujours rendu si prompt à l'inviter à la déshabiller. et impitoyablement elle balaie toutes les fois où il est resté pour elle, toutes les fois où il ne s'est pas plaint, où il a encaissé sa colère d'avoir perdu ou son euphorie d'avoir gagné. une nouvelle entrée au tableau négative suffit à faire table rase, à lui donner le sentiment que c'est la fois de trop, qu'il attend que ça d'aller retrouver sa nouvelle meuf insipide mais plus chaude qu'elle. "venir et draguer cette conne sous mes yeux." la tête agitée par dépit, elle voit juste qu'il a voulu faire payer et qu'il y est très bien arrivé. "si je suis égoïste toi t'es juste un sale gamin capricieux qui se venge qu'on exauce pas ses caprices. j'en ai plein le dos de tes gamineries. " à moins qu'elle soit juste fatiguée d'avoir perdu, d'avoir joué pour rien, d'avoir brûlé son énergie à le surveiller avec nervosité et angoisse, mais elle espère au moins lui rendre la brutalité qu'il lui a asséné en lui rappelant à quel point elle avait été médiocre devant l'échiquier. "je te souhaite beaucoup de bonheur avec ta pouf. tu m'enverras un faire-part." qu'elle puisse lui crever les yeux de la pointe d'un stylo avant de la gribouiller pour la faire disparaitre, cette idiote avec son rubis à l'annulaire. et c'est sûr qu'ils feront un lâcher de colombe devant l'église. ça sera écoeurant, c'est certain. qu'ils crèvent.
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Aart Elzevir
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptyDim 8 Nov - 19:32

t'aurais dû t'y attendre. le rejet était prévisible, voire même attendu. pourtant ça fait toujours quelque chose. un pincement au coeur de se dire que là, tout de suite, c'est pas toi qu'elle veut, qu'elle est trop en colère pour fondre sous ta tendresse. les mains rejetées une fois, le seront une deuxième fois et peut-être qu'à la dixième fois, els se laissera être sensible. trop tôt. pas le bon moment pour la ramener à toi alors que tu la provoques à outrance. tu le sais mais ça démange. réflexe qui relève presque de l'instinct dès que vous vous retrouvez seuls. la toucher parce-que dehors c'est impossible. mais t'es pas celui qu'elle aime là de suite, t'es pas celui qu'elle veut embrasser, t'es davantage dans le couloir de la mort, prêt à être égorgé. parce-qu'évidemment, elle prend ça au premier degré. alors elle t'en croit vraiment capable ? ça blesse. ça atteint le palpitant au plus près. une entaille, légère mais coupante. de celles qui restent plusieurs jours et qui rappellent leur présence au moindre mouvement. tu vois la fureur dans ses yeux, la jalousie qui bouillonne, celle qui régit tout son être alors que tu ne fais qu'enfoncer le clou. pourtant t'arrives encore à être surpris qu'elle s'arrête à ce qui te semble être complètement absurde. tu t'en fous de cette nana, comme de toutes les autres. tu connais même pas son prénom. elle a juste occupé ton temps pendant ton ennui. tu refuses qu'els lui donne plus d'importance que ça. et quand t'espères la distraire avec quelques boutons enlevés, son regard ne fléchit pas. impassible, résistante, indifférente à ta provocation. ça ne fait que confirmer son idée stupide que t'attends qu'une chose : te barrer et aller voir l'autre. "j'étais pas sérieux..." tu soupires, presque dépassé par l'attitude d'els. tu te sens con d'avoir réagi comme ça, parce-que c'est tombé à côté. incapable d'aller expliquer ce qui t'est passé par la tête et encore moins capable de lui faire comprendre que c'était de la provocation, rien de plus. elle devrait savoir qu'elle est la seule que tu regardes. sans cesse. dès que tu sais qu'elle est présente, ton regard est de suite attiré. les yeux amoureux, attentifs aux moindres de ses mouvements, impatients de pouvoir la retrouver. et c'est injuste qu'elle ose insinuer le contraire. mais ça tarde pas pour que tu mettes le doigt sur le vrai fond du problème. pourquoi tu t'es laissé approcher, pourquoi tu l'as défié du regard, pourquoi t'as une boule de rage bloquée dans la gorge. les conflits ne sont pas nouveaux. toujours les mêmes, les reproches s'enchainent et les solutions peinent à être trouvées. tu te sens bloqué, face à un mur. parce-qu'els, elle peut se la jouer impénétrable, incapable de s'adapter, trop rationnelle, trop cartésienne. et ça ne cesse de te frustrer. toujours faire comme elle veut, toujours faire en fonction de ses tournois, se taire, la suivre. et bien sûr qe t'es le plus heureux du monde de l'accompagner, d'être là et de voir son sourire briller sous la victoire. mais parfois, t'aimerais basculer en haut de la liste, devant les échecs. et là, juste en face de toi, tu vois le défaut d'els qui t'insupporte le plus. sa frigidité. alors ça monte, ça bouillonne jusqu'au fond de la gorge. "t'es donc la seule fille au monde qui n'est pas capable d'annuler ou décommander un truc, c'est dingue." toujours le même problème. trop tard, déjà fait, déjà bouclé. et toi, t'as plus qu'à t'y faire. parce-que les imprévus, els, elle les balaie d'un revers de main, pas préoccupée, tout est toujours sous contrôle. "c'est vraiment ça ton excuse ? ne pas savoir quoi dire ? mais je t'en trouvais des centaines des raisons : malade, les cours, réunion de famille, weekend prévu avec ton mec." et les derniers mots sont davantage crachés, accompagnés d'une amertume douloureuse. parce-que vous savez tous les deux que ce n'est pas possible. ça serait si simple de dire que vous êtes en couple, que vous avez besoin de temps avec l'autre. mais non, els est aux yeux de tous, célibataire donc ça ne passe pas. nourri par la frustration, parfois t'en as marre d'être personne dans sa vie. ça pèse de ne pas pouvoir l'avoir rien que pour toi sans se justifier, sans se cacher derrière des raisons plus ou moins absurdes. mais ce qui revient c'est le fric, encore, toujours. déjà qu'il régit tes relations avec tes parents mais alors de la bouche d'els, ça te braque. parce-que ça aussi, c'est un problème. en avoir trop, ne pas en avoir assez. quoiqu'il arrive c'est jamais bon. et c'est ce caillou dans la chaussure, celui qui t'empêche d'avancer, de faire tes propres choix et de choisir de faire ta vie avec celle que t'aimes sans te soucier de ça. "oublie, c'est même pas un argument." tu la menaces presque de continuer. parce-que vous l'avez eu des centaines de fois cette dispute. elle refuse d'être invitée, toi qu'elle dépense son argent durement gagné avec ses échecs. ça bloque. balle au centre. aucun des deux, prêt à faire un pas vers l'autre. alors vous vous retrouvez au milieu, insatisfaits et frustrés. "ça te rendra pas moins indépendante que je paye une nuit." tu t'obstines, t'y vas quand même, tu reculeras pas. mais tu sais que tu vas trop loin quand tu parles de sa défaite. c'est bas et c'est juste de foutre le doigt dans l'oeil d'espérer que ça arrange les choses. tu sais qu'elle est déçue, énervée et que venant de ta bouche, ça sera encore plus douloureux. trop tard. jeté en plein milieu de la conversation, t'es juste déçu d'avoir fait une croix sur un samedi avec davantage de promesses. la gifle part d'elle même, tu ne fais rien pour l'éviter. joue à moitié tendue, tu sais que tu la mérites. tu l'as blessé, t'as été trop loin. mais tes doigts viennent s'enrouler autour de son poignet. le pouce vient caresser le dos de sa main dans l'espoir infime de lui glisser des excuses silencieuses. mais elle comprend tout à l'envers, elle s'embrouille et finit presque par te retourner le cerveau. et c'est la panique quand tu l'entends suggérer l'impossible. ne plus se voir. le sang s'arrête dans les veines, le coeur loupe un battement. et tout ce que tu cherches quand tu te rapproches d'elle d'un pas, c'est de voir si elle est sincère, si elle le pense vraiment. c'est ce qu'elle veut ? "je t'ai connu plus brillante, els." et c'est même pas un reproche, c'est juste une constatation. parce-qu'elle va trop loin, parce-qu'elle sait que ce n'est pas ce que tu veux. "si je suis là, c'est pour toi. ça me fait pas chier de venir, ça s'appelle du soutien ? tu sais c'est ce qu'on fait pour la fille qu'on aime, même quand on y comprend rien à ce putain de jeu." t'en as loupé presque aucun. dès les premiers jours avec elle, tu t'es demerdé pour être là. si ce n'était pas à côté d'elle, c'était dans la salle, pour qu'elle puisse te voir. alors non, t'entendras pas ce reproche. t'es pas un mec exemplaire mais t'es assidu quand ça concerne els et ses échecs. tu sais où elle en est dans son classement, contre qui elle doit jouer pour monter. pas foutu de savoir comment elle gagne mais elle le fait et c'est tout ce qui compte pour toi. "et tu sais très bien que ne plus te voir c'est le dernier truc que je veux." toi, tout ce que t'aimerais c'est plus de temps avec elle. ne pas arrêter, l'étirer, arriver à aller grignoter des moments supplémentaires à ses côtés. ne pas te contenter de ces moments volés. "et le plus dingue dans tout ça ? je m'en fous de cette conne." des excuses ça serait mieux, vraiment mieux. mais pas très aart. alors tu te contentes juste d'aller grapiller l'espace entre vous. elle, juste elle. "t'exauces jamais mes caprices, els. jamais. pas de place dans ton emploi du temps. parce-que t'as pas le temps, pas vrai ? trop occupée à aller jouer avec tes pions tous les samedis." ça reste un reproche, probablement encore un caprice. mais bordel, t'as besoin qu'elle l'enregistre. t'es pas une option, t'es pas le mec qui l'accompagne partout sans rien dire. t'as besoin d'une réciprocité. parfois. tes mains viennent retrouver ses hanches quand elle s'emballe sur un faire-part. le seul que t'enverras, c'est celui qui affichera vos deux noms côte à côte. tu lâches un rictus, tellement ça te parait ridicule. un pas vers elle jusqu'à ce qu'elle retrouve bloquée contre le mur. "tu penses qu'elle me supportera mieux que toi ?" et ça t'amuse d'un coup. parce-que toi, tout ce que tu vois quand tu réfléchis mariage et avenir, c'est els. à chaque fois. alors qu'elle s'emballe sur un futur entre l'autre nana et toi, ça te fait juste rire. "je m'en fous, els. c'est toi que je suis venu voir." les mains s'aventurent un peu plus haut sur sa blouse, tu profites dans la seconde, trop peur qu'elle te rejette aussi vite. ou peut-être pas. "t'aurais dû le battre." un excuse moi version aart. bancal, fragile mais sincère. tu sais que t'as ta responsabilité là-dedans pour l'avoir déconcentré. mais tu regrettes pas parce-que t'as son entière attention. brûlante et passionnelle. "t'as fait ton truc avec ton sourcil." l'index qui vient dessiner la courbe de son sourcil. "quand ton adversaire fait un truc con et que tu te demandes ce qui lui est passé par la tête." parce-que tu l'as regardé, parce-que tu l'as presque pas quitté des yeux, parce-qu'il y a qu'elle qui arrive à te faire bouger le cul dans une salle pendant quatre heures sans pouvoir l'approcher.
