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 send me an angel | maarten (FB)

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Lieven Spieghell
Lieven Spieghell
Date d'inscription : 11/11/2020
occupation : disc-jockey qui arpente les boîtes de nuit de leiden.
originaire de : leiden, de souche.
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MessageSujet: send me an angel | maarten (FB)   send me an angel | maarten (FB) EmptyJeu 19 Nov - 22:45

send me an angel
lieven spieghell & maarten de ruyter
lulu lounge, 4:06am
@Maarten De Ruyter

« est-ce que tu aimerais finir la nuit, en beauté, avec moi ? »

elle était tombée, comme si c’était la suite logique de cette soirée. cette question qui lui brûlait les lèvres depuis leur escapade secrète dans les toilettes sales et taguées de la boîte, au carrelage si collant qu’il en était difficile de mettre un pied devant l’autre. ils s’étaient réfugiés dans une cabine, à l’abri des regards trop curieux ou trop envieux – au choix. puis, accroupis, face à face, la percussion de la musique étouffée par les murs comme seule compagnie, lieven avait dégainé son petit sachet contenant sa dose pour ce soir-là. il avait souri à sa vue, elle aussi. tous deux s’étaient ensuite embarqués dans un long et périlleux voyage, à naviguer dans les tréfonds de leurs esprits tourmentés.
ils avaient commencé par parler de leurs vies respectives, avant de se disputer sur la véritable couleur de la robe qui avait tourné sur les réseaux sociaux, il y a de ça quelques temps, jusqu’à pouffer de rire lorsque de lourds coups avaient frappé la porte de leur cabine, et qu’une voix s’était élevée pour déclarer : « on a une fille qui a envie de vomir, c’est urgent ! ».
ils n’avaient pas ouvert, et aussitôt après, une flaque jaunâtre s’était formée juste devant la porte, dérivant vers leurs pieds. le karma voulait sûrement les punir de leur non-coopération. ils avaient donc choisi ce moment pour sortir, enjambant la petite mare polluée du fast-food de pré-soirée – il ne manquerait plus qu’ils se soient noyés dedans. ils s’étaient excusés et son compagnon de voyage, nommé koenrad, avait même ajouté : « on ne recommencera plus maman ! ».

s’en était suivi ce puéril jeu d’action ou vérité avec le reste du groupe d’amis complètement éméché, attablé dans l’unique carré VIP de la discothèque, à l’écart du bar et de la piste de danse, encore bondée à cette heure tardive. en réalité, lieven ne connaissait personne autour de cette table, sauf koenrad – et encore. il l’avait juste accostée après son set, pour l’inviter à boire un verre avec lui. et évidemment : on ne dit jamais non à une consommation gratuite. pour ce qui était des autres, elle les avait juste aperçus se déhancher lorsqu’elle s’était logée derrière ses platines de minuit à deux heures, comme tous les vendredis.
conclusion, elle préférait les considérer comme des connaissances qu’elle ne reverrait probablement jamais.

ce qui gênait le plus la brune dans cette question, c’était la façon dont son auteur la regardait après l’avoir posée. ce fameux regard qui en disait long, sur ses intentions à son égard. ça l’effrayait presque. avait-elle vraiment l’envie de repartir à son bras ce soir ? après tout, koenrad était plutôt mignon, et avait recalé maintes et maintes demoiselles pour ne rester qu’avec elle. pouvait-elle réellement refuser ?

« non, désolée. bonne fin de soirée, rentrez bien. » fit-t-elle en se levant. il fallait croire que oui, elle le pouvait.

lieven s’éclipsa, sous les regards abasourdis des autres jeunes, qui finirent par continuer le jeu de leur côté. koenrad ne la rattrapa pas, sûrement blessé dans son égo et un peu dérouté de la situation, de ce refus à la fois si catégorique, mais si poli. de toute manière, elle ne préférait pas qu’il le fasse.

refuser la facilité. il n’y avait que lieven pour faire ce genre d’entourloupe de dernière minute, et ce, à chaque fois que la soirée se profilait de se terminer sous la couette d’un inconnu. la raison ? l’irrépressible envie de challenge, de piment, de provocation. certains ont cette petite lueur de défi qu’elle recherchait, d’autres non. et elle n'avait pas trouvé cette étincelle chez koenrad ce soir. tout s’était avéré trop facile avec lui. une ligne de coke et quelques fous-rires incontrôlés, c’était tout ce qu’il avait ? il en fallait bien plus pour tenir lieven en haleine et la pousser à creuser, à chercher plus loin.

après une attente interminable pour accéder aux vestiaires et se revêtir de son manteau, elle sortit en trombe de la boîte, l’air frais du mois de novembre frappant de plein fouet ses joues rosées par l’intense chaleur de l’intérieur.

