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 remember that night (grimmer)

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Ksenia Belinski
Ksenia Belinski
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MessageSujet: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyDim 29 Nov - 14:16

les glaçons teintent contre les parois du verre. une soirée qui se veut branché, ça se veut cosmopolite, avant-gardiste, underground, hype. autant de mots pour juste tenter d'attirer la jeunesse dorée de leiden, les faire balancer la carte gold. flamber le plan épargne-logement dans des verres trois fois trop cher pour choper des nanas qui ne prétendent pas se faire sauter pour moins de trois boissons et une flûte de champagne rosée. c'est écoeurant mais ça marche aussi bien les mouches avec le sucre, un agglomérat de corps, un océan aux vagues humaines qui bougent sous les lumières qui dansent. et ksenia, extérieure à l'ambiance, observe, verre nonchalamment à la main, la moue ennuyée. faut dire que la température est encore glaciale, le cerveau pas noyé, l'estomac trop creux de n'avoir encore rien bu. l'oeil se promène, cherche, réfléchit à qui fera l'affaire, qui saura la distraire, l'enrichir, la faire triper pour cinq minutes, une heure ou toute la nuit. ça se confond dans la masse, certains sentent l'héritage à plein nez, d'autres plus modestes, mais il est trop tôt dans la soirée pour que ça impacte la moindre décision. l'ambition sera attiré par le prix de la montre en fin de soirée, quand elle envisagera de rentrer chez elle, quand elle décidera de se payer son argent de poche sur le dos d'un crétin trop éméché pour regarder autre chose que ses seins. sourde à la musique elle se paye le luxe de s'inventer physionomiste, prétend analyser quiconque tombe sous sa pupille alors qu'elle ne juge qu'à la gueule qui l'arrête ou non. parfois elle accroche une seconde, puis continue son vagabondage, les omoplates appuyée contre le mur, lascive, cambrée pour ne rien cacher de sa silhouette à quiconque aurait envie de se nourrir de la vue. pas difficile, ksenia, jamais été sauvage à ce jeu-là, persuadée qu'elle détient forcément tous les passe-droits, toutes les cartes joker, qu'elle peut décider, à tout moment de se barrer et de les laisser plantés comme des cons sur leur faim. et lorsqu'enfin les iris s'arrêtent, ça tombe sur un type qui fait la gueule. le genre qui a l'air de détester la terre entière, le genre qu'on doit pouvoir trouver le nez qui pisse le sang, l'air hagard après s'être battu pour une raison à la con en sortie de soirée.  le genre qui provoque toujours un crépitement tenu, paresseux, qui mordille les reins. le genre qui apporte rien que des emmerdes, dans les plans foireux, la rancune sur le bout des doigts, des ex à plus savoir quoi en foutre dans le répertoire. mais ça lui importe peu à ksenia parce qu'elle espère bien que s'il plie un genou ça sera plus pour remonter sa jupe et embrasser ses cuisses que lui promettre un mariage, un suv et deux gosses conçu au nouvel an. le genre qui a le goût de l'adrénaline, d'interdit, de défis aussi, parce qu'avec la gueule qu'il tire ça parait pas gagné de capter assez son attention pour qu'il satisfasse l'envie lancinante qu'il est en train de faire sinuer en elle. elle s'amuse, de l'eye contact pas lâché, joue avec sa langue et sa paille. provoque juste pour voir s'il va détourner la tête parce qu'il a katia qui lui a déjà fait douze crises de jalousie dans la journée ou qu'il est plutôt du genre à préférer la compagnie des nikolaj que des katia. ça serait dommage parce qu'elle se ferait pas prier s'amuser un peu avec lui avant de s'intéresser au contenu de ses poches. et paradoxalement, peu importe l'impatience éprouvée, elle patiente, étire le temps, parce qu'elle a toujours trouvé ça grisant de ne voir plus qu'un type, et rester loin. ne pas décrocher peu importe qui passe dans la vision périphérique. dialogue strictement corporel qu'elle maitrise sans doser la moindre discrétion ou pudeur stupide. elle vomit ces filles qui minaudent, accrochent puis jouent les prudes en baissant le nez, en remettant leurs cheveux derrière leur oreille et en rougissant comme si elles assumaient pas leur foutue envie que quelqu'un les épingle au mur entre tout de suite et la fin de soirée. des putains de vierges qui lui donnent envie de s'enfoncer deux doigts dans la gorge à chaque fois qu'elle les voit, de préférence en groupe pour prétendre à une sortie entre copines et certainement pas une partie de chasse, celles qui pensent que leur vie ressemble à un film où hugh grant va se battre avec colin firth pour les séduire et leur offrir un labrador à noël. et quand l'humeur capricieuse pèse trop lourd, quand elle a envie de connaître le timbre de sa vie elle donne l'impulsion pour décoller du mur. louvoie sans s'affoler, sans se presser, entre les personnes présentes pour le rejoindre. elle se passe des salutations jamais vraiment maitrisées et s'arroge le droit de lui prendre son verre des mains alors qu'elle a encore le sien à peine entamé. à la lumière des néons elle abandonne des yeux un instant pour le bord de verre, s'amuser à poser ses lèvres au même endroit que lui, boire une gorgée avant de lui rendre. "tu sais ce qu'on dit. qu'on peut lire les pensées de quelqu'un en buvant dans le même verre." et c'est tellement absurde et ridicule que ça la fait rire. tellement mauvais. mais si c'était vrai, il ne serait pas déçu, c'est tout ce que ça veut signifier. "c'est généralement plus intéressant si je suis trop occupée pour parler." honnête et véridique, mais pour l'instant elle se contente de sonder l'épaisseur de la glace.