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Els Niemand
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptyLun 9 Nov - 20:24

c'est brutal, c'est comme rattraper un couteau par la lame, sentir l'entaille brûlante et stupéfiante. il est dur aart. au moins autant qu'elle, mais ça la choque toujours, avec quelle aisance il arrive à faire mouche, à l'atteindre elle qui habituellement navigue trop à distance des autres pour se sentir concerné par la moindre phrase jetée dans sa direction. "si t'étais pas un putain d'handicapé de l'organisation aussi ça pourrait le faire. pourquoi je devrais annuler des trucs quand en théorie t'as largement assez de quotient intellectuel pour savoir prévoir un peu à l'avance ?!" pourquoi elle devrait bousiller ses plans, devenir une fille pas fiable qui annule à la dernière seconde, fout les autres dans l'embarras parce que son mec est pas capable de penser deux secondes devant un agenda ? mais il est au moins aussi buté qu'elle, enlisé dans son raisonnement absurde, occupé à cracher sa logique bancale. et elle est invalidée à l'instant précis où il avait qu'elle n'a qu'à l'utiliser comme excuse. "évidemment ! pourquoi j'y ai pas pensé." elle rit jaune brièvement, parce qu'elle a l'impression qu'il lui reproche, comme si c'était juste sa faute à elle, comme si pour elle il se pliait non pas en quatre mais en douze pour elle et sa volonté de garder le secret. ça l'énerve que ça soit toujours pareil, toujours sa faute, et c'est un des rares sujets qui la met légèrement mal à l'aise. elle voudrait, mais elle peut pas. et des fois elle a l'impression qu'il comprend pas, qu'il serait prêt à tout changer, et que si ça n'arrive pas, c'est uniquement à cause d'elle. mais son sujet préféré à lui, c'est peut-être encore l'argent. et c'est limite visible de le voir se braquer, ses épaules qui se tendent, sa mâchoire qui se raidit. "va te faire voir aart, tu sais même pas de quoi tu parles. le jour où tu seras celui qui dépend de quelqu'un tu pourras donner ton avis sur le sujet." et elle tolère pas. elle tolère pas d'être celle qui doit être redevable, ça lui rappelle juste qu'elle est pas de son monde, qu'elle peut pas être officiellement en couple avec lui à cause de ça, et c'est tout ce dégoût qu'elle éprouve quand il tend sa carte bleue pour deux. elle hait cette situation, cette incapacité à être à la hauteur. alors sa notion d'indépendance, il peut s'étrangler avec, mais ça restera non négociable entre eux, parce que jamais elle ne sera celle qui se fait entretenir faute de pouvoir servir à quelque chose. le menton relevé, le regard droit, elle reste solide et ils savent toutes les deux qu'il n'y aura aucune concession sur le sujet, que c'est juste aller droit à l'échec que d'espérer un changement de son côté. alors c'est peut-être ça qui lui fait accepter la gifle, ou sa lucidité, mais si elle n'éprouve aucun regret d'oser lever la main, son absence de réaction vive l'aide au moins à redescendre d'un cran. elle fulmine toujours, mais un degré plus bas. l'intelligence insultée, il récolte un énième regard assassin. "peut-être que c'est parce que tu me prends pour une idiote, que je suis pas aussi intelligente que d'habitude. tu adores quand elles viennent te draguer, tu prends ton pied." et ça fait foirer son raisonnement, sa logique les faits. elle voit plus que ça, quand bien même il essaye de prouver qu'il est là pour elle. les sourcils froncés, l'entêtement épuisant elle peine à entendre ce qu'il avance sur cette fille. parce qu'ils en connaissent tous les deux des mecs qui s'en fichent des nanas qu'ils déshabillent, et pourtant ils sont ravis de le faire, alors est-ce que ça compte vraiment ? mais aart il est pas bon pour jouer l'apaisement, bien meilleur pour foutre le feu. "t'es sérieux ?" le ton est scandalisé, mais la mémoire déchante dans la poignée de secondes qui suivent de ne pas parvenir à mettre le doigt sur le souvenir d'un samedi proche où ils ont fait quelque chose qu'il a décidé. mais avec aart ça se calcule toujours au dernier moment. faudrait surtout pas que ça puisse être organisé et calé. c'est chaotique et précipité ou rien. et dieu que ça l'insupporte, quand elle ne connait le confort que dans la projection, dans le calcul, dans la prévision. alors quand il arrive avec son idée -qui a de grandes chances d'être foireuse, parce qu'ils s'en souviennent de ses plans pique-nique- elle a déjà tout calé depuis longtemps. elle souffle et c'est sa principale façon de reconnaître que pour une fois il pourrait avoir raison. et ça fait mal, non pas d'avoir tort, mais de réaliser que peut-être c'est désagréable pour lui. "t'es dur…" qu'elle murmure en détournant le nez, parce qu'elle encaisse mal la dureté des reproches enchaînés, la défaite, la colère, et lui qui par chance ou malchance arrive à toucher juste là où habituellement il n'y a aucun écho douloureux. elle lui retourne un regard accusateur, parce qu'elle lui en veut de se comporter comme ça, de venir l'acculer précisément maintenant. "tu exagères." parce qu'il oublie qu'elle est toute aussi intransigeante sur le temps qu'elle lui accorde. que rien ne la fera rater leur rendez-vous à la bibliothèque, et qu'importe si des cours déplacés sont calés sur ce temps. qu'elle est restée à la confrérie pour n'être pas loin de lui et pouvoir le retrouver. qu'elle ment à tout le monde pour venir dormir avec lui. qu'elle est celle qui revient le plus souvent sur sa colère pour ne pas rester fâchés et qu'importe si ça signifie qu'au final il n'entend rien de tout ce qui l'exaspère elle. et ça, ça passe pas. "à t'écouter tu fais tout pour moi et t'y gagnes rien. donc arrête. arrête pendant deux semaines, je fais pareil, et on verra. si je fais jamais rien pour toi ça devrait rien changer à ta vie, non ?" et il a intérêt à refuser parce qu'ils savent tous les deux qu'il serait perdant autant qu'elle. aart, trop amoureux du contact. et elle, bien assez vicieuse pour le torturer, pour lui en faire baver tout en lui disant de pas toucher. "parce qu'on va pas se mentir, je suis apparemment pas la copine parfaite mais si je te prive de tout tu survis pas." le regard défiant d'accepter pendant que toute l'âme prie pour qu'il déclare forfait au moins sur ce round là. ça gronde dans le fond de la cage thoracique. elle a du mal à digérer cette colère qu'il a infiltré tout droit dans ses veines. alors l'écouter parler de cette fille, ça la contrarie juste un peu plus. farouche, hostile, plus occupée à lui jeter un regard noir empli de reproches indémêlables pour songer à chasser ses mains qui s'invitent à nouveau sur ses hanches. "je veux même pas savoir les qualités qu'elle te trouverait. ça me fait pas rire." elle roule des yeux à outrance, ça la rend malade d'y penser, de les voir ensemble dans ses pensées absurdes. il grappille des droits qu'elle a toujours pas donné, les mains qui remontent, méritent d'être chassées mais il souffle chaud et froid à une cadence qu'elle peine à suivre. chaud, l'aveu d'être là pour elle qui pourrait l'assouplir s'il lui laissait du temps. froid, le retour sur cette défaite qu'elle digérera pas comme ça. un grondement s'échappe de sa gorge pour toute réponse alors qu'elle détourne la tête. dégoûtée. elle est dégoûtée à chaque défaite. et peu importe qu'il soit statistiquement réalisable de toujours gagner. qu'elle ne peut pas battre tout le monde, qu'elle ait aussi des décisions stupides. elle est prête à le bloquer, à le repousser, à lui dire d'aller se faire voir avec son rappel incessant sur son échec, mais son index glisse sur son sourcil et ça la fait tressaillir. elle le hait, d'être ce type aux mains qui se baladent toujours et lui donne envie de tendresse là où tout le monde la pense strictement insensible. "mon truc ?" décontenancé de réaliser qu'il suit assez pour voir ce genre de détails, ça force un minuscule sourire à étirer ses lèvres. "c'était avant que tu décides de jouer au dom juan." elle lui en veut toujours, d'avoir perdu, d'avoir vu son petit sourire de charmeur pour cette fille. "t'as aussi eu ton truc aart. ton petit sourire en coin qui dit hey tu me plais. et spoiler alert, t'avais l'air content de toi." elle peut suivre d'un index imaginaire la fêlure qui file le long de sa confiance en elle à chaque fois que la situation se reproduit. puis elle oublie, elle respire, elle vit, elle l'aime, ils se retrouvent, ils se chamaillent, elle l'aime un peu plus, ils se séparent, elle peut pas l'approcher, une autre fille peut, et ça recommence. et il peut l'acculer autant qu'il veut contre un mur, elle en démordra pas.
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Aart Elzevir
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptyMar 10 Nov - 18:36

elle a tort, els. elle a beau te connaitre quasiment par coeur, la jalousie l’embrouille et elle en oublie l’essentiel. ton pied, tu ne le prends pas avec les autres. quand elles viennent t’aborder, l’ego est flatté pendant cinq minutes, le sourire est facile et la conversation découle aisément mais l’ennui réapparait rapidement. le regard décroche vite, l’attention est ailleurs, l’envie est précise. ça occupe, ça fait passer le temps mais ça ne comble pas ton manque affectif. parce-que flirter avec d’autres c’est juste un moyen pour toi d’obtenir ce que tu désires réellement : une els furieuse et exclusive. il est là ton plaisir. celui qui renverse tout l’être, celui qui arrive encore à surprendre le palpitant, celui qui rend le reste complètement insignifiant. c’est elle que tu veux. maintenant, demain et plus tard. et putain, tu prends ton pied quand elle crie sa jalousie et qu’elle soupire de possessivité. et c’est sans doute malsain, un brin dangereux de jouer avec elle de cette façon. probablement que tu finiras par te brûler les doigts ou qu’un jour, elle battra en retraite. reculer, baisser les armes et partir. et c’est ce que tu redoutes, la faire fuir avec tes tours digne de n’importe quelle attention whore. mais elle est toujours là, brûlante de colère et excédée de ta provocation. et tu te retrouves tiré entre ton besoin incessant d’attention (la sienne) et ta peur de la blesser trop fort, trop profond. la gifle, tu l’encaisses sans rien dire. tu la mérites, tu le sais. parce-que tu n’auras pas supporté le quart si ça avait été elle qui avait été accosté par un autre sous tes yeux. le poing serait parti plus vite, t’aurais pas réussi à rester à ta place et simplement aller la voir pour l’écarter. ça t’aurait bouffé de l’intérieur au point de vouloir les séparer physiquement toi-même. excuses silencieuses, joue tendue comme mea culpa version aart. mais t’es pas foutu de la fermer, d’essayer de la calmer proprement pour espérer passer la soirée avec elle. non, toi, tu te la joues incendiaire, à lâcher tous tes reproches à la suite alors qu’elle est déjà sur les nerfs. pas smart. t’essayes juste de lui faire comprendre que le vrai fond du problème c’est pas la brune qui t’a occupé pendant dix minutes mais c’est bien que tu doit trouver occupation quand els planifie toujours vos samedis de la même façon. pas de surprise, pas de contre-temps, pas de spontanéité. et c’est là où ça clash. els et aart. trop différents pour que ça match. la planification face à la dernière minute. prévu depuis deux mois avant face décidé en dix minutes. et tu sais que ça la rassure de prévoir, de calculer mais parfois tu rêverais qu’elle lâche prise et qu’elle te fasse confiance. mais ça semble compliqué de dire oui, compliqué d’accepter, compliqué de te suivre. ça frustre un peu plus. mais quand elle souffle en détournant le nez, t’as juste envie de poser ton index sur son menton et lui dire que tu l’aimes malgré son côté control freak. ça s'équilibre. et forcément que t’exagères, t’oublies vite tout ce qu’elle fait pour revenir vers toi, même quand elle estime que tu as tort. toutes ces fois où elle est revenue, qu’elle t’a embrassé en déposant les armes, qu’elle est passée au dessus de ton comportement de gosse capricieux malheureux de passer la nuit seul. mais t'arrives pas à être rationnel, t'es juste agacé d'avoir encore pris un mur en proposant autre chose. l'impression de ne pas être écouté, ça passe pas. et quand elle te défie du regard, ça tique dans la poitrine. t'es méfiant. son ton respire la provocation, le vas-y, ose dire oui. ça t'interpelle parce-que t'es habitué à une adversaire de taille avec els mais pas à une els, prête à changer l'ordre établi. deux semaines. deux semaines sans échecs ? dispensé de venir la voir ? ça t’agace cette étincelle dans ses yeux, ce j’ai raison t’insupporte. elle te croit donc incapable de ne pas venir à ses parties ? c'est pas très clair dans ta tête. t'essayes de comprendre le petit détail que tu loupes. "qu’est-ce que tu caches ?" c’est suspect. elle est bien trop sûre d’elle. tu ne lui demandes pas de t'accompagner quelque part. pas de sport, pas de passion où tu réclames sa présence. alors c'est juste une question d'échecs ? parce-qu’elle croit vraiment que te priver de venir la voir jouer ça changera quelque chose ? et les mots se bousculent sur la langue avant même que tu prennes le temps de réfléchir. il suffit d'un simple regard dans ses yeux pour décider. elle ne gagnera pas ce coup-là. "tu veux jouer alors ?" et c'est nouveau ce sentiment qui s'installe dans le ventre. à côté des papillons, à côté de l'envie de l'embrasser, celui de jouer, de répondre au défi, de lui prouver qu'elle a tort. "je survivrai." l'arrogance jusqu'au fond de la gorge, le sourire s'élargit. ça bouillonne de lui prouver que tu peux te passer de ses après-midi échecs. parce-que c'est de ça dont il retourne ? ne plus venir la voir, lui montrer que t'es plus important qu'elle ne pense, comme soutien, comme décor de fond, malgré tes compagnies parfois hasardeuses. elle a besoin de toi quand elle joue. alors t'es sûr de toi. deux semaines pour qu'elle vienne ramper vers toi pour te supplier de pointer ta tête à sa prochaine compétition. et t'arriveras à décrocher du temps libre, des weekends organisés par tes soins, loin de sa planification parfois robotique. à toi, les sacs faits en dix minutes sans lui annoncer la destination. alors à ton tour de briller d'assurance et de te poser en face d'elle sans frémir. "t'as intérêt à être fair-play." parce-que tu la connais à détourner le regard et à te lever sans même admettre sa défaite. et elle ne sait pas dans quoi elle s'embarque, tu la feras crier qu'elle a tort sous les draps s'il faut. puis, tu cherches à l'apaiser, à la calmer de toute cette colère que tu nourris en parlant de l'autre nana. son corps est rigide, à peine sensible à tes mains qui s'invitent sur ses hanches. mais c'est comme ça que tu gagnes. tendresse, douceur et mots susurrés à l'oreille. et quand tu la sens braquée sur sa défaite rappelée de la pire des façons, ton index se perd sur son visage. spectateur assidu, tu connais par coeur ses mimiques. et tu vois presque un début de fissure quand elle répète un bout de ta phrase. presque surprise que tu ne passes pas les quelques heures de son jeu à fixer tout sauf elle. et comment elle peut être aussi brillante et autant aveugle ? ça te dépasse. et quand tu t'attends à un corps qui se détend, les mots bousculent. pas encore pardonné, noté. alors tu souffles, exaspéré qu'elle puisse croire que tu t'intéresses à une autre. "spolier alert : t'es vraiment nulle en décodage de sourire." que tu balances avec douceur. parce-que tu sais pertinemment que sa confiance en elle s'effrite. cette compétition stupide dans laquelle elle s'obstine à être avec toutes ces filles quand elle a déjà gagné. "la seule qui me plait c'est toi, els." et ça lui semble tellement évident que ça parait presque ridicule de lui dire. "elles savent toutes que je suis en couple, pris, pas intéressé, jamais." et ça devrait être l'élément déclencheur, celui qui l'apaise. parce-qu'elle sait que tu n'as aucun problème à dire à tout ceux qui sont prêts à l'entendre que tu vois quelqu'un. tu ne t'es pas caché d'être engagé avec une fille, de l'aimer comme un dingue (au point de refuser de sortir avec eux pour rester des heures à la regarder face à un échiquier). tu ne te la joues pas célibataire, elles savent qu'elles ont aucune chance. alors tu souffles "love... allez...", impatient. et tout ce que tu vois ce sont ses lèvres. là toutes proches, prêtes à être embrassées. et t'arrives même pas à te souvenir quand t'as réussi à lui voler un baiser cette semaine entre deux cours. trop long. alors tu franchis les derniers centimètres, tes mains sur ses hanches. on fait la paix ?

