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 chocolate hell (egon)

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Diwa Santos
Diwa Santos
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MessageSujet: chocolate hell (egon)   chocolate hell (egon) EmptyLun 16 Nov - 16:28

ça pétille dans le cerveau. tout ça parce que la journée est particulièrement ensoleillée, mais il n'en faut pas plus à diwa pour lui remonter le moral. le soleil, c'est bien une des choses qui lui manque le plus dans ce pays. il fait trop souvent gris à son goût, trop souvent pluvieux, et surtout, beaucoup trop froid. ce froid mordant, qui semble lui anesthésier le visage à chaque fois qu'elle met le nez dehors. les joues tellement engourdies qu'elle a du mal à articuler quoi que ce soit. cet vague d'endormissement qui la gagne, aussi, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. comme si le froid assommait chacune de ses neurones, une à une, sans qu'elle ne puisse rien y faire. même en arrivant à l'université, une fois bien installée au chaud en salle de cours, elle ne peut se retenir de somnoler, le nez piquant dangereusement en direction de l'amas de feuilles désordonné qui couvre son bureau. plus d'une fois, elle s'est prise un coup de coude de la part de son voisin parce que le prof venait de l'interroger, mais qu'elle était déjà partie loin au pays des licornes. tout ce qu'elle espère, c'est qu'elle arrivera à rester éveiller pendant les examens. elle en avait entendu parlé, de ce phénomène avec le manque de soleil, mais jamais elle n'aurait cru qu'elle y serait aussi sensible. la seule chose qui lui permet de ne pas sombrer complètement dans l'apathie, son seul petit plaisir qui arrive encore à lui réchauffer le corps autant que l'âme, n'est autre que le chocolat chaud. boisson divine, prise religieusement avec son surplus de chantilly sur le dessus, une pointe de cannelle pour relever le tout. elle a testé quasiment tous les cafés de la ville à la recherche de la boisson ultime, la boisson parfaite, celle qui viendra lui remonter le moral alors qu'elle ressent de plus en plus le mal du pays à mesure que l'hiver s'installe jour après jour. et après quelques semaines de recherche, elle a finit par trouver la perle rare, le refuge ultime en cas de déprime, sur l'une des grandes rues du centre. elle sort son portable, hésite à joindre son meilleur ami pour qu'il la rejoigne, fini par remettre le téléphone dans la poche. elle n'est pas dans une humeur des plus joyeuses, et préfère qu'il ne la voit pas comme ça, de peur qu'il finisse par s'inquiéter quand il n'y a pas de quoi. elle n'aime pas que l'on s'inquiète pour elle quand elle sait que ce n'est qu'un état passager, et qu'après une bonne tasse de chocolat, tout ira déjà mieux. la preuve, rien que d'entendre son nom qui lui annonce que le saint nectar n'attend plus qu'elle, un large sourire vient étirer ses lèvres. elle sautille jusqu'au comptoir pour récupérer le gobelet, retire le capuchon pour rajouter une dose de cacao sur la montagne de crème fouettée, et c'est toujours le sourire aux lèvres qu'elle se dirige vers la sortie. toute prête qu'elle est à porter la boisson à ses lèvres alors qu'elle franchit la porte, arrivant dans la rue, elle ne voit pas ce type qui déboule de sa droite sans regarder devant lui, et qui vient directement la percuter, envoyant le chocolat valser aussi bien sur elle que sur la chemise d'un blanc immaculée qui dépasse de la veste entrouverte. elle pourrait en faire un dépression de voir son moment de joie de la journée lamentablement déversé dans la rue. elle pourrait s'énerver contre lui, lui dire qu'il aurait pu regarder devant lui quand même, mais c'est loin d'être dans son tempérament. « oh mon dieu, désolée je ne vous avais pas vu! vraiment excusez-moi, je ne sais pas ce que je peux faire pour me rattraper. je peux vous payer le pressing pour me faire pardonner ?... » un coup d'oeil lui suffit à comprendre qu'elle devra sûrement faire des heures supplémentaires pour pouvoir rembourser les dégâts.