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Coen Grimmer
Coen Grimmer
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyDim 6 Déc - 17:57

les mains dans les poches de sa veste en jean, le regard vers le sol, il bouscule la foule, se fait une place sans chercher à être courtois. connait pas ce mot. hors du vocabulaire. ses doigts jouent avec le billet de vingt qui traine. le dernier avant la paye de la semaine prochaine. plus que ça, rien d'autre, même pas une pièce qui s’est perdue dans un vieux jogging. le survivant, celui qu'il a réussi à ne pas aller cramer en clopes ou en whisky. victoire. les efforts fournis sont tout juste passables. parce-qu'à vingt-cinq ans, il devrait avoir du fric de côté, pour acheter son indépendance, se casser de chez sa mère, se barrer et commencer réellement à penser à un pseudo avenir. putain, ce mot, il le renvoie à la gueule de sa daronne avec un majeur bien levé. rien à foutre de ce que les autres font à son âge. rien à foutre de ce qu'on attend de lui. il est pas foutu de réfléchir à demain, de s'assurer qu'il aura assez pour payer le loyer. aucun problème à être encore en retard. faire le mort quand on l'harcèle pour ses dettes, il sait faire. mais ce soir, ça a un côté réconfortant d'avoir ce billet entre les doigts. froissé, légèrement déchiré mais bien présent. putain, il en est arrivé là. au stade pathétique de s'attacher à un simple bout de papier. mais les félicitations sont à oublier, mettre de côté, rien à célébrer. le grimmer n'a pas découvert la définition du mot épargne, non, il a juste des priorités qui nécessitent de lâcher un billet ce soir. et tout ce qui compte avant même d'aller choper un verre au bar c'est de récupérer ce qu'il est venu chercher. pas là pour danser, pas là pour jouer l'hypocrite auprès de tous ces gosses de riche, pas à sa place le grimmer. l'odeur du tabac froid le suit. pas d'eau de cologne dans la nuque. l'échange se fait juste en dessous des enceintes. un simple regard, un billet contre un sachet. un hochement de tête et elle disparait. la poigne se serre contre la poudre. fauché mais camé, l'épitaphe est parfaite. les épaules viennent bousculer les corps un peu trop embrumés pour réagir. tout juste un connard lâché au loin, rien qui ne l'interpelle. la gueule ne se fissure pas pour si peu. et ça démange de s'assurer qu'il s'est pas fait avoir, qu'elle lui a bien donné de la bonne et pas de la merde comme la dernière fois. dos posé contre un mur, à l'écart de cette foule qui semble vivre sa meilleure soirée. comme hier soir, comme la semaine dernière. un peu d'alcool et de musique pour les divertir les richous des beaux quartiers. et avant même de sortir le sachet de sa poche, là où il est safely loin des regards envieux, il s'arrête sur une bouche. un jeu divertissant et plaisant à admirer. paille, langue, le regard est attiré. froid mais fixe. la gueule est fracassée, pas du genre à sourire au moindre papillon en vue, davantage sensible à l'hémoglobine. et il ne sait pas si elle est du genre à teaser pour se barrer. ce genre de prude qui s'assume à cambrer le dos et à sortir la langue, plus que nécessaire, avant de tourner la tête et rire de sa pseudo dangerosité avec ses copines. il en a suffisamment sauté des filles comme ça. plus aucun intérêt, plus aucun plaisir à les faire crier. la pupille reste sur elle, sur cette bouche qui se découvre une passion pour les messages subliminaux. un regard lent sur son corps. forcément qu'elle lui plait. et quand elle se décolle du mur pour venir droit vers lui, le grimmer se dit que finalement il aura pas tout perdu de sa soirée. sa coke et une nana, paradis personnel. grimmer, silencieux et observateur. les yeux glissent sur sa poitrine, sur ses cuisses, s'imaginent même déjà la couleur de ses sous-vêtements alors qu'elle attrape son verre. le sourcil est levé, l'attention est caressée mensuellement. et il suit le mouvement du whisky. le verre, ses lèvres, sa gorge. et il vient poser son pouce sur le coin de ses lèvres pour essuyer la goutte qui menace de glisser sur son menton. il les aime entreprenantes, du genre à venir voir le mec qui tire la gueule dans son coin. son rire est bruyant, il prend de la place, il s'installe dans l'oreille avec aisance. pas de rouge aux joues, pas de regard qui se baisse. elle est bien sûre d'elle. grimmer likes it. et elle arrive à l'intéresser. sa bouche, celle qui sait attirer l'attention dans une foule. "parler ? pour quoi faire ?" la voix est rauque, lendemain de gueule de bois, le réveil est encore récent. pas envie de parler beau temps, il discerne rapidement qu'elle n'est pas de ces idiotes à hésiter avant de faire quoi que ce soit. la poigne se glisse dans le creux de ses hanches et d'un mouvement, il l'amène contre lui. "t'as un mec à rendre jaloux ?" been there done that. il les connait les plans foireux, les nanas qui débarquent pour simplement être suivies quelques minutes plus tard par le quarterback de l'équipe de l'université. jamais le dernier à rendre un poing, il veut juste savoir dans quoi il s'embarque. savoir s'il craque ses doigts maintenant ou s'il attend de l'avoir embrassé deux ou trois fois.