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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptyMer 11 Nov - 15:12

son scepticisme fait arquer un sourcil interrogateur. elle cache à la fois rien et beaucoup trop pour lui. parce qu'elle a toujours eu bien trop de coups d'avance sur lui. depuis le début, le cas aart est réglé comme une partie d'échecs, une succession d'ouvertures qu'elle voit et qui lui lui échappe. quand il est à l'introduction, elle est déjà dix coups plus loin, l'objectif parfaitement dessiné. elle ne lui ment pas, jamais, omet simplement de partager parfois sa vision des choses. et de toute façon elle est même pas sûre qu'il comprendrait, qu'il accepterait de voir aussi loin et d'accepter que c'est une réalité qui existe quand lui tourne à l'instant présent. alors elle hausse les épaules, aucun besoin de bluff, aucun besoin de mensonges. "rien. tu te décides ?" ça lui parait limpide. et à tort, elle se dit que c'est à sa portée de la suivre dans le dédale de logique. elle l'aiguillonne comme une bête qui n'avance pas assez vite à son goût, parce qu'elle veut qu'il se positionne, que son ego l'emporte. elle patiente, observe les remous dans ses iris, se demande ce qu'il lit dans les siens pour prendre une décision dans la seconde. il la fait ricaner, avec son arrogance. c'est si facile avec lui. facile à guider, manipuler, pousser, acculer. "je crois pas." mais avoir tort c'est acceptable ni pour l'un, ni pour l'autre, alors elle peut pas lui en vouloir d'y croire dur comme fer. et tant pis s'il ne vient plus à ses tournois, tant pis si elle doit jouer sans lui, encaisser la tension qui l'enlacera, ne plus avoir de visage familier sur lequel se reposer pour quelques secondes avant d'enchaîner le coup suivant. et si son classement en pâti, il en sera coupable mais satisfait ; mais sa victoire finale, lui pliant le genou, vaut au moins cette peine qu'elle tentera de compenser les mois suivants avec de meilleurs scores. et braquée pour braquée elle ne rétorque rien sur son sous-entendu. comme si elle était mauvaise joueuse. ou plutôt, comme si elle était capable, là, à chaud, de le reconnaître. certainement pas. boudeuse, en colère, agacée, les signaux de la mauvaise perdante sont multiples. alors si aux échecs il ne lui viendrait jamais à l'esprit d'essayer de négocier les règles, avec aart c'est nettement moins propre. moins net. elle gagnera. peu importe comment. elle a toujours son fond d'amertume contre le palais, le regard pas plus chaleureux que dix minutes plutôt, parce que même s'il a joué précisément la pièce qu'elle attendait, elle lui en veut encore. sans surprise. et susceptible, elle sait mieux se tendre que se détendre. "mais tu vas arrêter de me trouver des défauts ?!" nulle, pas assez brillante, mauvaise perdante, égoïste, incapable de faire quelque chose pour lui, mauvaise dans cette partie. elle est rhabillée pour l'hiver et ça l'agace alors qu'il essaye à sa façon d'être doux. il est pas mauvais, loin de là. ses arguments sont même bons, mais elle est pas facile els, alors elle grimace, elle souffle, elle se justifie n'importe comment. "oui enfin ça les arrête pas ça." mais ça met du baume, qu'il le rappelle, encore et encore. c'est un peu qu'elle existe quelque part ? même si personne sait que c'est elle, ça compte tout de même. alors quand il insiste, elle fléchit, légèrement. con mais amoureux. mais con. mais amoureux quand même. et à le regarder, elle contemple à quel point il n'a rien compris. ses yeux qui caressent ses lèvres, c'est le début de la victoire, c'est l'envie de rire, de le moquer, de pianoter sur sa sensibilité et qu'il s'impatiente. la pulpe de son index vient presser sa bouche pour l'arrêter dans sa descente. parce qu'il est collant aart, et que c'est peut-être un des choses qu'elle préfère entre eux, ce traitement tendre et désireux. "shhh" soufflé dans un sourire amusé difficile à contenir parce qu'elle voit bien, qu'il se croit intelligent, beau, fort, et surtout, vainqueur, sans même calculer qu'il vient de signer un des pires contrats. "je crois qu'on s'est pas compris hun." qu'elle murmure en étudiant son visage. il est séduisant même quand il comprend rien cet idiot. "plus rien entre nous pendant deux semaines. pas de mains qui se baladent, pas de baisers, pas de sexe. rien." et elle est fière de cette idée de génie dans laquelle il est tombé comme un débutant, aveuglé par l'envie de gagner. "mais je vais être sympa avec toi." une fois, une seule, parce que pour le reste du temps elle se promet de le torturer, de lui faire payer chaque minuscule seconde où lui l'a pincé, cette partie qu'il lui a fait perdre, les reproches qu'il lui a envoyé plus délicatement qu'une gifle, le putain d'égoïste qui passe toujours pas. elle caresse sa joue et elle a presque de la peine pour lui, parce qu'il se retrouve piégé entre sa fierté qui le fera pas reculer et son idée à elle. "tu tiendras jamais." c'est une certitude et s'il croit le contraire il est encore moins lucide que ce qu'elle pensait. elle décroche délicatement une des mains à lui de sa taille pour la remonter sur son sein. c'est ce qu'il espère non ? faire la paix, la sentir soupirer sous ses doigts, la perturber juste assez pour la convaincre de se retrouver cette nuit. il rêve aart. "deux semaines", qu'elle murmure contre ses lèvres avant de l'embrasser, lui laisser croire que c'est qu'une blague, ou que ça ne commencera que demain, qu'elle a juste envie de lui, qu'elle a tout oublié, qu'elle s'excuse à sa façon. c'est pas lui qui viendra dire non à un baiser. et elle en profite un peu aussi, dose qui la tiendra sereine bien plus longtemps que lui. elle finit par le repousser sans jauger si c'était assez pour lui car la réponse est évidemment non, et c'est précisément ce qu'elle veut : le frustrer dès maintenant. "sois fort mon coeur", qu'elle le nargue en remettant correctement sa blouse dans sa jupe, le sourire largement campé sur ses lèvres maintenant qu'elle a trouvé comment remployer sa rancune. elle vient reboutonner patiemment sa chemise - quelque fois qu'il soit assez insupportable pour sortir comme ça- et fait la moue de contempler son oeuvre. les boutons arrachés qui manqueront à l'appel de toute façon. "je t'en rachèterai une. c'est assez classe pour toi ça ?" elle sait qu'il dira non. il sait qu'elle ne l'écoutera pas et rachètera exactement la même quoiqu'il lui en coûte. parce que c'est toujours pas solutionné, leur impasse financière. "si tu gagnes j'annule le week-end de ton choix. si je gagne tu me dois des excuses." et c'est pas négociable, le marché est déjà conclu, elle l'informe simplement à rebours de ce dans quoi il s'est engagé aveuglément. elle a presque hâte de passer la soirée au téléphone à le teaser et à l'entendre grogner que c'est vraiment une idée de merde. et elle en rira, parce qu'il y a que lui pour la faire rire comme ça, à en avoir mal au ventre et le début d'une larme au coin de l'oeil.
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Aart Elzevir
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptyMar 17 Nov - 10:03

t’as l’impression de louper quelque chose. ça parait trop simple, trop facile. et c’est seulement quand tu te décides de jouer que tu prends du recul. les yeux dans les siens pour chercher une explication, pour comprendre à côté de quoi t’es passé. parce-qu’il y forcément quelque chose. mais rien. elle ne laisse rien transparaitre. et bordel, tu la tuerais d’être aussi impénétrable. parce-que tu la connais et tu sens que tu te fais avoir mais t’es pas foutu de savoir comment ni pourquoi. ça t’agace. tu te sens pion entre ses mains et ça t’insupporte. ne pas être son égal, avoir l’impression qu’elle a de l’avance sur toi. tu te sens surtout con de ne pas arriver à la suivre. une els silencieuse est bien plus dangereuse qu’une els bavarde. parce-que ça ne s’arrête jamais dans son esprit, toujours à calculer le prochain coup, à réfléchir à tout et rien, envisager toutes les possibilités et anticiper. alors tu n’arrives même pas à savoir si t’as répondu ce qu’elle voulait entendre. quoiqu’il arrive tu sais pertinemment qu’elle avait prévu les deux cas. le oui ou le non. après savoir, lequel elle préférait, c’est là où c’est flou. pas d’indication sur son visage pour te rassurer sur ton choix. un simple ricanement quand tu lui assures que tu survivras. pas peur d’être mis au défi, pas peur de lui prouver qu’elle a tort, c’est justement ce que tu crèves d’envie de faire. elle te sous-estime, t’en es persuadé. mais quand elle te tient tête, t’as juste une putain d’envie de l’embrasser. butée, déterminée et joueuse, els. elle n’a jamais été aussi sexy à tes yeux. un simple sourire sur tes lèvres quand elle se laisse bouffer par la susceptibilité. pas le bon moment pour la taquiner, elle le prend juste comme tel, au premier degré, sans comprendre que t’essayes juste d’alléger la situation. pourtant tu vois un changement dans son attitude. le souffle est moins tendu, le corps fléchit. lui rappeler que t’es sien, que toutes ces filles n’ont aucune chance, que toute l’université sait que t’es en couple. ça l’apaise et tu sens que tu touches la victoire du bout des doigts. un baiser ça réparera tout. et tu veux juste mettre tout ça de côté, l’embrasser, la sentir sous tes mains et lui murmurer que tu l’aimes au creux de l’oreille. mais son index posé sur tes lèvres t’interpelle. le sourcil arqué, tu ne gères pas les non. ça pique dans l’ego, ça gratte l’assurance et ça pince le coeur. encore moins venant d’elle, encore moins quand tu viens réclamer un baiser. parce-que t’as l’impression de passer tes journées à attendre ce moment. celui où tu seras seul avec elle, où tu pourras poser tes lèvres contre les siennes sans te soucier de ce qu’il se passe autour de vous. t’es nourri chaque seconde par la frustration de devoir te retenir, d’attendre et de patienter pour pouvoir créer ces moments à deux. alors t’es comme un gamin capricieux à qui on refuse son jeu à noël. t’estime le mériter, t’as été patient, tu n’as pas râlé. alors quand elle se joue inaccessible, t’es prêt à taper du pied au sol. t’es mauvais dans l’impatience et dans le manque. elle le sait. "els." son prénom, soufflé avec dureté. pas envie de jouer, pas envie de t’énerver. t’aimes pas ce nouveau jeu. et quand elle te dit que vous vous êtes pas compris, t’oublierais presque que vous discutiez encore trois secondes avant que tu te penches pour l’embrasser. et c’est instinctif. tes mains, toujours posées sur ses hanches, se crispent dans la seconde. le visage se décompose progressivement. plus rien. rien ? de quoi elle parle ? pas de mains qui se baladent. ça t’amuse plus. elle a vu la vierge, els. t’es incapable de ne pas la toucher. tes doigts l’effleurent dès qu’ils en ont l’occasion. bien souvent caché derrière un regard désolé et une maladresse non maitrisée. pourtant tout est toujours délicatement contrôlé. que ce soit à la bibliothèque, dans les couloirs ou aux soirées de la confrérie. le regard est présent mais les mains s’aventurent dangereusement sur son avant-bras ou le tissu de sa robe. pour lui montrer que t’es là, que tu penses à elle et que tu l’aimes même de l’autre bout de la pièce. elle peut crever si elle espère que tu arriveras à rester à distance. pas de baisers. oui bien sûr et pourquoi pas… pas de sexe. et là c’est plus fort que tout. t’exploses de rire. rire nerveux pour t’empêcher de pleurer. parce-qu’elle est complètement tombée sur la tête. pas la même conversation. pas les mêmes termes du contrat. t’as jamais signé pour ça. "tu te fous de moi ?" et c’est de la colère qu’on entend. tes doigts s’agrippent à ses hanches, ton corps se tend et la veine dans ton cou se réveille. le corps en ébullition. elle t’a pris pour un con sans même que tu t’en aperçoives. ça fait mal. ça bousille l’ego. pas mieux qu’un de ses pions qu’elle a juste manipulé pour l’emmener là où elle voulait. pantin entre ses mains, t’as pas été foutu de voir l’issue. putain, elle fait chier. parce-que t’es bloqué pas vrai ? tu ne peux pas reculer, jamais tu ne le ferais. ce serait un début d’abandon. "on parlait juste d’échecs." et c’est quand les mots sortent de ta propre bouche que tu te prends une claque en pleine face. ridicule. jamais elle n’aurait accepté un défi aussi simple. quel con. elle sait se passer de toi comme soutien moral. les quelques fois où tu ne pouvais pas être présent, els s’est débrouillée. alors t’essayes juste de rejouer les dernières minutes dans ta tête, en boucle. retrouver le moment où ça a merdé, où vous êtes partis dans deux directions différentes. mais elle attire ton attention. t’espères qu’elle recule, qu’elle se couche mais c’est tout le contraire. le défi dans la bouche, le tu tiendras jamais qui te fout encore plus en rogne. tu grognes, ton regard s’assombrit, t’es prêt à exploser. parce-que c’est injuste, parce-qu’elle joue avec la corde sensible, parce-que tu t’es fait avoir comme un débutant. putain. fait chier. et quand elle attrape ta main pour la remonter sur son sein, t’y vois un drapeau blanc. une trêve délicate et désirée. c’est tout ce que tu veux. sentir sa poitrine se soulever, déboutonner sa blouse et l’entendre soupirer. alors tu cherches à franchir les derniers centimètres entre vos deux visages. tes règles te plaisent beaucoup plus. mais elle caresse ta colère dans un murmure suave. pas d’abandon possible. pas avec elle. els, elle est dans l’attaque discrète et efficace. "je te jure que…" sa bouche avale la fin de ta phrase dans un baiser tendre. quand l’esprit te répète de la faire payer, ton corps se plie juste à cette douceur que t’attendais depuis que tu l’as retrouvée après déjeuner. parce-que quand elle est rationalité, t’es juste sensibilité. elle régit tout ton être. sensible à son odeur réconfortante des matins passés à deux, sensible à ses lèvres apaisantes après des heures de frustration, sensible à son corps que t’es le seul à connaitre nu. alors tu te perds dans son cou, tes mains glissent le long de sa taille, viennent soulever sa blouse et ton torse se pose contre sa poitrine. tu réclames cette proximité. l’oubli est facile. le contrat est à peine signé que déjà tu te vois le déchirer sous ses yeux. parce que c’est complètement con de te priver d’elle. c’est inhumain de t’obliger à la regarder sans espérer n’obtenir, ne serait-ce qu’un baiser. alors quand elle te rend ton étreinte et qu’elle se perd contre toi, tu te dis que t’as gagné, qu’elle lâche prise et que c’était juste une mauvaise blague. le sourire s’étire contre ses lèvres tandis que tes mains remontent le long de son dos, sous le tissu. puis plus rien, plus d’els, plus de baiser. distance imposée entre vous deux. tu souffles. t’aimes pas la tournure que ça prend. et le pire c’est l’étincelle que tu vois dans ses yeux. satisfaite de te frustrer, ravie de le pouvoir et fière de son petit tour. et là, t’as juste envie de lui faire bouffer son sourire. et quand elle te nargue, t’as du mal à pas jouer à l’enfant capricieux, prêt à défaire sa blouse déjà remise dans sa jupe. "tu vas me le payer, els. t’as autant besoin de tout ça que moi." peut-être pas autant. t’es le plus collant des deux, à sans cesse lui réclamer de l’attention et de la tendresse. mais ce qui est sûr c’est que toute la frustration qui se crée à se regarder de l’autre bout de la pièce amplifie le besoin de la sentir contre toi. et deux semaines ça te semble insupportable. pire que votre plus grande engueulade. déjà quatre jours à ce moment-là sans la voir ou même l’embrasser, ça t’avait semblé une éternité. alors deux semaines ? mais elle sait que tu respectes les règles. tout comme elle s’applique à anticiper les coups et à prévoir, toi tu mets un point d’honneur à rester dans le cadre donné. et quand elle vient reboutonner ta chemise, ça te fait sourire. tu profites qu’elle soit plus proche pour venir mettre une mèche derrière son oreille. "t’es tellement persuadée que tu vas gagner, love. prépare-toi à me serrer la main." sa défaite. c’est tout ce que tu veux. la voir te serrer la main comme elle n’ose jamais le faire quand elle perd aux échecs. avec toi, elle n’aura pas le choix. accepter la défaite et la reconnaitre. elle veut jouer, tu vas jouer. une fois sa main arrivée au col, tu te retrouves avec une chemise pas complètement fermée. les deux boutons perdus au sol. "je le ferai." que tu lâches dans un souffle. c’est décidé, rien de nouveau. elle s’attend probablement à cette réponse. parce-qu’elle n’achète pas la marque que tu veux et de toute façon, si ça lui viendrait à l’esprit, tu hausserais le ton. qu’elle garde l’argent gagné pour autre chose que t’habiller. tête relevée vers elle, t’attends le verdict. "la récompense a intérêt à valoir le coup, love. deux semaines c’est long." t’insistes sur la durée, sur le supplice qu’elle ose te faire endurer. et comme une dernière tentative, ton index remonte délicatement le long de sa cuisse jusqu’à son épaule. main baladeuse, comme toujours, habitude que t’as prise rapidement. puis tu poses le regard sur elle, sourcils froncés, pas convaincue par le marché.  "tu crois peut-être que je vais me contenter d’un weekend ?" que tu lui dis avec un smirk. t’es peut-être con mais elle est naïve de penser que tu n’iras pas chercher plus gros. tu n’évoques même pas le cas où tu perds. tu refuses de lui laisser une quelconque place. impensable. et avant même qu’elle ait le temps de râler ou de te laisser à distance, t’attrapes ses hanches pour l’asseoir sur la table juste à côté. mains aussitôt posées de chaque côté de son bassin, tu ne la touches pas (même si ça démange). lové entre ses cuisses, tu viens t’approcher de son visage. "une semaine." soufflé dans le creux de son oreille. "je veux une semaine avec toi, sans que tu dises quoique ce soit parce-que je paye l’hôtel et... sans échecs." elle veut imposer ses conditions, tu feras pareil. tu mérites plus qu'un weekend. et le simple fait de l'imaginer s'empêcher tout commentaire dès que tu sortiras la carte pour payer six nuits consécutives te ravie. ça te donne envie de garder tes mains dans les poches et de te contenter de rêver de l'embrasser. alors le regard se perd sur le haut de sa blouse, sur la forme de sa poitrine et sur sa jupe qui remonte un peu trop à ton goût. torture. foutue oeuvre d'art, interdite d'être touchée. alors tu te détaches d'elle, tu l'éloignes en croisant les mains derrière ton dos. "ne me sous-estime pas, love." t'as cette assurance insupportable, celle qui donne envie de te gifler. et t'es sûr d'une chose : pour une semaine seule avec elle sans aucune autre distraction, t'es prêt à dompter tes foutues mains baladeuses.
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Els Niemand
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptySam 21 Nov - 10:07

ce n'est pas lui qui percute mais l'idée qui le percute. sidéré. il est sidéré. pire que si elle lui annonçait qu'en fait il a été adopté. elle contemple l'horreur qui mue en colère dans ses pupille et ça lui donne envie de rire. pour se moquer de lui, sans doute un peu, mais surtout parce qu'il l'amuser, à se braquer. comme si c'était une peine de mort. les doigts ne sont plus cajoleurs mais griffes qui se resserrent et elle jubile de ce petit effet. la fureur irrigue jusqu'aux phalanges, et c'est une victoire en soi, alors qu'il serre jusqu'à ce que ça en devienne douloureux s'il veut, ça ne fera qu'élargir le sourire. "je suis très sérieuse." de toute façon elle plaisante pas beaucoup els. pas qu'elle ne sache pas rire, loin de là, mais plutôt qu'elle n'a aucune capacité à être amusante. lorsqu'elle s'y risque, lorsqu'elle essaye, elle est maladroite et ridicule. les blagues c'est définitivement pas dans ses cordes. alors elle joue le pantin, se laisse manipuler sans réagir, trop occupée à contempler le carnage qui se joue sous ses yeux avides. il aime pas ça et elle raffole de cette colère. c'est dangereux, elle l'a toujours su. mais ils ne savent faire que comme ça, se rassurer dans la colère de l'autre, preuve viscérale qu'ils ne veulent ni l'un ni l'autre être séparés, qu'il n'y a aucun libertinage possible. " d'échecs. bien sûr. le 90C dont elle devait te parler ça concerne ses seins, pas un emplacement sur l'échiquier, crétin." c'est presque insultant, incapable de vraiment croire qu'il puisse parler échecs avec cette fille quand il roule des yeux et souffle comme un gamin ennuyé quand elle lui en parle. elle essaye de ne plus le faire d'ailleurs, annonce les dates de tournois, les soirées d'entraînements, et se borne aux faits pour ne pas le lasser, évite de parler du dernier livre qu'elle a lu, de la dernière parution dans un magazine, d'une ouverture qu'elle maitrise. et il en parlerait avec cette fille ? soit c'est faux, soit c'est injuste. dans tous les cas c'est inacceptable. alors elle le fait monter en pression, elle a même pas besoin d'y mettre beaucoup d'énergie, parce qu'il bouillonne à la moindre menace de semaine chaste. c'est grisant, de le voir prêt à s'emporter, et s'ils étaient pas disputé juste avant, si cinq minutes plus tôt il n'avait pas dû assener à plusieurs reprises qu'il l'aime, elle aurait pu se demander s'il rage juste pour une histoire de sexe ou s'il est véritablement agacé de perdre sa tendresse. même pas besoin d'être subtile pour lui tenir la bride courte, aart se laisse amadouer d'une main sur un sein et intérieurement ça l'amuse. il gronde un bout de menace dont elle n'a que faire quand ses lèvres viennent lui imposer le silence. et pour quelques secondes, il a gagné. juste quelques secondes. trois fois rien mais il la happe dans sa tendresse qu'il répand plus vite qu'un feu de paille. tout disparaît pour n'être qu'un lot de sensations renversantes. prisonnière largement volontaire contre son torse. sa respiration imposée. ses doigts plus frais que son dos. le frisson inconscient. il l'aime toujours. elle se repait de cette validation, se force à le repousser. game over aart, la victoire a été infime et silencieuse, parce que là tout de suite ce qui brille dans les yeux d'els c'est sa défaite à lui. imminente. tonitruante. elle remet en place les apparences, réajuste ses vêtements en riant. lui payer. rien que ça. "t'as pas complètement tort. mais je sais me raisonner. toi…" gouverné largement par ses émotions aussi brutales soient-elles, quand elle, elle parvient à remettre sa raison au-dessus de tout. c'est qui les précipitent dans le mur parfois ; d'autres fois ça les sauve, surtout quand il s'agit de mettre de côté sa rancune pour revenir vers lui et tirer la paix comme ligne directrice. c'est la raison, qui la pousse de temps à autre à lui dire qu'il a raison quand elle pense plutôt qu'il n'est qu'un idiot qui a tort. alors elle se raisonnera de la même façon quand toutes ses viscères se tordront du manque de son attention : c'est rien. c'est juste le temps de lui prouver qu'elle a tort. qu'elle lui est pas si inutile que ça. qu'elle ne fait pas rien pour lui. la raison est une bête de somme qui effectue toujours le même travail : remettre les choses à leur place. il recale une mèche quand elle s'affaire à reboutonner sa chemise, et pour un instant ils ont l'air d'un couple adulte. tendre. attentionné. "tu vas me serrer la main, pas l'inverse. les probabilités sont largement en ma faveur, c'est mathématique." elle referme le dernier bouton qui veut bien remplir son rôle et prend un instant pour respirer, se forcer à rester calme même s'il va contre elle pour cette foutue chemise. c'est sa faute si elle est abîmée non ? à elle de réparer. elle évite de le regarder dans les yeux, pour ne pas le fusiller comme une gamine qui ne supporte pas d'être contredite. au lieu de quoi, réaction hautement mature, elle lisse sa chemise d'un air faussement pensive et en profiter pour le pincer, l'air de rien. et elle espère bien que ça fait mal, même brièvement. "je t'ai pas sérieusement demandé ton avis, bourgeois elzevir." qu'elle gronde en fronçant les sourcils. marre de son besoin d'être celui qui paye tout, marre d'être toujours la fille juste bonne à être à côté, à se sentir inférieure, à éprouver ce goût métallique de tout ce qui les sépare. "tu peux reconnaître maintenant que t'avais tort, et ça durera pas deux semaines, c'est pas compliqué." c'est au moins la mer à boire pour lui, qui doit faire cet aveu une à deux fois tous les six mois, grand maximum. l'index aguicheur remonte paresseusement, première entorse au règlement qu'elle tolère uniquement parce qu'il l'amuse. soulevée et aussitôt relâchée, elle l'observe, attentive, baisse volontairement les yeux vers ses yeux pour provoquer le même réflexe chez lui. elle va le faire souffrir. mais faut croire que c'est réciproque, parce que lorsqu'il réclame, elle écarquille les yeux. une semaine. une semaine où elle aura juste le droit d'être sa chose, s'il la prive de ce qu'elle est. c'est tout ce qu'elle vaut ? "t'es sérieux ?" plus sonnée qu'en colère. elle pince les lèvres. ça ira s'inscrire en petites lettres dans la liste des décisions égoïstes et blessantes dont il est maître, mais elle a mieux à faire pour l'instant que de lui faire réaliser. "ok. très bien. ta poupée pour une semaine." raison de plus pour qu'il perde. son regard qui glisse sur elle, elle le sent. elle l'éprouve de façon complètement irrationnelle, à fleur de peau sans s'expliquer comment c'est possible, et ça l'apaise. s'il savait. c'est sa réserve rassurante, celle sur laquelle elle compte tenir, parce qu'aart a cette façon tendre d'exister même à distance. elle se console dans ses regards appuyés, dans ce qu'ils transmettent, tantôt du soutien, tantôt du désir, d'autres fois juste de l'amour. ça marche aussi avec la colère, le ressentiment, l'agacement, et c'est peut-être le spectre très mince mais très puissant de sa sensibilité par rapport à lui. elle soupire, satisfaite de l'attention qu'elle gagne, prête à le laisser frimer, rêver, y croire, alors que son regard contredit sa bouche. elle raffole, de cette façon qu'il a de la regarder. regard caressant qui a balayé la moindre inquiétude qui pouvait exister aux prémices de leur relation. alors elle s'amuse, la provocation facile, à poser sa main sur sa cuisse, remonter doucement sa jupe en observant la moindre de ses réactions. la frustration va être sa meilleure amie pour les deux prochaines semaines. pourtant, galérer, ça devrait le connaître aart. dès le départ, il a découvert le non dans ses prunelles torves, mécontente d'avoir eu un faible pour cet imbécile qui valait pas mieux que le reste du groupe. il a essuyé des refus, de la résistance. combien de fois elle a détourné la tête pour éviter qu'il ait envie de l'embrasser pour la première fois ? elle aimait le retrouver au hasard d'un couloir désert, d'une rangée de livres à la bibliothèque, échanger un sourire, quelques mots, une proximité qui la rendait toute chose, et rien de plus. toujours fuyante avant qu'il y ait quoique ce soit. parce qu'elle avait pas prévu qu'il lui plaise, et que c'était problématique, pour cette fille qui avait prévu de ne sortir avec absolument personne. pas tant qu'elle aurait pas fini des études. pas tant qu'elle serait encore sous le toit de ses parents. alors aart, il devrait savoir, qu'elle lui résiste pas si mal, qu'elle est habile pour le frustrer, lui faire ronger sa patience inexistante. elle pouvait pas se permettre d'être une fille dans sa liste, mais il a insisté, il a eu l'assurance suffisante pour croire qu'elle lui céderait -et il a eu raison, elle a bien fini par s'y perdre dans ses bras, accepter qu'il y ait quelque chose entre eu au-delà de trois mots flirty. mais cette fois il peut courir. "je ne te sous-estime pas…" elle s'arrête quand elle juge qu'elle l'a assez raccourci, qu'elle donne bien assez sa cuisse à voir, alors qu'un sourire doux à trouvé place sur ses lèvres. "tu vas me manquer…" l'aveu dans un murmure sincère, même si pas parfaitement innocent, juste assez lourd pour lui donner envie de revenir vers elle, parce qu'il l'a jamais laissé longtemps, et que c'est un peu comme s'ils se retrouvaient séparés malgré eux. mais elle sait que c'est rien comparé à ce qu'il va éprouver. lui, qui depuis le départ ne manque jamais une occasion pour provoquer un baiser, de l'avoir dans ses bras. si elle peut se nourrir un temps d'une relation plus cérébrale que charnelle, aart ne joue pas dans la même équipe. contenté dans l'étreinte, rassuré de la sentir réagir sous ses doigts, sans doute parce que le corps finit par trahir ce qui ne filtre pas lorsqu'elle est trop concentrée, trop froide, trop perdue dans son organisation. "reviens, s'il te plait…" elle pianote la table pour qu'il vienne s'y asseoir avec elle. c'est pas parce qu'elle va pas se déshabiller pour lui qu'ils peuvent pas être proches. juste poser sa main à côté de la sienne, laisser son petit doigt l'effleurer comme s'ils étaient à la confrérie. le truc le plus stupide dans cette décision, c'est qu'elle aura pas eu le temps d'oublier sa défaite mordante dans son affection débordante. "j'ai perdu contre un crétin. c'est nul." elle souffle, la défaite c'est pas son truc, amertume jusque dans la gorge, mauvaise perdante depuis toujours, incapable de se remettre en question ou de tolérer que quelqu'un la remette à sa place. elle roule des yeux pour elle-même, agacée de s'être laissée distraire aussi facilement pour un aart trop proche d'une autre. "tu passes la soirée avec moi ou ta pouf t'attend ?" elle plaisante. ou peut-être pas. puis l'idée revient, sinueuse, entêtante. elle invite ses doigts dans ses poches, juste pour vérifier, au cas où. rien. en temps normal elle aurait posé un baiser sur ses lèvres pour s'éviter de l'entendre grogner. il faudra cette fois se contenter d'un sourire satisfait et franc. mauvaise humeur : enterrée, peu importe les réflexions à venir.