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Egon Huysmans
Egon Huysmans
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MessageSujet: Re: chocolate hell (egon)   chocolate hell (egon) EmptyLun 16 Nov - 22:01

pas le temps. il n'a pas le temps egon, pour toutes ces conneries liées au mariage, l'enchaînement de choix plus écoeurants que tous les gâteaux qu'ils ont dû goûter jusque là sans parvenir au choix final -il a juré de bannir de sa vie toute crème fouettée, à lui en soulever le coeur jusqu'à son dernier souffle. des débats minuscules qui ressemblent à des tempêtes du siècle dans des bocaux. mettre des bouquets sur les tables ou non. choisir les étiquettes. le papier du menu. et faut-il mélanger les familles ? indifférent à toutes ces questions qui l'assomment à chaque repas, à chaque thé pris au piège entre sa mère, grace, et sa mère à elle. il a cru qu'aujourd'hui il y échapperait, il a prétexté des choses à faire, et la liberté était là. juste derrière la lourde porte d'entrée qu'il se voyait déjà traverser. et la main maternelle a su le saisir par le coude à la dernière seconde. ultime. minuscule. et elle en a remis une couche. le rendez-vous, la famille de grace, devoir familial, charabia d'un autre temps inabsorbable qu'il a laissé verser sur lui dans la plus grande des docilités. parce qu'on ne dit rien d'autre que oui à madame huysmans, parce qu'il n'a jamais voulu la moindre dispute avec oui. alors oui. oui il ira chez l'imprimeur avant de rentrer à temps à participer aux festivités. alors le pas est empressé, l'oeil trop souvent sur la montre. elles font chier. il regrette l'italie, le sel sur la langue, les après-midi paresseuses au soleil, la clapotis de la piscine de l'hôtel de luxe et surtout le foutu célibat dont il jouissait sans mesurer sa chance. putain de mariage. les minutes s'égrainent et il a conscience de chacune d'elle qui s'échappe. lui qui s'imaginait vivre une journée coupée de ce monde, fuir toutes ses responsabilités s'est retrouvé encore plus sous le poids du devoir. et parfois ça tient la laisse courte, il obéit contre toute attente, se force à répondre exactement comme sa mère l'attend, et surtout sans une minute de regard. ce connard d'imprimeur s'est traîné derrière ses cartons pour trouver ce qu'il réclamait. il l'aurait volontiers rendu encore plus handicapé s'il avait eu ne serait-ce que le temps de lui déboiter un genou pour lui faire payer tout le temps qu'il lui a fait perdre de sa démarche claudiquante et de ses hésitations. ce carton. à non peut-être celui-ci. ou bien celui-là. il fulmine, il est radioactif egon, incapable de redescendre dans les tours tant qu'il ne sera pas rentré, qu'il n'aura pas accroché sa veste dans l'entrée. le timing c'est tout ce qui l'obsède quand les yeux ignorent tout ce qui n'a aucun intérêt. dont cette fille sortie de nulle part. et il sent sa boisson chaude lui mordre le torse à travers la chemise bien avant de réaliser que la gamine existe. stoppé brutalement, les réflexions misent à l'arrêt d'un à-coup violent alors que la pupille se contracte. la colère est aussi rapide que la péripétie quand il baisse dubitativement le nez vers sa chemise avec une grimace de dégoût alors qu'elle piaille des excuses dont il n'a rien à faire. du chocolat ? elles ont quoi aujourd'hui avec ses chemises ? grace qui s'amuse à lui bousiller une. et maintenant cette conne et son chocolat ? sans compter le temps qu'il va perdre à devoir se changer en rentrant. la haine palpite jusque dans le bout des doigts et la gifle part naturellement. vive, brûlante puissante, parce qu'il a pas envie de l'entendre une seconde de plus. bruit nasillard et insupportable qui se loge tout contre le tympan quand lui ne sent que les pulsations de la fureur grandissante. et si la paume brûle encore sa paume, ça ne le retient pas de la saisir par la gorge. "me payer le pressing ?" le dédain suinte. pour qu'elle paye un pressing au rabais aux détergents low cost qui ne feront que bousiller un peu plus la fibre du tissu ? merveilleux. ça provoque un maigre rire jaune. quelle journée de merde. "tu pourrais pas mettre à profit ta vie misérable pour apprendre à regarder devant toi au lieu de te payer des chocolats et proposer un truc clairement en dehors de tes moyens connasse ?" est-elle seulement majeure ? pour ce qu'il en a à taper de toute façon. aucune bonne conscience pour s'éveiller, faire un méaculpa et la lâcher.