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Ksenia Belinski
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyDim 6 Déc - 18:10

le regard coule sur elle et offre sa dose de satisfaction brûlante ; elle pourrait jurer que sa poitrine se soulève d'une inspiration plus profonde lorsque ses yeux la caressent brièvement. elle a gagné un fragment d'attention plaisant qui creuse dans son estomac un sentiment tout particulier sur lequel elle ne saura rien mettre d'autre qu'un soupir de contentement, rapidement noyé dans la brûlure d'une gorgée de whisky. elle aurait pu parier le contenu de son verre sans commettre d'erreur, parce qu'évidemment qu'il est précisément ce genre de type. c'est la réalisation parfaite de son cliché tout personnel de Garçons Qui La Grisent en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf. c'est une frange très précise de la population dans laquelle elle retombe sans cesse sans prévenir. et chaque fois elle se dit qu'elle va arrêter. qu'ils apportent beaucoup d'emmerdes. que ça offre certes un orgasme ou deux, mais combien de frictions, combien de moments où le sol se dérobe sous ses pieds parce qu'ils ont souvent pour eux d'être colériques, violents ou juste bien trop cons pour leur santé à tous les deux. et le problème, c'est que c'est sans doute ce qui l'attire toujours en premier, la brutalité, la colère, immiscées sous leur épiderme et qui leur donne un attrait tout électrique. son pouce presse le coin de ses lèvres alors qu'elle se retrouve désespérément saisie par l'attraction qu'exerce son mutisme sur elle. et elle pousse le vice jusqu'à retenir sa main, fait subir à son pouce le même sort qu'à la paille, la langue caresse  la pulpe de son doigt, y récupère l'infime trace d'alcool et s'en félicite. tout ce qu'il pensera d'elle pour ce geste sera sans doute vrai, et elle fout. alors quand il ouvre la bouche, le grain râpeux de sa voix est satisfaisant, à en souhaiter qu'il lui parle, et fuck si justement il est anti-dialogue. "pour au moins savoir à qui j'ai à faire." un prénom serait pas de refus. après ça il pourra se taire s'il l'occupe. il pourrait bien lui lire l'annuaire qu'elle trouverait ça torride, et elle a une seconde, juste une, de lucidité pour se trouver pathétique avant d'oublier. who cares, tant que le fantasme est assumé. et puis si elle chope son numéro il pourra bien lui filer un frisson juste d'un allo. typiquement le genre de facilité qui manque à sa vie. les corps se heurtent et tout ce qu'elle éprouve, c'est la satisfaction prenante de cette main qu'elle est à deux doigts de souhaiter plus basse. elle a les yeux qui brillent, pas de tentatives pour avoir l'air détachée ou froide, elle laisse la moindre de ses envies et de ses satisfactions se lover dans ses iris qui miroitent alors qu'elle pose une main contre son torse. elle l'observe de plus près, fascinée par ce visage fermé. elle a presque les doigts qui démangent de venir lisser son front, et quelque part elle se demande s'il est toujours comme ça ou s'il a juste eu une mauvaise journée. son regard, une abîme. pas l'ombre d'une humeur joyeuse, d'un degré de chaleur, et qu'importe parce qu'elle, elle a l'esprit aussi léger que les moeurs, et qu'elle envie bien assez cette bouche qui n'offre aucun sourire. puis l'instinct lui sait parfaitement que son attitude n'a rien à voir avec la qualité de sa journée, que c'est son attitude intrinsèque, et que c'est précisément ce qui l'attire quitte à se laisser se consumer. sa question la laisse pensive, le temps de trancher s'il est juste frileux ou s'il y a autre chose derrière. et lorsqu'elle décide dans quelle case elle le range, le sourire devient joueur. la lèvre brièvement mordue, elle sait que s'il rentre dans son jeu, il lui plaira bien assez pour qu'elle ne lui refuse rien. "un mec, ça peut se trouver." elle a pas besoin de beaucoup de temps ksenia, pour trouver des mains qui seront ravies de suivre la cambrure de ses reins, des lèvres prêtes à consacrer les siennes et être bien assez explicite pour laisser croire qu'il y aura beaucoup plus, qu'elle promettra autre chose que le banal missionnaire en dix minutes qu'ils se tapent une fois par mois avec leur copine ennuyeuse à mourir. alors sans doute que s'il lui donne un court laps de temps, elle jouera cruellement avec la naïveté d'un de ces crétins qui perdra plus de la moitié de son quotient intellectuel quand elle jouera innocemment avec sa boucle de ceinture. il ne revêtira de l'intérêt que parce qu'il sera maillon d'une machination, pion dans ses phalanges cruelles avant de passer dans celles de ce type dont le regard suffit à lui donner envie d'exiger qu'il l'embrasse, qu'il la déshabille, qu'il l'étreigne trop fort pour qu'elle puisse gémir tout contre son oreille. pas au programme tout de suite. "tu veux choisir ?" le corps se serre instinctivement contre lui alors que le regard déjà cavale de visage en visage pour jauger ce qui pourrait être le candidat idéal de son petit jeu malsain. les doigts pianotent patiemment son pectoral alors qu'à nouveau elle tourne vers lui son visage de poupée attentive rongée par la curiosité et l'impatience.
