ikaw

nom difficile de faire plus filipino que santos. ça court les rues, elle a des cousins dans tous les coins, au pays. pourtant ici, ça détonne, ça siffle sur la langue, bien plus aisément que tout ces g et r qui lui donnent du fil à retordre. prénom diwa. paraît que ça veut dire esprit en tagalog. certains trouvent ça spooky, elle trouve ça plutôt mignon. de toute façon, c'est son père qui l'a choisi, alors c'est forcément mignon. surnom diwa c'est déjà court, et pourtant, ses frères et soeurs ont réussi à l'altérer, répétition de la première syllabe. didi, c'est enfantin, ça peut paraître stupide, mais elle y est tellement habituée qu'elle ne fait même plus attention, en oublie parfois de se présenter sous son vrai prénom. âge vingt et un ans, la fin des études qui approchent, bientôt le début de la vie active, et cette question qui la taraude déjà : partir ou rester ? emploi/occupation étudiante en médecine, elle a profité d'une bourse pour pouvoir venir faire ses études ici, à leiden, au pays-bas. avec l'hiver qui s'installe doucement, elle se demande parfois ce qui lui a prit d'accepter. statut civil célibataire, elle observe de loin, se cache derrière son rire pour ne pas dévoiler des sentiments qui lui semblent parfois trop, parfois déplacés... et surtout, mauvais timing. pas prête à s'engager dans quoi que ce soit quand elle ne sait pas pour combien de temps elle va rester. orientation hétérosexuelle, la question qui ne s'est jamais vraiment posée. question d'éducation, probablement, mais il n'empêche qu'elle n'a pas encore rencontré de fille capable de faire battre son petit coeur. les garçons, par contre... vit avec son téléphone. et les moineaux qui s'invitent sur sa fenêtre quand elle leur laisse quelques miettes. situation financière boursière, elle ne roule pas sur l'or par rapport à ses potes de la fac, mais c'est nettement plus que ce à quoi elle a toujours été habituée aux philppines. elle essaie de faire attention tout de même, mais à parfois du mal à réaliser, à se rendre réellement compte des choses. son avis sur la confrérie très particulier. tout ça, c'est nouveau pour elle, et ça a un petit côté sectaire qu'elle a du mal à comprendre. et avec ces histoires de drames et de mort, ça ne lui donne que plus envie de s'en tenir le plus éloignée possible. en fait partie non avatar gabbi garcia groupe elinga


caractère— pinoy girl - pancit - bubble gum - la douceur d'une sucrerie - les bonbons qui piquent sous la langue - les champs de fraises - la tête dans les nuages - bébé licorne - l'envie de réussir - le mal du pays - pas tout à fait à sa place - mochi ube - la cuisine de maman - ay nako - joie de vivre à en donner la nausée - résilience - toujours retomber sur ses pattes - exubérance des émotions - en décalage - la solitude qui s'invite de temps en temps - les nuits passées en visio sur whatsapp - la famille trop loin à son goût - biscuits chocolat - à côté de la plaque, souvent - trop gentille pour son bien - un tantinet naïve - divisée - facilement impressionable


du vracson dernier mensonge men-quoi ? s'il y a bien une chose avec lequel elle a de mal, c'est les mensonges, alors elle les évite au possible. sauf quand sa mère lui demande si elle va bien, et qu'elle lui dit que tout se passe pour le mieux, que le pays ne lui manque pas une seule seconde. style vestimentaire rien de bien original, si ce n'est cette touche de couleur, qu'elle a réduite en arrivant ici, mais dont elle ne sait pas se passer non plus. le dernier plat raté aucun. elle a apprit à cuisiner avec sa mère et sa grand-mère, autant dire que c'est un véritable petit cordon bleu. en même temps, quand on aime autant manger, il vaut mieux... un secret à garder la réserve de biscuit cachée sous le lit qui ne sert pas que pour les cas d'urgence, comme prévu au départ. son plus gros regret ne pas avoir été là, aux côtés de son père, dans ses derniers instants, parce qu'elle était à l'université à la capitale, trop loin pour arriver à temps. son dernier achat un porte clé fluffy à souhait en forme de licorne à paillettes. sa relation à sa famille fusionnelle. peut-être un peu trop, surtout pour des européens, mais elle ne se l'imagine pas autrement. ses frères et soeurs lui manquent ici, et elle passe souvent une bonne partie de ses nuits sur whatsapp au téléphone avec eux. un défaut agaçant cette façon qu'elle a de toujours voir le positif dans toutes situations possibles et imaginables, comme un refus d'accepter le mal, de voir la noirceur en face.





long short story
18h02. le car est lent. beaucoup trop lent. elle aimerait qu’il accélère, qu’il roule plus vite, qu’il fasse cracher le moteur. tout pour arriver à temps. déjà trois heures qu’elle est assise dans ce bus, et les bouchons ne désengorgent pas. arrivée à peine à la sortie de manilles, elle sait qu’elle n’arrivera pas chez elle avant encore quatre bonnes heures de routes. et ça la tue. l’appel de son frère encore dans l’oreille, elle n’en peut plus d’attendre, la jambe s’agite frénétiquement sur le siège. les doigts tournicotent inlassablement la même mèche de cheveux alors que le regard se perd à travers la fenêtre, sur ce mélange improbable de couleurs, entre les voitures et les jeepneys qui jouent à un jeu de chassé-croisé dont seuls les chauffeurs semblent en comprendre les règles, en connaître les astuces. symphonie de klaxon qui ne fait qu’accentuer ce sentiment d’urgence qui l’assaille. son père se meurt, elle le sait, elle le sent. et elle est complètement impuissante. elle ne peut rien faire, enfoncée dans son siège, si ce n’est attendre. attendre que les bouchons s’arrêtent, attendre que le bus reprenne sa course, attendre que le temps passe… attendre. l’angoisse monte, elle sent ses entrailles se tordre, son coeur qui saigne. peur qui s’insinue sournoisement dans les veines, vient pétrifier chacun des muscles, sans qu’elle puisse y faire quoi que ce soit. elle pourrait exploser de rage, pour peu qu’elle ait été sanguine. mais non. il n’y a que ces larmes qui lui échappent, roule en silence sur les joues, traces de la tristesse et du désespoir qui l’envahissent.

