the one. (ambrose ft wilka)

ils quittent la pièce en silence. elle garde la tête haute, comme on lui a toujours appris. la tête haute pour sauver les apparences. parce qu’au fond, c’est tout ce qui compte. faire croire à l’intégralité des personnes ici présentes que ce petit couple princier respire la sincérité. pourtant, pas besoin de les regarder longtemps pour s’apercevoir que le fossé entre eux est immense. elle avance devant lui, quelques mètres de trop les séparent pour faire croire à une union désirée. dehors, ses nerfs ne se sont pas plus calmés. à peine le temps d’essuyer discrètement ses larmes qu’il a déjà commandé un taxi. comme si elle allait rentrer avec lui. tu te trompes, ambrose. les klaxons des autres voitures sont de plus en plus insistants, mais elle s’en fiche, wilka. la blonde le regarde faire le prince. et à ce moment là, c’est sa colère qu’elle cherche encore plus à attiser. finie la faiblesse, finis les sentiments, maintenant elle n’aura aucune pitié. — un terrible fiancé, le mot est faible. les mots sont dits tout bas, mais suffisamment pour qu’il les entende. elle veut le blesser. et à défaut d’y arriver, elle cherche au moins à toucher son égo. parce qu’au fond, il n’y a que ça qui compte pour lui. elle n’est qu’un dommage collatéral d’un ouragan qu’elle n’a pas vu arriver. et il lui prouve encore une fois qu’elle lui importe peu. non pas qu’elle espérait de l’amour venant de lui. juste la preuve qu’un mariage arrangé peut parfois bien fonctionner. parce qu’ils semblaient bien s’entendre au départ. parce que cette mascarade avait pourtant bien commencé. la réalité est toute autre aujourd’hui. — tu vois, tu fais ça pour te donner bonne conscience. alors je vais me répéter pour que tu comprennes enfin, merci mais je n’ai pas besoin de toi pour rentrer. le ton est condescendant, hautain. le regard est noir. et elle claque la porte du taxi dans lequel il est entré. peu importe si ambrose lui fait la misère après. peu importe ce qu’il peut bien penser. il saura à quoi s’attendre pour la prochaine fois. si il y a bien une chose sur laquelle elle ne négociera pas, wilka, c’est le respect. l’atmosphère est pesante, elle a besoin de marcher. ses pas l’amènent dans la direction opposée. peu importe où elle va, elle est capable de prendre un taxi elle-même pour rentrer. l’envie de frapper quelque chose l’envahit, mais elle se retient, wilka. idiote qu’elle a été. idiote de penser que tout allait bien se passer. idiote de penser que prétendre être un vrai couple garantissait vraiment d’en être un. et pourtant, la réalité est bien là. maintenant que la bague est serrée autour de son doigt, elle ne peut plus reculer, wilka. et c’est la perspective des longues années à venir, où elle devra composer avec les démons d’ambrose, qui l’enchaîne un peu plus chaque minute.