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Coen Grimmer
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyLun 7 Déc - 17:38

elles se font rares ces filles avec autant d’assurance. celles qui fixent le regard, celles qui entament le jeu d’elles-mêmes, celles qui fuient pas à la moindre insulte ou au premier regard un peu trop insistant. parce-que putain, il en a vu des nanas qui faisaient deux pas en arrière dès qu’il ouvrait la bouche. peut-être déçues qu’il puisse parler ou alors juste choquées de se faire mater sans leur autorisation. ou alors il est juste pas foutu de les trouver. celles qui attisent l’attention, celles qui réveillent l’ennui, celles qui lui donnent envie de rester. trop rare pour qu’il puisse énumérer un nombre incalculable de prénoms. pourtant, c’est exactement ce qu’elle fait, cette fille, quand elle se plante devant lui. les yeux se baladent sur chacune de ses formes. pour certaines, le temps passé pourrait être choquant, déstabilisant voire même humiliant. pas pour elle. presque comme si elle se laissait reluquer avec toute la patience du monde. sans même le savoir, elle gagne des points, elle grignote l’ennui pour le détourner en plaisir brûlant. et ça lui plait ce qu’il voit. assez pour relever le visage vers elle, assez pour se soucier de la personne qui est reliée à ce corps bandant. mignonne, poitrine bombée d’assurance, provocante. assez fêlée pour venir l’approcher dans une foule remplie de golden boys dont le seul souci du quotidien c’est de gérer le stock de gel dans le tiroir. quand toutes les autres reculeraient comme des biches effrayées d’un contact aussi intime avant même qu’il ouvre la bouche, il se retrouve avec une joueuse. pas de bluff, du all in. putain. la langue glisse autour de son doigt. loin de la subtilité, il aime le côté cash. alors elle ne niera pas avoir cambré le dos ? avoir joué avec sa paille ? avec ce simple geste, sensuel, sexy et putain de plaisant, elle pousse le vice, elle confirme le genre de filles qu’elle est. celles qui manquent cruellement à la vie de grimmer. elle arrive à se glisser dans son esprit comme réel intérêt. elle le rendrait presque curieux - si seulement il arrivait à s’intéresser à autre chose qu’au cul, à la coke et au fric. les sourcils froncés, il l’amène contre lui alors qu’il hésite encore à lui offrir ce qu’elle veut. un prénom, un nom, un numéro, un numéro de compte. c’est flou. il l’imaginait plus à se la jouer anonyme, à se barrer en pleine nuit pendant que l’autre est encore endormi, à créer le mystère. quand elle pose sa main sur son torse, le visage reste inexpressif. surpris qu’elle soit aussi tactile, qu’elle s laisse manier sans râler, qu’elle cherche aussi facilement le contact. "grimmer" qu’il lâche avec amertume. il le crache ce nom de famille, il ne sait jamais trop en faire. le seul putain de fil qui continue de le relier à son ordure de père. rien de glorieux, pas de trust fund qui l’a attendu à sa majorité. ça sonne aussi mal que les graviers, ça s’effrite sur les langues, ça s’apprécie plus dans une engueulade que dans un murmure. ça vaut pas grand chose dans une ville remplie de noms de famille connus depuis des décennies. rien à foutre. il cherche aucune reconnaissance. il pourrait s’appeler albert ou bob que ça changerait rien. juste un blase. le menton se relève dans un mouvement sec. à ton tour, poupée. donnant donnant. si elle a un moyen de porter plainte contre lui dans une heure, il veut pouvoir inscrire son prénom en rouge sur les murs et l’accoler avec whore. juste au cas où. parce-qu’il se méfie. il a une fâcheuse tendance à attirer les pauvres filles qui veulent juste un peu d’adrénaline dans leur cage dorée. grimmer, la sale gueule qui ira révéler les sentiments de jon en couple depuis deux ans et spécialiste du missionnaire trois fois par semaine. trois poings dans la mâchoire ça peut, presque, faire office de demande en mariage. alors il demande, s’interroge sur les réelles raisons de sa venue vers lui. jamais le dernier à se lancer dans des plans foireux, il préfère juste savoir par avance si ça en est. même si ça l’empêchera pas de le nier post-connerie. lèvre mordue, elle bascule dans le clan des joueuses. celles qui n’ont pas peur, celles qui veulent toucher au feu pour vérifier que ça brûle, celles qui sauront le divertir. et elle est douée. il n’a pas bougé. pas de main pour la dégager, pas d’insulte blasée, pas de dos tourné. toujours là, la poigne dans le creux de ses hanches, le regard fixé dans le sien. et putain, il donnerait n’importe quoi pour oublier les présentations et l’embrasser là maintenant. il a passé l’âge du flirt gentil et cute. il cherche pas la femme de sa vie, juste celle qui arrivera à lui offrir quelques heures de plaisir. mais elle l’intéresse. sa bouche humide, ses yeux brillants, sa poitrine soulevée. il est faible, grimmer. assez pour se dire qu’il peut jouer deux trois minutes avant d’en avoir marre. parce-qu’au fond, elle picote là où ça titille. le malsain, le tordu, l’excitant. l’envoyer embrasser un autre mec avant de la déshabiller. nouvelle gorgée avalée, le regard se pose sur la foule alors qu’elle lui propose de choisir. bordel, il se prend rapidement au jeu. et il se met même à réfléchir à qui est le meilleur candidat. il la connait pas cette fille, aucune foutue idée de quel est son genre de mec. mais grimmer, il refuse de l’envoyer vers la facilité. l’ennui apparaîtra trop rapidement. la main avec le verre se tend vers un mec qui enlace une fille. le genre de couple bien niais qui passe sa soirée à s’embrasser et espérer que les oiseaux chantent leur amour. "lui." les sourcils se lèvent, lancent le défi et remplacent un pseudo mécanisme de la mâchoire qu’il ne maitrise pas. "ramène-moi un souvenir." porte-feuilles, billet de cinquante, coke, à privilégier. "les boucles d’oreilles de sa pétasse t’iraient mieux." ça brille dans un rayon de plusieurs mètres. ça pue le fric, ça appelle au vol, ça obsède le grimmer depuis qu’il est arrivé. et tout ce qu'il voit dans ses putain de perles c'est tous les billets qu'il pourrait récupérer en les revendant au coin de la rue. la main glisse de ses hanches pour se poser plus bas. peut-être que c'est uniquement ça qu'il aura ce soir avec elle. alors il profite. et alors qu'il l'agrippe un peu plus, il se dit que ça serait bien dommage de ne pas pouvoir reposer sa main au même endroit après l'avoir déshabillé.