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Aart Elzevir
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptySam 21 Nov - 18:51

le majeur est levé dans la seconde. parce-que c’est plutôt clair : elle te prend définitivement pour un con. à aucun moment le on évoquait l’autre brune et toi. le seul package qui existe, le seul nous envisageable c’est els et toi. personne d’autre. mais c’est rare, bien trop rare dans vos bouches pour que ce soit évident. parce-qu’en dehors de ces murs froids et silencieux, vous n’êtes rien l’un pour l’autre. aux yeux de tous, vous êtes deux et non pas qu’un. et pendant une seconde, t’as envie de l’engueuler, la secouer, lui rappeler que c’est elle, juste elle. mais elle est trop premier degré, bloquée dans ses idées, rationnelle et rigide. la jalousie évoque l’autre quand toi, tu ne penses qu’à elle. et ça te bute parfois ce problème de communication. quand ça bloque, quand tu sens que vous êtes dans deux directions différentes. tu fais le choix de ne pas renchérir, ne pas lui rappeler qu’il n’y a que sa bouche douce pour te bercer avec des histoires d’échecs. alors tu te tais, te contente simplement d’un majeur levé pour lui faire comprendre que le crétin est entendu mais pas encaissé. parce-que le pire vient après. son idée complètement perchée de te priver de tendresse. le corps se tend, la frustration bouillonne, le refus gronde. mais tu te retrouves dans une impasse. impossible de reculer, d’abdiquer et d’admettre qu’elle a raison. pas quand elle a son air victorieux, pas quand elle s’amuse à attirer ta main sur son sein. elle sait tout le pouvoir qu’elle a. parce-que t’es le needy one, celui qui réclame, celui qui l’harcèle pour des baisers. toujours cette sensation de manquer de temps, cette peur que tout s’arrête, cette angoisse de la perdre. alors tu cours sans cesse après les minutes. aucune perte de temps, toujours à profiter des quelques moments cachés ensemble. habitué à la regarder au loin, tes doigts s’impatientent de pouvoir se glisser sous sa blouse. alors tu succombes, comme à chaque fois, quand elle pose ses lèvres contre les tiennes. et c’est quand tu l’as contre toi que t’es le plus apaisé. jalousie, frustration, colère. tout est laissé de côté. tout ce qui compte c’est vous deux. peu importe si c’est dans un placard, dans un coin de la bibliothèque ou dans une salle vide. parce-que cette fille, tu vas l’épouser un jour et tu t’en fous de ce que diront les autres. elle te rend fou, assez fou pour que tu te scandalises d’un défi d’abstinence ridicule. il est là le point faible. els et sa bouche tendre. els et sa peau froide. els et son sourire discret. els et son souffle chaud. els, toute entière. alors tu joues le fier, tu lui balances une vérité un peu bancale. ce qui est nécessaire pour toi l’est moins pour elle. raison face à l’émotionnel. rien de nouveau. et tu sais que les dés ne sont pas en ta faveur sur ce coup-là. prêt à grappiller un geste, une caresse, un baiser chaque seconde, quitte à ne pas réfléchir assez, t’es foutu. submergé par ta jalousie, t’as failli commettre l’irréparable. t’avancer vers elle pour bousculer celui qui s’approchait de trop près. ça démange à l’intérieur, ça frustre de ne rien pouvoir faire. à cause des autres, à cause des on dit, à cause de cette foutue réputation. le poing serré, les dents grincées, t’as fait un pas vers elle avant d’apercevoir son regard noir. don’t. alors tu sais que tu pars avec six mètres de retard. ou plutôt non, qu’els est juste, comme à son habitude, devant. dans l’anticipation, la planification, le raisonnement. "ne finis pas cette phrase.  je sais déjà ce que tu vas dire." ça râle dans la gorge, ça s’agace qu’elle ait déjà l’opportunité de te glisser un told you so avant même que vous vous soyez séparés. et pendant un instant, quand tu glisses une mèche derrière son oreille et qu’elle s’occupe de te rhabiller, tu t’imagines dans ta chambre, prêt à lui attraper la main avant d’aller diner avec tes parents. ça pince le coeur que ça bascule dans l’imagination et pas dans la foutue réalité. et quand tu poses ton regard sur elle, tu te jures que ça arrivera, que tu lui offriras des moments à la lumière aux yeux de tous, pas cachés dans une salle vide. elle mérite mieux. même quand elle annonce ta défaite avant même d’avoir joué. la tendresse dans tes yeux se transforme en air de défi. la répartie glisse aisément sur la langue."et tes mathématiques, elles avaient prédit que tu finirais folle amoureuse de moi ?" le smirk s’allonge, l’index se pose sous son menton pour attraper son regard. elle a peut-être les statistiques, les maths, la logique de son côté. mais t’as réussi une première fois à te faire une place là-dedans, dans sa tête bien rangée et son emploi du temps organisé. mais tu perds le contact quand elle finit de boutonner ta chemise. discours de sourd. butés tous les deux. tu t’obstines à lui dire que tu t’en occuperas. évidemment qu’elle gronde. toi, tu roules des yeux au bourgeois elzevir. tu te mords la langue. pas de commentaire supplémentaire. pas maintenant. tu tournes la négociation vers ta récompense. c’est ça qui t’intéresse, l’appât du gain, la victoire. et tu lâches un petit rire quand elle te propose de reconnaitre tes torts dès maintenant. et c’est sans doute pire que lui dire qu’elle a raison, ce qui t’est déjà arrivé. avoir tort, te plier à ça, c’est compliqué. l’ego se gonfle et domine. "ou alors tu peux juste reconnaitre que c’est une idée de merde." parce-qu’autant appeler un chat, un chat. c’est rien d’autre. juste une idée bien merdique qui va très vite te mettre sur les nerfs. le genre de truc qui te tend rapidement. elle assumera, c’est elle qui devra te subir avec tes humeurs ravagées par la frustration. alors tu goûtes une dernière fois à son corps, l’index remonte sans être arrêté par une main ferme. peut-être que les règles ne seront pas strictes, peut-être que les entorses seront permises. joueur, prêt à t’approcher du feu avant de te brûler, t’iras grappiller des caresses ou des regards noirs. et la priorité reste cette récompense. pas assez intéressante à tes yeux. pour deux semaines chastes, tu mérites beaucoup plus que deux jours avec elle. le murmure insolent qui réclame. elle est surprise, choquée. ça lui parait sans doute trop. et t’es à deux doigts de reculer, de la dévisager. ça a l’air d’être un supplice pour elle. une semaine rien qu’avec lui. définitivement rien d’idyllique dans ses yeux. ça blesse un instant de te dire que finalement, elle arrive à se contenter de vos moments suspendus dans le temps, que ça lui suffit. quand, toi, tu donnerais tout pour plus. "c’est juste une semaine, els." le ton est sec, les dents grincent. juste une semaine. mais apparemment c’est trop. et bordel, tu te sens con. parce-que toi c’est ce que tu veux, juste du temps avec elle, rien qu’avec elle. mais apparemment c’est pas réciproque. alors tu sais pas si c’est le nombre de jours, l’absence d’échecs ou le fric qui bloquent. t’es juste vexé de voir que ça l’emballe pas. et quand elle accepte, t’es juste déçu qu’elle s’y plie sans envisager que la récompense peut autant lui plaire à elle qu’à toi. "ma copine." elle l’agace. t’as envie de lui faire bouffer son air pragmatique. et c’est dans ces moments-là que tu te dis que peut-être qu’elle ne voudra pas jamais l’annoncer, qu’elle finira par te plaquer pour un mec fou d’échecs. mais tu te perds sur elle. le regard glisse facilement. et t’arrives pas à t’en lasser. ce corps que tu connais par coeur, ces vêtements que tu lui as déjà enlevés. pourtant c’est toujours le même effet qu’elle te fait. le palpitant tambourine sous la poitrine, les phalanges démangent de toucher et la gorge s’assèche. elle est belle, els. mignonne de loin, sublime de près. alors quand elle souffle sous l’attention, t’as juste un putain de regard amoureux. tu la sens apaisée, posée et c’est tout ce qui compte. les yeux suivent sa main. posée sur sa cuisse puis provocante à remonter la jupe. tes yeux se froncent au fur et à mesure que l’épiderme se dénude. ça gronde au fond de la gorge. la main se lève, aussi prête à caresser qu’à couvrir. perdu entre l’envie de l’aider à enlever cette foutue jupe qui semble bien obsolète d’un coup et entre le besoin de se ressaisir, de ne pas céder à cette provocation. parce-que c’est ça, pas vrai ? te tenter, te pousser à toucher ou juste te frustrer davantage. la garce, elle est douée. alors tu recules, tu te freines dans l’envie de poser ta main sous sa jupe. et pourquoi c’est si compliqué ? trop d’amour pour cette fille. incapable de calmer tout ce qui se passe sous la cage thoracique pour rester aussi près sans rien faire. "j’ai le droit de t’interdire les jupes pendant deux semaines ?" tu glisses ça avec humour alors que t’es putain de sincère. et tu la vois déjà te torturer avec facilité. puis la tête se relève vers son visage à son murmure. et ça te brise le coeur. ces au revoir qui auraient pu être évité, ce jeu qui va rendre ta vie impossible. alors tu grimaces comme un gosse. "je pars pas." tu bouges pas, même si tu ne peux pas lui montrer que tu l’aimes. "et te crois pas célibataire pendant deux semaines, ça change rien." peur au ventre que le monde entier se réveille pour lui courir après. comme si ça changeait quelque chose pour les autres. la frustration sera juste silencieuse et interne. alors tu te fais pas prier quand elle te fait signe de revenir. assis contre elle, tu viens poser ta main contre la sienne. l’effleurement du petit doigt est précieux. je suis là, je t’aime. et quand elle s’agace elle-même de sa défaite, tu prends ta part de responsabilité, tu y es pour beaucoup. elle avait tout pour gagner aisément sur le papier. distraite, els. tu déposes un baiser sur son épaule contre sa blouse. tu sais que tu ne pourras rien dire pour la consoler. rien qui arrivera à l’apaiser. tu roules les yeux quand elle te demande avec qui tu passes la soirée. "t’as vraiment besoin de demander ?"  t’attendais que ça, que sa partie se termine pour repartir avec elle. mais quand tu sens ses doigts dans tes poches, tu la regardes en écarquillant les yeux. "tu cherches quoi ?" et elle t’assume dans ses réactions pas toujours claires pour toi. t’as aucune idée de ce qui lui passe par la tête. vous ne vous êtes pas vus avant qu’elle commence sa partie, elle n’a rien laissé dans tes poches. pourtant, quand elle ne trouve rien, elle sourit. bordel, t’es paumé. tu ne la suis pas mais rien de nouveau. alors tu lâches un petit rire. "tu m’expliques ?" et sa bonne humeur est communicative. alors peut-être que la fin de soirée sera plus douce, moins piquante. tu te relèves et attrapes sa main. tu te satisfais d’un regard de sa jupe qui retrouve sa place sur sa cuisse. thanks god for gravity. "on se retrouve chez moi dans vingt minutes." et ça a côté amer de devoir la lâcher juste devant la porte, ne pas pouvoir garder sa main dans la tienne jusqu’à chez toi, ne pas faire le chemin ensemble sans réfléchir à ceux qui vous verront. t’entames un pas vers elle pour te rapprocher avant de souffler. "ça commence quand les restrictions ?" t’es un gosse qui veut connaitre les règles, savoir où est la limite, quand tu devras te restreindre. parce-que t’as encore un espoir qu’elle te dise demain, que tu puisses profiter de cette soirée à deux sans t’empêcher de faire quoi que ce soit.