la porte claque. et elle voit le taxi qui détale sans même hésiter. qui sait où il va, ce n’est plus son problème désormais. elle avance quelques minutes dans la nuit, le froid venant caresser son visage dont les traits sont toujours tendus. elle essaye de se calmer, wilka. mais l’ambiance reste toujours pesante, alors que l’autre protagoniste, lui, est déjà parti. surement pour se réfugier à l’intérieur de sa prison dorée. et dans un moment de lucidité, c’est la sagesse qui parle pour se résoudre à appeler un taxi elle aussi. direction sa propre cellule royale. demain est un autre jour, elle gèrera le dossier ambrose plus tard. si seulement elle savait. elle passe la porte de l’appartement et y’a la coloc qui la regarde, les interrogations qui s'accumulent sur le bord des lèvres. et elle se mure dans le silence, wilka, se contentant de montrer à son autre moitié qu’elle n’est pas d’humeur à parler. la nuisette enfilée, la bague qu’elle contemple avant de la remettre dans sa boite. cette boite rangée au fond d’un tiroir de sa chambre, le diamant qu’elle ressortira quand les excuses seront présentées. le sommeil qui la guette et qui pourtant ne l’attrape pas. la nuit qui passe, lentement, les yeux à peine fermés. et c’est des poings qui martèlent la porte de l’appartement. et c’est une voix criant son prénom qui la tire de son demi-sommeil. oh non, il n’a pas osé. elle reconnaît la voix, mais ne sait pas trop ce que ça laisse présager. si il veut en rajouter, ce n'est pas le moment. si il veut présenter ses excuses, ce n'est pas comme ça au milieu de la nuit qu’elle les avait imaginé. la tête qui passe par la porte à moitié fermée de l’autre chambre occupée, le signe discret pour dire qu’elle gère la situation. et elle se dépêche, wilka. parce que la voix est forte et les coups sont puissants. elle ouvre la porte, son corps se stoppe un instant. parce qu'ambrose, il a perdu de sa superbe en quelques heures de temps. parce que c’est une facette de lui jamais explorée à laquelle elle accède pour la première fois. — qu’est-ce que tu fous ? doucement, tu vas réveiller tout le quartier. viens là, dépêche-toi. et elle l’attrape par le bras pour le faire entrer. sans grande surprise, l’alcool a pris possession de son âme. et elle ne peut s’empêcher de lâcher un rire, wilka. un rire qu’elle peine à contrôler. parce qu’elle n’aurait jamais imaginé le voir comme ça. et la scène est pathétique, digne des mauvaises comédies qu’elle ne regarde pas. sa main toujours accrochée au bras d’ambrose, elle le dirige dans sa chambre. le lit rapidement désigné pour qu’il s’assoit dessus. — c’est donc à ça que tu ressembles quand tu bois ? épargne-moi ça la prochaine fois s’il te plait. le ton est toujours sec. mais elle ne va pas l’abandonner. la bague est rangée dans la boite, mais la décision n’a pas changé. pour le meilleur et pour le pire qu’ils ont dit. et elle ne peut s’empêcher d’avoir de la peine pour lui. parce que le démon qui s’est emparé de son fiancé n’est pas prêt de le quitter. — ne bouge surtout pas, je vais te chercher un verre d’eau. ce verre qu’elle hésiterait presque à lui jeter sur la tête si sa parure de lit n’était pas en soie. qu’importe à cette heure-ci de la nuit, où son pantalon a du traîner sur une chaise dans un bar miteux. à tous les niveaux, les dégâts sont faits. elle en rachètera une. et elle quitte la pièce pendant trente secondes, sachant pertinemment qu’il ne va surement pas l’écouter. l'esprit confus par ce qu'il est en train de se passer.

la scène est navrante, mais elle est obligée d’intervenir. petit regard faussement gêné pour le voisin afin d’avoir la paix. ce sera un mot d’excuse qu’elle déposera demain matin pour se faire bien voir. et l’affaire sera réglée. à cet instant, elle aimerait se débarrasser de lui, mais ambrose la suit de partout. c’est comme un boulet accroché à sa cheville qu’elle ne réussit pas à enlever. sa réponse lui arrache un autre rire sarcastique. et elle remplit le verre qu’elle a dans la main. l’eau est glacée. si il se la prenait en plein visage, ça ne pourrait que lui faire du bien. — c’est que t’as pas du boire qu’un verre alors. et dans un moment de gentillesse, elle lui tend seulement la boisson. l’ambiance est pesante, elle aurait peut-être mieux fait de lui rafraîchir les idées. mais elle se dit qu’elle n’a pas le choix, wilka, qu’elle ne peut pas l’abandonner. même si l’envie qu’il parte est toujours présente, peut-être même exacerbée. mais elle reste calme, wilka. parce qu’il n’est pas dans son état normal. et que quand il est comme ça, ambrose, elle ne pourra rien en tirer. alors elle opte pour le silence. jusqu’à la phrase de trop. cette occasion de ne rien dire qu’il a bêtement laissé passer. c’est les nerfs qui montent, une nouvelle fois. comme si cette soirée n’avait pas été un ascenseur émotionnel constant qu’elle aurait aimer s’épargner. — je vois pas ce que ça peut te faire. je te demande pas ce que tu fais quand je suis pas là. l’air de dire qu’il pourrait y en avoir une autre. le doigt pointé vers la vérité sans qu’elle ne se doute qu’elle a visé juste. et c’est toutes ses histoires passées qui reviennent. celles qu'elle n’a aucune envie de lui révéler. pas vraiment des modèles de réussite, plutôt quelques moments qui gagneraient à rester secrets. et sans rien dire de plus, elle quitte la pièce, refermant la porte doucement derrière elle. quelques secondes plus tard, c’est une couverture et un oreiller qu’elle laisse posés sur le canapé. comme un message pour son invité du soir, qu’elle ne se résout pas à abandonner. la porte d’entrée est fermée à clé, l’objet qu’il pourrait convoiter pour retrouver sa liberté est soigneusement amenée dans sa chambre. pièce qu’elle retrouve sans se soucier de son fiancé qui est toujours en train de décuver dans la cuisine. peu importe ce qu’il compte faire, son lit pour le reste de la soirée est fait. et elle espère qu’il se contentera de se taire. parce que quand il est comme ça, wilka elle n’a plus la force de l’écouter.