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Ksenia Belinski
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyMer 16 Déc - 18:20

grimmer. comme si c'était une insulte, une bourrade, craché, extirpé aux forceps, c'est aigre dans sa bouche à lui, mais liqueur dans la sienne. elle sait déjà qu'elle va en user, en abuser, les lèvres contre son oreille, le souffle plaintif, brûlant. elle pourrait même en jouer dès maintenant si ça ne risquait pas de se perdre dans les basses de la musique. elle l'aime déjà bien, ce son qui roule sur la langue, hante déjà un coin de sa tête. grimmer. la pupille captivée, elle est aussi souriante que lui ne l'est pas : terriblement. heureuse de la tournure de sa soirée, simplement réjouie de cette attention râpeuse mais dense. le mouvement du menton lance une brève pointe d'intérêt qui l'intrigue autant qu'elle la satisfait, parce qu'avec l'impassibilité de son visage, elle s'attend pas à ce qu'il en ait quoi ce soit à foutre qu'elle s'appelle ann ou elsa, et c'était parfaitement acceptable. presque tentée de lui glisser un baby dans l'espoir de l'entendre égrener les deux syllabes de sa voix granuleuse. "ksenia." qu'elle avoue piquée de sincérité parce qu'elle ne sait pas, s'il est joueur ou blasé de bout en bout. il s'agirait pas de le voir se lasser dans la seconde, déjà fatigué de ses enfantillages, tourner les talons parce qu'elle aurait pas répondu dans les clous. parce qu'elle s'en fout qu'il ait son identité, pas le genre de fille qui cherche à se protéger, à veiller ses arrières en refourguant un pseudonyme pour pouvoir faire l'idiote pas concernée si jamais il la hèle plus tard dans la rue. pas de prudence, pas d'inquiétudes, mise tout sur le fait que comme tous les autres il aura oublié dans la seconde parce que tous préfèrent retenir la couleur de ses sous-vêtements à son prénom dont ils ne savent jamais quoi faire et ne sont pas foutu d'écrire. elle est bien trop à son aise contre lui pour ne pas lui offrir toute la palette de sa docilité enjouée, l'envie de mettre les doigts dans la flamme, qu'il joue avec elle. le regard revient sur lui quand il cherche dans la foule de quoi satisfaire leur idée tordue à tous les deux. ça démange de poser ses lèvres sur sa joue, de mordiller sa mâchoire pour glaner son attention. elle s'y voit sans difficulté, vouloir respirer dans son cou, lui enlever son t-shirt, incarner le parfaite groupie qui se damnerait pour qu'il la regarde elle et rien qu'elle. bien trop plaisant à regarder de là où elle se trouve, elle finit par décrocher quand le verre indique une victime. elle avise la situation, cherche par habitude si le type à une montre, la marque de ses fringues, du genre à avoir le dernier smartphone, une carte gold dans la poche et plus si affinité. et quand il parle de ramener un sourire, ça provoque ce thrill si agréable. le regard s'allume d'un intérêt croissant alors qu'elle le dévisage avec amusement. encore plus intéressant que ce qu'elle croyait. "les cadeaux, ça se mérite."qu'elle plaisante en riant  alors qu'elle remonte sa main dans sa nuque, joue du bout des doigts avec une mèche de cheveux, pas perturbé qu'il lui soit toujours aussi strictement inconnu alors qu'elle est plutôt facile et familière. "sans doute sa mère à lui qui les a choisi parce que lui n'a aucun goût mais qu'il fallait bien fêter l'anniversaire de leur an de vie de couple chiante." tout ce que lui n'est pas quand il glisse sa main, s'octroie le loisir de profiter du galbe de ses fesses quand ça ne provoque en retour que ses doigts qui serrent sa nuque et réveille l'envie de l'embrasser. "tu auras ton souvenir." qu'elle approuve contre ses lèvres, le corps plaqué au sien avec un début d'addiction mordue pour ce type apparu au hasard sous ses yeux. elle pourrait lui donner tout ce qu'il veut, qu'importe la demande, juste pour éprouver encore et encore l'intérêt même momentané qu'il lui porte. la langue brûlante de désir éprouvée la rend capable de supplier pour qu'il se glisse entre ses cuisses. elle prie secrètement sans aucune piété pour qu'il lui arrache ses vêtements, lui trouve bien mieux à faire de sa nuit que dormir, qu'il épuise cette foutue envie tordante. et elle est à peu près