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Diwa Santos
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MessageSujet: Re: chocolate hell (egon)   chocolate hell (egon) EmptyVen 20 Nov - 21:54

elle n’a pas le temps de voir partir le geste que sa joue est en feu. le vide complet se fait dans sa tête, le cerveau pas encore prêt à intégrer ce qu’il vient de se passer qu’il la saisit déjà à la gorge, et clairement, elle voit défiler sa vie devant ses yeux. prières qui s’élèvent dans sa tête alors qu’elle a l’impression de mourir sous son regard, elle en viendrait presque à tout regretter. sa venue dans ce pays, dans cette ville, dans ce café. sa venue au monde. tout. elle essaie de se retenir, mais les larmes s’accumulent déjà au coin des yeux alors qu’elle se mord la lèvre inférieure. « mon… monsieur, vous me faites mal. » elle peine à respirer entre l’angoisse, les sanglots et sa main toujours sur sa gorge. elle n’ose même pas le toucher, essayer de le repousser. elle se sent parfaitement impuissante, aussi faible qu’un lapin qui se serait fait attraper au collet par un loup assoiffé de sang. ses neurones ont cessé de fonctionner alors que la terreur paralyse chacun de ses muscles. elle en oublierait presque de respirer, de peur de le déranger encore un peu plus, de peur de s’en prendre une à nouveau, voir pire. toutes ses certitudes sur la bonté des gens s’envolent une à une face à celui qui lui apparaît comme l’incarnation du diable. le regard méprisant, le venin dans la voix, dans ces remarques qui viennent briser l’amour-propre, elle n’a qu’une envie : disparaître sous terre, se liquéfier pour échapper à l’emprise impérieuse qui la pétrifie sur place. « vous… vous pouvez me… lâcher ?... s’il vous p… plait ? » à son plus grand désespoir, il n’a pas l’air décidé à la laisser partir, et elle ne sait plus quoi faire. coups d'œils affolés de droite et de gauche à la recherche d’une âme charitable pour venir la tirer de là, mais ce n’est décidément pas son jour. les gens passent, sans s’arrêter, sans même un regard pour elle et sa détresse. à croire qu’il a réellement des pouvoirs démoniaques pour réussir à faire fuir tout le monde. désespérée, il n’y a pas d’autre mot. le chocolat lui coule lentement sur le visage, goutte au bout de son nez, mais elle n’ose pas effectuer le moindre mouvement, de peur de réveiller ses foudres. dans ces moments-là, elle aimerait avoir le caractère bien trempé de sa sœur, un peu tête brûlée sur les bords. si elle avait un peu plus de courage, elle lui dirait que c’est de sa faute, que c’est lui qui ne regardait pas devant lui, et qu’elle n’y est pour rien. elle lui dirait que c’est à lui, de s’excuser, et que si sa chemise est foutue, et bien ce n’est pas son problème à elle. mais si les mots se forment dans la boîte crânienne, ils se perdent en cours de route, incapable de trouver le chemin jusqu’au cordes vocales, et c’est un tout autre discours qui finit par franchir ses lèvres, alors que la voix se brise, tremblante. « je suis désolée, monsieur, je… je ferais attention, la prochaine fois, mais… s’il vous plaît, vous… vous me faites peur… » il a tout à fait le profil du tueur en série. bien plus que celui qu’elle a attrapé au hasard dans la rue, quelques jours auparavant, et sur qui elle a eu quelques soupçons après avoir retrouvé la raison suite à son impulsion. et bien qu’elle aimerait disparaître, là maintenant tout de suite, elle aimerait autant éviter que ce soit six pieds sous terre.