entre rentrer à pied ou prendre un taxi, le choix fut vite fait. le problème était qu’il lui fallait en appeler un elle-même, car il n’allait pas venir à elle tout seul – forcément. et comme si le karma avait prévu de la suivre jusqu’au bout de la nuit, la batterie du téléphone avait rendu l’âme.

lieven tourna la tête à plusieurs reprises, espérant tomber sur son ange-gardien qui lui sauverait la mise pour ce soir. et ses prières furent exaucées : soudain, la porte d’entrée de la boîte s’ouvrit sur un jeune homme, une clope éteinte au bec. il s’adossa contre le mur, sans daigner lever les yeux vers la rue. elle s’approcha, se plantant alors devant lui. elle ne perdit pas de temps pour lui demander :

« bonsoir, excuse-moi d’te déranger. est-ce que j’peux t’emprunter ton téléphone pour appeler un taxi ? le mien m’a lâchée. »
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MessageSujet: Re: send me an angel | maarten (FB)   send me an angel | maarten (FB) EmptyDim 22 Nov - 11:34


send me an angel

(( THE LOST WEEKEND ))
Birman des temps modernes ; le myocarde s'engourdit au rythme de ses propres bouffées d'air. i n s p i r e, et les miasmes putrides lui remontent pour s'engouffrer dans le caveau de ses poumons — le sang s'échauffe, enfin, tandis que ses distales blanchissent au bout du bocal : à se contempler dans son reflet, il se croirait presque dans un Darren, un Boyle ou un Noé, l'mauvais sourire figé à la high Johnny chez le parano. au Climax déroutant s'ajoute le Doppler de la musique — l'euphorie exalte les cœurs et joint ainsi les âmes : celle de MAARTEN est piégée entre deux murs. le maelstrom hallucinatoire. sangria aux lèvres, la fête bat son plein. où est-il ? que fait-il ? les angles et les couleurs lui rappellent un Kar-wai anesthésié ; l'orchestre et ses flocons un Gilliam épouvanté. sensualité exacerbée, et les corps se courbent, s'entraînent et se déchaînent dans la spirale du vice qu'il se creuse, vertigo agréable et fluide sous les effets du Valium tant désiré, brièvement extirpé.
i v r e, et l'obi de ses pensers lui trompe la vue, illusionnée ; le nonchaloir des taïpans, (( ces vils serpents )) le dupe sur la piste — aux plaisirs nocturnes se mêlent les tentations bohèmes (( au vice itinérant )) et les voluptés humaines (( le vice est inhérent )). alors seulement cesse la fièvre ; le dégoût de la vie sacre, ignominieux, la fin de sa soirée, et ce n'est lorsque les éclairages de nouveau s’obscurcissent que la fête est terminée.
e x p i r e. et le LOUNGE se vide. comme à chaque fois. la pupille se dilate à la vue de toute cette masse. un corps amorphe de visages anonymes, de faciès inconnus, and him, alone in the night. enfin, le silence succède la foule. de ces mutismes assourdissants ne gît ce soir que le calme dérangé de l’effervescence estompée : MAARTEN, endolori, angoisse sous les feux, les pieds plantés, cimentés sur le bitume. le monde lui tourne autour. il l'écrase. le terrasse.
et le tue.
chute brutale de l’inconscient : down by law — la loi de la nature. il s’appuie contre un mur, las, prêt à sonner son glas ; tâtonnant ses poches, sa main saisit le paquet et ses doigts le briquet. le spectre de ses fumées s’élève  dans l’air : grisâtre et étouffante, l'épave ne cille pas, se tord parfois, et tousse, de temps en temps, sous le ciel prisonnier des étoiles vacillantes.
— excuse-moi d’te déranger. est-ce que j’peux t’emprunter ton téléphone pour appeler un taxi ? le mien m’a lâchée.
synesthésie inspirée sous les appels de la beauté : les sens éclatent face à la chair désirée. les vers, tour à tour, sont soufflés. j’t’emmenerai jusqu’au bout du monde si tu le voulais. mais il ne dit rien, se contentant de la contempler, le Désir exacerbé. ses lèvres se font soupirail de l’âme, et sa bouche l’amphore dont le seul philtre de ses baisers annihileraient tout entier le cœur de sa lucidité. ses paumes sont l’apparat de sa grâce ; agiles, nobles, et sa haute stature, svelte et pourtant si fragile, paraît se dérober sous son regard — son œil, ciel livide où germe l’ouragan / la douceur qui fascine et le plaisir qui tue*, foudroyé par l’étrange éclair qui le sert — dernier croisé de la fugitive, de celle qui demain, se dispersera comme la diaspora.
— bien sûr, le sourire esquissé lui cisaille le visage. menteur, jamais tu voudrais qu’elle ne s’en aille. (( faites qu’elle ne reparte jamais, que son sauveur ne vienne pas, qu’il dérive, dérape et se meurt, hurlant de douleur, comme un chien. )) il lui délivre son portable, les coups d’oeil en biais, mimant le désintérêt. bonne soirée ? c’est bien dommage que personne n’ait pu te raccompagner... baignant dans les plus lourds sous-entendus, il fait mine d’observer l’asphalte sur le côté, les bras croisés, toujours adossé. ma voiture n’est pas loin, tu sais. et j’ai toujours mes clés, si jamais.