certaine que si jamais ses coups de rein ne suffisent pas à apporter extase, sa façon de la désirer peut amplement parvenir à la satisfaire. exister quelques heures, gémir dans ses draps, c'est toute son ambition pour la soirée. à en tuer une ou deux féministes. elle lui mord doucement la lèvre, s'amuse de chercher la limite alors qu'elle est la première à souffrir de ce petit jeu absurde parce qu'elle voudrait plus. juste, plus. mais ce qui la retient c'est que ça l'amuse d'aller embrasser l'autre avant. lui en récompense, en retour, en satisfaction, l'autre en jouet, mise en bouche, introduction et rien de plus. "j'ai très envie de toi. alors tu bouges pas. " et rien à foutre de ce qu'il pensera d'elle juste parce qu'elle verbalise ce qui crève les yeux dans toute façon ; et s’il doit lui attribuer l’étiquette irritante de salope pour si peu elle tâchera de ne pas en prendre ombrage tout de suite. un baiser posé à l'angle de sa mâchoire elle finit par se faire une raison et se détacher de lui, non sans lui avoir au préalable refiler son verre pour être parfaitement libre. elle se donne dix minutes au maximum, pas inquiète quant à sa réussite. ils sont beaucoup trop nombreux à avoir les yeux qui dérivent sur un corps qui s'offre avec une facilité déconcertante. elle se faufile entre les corps en habituée, joue l'idiote maladroite qui bouscule le type qui lui pardonne dans la foulée pour son sourire -ou son décolleté, ou sa foutue bonne éducation trop propre- mais dont le coude heurte la susnommée pétasse qui prend l'intégralité de son propre verre sur le plastron. ça lui apprendra, à choisir ses cocktails infâmes qui coûtent trois fois ce qu'ils valent, coupés aux jus de fruits exotiques pour les petites bouches sucrées qui veulent prétendre boire sans risquer le coma à la première gorgée. c'est le drame qui la fait jubiler pendant qu'elle multiplie les excuses pour passer le temps pendant que l'autre est forcée, en bonne bcbg qui se respecte, d'aller éponger les dégâts aux toilettes. le regard cherche à capter celui de grimmer autant pour vérifier qu'il est toujours là que parce qu'elle s'amuse à respecter tous les codes du cliché bitchy de la fille qui prévoit de s'immiscer dans un couple. comédie absurde qu'elle a bien l'intention de jouer de bout en bout. la main se pose rapidement sur son bras à lui. elle est tellement désolée, c'est fou ce qu'elle est maladroite, et puis comment ne pas être distraite après avoir croisé son sourire. blah blah blah qu'elle vomit intérieurement mais elle est parfaite dans son rôle. le regard est brillant, le sourire sincère mais c'est pas certainement pas ce connard qui la met dans cet état. elle voit bien que l'autre est pas pleinement dans sa zone de confort, mais elle en a rien à foutre de forcer, ses sentiments à lui comptent pas. elle se rapproche, l'envahit, l'empêcher de chercher sa copine des yeux en caressant son torse, les lèvres entrouvertes comme une invitation alors qu'elle le dévore faussement du regard, parce que l'esprit galope ailleurs. un souvenir. montre ? fric ? portefeuille ? ça l'occupe d'y réfléchir alors qu'elle impose le baiser, l'empêche de reculer mais faut dire qu'il ne fait aucun effort pour se défaire d'elle. bingo la nana rasoir qui ne lui apporte pas assez d'excitation au quotidien pour se laisser faire de la sorte. ses mains en profitent pour visiter ses poches quand il est trop occupé avec sa bouche. un téléphone, qu'elle touche pas parce qu'elle ne saurait pas quoi en faire, un billet qui craque sous les doigts. là, ça l'intéresse. elle se retourne, plaque son dos contre son golden boy pour sourire à grimmer, le billet pincé entre l'index et le majeur, triomphante.  les hanches balancent lascivement sur la musique alors qu'elle attrape la main de ce crétin, s'amuse à la faire glisser sur sa poitrine, sur son ventre, sans de détourner le regard de grimmer. amusée, décomplexée, et bien trop satisfaite même si elle sait déjà qu'elle risque de prendre sa grognasse sur le coin de nez incessamment sous peu pour coller de la sorte son mec. done qu'elle articule outrageusement, la fierté puérile qui miroite dans ses iris sous les lumières du bar, toujours sagement calée l'autre imbécile.