et c’est le silence qui gagne la partie, les deux protagonistes ont arrêté de jouer. pour une fois, il ne dit rien. et ça la calme, wilka, quand elle n’entend pas ses pas qui tenteraient de la suivre dans sa chambre. un des rares moments de la soirée où ambrose l’a respecté. mais c’est les pensées qui se bousculent dans sa tête alors qu’elle peine à trouver le sommeil. c’est pas pour ça qu’elle a signé. et elle aimerait percer le mystère d’ambrose, trouver la clé pour justifier son comportement. parce qu’il semble danser sur un fil, d’où il peut tomber à tout moment. et elle n’y comprend rien, wilka. elle ne sait plus comment se comporter quand il est aussi changeant. les minutes passent et c’est le plafond qu’elle fixe, le temps semble comme une éternité. maintenant que la pression est redescendue, c’est la curiosité qui la consume de l’intérieur. elle aimerait qu’il lui parle, en toute honnêteté. et c’est la chance qu’elle tente de provoquer en se levant discrètement, s’approchant lentement du canapé où l’invité va finir le reste de la nuit. c’est le chemise qu’elle voit trainant par terre, à côté des chaussures enlevées depuis longtemps. — crois pas que je reviens pour te voir, je viens juste prendre un verre d’eau. l’obligation de se justifier, comme pour témoigner de sa présence à peine dissimulée. le mensonge qu’elle essaye tant bien que mal de trouver. en passant, elle s’approche de lui. et c’est la surprise qui la gagne d’un coup. parce que le peu qu’elle peut apercevoir de son corps est rempli de couleurs qui ne devraient pas s’y trouver. elle garde le silence quelques secondes, wilka. mais c’est leurs yeux qui se croisent, malgré la pénombre. c’est l’interrogation qu’elle n’arrive pas à cacher qui peut se déceler sur son visage. c’est encore plus d’éléments qui viennent se rajouter au mystère de son fiancé. — ambrose, c’est quoi ça ? et elle vient d’asseoir à côté de lui. ses doigts rejoignent doucement la seule main qui se trouve encore sur la couverture. comme pour lui prouver qu’elle vient en amie et pas en ennemie. et c’est les questions qui se bousculent peu à peu dans sa tête. parce que la réaction d’ambrose ne peut pas être prédite. c’est sûrement sa fierté qui parlera. et elle sait que dans quelques secondes, elle risque d’être rejetée. que c’est sûrement le dernier pas qu’elle fera vers lui. mais dans un ultime espoir, elle espère qu’il saisira l’un des rares moments de cette soirée où elle aimerait être là pour lui.