22h38. les lumières de la ville s’offrent enfin à sa vue. les dernières minutes qui la séparent de l’arrêt lui semblent interminables, presque plus longues que les sept heures et demi qu’elle vient de passer dans ce car. de son siège, elle aperçoit son frère qui l’attend, à la gare routière. et rien qu’à l’expression de son visage, elle sait. le cerveau refuse encore d’intégrer l’information, mais elle sait, au plus profond d’elle-même. le coeur comprend. le bus n’est pas encore arrêté qu’elle se lève de son siège, se précipite vers la porte pour sortir. l’air lui manque alors qu’elle se jette sur son frère. « dis moi qu’il n’est pas trop tard, je t’en supplie. » silence qui en dit plus que n’importe quel mot. les bras se resserrent autour d’elle alors qu’elle vient enfouir son visage dans le cou de son frère, pilier auquel elle se raccroche quand tout semble s’effondrer autour d’elle. elle sait. foutu bus.

11h59. les fleurs sont arrangées, les plats de pancit et autres mets sont installés à l’entrée, le corps du père repose dans son cercueil. il a l’air si paisible, bien plus que la dernière fois qu’elle l’a vue, quand la douleur était encore trop présente. ce qui la soulagerait presque. elle est là, seule, assise face à son père, alors que tout se bouscule dans sa tête. elle s’en veut de ne pas avoir été là dans ses derniers instants, de ne pas avoir pu le voir une dernière fois, de ne pas avoir pu lui dire adieu. tout ça pour quoi ? des études ? qui vont changer quoi ? rien. son père n’est plus. à quoi bon continuer ? c’était pour lui  tout ça, non ? alors maintenant qu’il a disparu, pourquoi se donner autant de mal ? à quoi bon se donner corps et âmes, à en oublier toute forme de vie sociale, tout ça pour une bourse qui l’enverra de l’autre côté de la planète, loin de ceux qu’elle aime, et dont elle va avoir cruellement besoin ? « tiens, mange. » elle n’a même pas entendu sa soeur arriver avant que celle-ci ne s’asseye à ses côtés, une assiette de pancit à la main. « j’ai pas faim, trish. » le traître d’estomac vient contredire son affirmation, alors qu’elle détourne le regard, sa soeur ne pouvant s’empêcher de sourire face à l’entêtement de diwa. « mange, je te dis. ça te fera du bien. » elle hésite encore un instant, jusqu’à ce que le fumet du plat cuisiné par sa mère parviennent à ses narines et face céder ses dernières réticences. elle attrape l’assiette, qu’elle dévore plus qu’elle ne déguste. à croire qu’elle avait bien plus fin que ce qu’elle ne pensait. une fois vidée, elle dépose l’assiette sur le siège à côté d’elle, le regard fixé sur le visage serein du défunt alors qu’une décision commence à faire son chemin dans sa tête. « trish. je vais arrêter mes… aïïïïe !!! t’es folle ou quoi ?! » la main de sa soeur qui s’abat sur sa tête, elle ne l’a pas vu venir. « je savais que t’allais me sortir une connerie du genre. je la tolère parce que… voila. » mouvement de tête vers le cercueil, il n’en faut pas plus pour qu’elle comprenne. « mais je te préviens, diwa. plus jamais tu me sors une débilité pareille, compris ? » trisha se tourne vers sa petite soeur, ne lui laissant aucune échappatoire. « tu vas avoir cette foutue bourse. tu vas partir finir tes études en europe. et quand tu seras médecin, t’empêcheras que d’autre ait a subir ça. compris ? » diwa essaie de protester, mais elle a peine le temps d’ouvrir la bouche que sa soeur la coupe à nouveau, doigt menaçant qui s’agite sous son nez à l’appuie. « et y a pas de mais qui tienne ! » diwa fixe sa soeur, duel de regard, qui se solde par un soupir de la cadette alors qu’elle abandonne. elle n’a jamais su tenir tête à son aînée. « okay, trish, t’as gagné. » sourire satisfait, la grande soeur laisse enfin tomber son masque d’autorité avant de passer un bras autour de sa frangine. « ah, au fait. tiens. il a laissé ça pour toi. » elle sort une lettre de sa poche, la tend à une diwa abasourdie. « mais… pourquoi tu me l’as pas donnée plus tôt ?! » la main vient claquer sur l’épaule. « parce que. je voulais être sûre que tu ferais pas de connerie d’abord. » sourire taquin qui lui vaut un regard noir avant que diwa ne vienne s’échouer sur son épaule, dévorant déjà les derniers mots de son père à son intention.

happy hours
pseudo paraitrait-il qu'on m'appelle la machine. type de personnage tout droit sorti de mon petit cerveau as-tu envie qu'on lance un rp avec toi pour aider à l'intégration ? est-ce que lancer un rp à quelqu'un qu'a pas fini sa fiche, ça compte ? plutôt hyperactive/hyperactif du clavier ou tranquille emile je plaide non-coupable.

je souhaite réserver :

Code:

[i]gabbi garcia (8/11)[/i]