(( les clés de son coeur, imagine,
déchantant comme pluton,
lança la plus vile des malédictions
à sa femme, l’aimée, l’accablée,
p r o s p e r i n e
dont le seul nom fait trembler les enfers
et les plus sournoises déités. ))


aime-moi juste pour une nuit
car j’ignore où tu fuis,
tu ne sais où je vais,
ô toi que j’eusse aimée,
ô toi qui le savais!
*

les extraits cités sont tirés du poème "à une passante" des fleurs du mal de charles baudelaire.
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Lieven Spieghell
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MessageSujet: Re: send me an angel | maarten (FB)   send me an angel | maarten (FB) EmptySam 28 Nov - 17:42

send me an angel
lieven spieghell & maarten de ruyter
lulu lounge, 4:23am
@Maarten De Ruyter

son regard avait alors rencontré celui de lieven. ils se considèrent longuement. un joli minois aux yeux si clairs mais pourtant si profonds - on s'y noierait presque. au début, elle pensait qu'il n'avait pas compris sa question, qu'elle aurait probablement besoin de la répéter. l'heure tardive et les oreilles qui bourdonnaient encore après un séjour de nuit déjanté dans la discothèque n'aidaient en rien.
mais il ne dit pas un mot, se contentant juste de garder ce regard perçant posé sur elle. le temps qu'ils passaient à se détailler parut comme une éternité pour la brune. elle attendait patiemment une réponse, sans pour autant capituler. un léger rictus timide s'était même logé sur ses lèvres, celui qui voulait tout simplement dire « c'est gentil, mais j'aimerais bien que tu me répondes. ». elle en venait même à se demander si elle avait quelque chose sur le visage. savait-on jamais.

il finit par acquiescer, tendant son cellulaire. et une fois celui-ci dans les frêles mains glacées de lieven, elle s'empressa d'appuyer sur l'icône du clavier numérique, en annonçant un simple « merci » discret à l'encontre de l'inconnu, dont la fumée de sa cigarette lui écrasait les pommettes. elle n'avait même pas grimacé, à son grand étonnement.
les mirettes alors rivées sur l'écran mais les doigts en suspens, elle remuait ses méninges pour se rappeler du fameux numéro de l'agence de taxis. en vain. un frisson lui parcourut l'échine, elle était désemparée, perdue comme une gamine de neuf ans qui ne retrouvait pas ses parents dans un supermarché. comme lorsque son père avait rejoint les étoiles.

les mains tremblantes, et pas seulement à cause de la fraîcheur du début de mois de novembre, elle lui rendit son téléphone sans un mot puis tourna les talons. elle espérait tomber sur l'un des nombreux bus de nuit. mais à l'entente du silence qui sillonnait les rues, elle n'avait aucune conviction à en croiser un.
cela dit, le jeune homme à l'âme charitable énonça ensuite quelques mots pour lui souhaiter une bonne soirée. les paluches flanquées dans les poches de son long manteau, elle se retourna pour le toiser de nouveau, curieuse.

la curiosité est un vilain défaut, t'aurais dû t'enfuir quand tu en avais encore le temps.

et avant qu'elle ne puisse ajouter quoi que ce soit, il dit qu'il avait sa voiture, et ses clés si jamais. cette fois-ci, lieven arqua un sourcil, et la première réflexion qui anima son esprit fut :

« erreur ! t'as forcément bu. j'aime le danger mais je n'suis pas du genre casse-cou. encore moins du genre à monter en voiture avec un inconnu. »

trop tard, tu plonges dans la gueule du loup ma chère.

la brune rebroussa chemin vers lui. elle le jaugea de haut en bas. puis, lorsqu'elle fut à sa hauteur, elle haussa les épaules doucement, en joignant un nouvel argument, dans un murmure :

« puis bon, qui sait ? ça s'trouve t'es un serial killer qui va m'enfermer dans sa cave jusqu'à la fin des temps... »

elle finit par secouer la tête, un énième sourire ornant son visage aux traits angéliques. qui aurait cru que le diable en personne habitait cette demoiselle ?
et sans attendre davantage de réponses de sa part, elle traça le début de son chemin vers son domicile, lui adressant au passage, un bref signe de main.

et comme toujours, tu parviens à t'en sortir.
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