et avec lui, tout change si vite qu’elle ne sait plus sur quel pied danser. rien ne prédit que dans quelques secondes il ne l’enverra pas valser ailleurs. mais elle ne sait pas pourquoi elle s’accroche, wilka. pourquoi elle se radoucie dès qu’elle a eu le temps de se calmer. peut-être qu’ambrose a sur elle un pouvoir jusqu’alors insoupçonné. et c’est sa main qui est toujours entremêlée dans la sienne. ça semble bizarre, presque un peu trop beau. mais ce sont quelques instants d’une rare sincérité qu’elle souhaite lui partager. le mensonge ne la convainc pas et elle fera tout pour le faire avouer. ses douces iris vertes ne lâchant pas les prunelles noisettes de l’invité. — je m’attendais à mieux comme mensonge venant de ta part. parce que ce qui concerne la confrérie ne peut pas lui échapper. et si les idées d’ambrose divaguent un peu, les siennes sont parfaitement claires. elle aimerait en savoir plus, wilka. pour lui trouver une sensibilité. pour avoir un semblant d’explication à ce mystère qu’elle n’arrive pas à percer. et il fait diversion en parlant de la bague. sujet quelle n’a que très peu envie d’aborder. elle se lève, brisant la douce étreinte de leurs mains, avec son départ. et quand elle revient, c’est une plaque de glace qu’elle a enroulé dans une serviette qu’elle garde entre ses doigts. la première chose qu’elle a trouvé sur son chemin et qu’elle tend à ambrose pour apaiser ses blessures. et elle se remet au même endroit, wilka, bien décidée à finir la conversation qu’elle a commencé. — je te repose la question, c’est quoi ça, ambrose ? le ton n’est plus sec, il paraît même un peu inquiet. et c’est l’envie de découvrir le secret de son fiancé qui la brûle de l’intérieur. et avec ça, se mélange un sentiment étonnant. c’est toute l’affection qu’elle lui porte qui se retrouve dévoilée à cet instant. elle prend possession du bout de glace qu’elle vient poser sur son torse. la douleur s’invite sur le visage de l’invité et c’est de toute sa délicatesse qu’elle tente d’user. — ça sert à rien d’essayer de fuir, tu sais, j’ai tout mon temps. piqure de rappel pour qu’il se souvienne qu’elle ne compte pas capituler.

la remarque lui arrache un petit sourire à peine perceptible. et c’est une toute petite fossette qui vient se former sur sa joue. la situation est inédite, aussi bien pour l’un que pour l’autre. et elle ne sait pas véritablement comment agir, wilka. elle ne sait pas si elle doit rire quand il tente de faire preuve d’un peu d’humour. elle ne sait pas si elle doit adopter un air grave ou si au contraire, elle doit se la jouer détachée. — tu te doutes bien qu’il en faudra un peu plus pour que je te crois. alors elle décide de sourire elle aussi. parce que lui est doux et que ces moments-là sont rares. il attrape délicatement sa main et c’est sur son torse qu’il la fait doucement se promener. chaque fois qu’elle touche une des couleurs sur sa peau, c’est une nouvelle histoire qu’il se met à raconter. et à ce moment-là, il est touchant, ambrose. parce qu’il dévoile ses blessures les plus profondes. parce qu’il se livre à elle comme il ne l’a jamais fait. et elle sait que rien n’est garanti pour demain. qu’une fois que l’alcool ne sera plus maître de son esprit, il la rejettera sûrement. que les confidences glissées timidement sur ce canapé sont le résultat d’une longue soirée trop arrosée. — je.. je suis désolée qu’elle soit comme ça. mais ce n’est pas de la pitié qui transparaît dans ses paroles. juste le témoignage sincère d’une personne dont l’empathie n’est pas la principale qualité. c’est rare de la voir comme ça, wilka. et il le sait. c’est un traitement de faveur, un de ceux réservé aux peu de personnes qui trouvent grâce à ses yeux. parce qu’avec les autres, elle oublie sa patience. parce qu’avec les autres, elle ne fait pas attention. ce sont juste de simples sujets présents dans la cour de son royaume. et tout le monde sait que ressentir de la compassion n’est pas le genre de la maison. mais ce soir elle est touchée, wilka. elle découvre une facette de son fiancé qu’elle n’aurait jamais soupçonné. ce sont certaines questions qui trouvent enfin une réponse par un hasard inespéré. quand il arrive à la plus récente blessure, c’est son cœur qui se serre à l’annonce de l’explication. c’est une émotion presque nouvelle, trop rare, mais c'est un peu de tristesse qui la gagne quand il lui parle de ce qu’elle a involontairement provoqué. — je voulais pas qu’elle te fasse ça à cause de moi. et elle le quitte des yeux quelques secondes, le temps de trouver ses mots. et puis lorsqu’elle replonge dans son regard noisette, c’est la main d’ambrose qui vient remettre ses cheveux derrière son oreille. encore une fois, en quelques instants, le spectre des émotions a été entièrement visité. — je comprend vraiment pas pourquoi tu agis comme ça avec moi, pourquoi t’es si changeant. à son tour d’afficher un léger sourire triste qu'elle n'arrive pas à cacher. — tu m’as vraiment blessé tout à l’heure. encore une fois, c’est la vérité. et ce n'est pas la bague qui pourra tout sauver. surement que ces confidences seront oubliées au petit matin, mais si il réussit à s’ouvrir un peu à elle, alors elle peut bien essayer de faire de même.