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Coen Grimmer
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptySam 19 Déc - 19:02

tu ne fais rien de son prénom, ne le répètes pas, ne relèves pas un sourcil. rien. aucune réaction. la gueule ne bouge pas. parce-que t'arrives pas à t'assurer qu'elle ne te mène pas en bateau. tu te méfies de son regard joueur, de cette flamme qui s’y est glissée dans la seconde où ses lèvres ont tourné autour de sa paille. elle t'amuse autant qu'elle t’intrigue, cette fille. à l’opposé de toutes celles que t’as déjà embrassé, t’en viens même à te demander pourquoi tu la croises qu’aujourd’hui. comme si elle manquait à ces années d’errance et d’ennui. incapable de savoir si elle est sérieuse ou non. probablement qu'elle t’a refilé le prénom de son chat et t’en sauras rien. tu balaies rapidement l'idée, ne t'inquiètes pas de son identité. pour ce que tu comptes faire avec elle dans la prochaine heure, tu te fiches pas mal de ce genre de détail. pas intéressé par les conversations intimes, encore moins au bout de dix minutes dans une soirée dans laquelle tu fais juste tâche. tes tripes qui t’ont amené ici, pour quelques grammes. mais son jeu tordu réveille ton intérêt. ça caresse l'épiderme avec des frissons, ça donne une raison de ne pas se barrer dans la seconde, lui laisser sa chance, voir ce qu'elle a dans le ventre, voir jusqu'où elle peut aller. damn. elle est si docile à t'écouter. les yeux pétillants dans l'attente de voir qui tu vas choisir. elle ne réplique pas, ne trouve pas une raison de ne pas aller vers celui que tu pointes du doigt. sans se décoller de grimmer, elle regarde au loin et tout ce que tu trouves à faire c’est glisser tes yeux dans son décolleté. sa faute à elle. trop proche, trop tentant, ça te rappelle ce qu’il y a au bout de ce jeu : vous deux. ses cheveux blonds dans tes draps, son sourire contre ton oreiller, son haut sur ton parquet. et l’image est alléchante. ce foutu golden boy est juste un passe-temps. la vraie récompense, c’est toi, grimmer. et ça démange de lui rappeler. alors la main glisse sur le bas de ses reins, souligne la galbe de ses fesses, caresse puis empoigne plus fermement. alors que ses doigts à elle serrent ta nuque. possessivité, envie, plaisir. l’électricité se glisse de ses phalanges jusque ta colonne. ça éveille tout le corps, qui se tend, qui se raffermit, qui attend d’être caressé et embrassé. putain, elle te fait beaucoup trop d’effet. c’est dangereux. et toi, tu secoues la tête.  tu joues le mec sûr de lui, qui maitrise ses émotions et ses envies alors qu’à l’intérieur ça crame autant qu’en enfer. hors de question de passer pour un puceau en manque. "après." que tu glisses alors qu’elle approche ses lèvres des tiennes. on est presque plus proche de la menace que de la promesse. rien de doux derrière ce mot, l’assurance qu’elle se barre pas sans te donner ce que tu veux. mais vous êtes tous les deux dans le même état. les lèvres salivent, la langue s’assèche, les yeux se perdent sur ce visage qui parait trop loin alors que t’aperçois ses narines mouvoir à chacune de ses respirations. besoin, envie, nécessité de plus de proximité. parce-que, putain, tout ce que tu veux là tout de suite c’est de lâcher ton verre au sol. le fracas du verre comme mélodie douloureuse de tes mains qui viendraient agripper ses hanches pour la plaquer au mur. tu veux sentir son souffle saccadé dans ton cou, sa poitrine se soulever en collant ton corps contre le sien, son bassin se frotter au tien. elle réveille l’envie dans tout ton être. curiosité de sentir ses lèvres après qu’elle en ait embrassé un autre. se frustrer pour que la récompense soit jouissive. t’acquiesces simplement quand elle t’assure que t’auras ton souvenir. alors elle est juste pas dans la catégorie des nanas agréables à regarder, elle y ajoute fun et audace. et quand sa dent vient mordiller ta lèvre, tu grognes. autant de frustration que de plaisir. ça gronde au fond de la gorge, entre les jambes et dans les doigts. ta main remonte dans son dos et vient attraper les pointes de ses cheveux pour la tirer en arrière. son cou devient accessible et nu, terrain de jeu sur lequel se pose ta langue. le mouvement est volontairement lent. parce-que bordel, t’as autant envie qu’elle. "j’t’attends."  que tu souffles avant de relâcher ses cheveux. parce-que tu comptes pas la perdre des yeux et que tu te jures de repartir avec elle. le baiser qu’elle pose sur ta mâchoire te frustre un peu plus. parce-que trop doux, trop chaste, trop cute pour ce que t’as envie de lui faire. et quand elle se détache, c’est autant un soulagement qu’une punition. posé contre le mur, tu la fixes avec insistance. chaque geste, chaque mouvement, chaque roulement de hanches. spectacle agréable pour les yeux et tripant pour l’ennui. la pétasse trempée déserte la foule. il faut reconnaitre son efficacité. tout est maitrisé. le jeu est parfait. et le regard vers toi est le bonus non négligeable. pas partie pour se faire un autre mec, tu restes dans le coin de sa tête. les lèvres trempent dans ton verre puis dans le sien. le golden boy se laisse faire, sans même se douter qu’il est juste un foutu pion dans votre petit jeu. t’aperçois ses mains glisser dans ses poches et ça t’amuse qu’elle y aille sans avoir peur. presque comme si elle avait l’habitude de faire les poches des autres… puis quand elle se détache de sa bouche pour se retourner, le billet triomphant entre les doigts, tu sais que t’as trouvé le saint graal. tu veux pas la laisser