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Els Niemand
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptyDim 6 Déc - 18:32

échec et mat. elle pince les lèvres parce qu'il marque le point le plus important et le plus lourd possible. évidemment qu'elle avait pas prévu. pas au planning, pas à l'agenda, pas dans ses préoccupations, de se trouver un garçon qui lui ferait court-circuiter toutes ses structures logiques, qui apporterait de l'irrationnelle et de l'incontrôlable, des fourmillements dans l'estomac et des palpitations. "en même temps, t'as été lourd, tu m'as pas laissé le choix." qu'elle plaisante les joues rougies de la gêne légère de le laisser souligner qu'elle est amoureuse. c'est au moins ça, l'un des rares avantages du secret, c'est que personne ne vient pointer du doigt cette faille tendre, fragile et sensible. qu'elle a fini par plier à cette loi de l'attraction, à cette façon qu'il avait de sourire à la fin de ses phrases, l'assurance contre la langue à chaque fois qu'il l'abordait, le fait qu'il se soit toujours laissé réabordé une énième fois après avoir essuyé une esquive professionnelle à chaque rapprochement susceptible d'engager un baiser. "tu étais…" le coeur chavire pour un index glissé sous son menton et elle se perd dans ses yeux. "j'avais aucune chance." qu'elle glisse dans un murmure. aucune chance de ne pas finir folle de lui. de ne pas lui tomber dans les bras. de ne pas vouloir passer le reste de sa vie avec lui. elle aimerait que ça soit aussi facile que tomber amoureuse de lui. juste finir par dire oui, se laisser vivre, être heureuse avec lui. alors elle se concentre ailleurs, s'occupe de lui, de sa chemise. elle dodeline de la tête, rejette ses conneries, sa fierté, son acharnement à se cramponner à son portefeuille sans savoir couper en deux. son rire l'amuse, provoque un sourire. quel crétin. lui et sa fierté. lui et son ego. "crève. avec amour." l'idée est incroyable. intelligente. parfaitement stable. alors évidemment qu'elle rejette sa proposition d'un revers de main, pas décidée à fléchir pour lui. ça reviendrait à lui donner raison. il réclame, impose, une semaine. et elle, elle accuse le coup difficilement. elle ravale ses réactions, lui concède ce qu'il réclame mais elle voit bien qu'il accepte pas sa réaction. le ton la blesse, elle écarquille les yeux, surprise de se voir piégé un peu plus. elle se dit que ça va couler, qu'il va passer outre, mais la correction la bouscule de trop. "ta copine ? non ta copine elle est vivante, elle a personnalité, là c'est une plante verte que tu cherches. j'ai le droit d'être là mais je dois me taire, être jolie et pas chiante ? je t'ennuie tant que ça le reste du temps?" elle a mal et elle comprend pas pourquoi il impose, la contraint alors qu'elle pensait pas qu'ils avaient besoin de ça entre eux. qu'elle était pas égoïste au point d'avoir besoin qu'on la prive comme une gamine. et elle laisse tomber. de toute façon, elle l'accepte sa semaine, et si elle ne doit pas ouvrir la bouche pour protester, elle le fera, puisque c'est ce qu'il veut, peu importe son degré de malaise quand il abattra toujours sa carte à lui. l'avantage d'aart c'est qu'il est facile à distraire. qu'elle a juste à lui donner un peu son corps à voir pour trouver un terrain d'entente. tout le corps réagit, espère autant qu'il jubile de voir la main qui se lève. elle retrouve le sourire els, de le voir si facile à détourner, à manipuler alors quand il évoque une nouvelle règle, elle ne peut que rire. "j'aime bien savoir que je te plais, je vais garder mes jupes et puis…t'aimes bien regarder non ?" elle est tentée de recommencer ce petit jeu, raccourcir à nouveau sa jupe, juste pour voir si elle a raison mais elle se retient. elle a tout le temps de le torturer, elle a deux semaines. elle ouvre la bouche pour le traiter d'imbécile, parce qu'elle sait bien qu'ils ne se quittent pas, mais sa réflexion lui coupe le souffle. "tu sous-entends quoi ?! que j'ai besoin de coucher avec toi pour me sentir en couple ?! flatteur." elle a autant envie de l'étriper que rire. il n'y a que lui, pour faire une réflexion aussi jalouse et absurde. "on est pas ensemble pour ce que t'as dans le caleçon, idiot." elle s'en fiche des autres. plus encore qu'avant. et il devrait le savoir, qu'elle est parfaitement imperméable au monde extérieur. il l'a testé, il l'a éprouvé. qu'elle est fiable, qu'il y a que lui qui provoque ce sentiment. mais c'est plus fort que lui, il lui rappelle comme elle elle a besoin de visiter ses poches. pas certaine de vouloir donner l'explication intégrale de son comportement. "rien, apparemment." elle a la jalousie pas facile, happée parfois par des comportements difficile à justifier. il lui a jamais donné de raison réelle de douter, mais elle les voit, ces filles qui adorent ses mimiques, l'air irrésistible qu'il a quand il relève le nez de ses notes à bibliothèque, mèche rebelle qui retombe sur son front, son sourire. qui espèrent bien attirer son attention, que peut-être il les embrassera. et si dans le lot il y en avait une, une seule, qui éveillait sa curiosité et qui rentrerait les critères de ses parents. "elle t'a même pas filé son numéro ? une débutante." elle roule des yeux pour plaisanter mais pas trop non plus. difficile de définir la frontière entre humour et angoisse réelle. mais elle chasse cette fille de son esprit dès qu'il parle de chez lui, parce qu'être seule avec lui c'est tout ce dont elle a besoin pour oublier sa journée boiteuse. "dix-sept minutes, en réalité." elle corrige distraitement sans même pas vraiment calculer, parce qu'elle connait le chemin par coeur, le nombre de pas, le nombre de croisement de rue, combien de temps il lui faut par temps de pluie, en étant fatiguée ou en étant pressée. c'est comme si elle avait déjà un pied dehors, occupée à prévoir, projeter, réfléchir et brutalement sa tendresse la fige, ça tord le ventre de quelque chose d'instinctif contre lequel elle doit lutter en silence. l'élan premier, c'est de vouloir l'embrasser. c'est de le laisser grignoter la distance, de sentir ses mains glisser sur sa taille, se hisser sur la pointe des pieds, l'embrasser tendrement et se laisser déborder par sa tendance à lui à doser plus généreusement la passion. "oh aart…" elle agite doucement la tête, gauche, droite, gauche. il va rendre les choses pénibles, avec cette tête là. sa paume vient trouver sa joue alors qu'elle sonde son regard en esquissant un sourire délicat. "ça a déjà commencé mon coeur." elle embrasse l'autre joue, elle a presque de la peine à le regarder espérer un peu de tendresse. il va souffrir mais sa rationalité lui rappelle qu'il le mérite cet idiot. qu'il est resté planté là à lui dire qu'elle faisait rien pour lui, comme si elle apportait rien. comme s'il y avait rien d'intéressant pour lui dans cette relation. et puis il a bousillé sa partie. et s'il était capable de baisser la face, ils en seraient pas là non ? elle efface délicatement la trace de lipstick contre sa pommette, vérifie que tout est place et pose la main sur la poignée de la porte. dedans, eux. dehors, deux étrangers, deux direction opposées, devoir être seule dans la fraîcheur, marcher jusqu'à chez lui sans pouvoir lui parler, devoir supporter le brouhaha de ses réflexions qui vont inlassablement revenir sur ses erreurs de jeux, et attendre. toujours attendre. qu'il lui confirme une fois (plutôt trois ou quatre - aller-retours souvent agacés construits de sure? yeah. really sure?) qu'elle peut venir, que la maison est déserte, qu'elle ne risque rien. la tête tourne vers lui avec l'esquisse d'un sourire qu'elle saura ravaler sitôt elle aura ouvert la porte entre les deux mondes. "je t'aime…" qu'elle lui murmure en éprouvant une pointe désagréable de maladresse, parce que maintenant qu'il a fait rentrer le doute, elle en vient à se demander si elle est à ce point pas satisfaisante, si elle ne se parvient pas à lui exprimer d'une façon compréhensible pour lui. de façon irrationnelle ce sont quelques mots qui lui font peur, elle se sent idiote à les prononcer, comme s'il allait se moquer. pas une question de manque de confiance en lui, simplement le manque d'adresse sentimentale inhérent à la famille toute entière. parce qu'elle a jamais entendu ses parents se le dire, et pourtant ça parait comme une évidence. plus souvent celle qui répond un moi aussi sincère mais facile que celle qui initie la déclaration. elle ne sait même pas si elle doit attendre une réponse et se décide à ouvrir la porte pour se glisser dehors. elle déteste toujours les séparations mais n'en fait ni cas, ni affichage, raisonnement forcé en mode logique qui rappelle que, si séparation il y a, ça sera toujours suivi de retrouvailles et que personne n'est jamais mort de ne pas pouvoir faire ce que ses tripes réclament. elle retourne chercher manteau et sac abandonnés au bon soin d'amis à qui elle n'accorde rien d'autre qu'une moue contrariée sans trop forcer -qui n'étonne sans doute personne, de l'intérêt de perdre- et s'éclipse sans demander son reste. le trajet est monotone, pas différent de ce qu'elle avait prévu, ponctué de réflexion et de texto pour aart pour lui faire redire de dix façons différentes qu'il n'y aura personne d'autre qu'eux chez lui. pas de parents. pas de menace. rien, personne. personne d'autre qu'elle, lui et sa frustration avec laquelle elle va jouer. elle se fend d'un dommage, on aurait pu profiter en riant seule de ce hint purement gratuit et range son téléphone arrivée chez lui. après hésitations diverses et variées elle s'invite, rejoint sa chambre pour le retrouver où elle abandonne manteau, sac, chaussures pour ne jamais rien laisser traîner dans l'entrée au cas où. elle ferme la porte en lui souriant. juste pour le plaisir de le faire espérer. de le leurrer avant de le pousser pour le forcer à s'asseoir sur le lit. elle est fière d'elle, de ses idées, de ses choix, et ne voit aucun problème à l'enjamber, s'asseoir sur ses cuisses, le coller assez pour que son nez frôle le sien. "dis aart." elle passe ses bras autour de sa nuque -pas de mains ça marche non ? et est-ce qu'il viendra vraiment se plaindre que le jeu la rend moins passive et distante ? elle mise sur le non. "des fois t'es pas heureux avec moi ? tu regrettes ?"