les langues se délient et pour la première fois, il se livre, ambrose. elle n’aurait jamais pensé en arriver là après une telle soirée. mais elle hésite à s’aventurer sur ce terrain, à lui poser des questions pour en savoir plus. parce que ce qu’il lui dit ce soir, ambrose pourrait le lui reprocher le lendemain. elle aimerait continuer les confidences pour le déchiffrer intégralement. les pièces du puzzle tendent à s’assembler mais le mystère qui entoure son fiancé est toujours bien là. elle choisit de ne pas en demander plus, wilka. de respecter le silence qu’il a choisi pour éviter de raconter certaines blessures. — tu mérites que je te hurle dessus pour avoir été horriblement méchant, mais je n’irais pas jusqu’à dire que tu mérites ça. et elle ramène délicatement le bloc de glace sur la marque fraichement teintée de violet. en découvrant le secret d’ambrose, la donne a changé. — tu peux m’en parler, tu sais, si un jour tu en as besoin. et elle n’insiste pas plus, wilka. elle lui laisse seulement le choix de saisir la main tendue d’une future femme à son fiancé. la conversation dérive et les excuses lui font du bien. elle espère que c’est sincère. qu’ambrose s’est rendu compte qu’il a été trop loin. et comme souvent lors de cette soirée mouvementée, c’est le sujet du bijou qui revient sur la table. — ça serait mentir que de dire que la bague n’a pas fait son effet. et elle lâche un petit rire, un vrai. comme pour lui montrer qu’elle reste elle-même, wilka. fidèle aux belles choses et aux diamants qui brillent. mais ce soir, après les montagnes russes que lui a fait vivre ambrose, il a réussi à toucher un peu son cœur d’une manière plutôt inattendue. les marques et les couleurs ont prouvé que l’homme de glace peut aussi être vulnérable sur bien des aspects. et c’est cette vulnérabilité qui la touche, bien plus que le prix exorbitant du bijou laissé dans le tiroir de sa chambre. — mais tu as réussi à me prouver que tu peux être autre chose qu’un petit con arrogant et insupportable quand tu t’y mets. j’espère quand même que tu ne redeviendras pas comme ça demain. rien n’est garanti, mais elle y croit, wilka. elle y croit à la réussite de cet union arrangée. parce que même si l’amour ne vient pas toquer à leur porte, c’est autre chose qui pourrait les rapprocher. et elle voit l’incertitude dans ses yeux. désormais, elle est la maîtresse d’un secret, wilka. d’un secret qui pourrait faire tout exploser si elle ne tenait pas sa langue. mais le destin les a lié à jamais à partir de ce soir, marquant le début d’une nouvelle éternité. le secret d’ambrose est aujourd’hui le sien et elle ne compte pas le révéler. — si c’est ça dont tu as peur, je ne dirais rien. on est lié désormais. le sourire est léger mais la sincérité est présente. sur le papier, c’est eux deux contre le reste du monde maintenant.