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Egon Huysmans
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MessageSujet: Re: chocolate hell (egon)   chocolate hell (egon) EmptyDim 27 Déc - 19:01

qu'est-ce que ça peut bien lui foutre lui, de lui faire mal ? est-ce que c'est pas elle qui a commencé les emmerdes, en tentant de l'ébouillanter vivant alors que le timing de sa journée ne tolérait déjà pas la moindre seconde de battement. ça devrait sans doute lui faire quelque chose, déclencher une alarme, mais rien. le vide abyssal ne contient que rage et colère. ici, maintenant, il pourrait passer sur elle toute la frustration accumulée, lui faire payer tout, même si ce qui ne la concerne pas. qu'elle trinque pour sa mère qui le rend fou, pour la fiancée pas en reste quand il s'agit de jouer avec ses nerfs déjà aiguisés. les foutus prestataires. le reste du monde. cette conne et son chocolat. tout a un prix, et elle, là, elle pourrait payer l'addition salée, devoir allonger pour tout le monde. ça parait être la solution parfaite, quand ses phalanges crèvent d'envie de serrer plus fort, juste là, sous ses doigts, là où la carotide pulse désespérément comme pour signaler qu'elle voudrait bien qu'il la lâche. il la sent de décomposer, non pas parce qu'il est en train de la tuer, mais parce qu'elle sent juste fort la peur. prêt à parier qu'elle pourrait être terrifiée par sa propre ombre. la pupille affolée cherche à accrocher quelqu'un, n'importe qui, et c'en est presque plaisant, parce qu'il est prêt à parier que personne ne jouera les héros pour aujourd'hui, n'interviendra pour la sauver, libérer la pauvre minuscule souris pincée entre ses griffes. "te lâcher ? et si ça me plait pas ?" tenté de la secouer, juste pour voir si l'ensemble de son corps est aussi mou que sa détermination. "t'as pas mieux comme excuses ?" il en a connu les plus rampants mais ça pourrait faire l'affaire. des idiotes dans son goût, la société en accouche tous les jours. des gonzesses écervelées, qui s'imaginent une bande son à chaque fois qu'elle marche dans la rue et qui trouvent charmante la petite pluie mignonne, comme si tout n'était qu'un trumanshow version disney, piégée dans une réalité alternative où les nuages goûtent le sucre et chaque face n'est rien d'autre qu'un insupportable smiley souriant. il les vomit egon, ces demeurés déconnectés qui sont toujours source de perte de temps vu la latence qui leur faut pour connecter ensemble leurs deux uniques neurones. le monsieur lui arrache une grimace. répugnant, ce respect à la con, qui lui donne le sentiment qu'elle s'adresse plus à son père qu'à lui et ça mériterait bien une seconde gifle si elle délivrait pas sa petite dose de distraction. le rire éclate par surprise, froid, grinçant, et pourtant il la trouve réellement drôle. il se penche sur elle, comme une bête qui approche sa gueule de sa proie, pour ne plus rien voir d'autre que ses pupilles dilatées qui crient au secours. "mais qu'est-ce que tu connais de la peur toi ?" le sourire est carnassier, l'envie de la faire rentrer chez elle en rampant aussi, alors il la traîne dans une ruelle annexe où personne ne viendra les déranger, la main pas décidée à lâcher sa gorge. c'est viscéral, ce besoin malsain de décharger tout ce qu'il a stocké. toutes les fois où il aurait rêvé de tuer grace ou le connard de pâtissier qu'elle a du se faire avec choix sur le comptoir de la cuisine. quoique pour le pâtissier, c'est maintenant réglé, mais grace respire toujours, et des fois c'est une affreuse plaie que de le savoir. alors que cette fille-là, qui s'en soucie ? il la jette vulgairement contre la façade d'une bâtisse- molle. il aurait du s'en douter - avant de se rapprocher. "est-ce que t'as seulement eu une fois dans ta vie peur de mourir ou tu vis dans un monde où tout le monde est immortel ?"