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Aart Elzevir
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptyDim 13 Déc - 15:26

parfois tu te dis que vous ne vivez pas dans le même monde. problème de communication et de compréhension. parfois ça s'emmêle, ça se tord, ça se renverse et ça t'explose en pleine face. compliqué de se mettre d'accord. trop de sujets sur lesquels c'est dangereux d'avancer. le couple, l'argent, les parents, l'avenir. les positions sont maintenues des deux côtés, pourtant les concessions finissent par se faire. tu mets ça sur la frustration. celle qui ronge ton quotidien, non, qui le bousille. frustré d'être sans cesse dans la retenue, dans le contrôle et de devoir ravaler son prénom quand tes potes te demandent qui t'as vu le weekend dernier. alors ça va vite dans ton esprit. quitte à réclamer une récompense, autant voir grand. l'ambition dans les gênes et le besoin de te retrouver avec elle. loin de la fac, loin de tous ces visages familiers. parce-qu’elle est là, juste en face de toi, accessible si tu lèves le bras pour effleurer sa joue. mais le constat est sans appel : elle te manque. un goût de pas assez dans le coeur, sur la langue, au bout des doigts. els, c’est un peu un rêve éveillé. l’euphorie immédiate, l’amour impulsif, la frustration indomptable. alors quand l’occasion se présente, tu fonces. tête baissée, le coeur qui mène la barque et tu cherches simplement à l’emmener ailleurs, l’avoir rien que pour toi sans retenue, sans hésitation, sans réfléchir à si tu peux ou non l’embrasser. mais son regard change, perturbée par ta correction alors que t’as besoin de l’entendre de ta bouche. parce-que parfois ça sonne plus comme un souhait qu’une réalité. els, ta copine, celle que t’aime comme un fou sans pouvoir le crier dans les couloirs. et tu vois bien qu’elle est blessée sans même comprendre comment elle en arrive à cette conclusion. plante verte ? être jolie et pas chiante ? et vous en êtes en plein dedans. la communication merdique, celle qui te fait rouler des yeux, celle qui la fait se braquer, celle qui va te faire ramer. têtue, els. et c’est bien plus facile qu’elle intègre une idiotie de ce genre que de la ramener avec toi, sur le droit chemin. "mais à quel moment j’ai dit ça ?" tu souffles, la main vient se poser sur ses yeux avant de glisser dans tes cheveux. t’essayes de réfléchir, de te rappeler le moindre mot qui est sorti de ta bouche. tu sais pertinemment que tu n’as jamais lâché d’une quelconque façon qu’elle t’ennuyait ou qu’elle te saoulait. non, toi, tout ce que tu te tues à lui dire c’est que tu veux passer du temps avec elle. mais ça semble pas aussi clair dans sa jolie tête. "je veux pas que tu te taises,  els. j’aimerais juste que tu me laisses t’offrir l’hôtel." ça pique que ce soit sans cesse une bataille de lui offrir quoi que ce soit. t’as l’impression désagréable de devoir te battre avec elle pour lui faire des cadeaux. et tu la connais, tu sais qu’elle est pas matérialiste mais bordel si tu pouvais lui offrir le monde tu le ferais. mais évidemment ça bloque. la carte bleue, le fric, c’est un des sujets à éviter. "c’est si difficile à comprendre que je veux juste passer encore plus de temps avec toi ?  que j’en ai pas assez ici ? et que si vraiment tu m’ennuyais, jamais je mettrai une semaine à deux comme récompense." et ça te semble affreusement logique. alors tu comprends vraiment pas où vous vous êtes perdus, à quel moment elle a pris à droite au lieu de te suivre à gauche. mais la discussion s’évapore rapidement quand tes yeux se glissent sur sa jupe. raccourcie volontairement. chair dénudée. l’envie de toucher brûle jusqu’au bout des doigts. alors tu recules, comme un foutu addict incapable de résister. et els, c’est une putain de drogue délicieuse, autant pour les yeux que pour les lèvres. c’est automatique, son rire entraine un sourire (niais) amoureux. "si tu me plais…" tu secoues la tête. le contraire te semble si absurde. parce-que c’est clairement un euphémisme. els, tu la dévores du regard. autant de près que de loin. que ce soit le matin, encore endormie à côté de toi, au loin quand elle se tient à la cafétéria ou devant son échiquier. cette fille te rend dingue même après un an. alors elle n’a pas le droit de remettre ton attirance pour elle en doute. tout sauf ça.  "t’es beaucoup trop belle pour que j’arrive à tourner le regard." tu te la joues lover, aart. mais sans doute qu’elle ne l’entend pas assez. peut-être que tu mets pas autant de mots que de gestes. alors t’es prêt à le répéter autant de fois qu’il faut pour qu’elle rougisse des pommettes. et sans même le réaliser, tu lui offres un moyen de te torturer pendant deux semaines sur un plateau en or. t’es tombé dedans, tête la première, le regard plongeant sur le tissu qui remontait. deux semaines. ça va être long. et la réflexion part trop vite. jalousie au fond du palpitant, impossible à calmer. panique de la voir partir, profiter de ces quinze jours pour se trouver un nouveau mec, moins chiant, moins collant et aussi malin qu’elle. "je sous-entends que t’as pas le droit de trouver mieux"  et c’est affreusement sincère même si c’est soufflé avec un peu d’humour. le sourire relève les lèvres pour dégager l’assurance qui te caractérise tant. mais tu peines à te rassurer face à ces prochains jours que tu vois comme une punition. mais sa réflexion te redonne cette fierté et cet ego qui l’insupportent. "peut-être pas pour ça mais c’est un bonus non négligeable." le smirk s’élargit, tu bombes du torse et tu relèves le menton. "avoue, love." t’es insupportable mais tu sais que ça la mettre soit mal à l’aise soit ta bêtise l’amusera. alors t’y perds pas grand chose. mais quand tu reviens contre elle et qu’elle fouille dans tes poches, elle t’intrigue. tu ne la suis pas. et ça semble parfaitement lui convenir de rien y trouver. mais tu comprends vite que c’est de la jalousie qui se cache derrière. "tu donnes des cours tous les mardi ? je dois aller la prévenir ?" t’as du mal à imaginer els glisser un papier dans la poche d’un mec rencontré dix minutes avant alors tu joues, le ton léger, la panique enterrée pendant quelques secondes. en paix avec ta jalousie. et tu lâches un petit rire quand elle corrige le temps de trajet. parce-que forcément qu’elle allait le faire. c’est els tout craché. la virgule, la minute, la précision. bordel, tu l’aimes, elle et son esprit mathématique sans faille. et t’es juste fasciné de la voir réfléchir, de sentir que ça travaille là-haut, qu’elle est déjà en avance sur toi alors que pourtant vous êtes toujours au même endroit. et le pas que tu fais vers elle, il est instinctif. pas réfléchi, pas contrôlé. juste l’envie, l’élan premier. aller vers elle, l’embrasser avant de lui dire au revoir. parce-que tu te rattaches sans cesse à ce dernier contact avant de la quitter. peu importe que ce soit le matin, en pleine journée ou le soir. besoin de sentir ses lèvres avant de la regarder s’éloigner. alors t’espères juste décaler les règles, arriver à flirter avec l’arbitre pour obtenir quelques faveurs avant le top départ. ton prénom sur ses lèvres, sa main sur ta joue, t’y crois. le sourire s’élève, celui qui annonce une victoire. la plupart du temps suivi d’une els qui te suit jusqu’à chez toi alors qu’elle a autre chose à faire ou une els qui est prête à te laisser la noyer d’affection. parce-que t’as déjà le goût de ses lèvres sur les tiennes. elle va céder, forcément. impossible qu’elle te laisse sans rien avant de sortir. alors tu râles, tu grondes de n’avoir qu’un simple baiser sur la joue. frustré de pas avoir été assez malin et de ne pas l’avoir déshabillé avant d’avoir conclu ce marché ridicule. "la peine peut être réduite pour comportement exemplaire." que tu décides alors que tu la sens se détacher de toi. pas trop tard pour ajouter des règles. et c’est toujours le même pincement au coeur. poser tes yeux sur elle, la regarder partir en première, attendre un temps considéré comme raisonnable avant de sortir à ton tour. et c’est machinal maintenant. une danse répétée encore et encore. pourtant ça reste douloureux de ne pas pouvoir garder sa main dans la tienne et de rentrer ensemble, à deux, comme n’importe quel autre couple. et ça te tue de ne pas être là, ne pas pouvoir t’assurer toi-même qu’elle fait le chemin tranquillement. que t’es juste pas là. mais ce qui brise le coeur c’est son je t’aime. il s’infiltre directement dans le coeur, le réchauffe, l’apaise puis l’inquiète. parce-qu’il est rare sur ses lèvres. pas la première à faire des déclarations aussi nues. alors tout ce que tu y vois c’est un je suis désolée sans savoir réellement ce qui se cache derrière. à cet instant, elle te parait si vulnérable et si fragile que tu te demandes si tu n’as pas été trop loin, si t’as pas bousillé sa confiance en vous. "moi aussi" et c’est soufflé comme pour ne pas l’effrayer. pourtant tu sais qu’il y a quelque chose derrière. alors t’es prêt à la rattraper, "els, att—" trop tard, la main est tendue dans le vide, els déjà partie. et t’as l’impression désagréable d’avoir encore loupé un truc, de pas avoir compris, d’être à côté de la plaque. t’arrives pas à t’en défaire. même sur le chemin vers chez toi, les yeux rivés sur ton téléphone pour attendre les messages d’els. et pendant quelques secondes, t’arrives presque à te convaincre qu’elle est là, à côté, que tu la rassures à voix haute sur l’absence de tes parents. et quand elle te fait comprendre que dans d’autres circonstances, ça aurait été une aubaine, tu lui envoies un majeur. frustré, le aart. putain de frustré de pas pouvoir profiter de sa copine alors que les occasions sont rares. alors tu te dis que t’éviteras le contact, que tu t’empêcheras de trop te rapprocher. aller contre l’instinct, dominer l’envie, maitriser la situation. jouer le jeu, lui montrer que c’est pas perdu d’avance pour toi. veste enlevée, tu gardes ta chemise et ton jean. rester habillé, c’est le programme. quand elle arrive dans ta chambre, t’as volontairement un livre dans les mains. les occuper, les empêcher de se poser sur ses hanches. mais ce que tu vois pas venir c’est une els sûre d’elle, joueuse et entreprenante. évidemment. le corps suit le mouvement de sa main. le livre tombe sur le sol dans la seconde. l’attention est uniquement sur elle. tu retiens ta respiration quand elle enjambe tes cuisses. fuck. on repassera pour la distance. parce-qu’elle est proche, trop proche. les yeux fixés dans les siens, t’as le visage complètement amoureux. oublié le pari, oublié l’enjeu, t’as juste els contre toi. c’est le plus important. alors quand elle passe ses bras autour de ta nuque, tes doigts viennent caresser le haut de sa poitrine avant de se glisser sur ses côtes pour agripper ses hanches. le coeur tambourine à l’intérieur. mais sa question le fige. alors c’était ça qui clochait. ce truc-là qui s’est immiscé dans son esprit. et t’es tenté de répondre avec humour, un évidemment quand tu m’annonces que tu fais une putain de grève d’affection, je suis pas heureux mais tu sais que c’est pas le bon moment. tu le vois juste sincère et un brin effrayée. le réflexe aurait été de l’embrasser, lui faire oublier ces absurdités en lui montrant combien elle te rend heureux. mais c’est tout le principe de ces quelques jours ? parler, communiquer, lui dire les choses. "je regrette rien avec toi, love." et c’est soufflé contre ses lèvres avec sincérité et amour. "t’es ce qui me rend heureux." parce-qu’à côté de ses parents, de la confrérie, de sa soeur, de son avenir et de tout ça, il y a els. els qui vient apporter douceur et arrêt dans le temps sur tous ces jours qu’il subit sans avoir le contrôle. "et parfois,  j’aimerais juste qu’on puisse ne plus réfléchir, ne plus se cacher …" tu souffles, épuisé de ne pas avoir avancé depuis un an. toujours à s’assurer que tes parents sont pas là, être vigilant au moindre bruit de porte. et elle mérite tellement mieux, els. tu voudrais qu’elle ne soit plus ce secret à cacher. alors, tant pis, tu y vas. "si je te proposais de rencontrer mes parents, tu dirais quoi ?" probablement, terrain miné. dangereux as fuck mais t’en as marre de te contenter de votre situation. tu veux plus. et tu sais que ça va la bousculer, la faire flipper mais t’as une voix apaisante, pas accusatrice. tu veux juste voir où vous en êtes, si elle veut essayer ou si c’est encore trop tôt. si tu risques de la perdre à cause de ça alors t’oublieras aussi vite l’idée. puis vient le sourire, t'approches tes lèvres dans son cou sans embrasser sa peau (ça démange). "c'est une impression ou t'as décidé d'être entreprenante le jour où tu m'annonces deux semaines sans rien ?" ça t'amuse autant que ça te blase. parce-qu'une els qui vient vers toi d'elle-même c'est terriblement sexy et affreusement injuste.
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Els Niemand
Els Niemand
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptySam 19 Déc - 15:38

il est cute aart, son livre dans les mains, sa tête d'innocent. elle a envie d'en rire, parce qu'elle voit bien qu'il y a réfléchi, qu'il croit avoir un plan, l'idée de génie, celle qui le protégera de son irrésistible besoin de la toucher. presque fière de lui, qu'il fasse des efforts, qu'il tente quelque chose quand bien même c'est désespéré et voué à l'échec. elle a toujours trouvé ça craquant, son respect pour les règles. il est droit aart, et elle peut pas lui enlever ça quand elle le voit comprendre que c'est foutu. elle a le sourire amusé, parce qu'elle en a décidé autrement. elle qui est la première à râler parce qu'elle ne peut pas s'asseoir loin de lui, pour cette fois -et cette fois uniquement- elle a décidé d'être celle qui envahirait l'autre quand lui cherche poliment à respecter le deal. studieux aart.  l'entorse est immédiate quand elle s'installe sur ses genoux et passent ses bras dans sa nuque mais elle laisse couler avec la satisfaction de voir qu'il ne peut pas s'en empêcher. tout ce qui passait pour du réflexe à peine relevé parait prendre une lumière différente maintenant qu'elle sait pertinemment qu'elle devrait le chasser pour respecter le contrat. ça l'oblige à remarquer chaque contact, chaque caresse, chaque main qui traîne et c'est troublant de le voir aussi attaché. le regard brille d'une quiétude sincère et palpable, parce qu'elle est perdue els maintenant qu'il lui a jeté au visage sa frustration et son insatisfaction. elle soupire autant de soulagement que de peine, parce qu'elle se demande si elle mérite un garçon aussi tendre alors qu'elle elle est rigide. "je te promets que je vais faire efforts…" elle frotte son nez contre sa joue puis embrasse sa tempe avant de lui sourire. moins d'échecs, moins d'agenda, moins de non, peu importe elle trouvera forcément des solutions pour qu'il ne soit plus jamais tenté de lui dire qu'elle ne fait rien pour lui, qu'il passe toujours en second. elle est désolée qu'il en soit arrivé là, que ça soit sorti comme ça, qu'elle l'ait jamais soupçonné plus que ça. elle l'observe, silencieuse, tentée de jouer avec ses cheveux, les repousser en arrière, quand il parle de ne plus se cacher. rien. pas un mot. ça lui parait difficilement réalisable. parce que leur situation est mauvaise, parce que personne ne serait de leur côté à l'évidence. mais elle soupçonne pas els, qu'il a pire en tête. le sourire s'altère aussi brutalement qu'il est apparu. rencontrer les parents. pire idée qu'il pouvait trouver et sortir. "non." tranché au couteau, sans avoir besoin de réfléchir, parce qu'évidemment que c'est non. les parents, elle lui fuit. ils la terrorisent sans même s'être jamais croisés, à en avoir mal au ventre d'angoisse quand elle réalise qu'ils rentrent plus tôt que prévu et qu'elle panique à l'idée que l'un d'eux rentre dans la chambre sans prévenir et la trouve elle, qui n'a rien à faire là, aucun droit de s'amouracher de leur fils. rien que d'y penser ça oppresse sa cage thoracique, elle a chaud, elle a froid, elle pourrait mourir pour cause parentale. l'instinct c'est de reculer, se dégager, elle voudrait même se lever, pourtant quand elle amorce le mouvement, elle se sent presque retenue, par ses mains qu'elle avait oublié sur ses hanches. l'idée est laissée tomber, le visage reste fermé. ça la ronge qu'il veut la présenter. qu'il veuille la pousser là-dedans, au risque qu'elle n'y survive même pas. elle lutte pour ne pas se laisser happer par un début d'angoisses, grignotée par ses réflexions internes dont elle ne lui donne même pas un aperçu quand elle sent son souffle dans son cou. ça fait remonter un frisson surpris alors qu'il parvient à lui arracher un rire nerveux. les joues rosissent d'une pointe de malaise qu'il vienne souligner ce menu détail et claque ses mains en réponse. "c'est pas vrai. vire tes mains d'ailleurs." même vis à vis d'elle-même elle ne reconnait pas la situation, qu'elle a envie de venir le chercher maintenant que lui se tient à l'écart, qu'elle a l'impression de pouvoir se le permettre sans qu'il reprenne la main. "pour tes parents…" elle soupire douloureusement. elle veut pas. il sait qu'elle veut pas. ils savent tous deux. pour autant si elle s'entête à dire non, est-ce qu'il ne finira pas par baisser les bras ? passer à autre chose ? une autre fille ? "c'est une mauvaise idée…tu le sais non ?" elle vient appuyer sa joue contre son crâne. elle refoule l'affolement qui serpente dans ses veines à chaque fois qu'elle s'imagine piégée dans leur maison, coincée entre aart trop enthousiaste et ses parents qui se comporteront comme des juges d'assise. "et si ça se passe mal ? et s'ils ont raison sur moi ? et si tu me quittes à cause de ça ? s'ils veulent plus qu'on se voit ? s'ils nous en empêchent ?" elle déglutit péniblement, terrorisée par une rencontre, la pire de sa vie. elle est insensible à la pression et à l'angoisse face à un échiquier, face à n'importe quel idiot susceptible de la battre, mais ses parents c'est son monstre à elle sous le lit. ce qui l'angoisse la nuit, ce qui la menace à tout instant. son nez glissé dans ses cheveux elle respire son odeur avec satisfaction. qu'est-ce qu'elle ferait sans lui si jamais il la laissait ? elle redresse pour chercher son regard, s'y perdre sans vraiment savoir ce qu'elle y cherche  avant de promener son index sur sa gorge  et tomber dans l'échancrure de la chemise trop ouverte à son goût. "c'est vraiment ce que tu veux toi ?" elle fait sauter un bouton, deux, chatouille son épiderme dans l'espoir de le dérouter, de lui rendre au moins la réflexion pénible. et lorsque la chemise est ouverte à plus de la moitié elle glisse sa main pour caresser ses côtes. "réfléchis bien aart d'accord ? on sait que ça sera pas sympa et qu'ils vont pas être ravis...", qu'elle supplie sincèrement, parce que s'il pouvait oublier cette idée à jamais ça serait sans doute mieux. mais elle sait que c'est toujours là, tapi dans un coin de son crâne, lui qui semble toujours plus désireux qu'elle de sortir de l'impasse. pas qu'elle rêve pas elle aussi d'une vie moins complexe, mais plutôt que tous calculs menés, elle préfère le confort de la situation qu'elle connait et maitrise de bout en bout, au fiasco qui pourrait prendre vie si jamais ils bousculaient tout. et elle se dit qu'elle ferait peut-être mieux de l'embrasser, qu'il pourrait bien perdre en route son idée suicidaire si elle enlevait sa blouse et laissait glisser une bretelle de soutien-gorge. déloyal mais nécessairement efficace avec aart. "on est pas bien tous les deux ?" qu'elle demande en faisant la moue. elle connait la réponse, elle sait que si, mais les parents ça devait bien lui tomber dessus un jour.
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Aart Elzevir
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MessageSujet: Re: it's happening again (aart)   it's happening again (aart) EmptyJeu 31 Déc - 16:48

t’arrives pas à te rendre compte du moment où tu l’as perdu, où t’as créé cette fissure en elle. t’as réussi à aller chatouiller son manque de confiance en elle pour la faire douter. et bordel, tu t’en veux. parce-que ce n’était pas le but, parce-que le message initial s’est perdu, parce-que la communication ne s’est pas faite comme il fallait. mal dit, mal exprimé, t’as juste été trop émotif. trop vif sur l’instant. les reproches ont dévalé et ça a brusqué la confiance fragile qu’elle a en elle. sauf qu’elle ne peut pas douter d’elle et de tout ce qu’elle représente pour toi. els, c’est tout ton monde. elle rend tout le reste si futile. prêt à sacrifier tout pour ne garder qu’elle. parce-qu’avec sa moue boudeuse, son esprit mathématique et sa rigidité, elle te fait craquer. encore plus maintenant qu’il y a un an. alors ton index se perd sous sa blouse, vient caresser sa peau nue avec des cercles. à l’infini. elle et toi. juste vous deux. et quand elle te promet qu’elle va faire des efforts, tu te dis que t’as été trop loin, que t’aurais pas dû laisser ta frustration parler. t’abuses, tu ne passes pas toujours en dernier. t’es juste trop demandeur, à toujours vouloir la garder rien que pour toi quand à côté, elle a ses échecs, son planning et ses cours. t’as du mal à la partager, la regarder au loin sans pouvoir clamer sa bouche. ça démange, ça frustre, ça créé un pincement au coeur. compliqué de se contenter de ce que vous avez. t’aimerais avoir plus. plus de temps avec elle, plus de moments au grand jour, plus de vous deux. t’es gourmand, sans doute trop, addict à cette fille qui doute de sa place auprès de toi. les yeux fermés pour mieux apprécier ses lèvres sur ta tempe. et le moindre contact qu’elle engendre est offert dans une douceur palpable. c’est calme, discret, soufflé. puis le sourire qui se glisse sur ses lèvres entraine le tien. elle est belle, els, à vouloir sourire malgré la tristesse dans son regard. les yeux bleus peinent à briller. alors tu viens caresser sa joue tendrement. t’aimerais effacer la peine que tu lui as faite. râler comme un gosse capricieux en manque d’attention, c’est le mauvais plan avec elle. alors t’essayes juste d’être plus adroit avec les mots, lui faire comprendre que t’aimerais que ce soit plus facile. marre de te cacher, marre de devoir vérifier chaque va et vient, marre de lui dire pas possible, mes parents sont là. parce-que t’aimes pas être autant dans le contrôle, tu le vis mal. et tout ce que tu vois c’est qu’elle mérite mieux. els, destinée à être appréciée à la lumière, à sa juste valeur. et le non est glacial. tu t’y attendais mais il blesse quand même. t’espérais que vous auriez avancé, qu’elle aurait changé d’avis mais surtout, qu’elle en ait envie. et le pire, c’est qu’elle ne prend pas la peine d’y réfléchir. la bouche est ouverte avant même qu’elle décide de se pencher sur la question. alors c’est réellement impensable pour elle ? d’avancer, de voir le bout du tunnel, de laisser le secret derrière ? et t’as envie de comprendre tout ce qu’il se passe dans sa tête à ce moment-là. parce-que quand ses lèvres lâchent juste trois lettres, ses yeux se perdent dans un nuage d’inquiétude. t’es juste spectateur, pas autorisé à comprendre ce qu’il se passe. et tu sens que ça va pas, tu vois sa poitrine se soulever trop vite, son regard se perdre ailleurs que sur toi. ça s’agite là-haut et tu la perds. elle va se détacher, s’écarter, respirer loin de toi dans la seconde. mais tu la rattrapes en agrippant ses hanches. t’es là, tu bouges pas, tu restes avec elle. et ça t’a toujours insupporté cette manie qu’elle a de se détacher de toi quand elle panique. t’y vois un manque de confiance en toi sans savoir pourquoi. tout ton être la supplie de se reposer sur toi, pour tout, n’importe quand. alors tu changes de sujet, tu te perds dans son cou, évoque sa volonté soudaine de proximité. son rire arrive à t’apaiser quelques secondes. tant pis, tu remettras pas le sujet sur la table. tu préfères la garder pour toi en secret, plutôt que la perdre définitivement. tes mains sont claquées, tu lâches un rire sincère. l’impression de gagner, de grappiller quelques minutes contre sa peau alors qu’elle est concentrée sur votre conversation. « mmh ? » tu lâches dans le vent. rien de concret, tu sais que t’es en tort. les règles étaient claires. le pari a déjà commencé. pourtant tu sais que tu vas y retourner dans peu de temps. la laisser se perdre ailleurs pour mieux glisser tes doigts sous sa blouse. mais elle te surprend à revenir sur ta proposition. ça a l’air de lui coûter. et tu sais pas comment le prendre. est-ce qu’elle est pas prête à l’annoncer ? est-ce qu’elle ne veut pas sortir des recoins cachés ? est-ce qu’elle est juste effrayée ? « c’est pas une mauvaise idée, els. » t’essayes de la rassurer, de la convaincre qu’elle doit pas avoir aussi peur. t’es là, tu ne les laisseras pas dire du mal d’elle. « hé… » tu souffles doucement avant de dégager ta tête pour trouver son regard. l’empêcher de se faire peur toute seule, d’être terrorisée avec des et si. « je ne te quitterai pas peu importe comment ça se passe. intègre-le. » ton index se pose sur sa tempe dans une caresse, l’insistes sans la brusquer. parce-que tu sais que ce serait le pire. la brusquer, la perdre, la voir se détacher de toi sans même comprendre comment arriver à la retenir. alors t’y vas à tatillons. « je t’emmène pas dans la cage aux lions, love. » pourtant ça te donne cette impression-là. lui demander de se jeter du quinzième étage, de l’emmener dans le couloir de la mort, de chercher à la terroriser. et t’aimerais tellement arriver à la rassurer, faire envoler toutes ces angoisses en une seconde, tu peines à trouver quoi lui dire. parce-qu’au fond, tu sais que ces craintes sont (en partie) justifiées. le secret, vous l’avez décidé à deux. c’était la meilleure solution, pour les deux familles. parce-que t’es pas le gendre idéal pour les parents niemand, tu le sais. trop snob, trop riche, trop ambitieux pour eux. la bouche s’ouvre pour chercher à l’apaiser de nouveau. tout va bien se passer, je te lâcherai pas, je serai là. ça reste sur la langue alors que tu sens son index sur ta gorge. tu dégluties au contact. l’épiderme s’éveille, les yeux se ferment quand il vient se perdre dans l’échancrure de ta chemise. ça te rend silencieux. assez pour qu’elle s’assure de ce que tu veux. un bouton saute, puis un autre. la main glisse à l’intérieur sur tes côtés, t’y perds ta voix. et les tiennes prennent ça comme un accord implicite pour se glisser sur ses cuisses. « tu sais ce qui serait cool si on leur disait ? » tu laisses la question en suspens alors que tu rapproches ton visage de son cou. tes lèvres posées sur sa peau. parce-que toi aussi, tu peux jouer avec ses sens. « ils arrêteraient de me parler de Cathe s’ils savaient que je suis déjà en couple. » t’en as des arguments. sa jalousie est en premier sur la liste. ton ex, cathe, sans cesse dans la bouche de ta mère à chaque fois qu’ils évoquent ta vie amoureuse. même rang social, même avenir brillant, même pression familiale. et elle est assez évoquée pour qu’els comprenne de suite de qui tu parles. tu refuses de leur faire croire qu’il y a une chance, même infime, pour que tu te remettes avec elle. pas quand tu as els. « et imagine, ça se passe bien ? plus de cachettes, plus de départ à la dérobée, plus d'angoisse que quelqu'un nous voit. » et tu t'y vois déjà, à l'attendre à la fin des cours, l'embrasser juste après une victoire, à lui attraper la main à la cafétéria. tu veux voir ses joues rougir dès que tu la complimenteras devant tes potes. tu veux pouvoir répéter son prénom à outrance jusqu'à qu'ils en peuvent plus. tu t'approches de son visage pour venir souffler contre ses lèvres. « dis oui, love. laisse moi une chance de te prouver que tu peux avoir confiance en moi. » elle a peur que tu la quittes, que tu laisses tes parents décider de qui est mieux pour toi. mais tu ne la laisseras pas tomber. parce-que t'es putain d'amoureux d'elle et qu'elle mérite que t'ailles contre l'avis de tes parents s'il faut. « s'il me jette dehors, je t'embarque avec moi, t'as pas le choix. on ira vivre d'amour et d'eau fraiche à paris. » avec quel fric, aucune idée.
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