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Diwa Santos
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MessageSujet: Re: chocolate hell (egon)   chocolate hell (egon) EmptyVen 15 Jan - 17:32

le cerveau qui s'affole encore plus, quand elle pensait avoir déjà atteint ses limites. pas décidé à la lâcher, la main toujours sur la gorge, le coeur qui s'affole, cogne dans la poitrine à lui en faire mal, alors que l'estomac se noue, se tord en un milliard de noeud abominablement intriqués. la respiration qui peine, se fait de plus en plus difficile, ça bloque dans la gorge alors qu'elle essaie d'intégrer ce qu'il se passe. pas tout à fait certaine d'avoir envie de savoir jusqu'où il pourrait aller pour une tasse de chocolat, mais il a l'air bien décider à le lui montrer quand même. les quelques excuses faiblement balbutier qui tombe à l'eau, semble l'énerver encore plus alors qu'il demande, comme s'il attendait autre chose, si elle a pas mieux. mieux que quoi ? qu'est-ce qu'elle est censée répondre ? qu'elle est bête, qu'elle aurait fait de ne jamais croiser sa route, que c'est sa faute et uniquement sa faute ? elle serait prête à dire tout ce qu'il veut si ça peut lui faire lâcher sa gorge . sauf que la terreur empoisonne ses veines, que l'oxygène peine à arriver jusqu'au cerveau, et que rien ne se forme dans l'esprit court-circuité. la tête qui hoche lentement de gauche à droite alors que les jambes tremblent, flageolent, parce qu'une petite voix lui dit que le pire est encore à venir. l'honnêteté qui risque de lui coûter cher, mais elle ne peut pas s'empêcher de lui dire, de lui avouer à quel point il la terrifie, en espérant que ça réveillera un semblant d'humanité quelque part en lui. elle est prête à accepter qu'elle est tombée au mauvais moment, qu'il passe peut-être une mauvaise journée, qu'il a eu un moment d'égarement. prête à pardonner, même, si ça veut dire qu'elle peut reprendre le cours de sa journée presque normalement. elle veut juste disparaître de sa vie, respirer normalement, loin, le plus loin possible de lui. prête à lui promettre qu'il ne recroisera jamais sa route — prie en silence de réellement ne jamais le revoir. sauf que c'est tout l'inverse qui se produit, qu'il se met à sourire quand elle admet sa peur, et qu'elle ne peut pas s'empêcher de repenser à son frère qui lui a rabâché qu'elle devait arrêter d'avoir peur des chiens, parce qu'ils la sentent. que ça les excitent encore plus, et qu'ils ne vous lâchent plus. si seulement elle arrivait à appliquer ce conseil... les yeux qui s'affolent alors qu'il l'entraîne à l'écart, et elle commence à sérieusement croire qu'elle va y passer, qu'elle vit ses derniers instants, et que le monde n'en a strictement rien à faire. pas un seul passant pour remarquer ce type qui emmène une gosse dans une ruelle. soit les gens sont aveugles, soit ils font la sourde oreille. le désespoir qui l'accable alors qu'elle réalise que vraiment, personne ne viendra la tirer de là. les larmes roulent le long des joues alors que sa main lâche enfin sa gorge, tout ça pour l'envoyer s'écraser contre un mur. le dos qui claque, le souffle coupé dans les poumons alors qu'elle se retrouve au sol, sans la moindre force pour se relever, physique ou mental. la main qui vient masser le cou alors qu'elle essaie de reprendre le contrôle de sa respiration, de calmer les sanglots qui la secoue tandis qu'elle tente désespérément de retrouver ses esprits. elle entend la question, mais n'en comprend pas tout de suite le sens alors qu'elle lève un regard incrédule vers lui, essaie de s'assoir comme elle peut, incapable de se hisser sur ses jambes. elle ne peut pas s'empêcher de penser à son père, la douleur du deuil qui se mêle à celle de l'instant présent, la ravage alors qu'elle essaie de retrouver un semblant de contenance. le regard qui se durcit à peine alors qu'elle le plante dans le sien. « personne n'est immortel. faut vraiment être idiot pour croire ça. » l'amertume qui perce à travers les tremblements de la voix, elle ramène ses genoux contre son torse alors qu'une vague de tristesse la submerge, se mélange à la peur sans qu'elle n'arrive plus à distinguer qui est qui.
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