filer. pas quand elle trouve le moyen de flirter avec toi alors que son cul est collé au bassin d’un autre. cul sec de ton verre, tu les lâches sur une table avant de t’avancer vers la foule. la copine dans ton champ de vision, elle revient des toilettes, la moue boudeuse d’avoir foutu en l’air sa robe. t’attrapes sa main avant de venir plaquer tes lèvres sur les siennes. elle râle, lève les mains pour venir griffer ton visage. mal baisée. tu la relâches pour retrouver ksenia. les doigts attrapent le billet pour venir le glisser entre ses seins. la pulpe des doigts en profite pour caresser la haut de sa poitrine. un simple avant-goût, parce-que tu sais que tu viendras le rechercher rapidement. probablement avec les dents. puis ta poigne attrape ses hanches pour la détacher de l’autre con qui prend son pied à se faire caresser par une inconnue. "out of your league, mec."  ça racle sur la langue. le regard est dédaigneux et l’envie de lui en foutre une juste pour le plaisir démange. alors tu le fais. le poing se lève et vient frapper son nez. tête de con. sa meuf a laissé une trace sur ta joue avec ses ongles de six mètres alors tu laisses le souvenir de tes phalanges sur son os. puis t’attrapes la main de ksenia avant de l’embarquer hors de la foule. les insultes crient dans votre dos et t’es à peine dehors que tu la plaques contre le mur un peu brutalement. la main légèrement abimée contre la brique au niveau de son oreille, tu viens l’embrasser avec toute l’envie qu’elle a réussi à nourrir en débarquant il y a moins de vingt minutes. " t’es tarée." et ça sonne comme un putain de compliment dans ta bouche. complètement barrée, assez pour qu’elle t’obsède rapidement. ton bassin vient se coller contre le sien, les yeux fixés dans ses yeux bleus, t’as autant envie de l’entendre crier que murmurer.
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Ksenia Belinski
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyDim 20 Déc - 13:22

son regard sur elle c'est un magma de satisfaction qui anesthésie toutes ses angoisses d'être transparente. ce soir, pas d'inquiétudes, elle existe, elle vit sous sa pupille qui lèche son corps. et elle serait prête à pousser le vice, à inviter la main de ce demeuré creux entre ses cuisses si grimmer n'était pas occupé à remonter la foule. elle reste fasciné, suspendue au moindre de ses gestes pour essayer de comprendre ce qu'il a en tête. elle sent encore sa langue contre son cou et ça pèse lourd contre son ventre. elle en veut encore. elle en veut plus. elle le voit attraper cette fille, plaquer vulgairement sa bouche sur la sienne et pour une seconde elle se demande si elle est assez open pour lui rendre le baiser sauvage, pour enclencher un étrange plan à quatre. elle le voulait pour elle toute seule mais si c'est là la condition pour passer sa nuit avec lui elle signe tout de suite sans rechigner. mais le plan s'évapore dans la seconde qui suit, les ongles qui se plantent comme des griffes lui extirpent un rire nerveux. wild. ça pourrait être sexy si ça venait pas d'un nana avec tout un placard à balais dans le cul. la poitrine offerte elle le dévore du regard sans ciller et elle pourrait mourir pour que ses yeux croisent les yeux mais elle se satisfait de sentir ses mains l'arracher, c'est bien pareil. elle espère l'embrasser, elle y croit, les lèvres ouvertes, la main déjà prête à se poser sur lui quand au final il préfère donner du poing contre la mâchoire du golden boy. ça lui tire un cri d'excitation et d'émerveillement. ça devrait l'horrifier, ou au moins la faire se méfier, au lieu de quoi elle est juste encore un peu envieuse de se donner, qu'il pose sur son épiderme fragile les phalanges qui ont apporté douleur à autrui. elle se laisse entraîner, jubile des menaces crachées à leur encontre alors que le coeur bat plus fort dans la poitrine. étourdie d'adrénaline, elle hoquète de surprise de rencontrer le mur avant que les lèvres ne forment un sourire satisfait parce que c'est précisément cette fermeté qui la rend dingue en un claquement de doigts. cumulé à un baiser elle oublie qu'ils pourraient avoir des ennuis à traîner là quand il vient de frapper un type et elle de lui voler du fric. le rire éclate tout près de sa bouche avant de muer en gémissement plaintif quand il presse son bassin contre le sien, les lombaires qui épousent le mur froid et humide. un avant-goût de ce qu'il pourrait lui tirer sans même avoir à faire trop d'efforts. tarée. peut être que oui, après tout. c'est une rengaine qui revient souvent, crachée, maudite, susurrée, désirée. une case en moins, un truc qui cloche, une construction bancale. faut bien l'être un peu, pour pas s'vexer, pas s'offusquer, juste rire sous le corps d'un inconnu qui l'écrase sans délicatesse contre un mur. inconnu qui lui retourne le ventre à lui en faire serrer les cuisses pour oublier qu'elle le désire beaucoup trop, juste pour son aura, juste parce qu'elle est faible, juste parce qu'il est plus vieux, juste parce qu'il transpire l'erreur. le badboy juste assez bien dosé pour la mettre en transe mais pas assez pour réveiller la moindre appréhension. le dosage dangereux qui lui fait tout donner sans appréhension, finir chez lui en moins de deux heures sans prévenir personne. pourtant elle connait la trouille de la gamine piégée, elle connait l'angoisse de l'absence d'issues, du monstre qui va la ravager sans qu'elle puisse rien faire mais c'est une amnésie qui se répète délicieusement. pas de petite voix, pas d'alerte, juste l'accroche rugueuse d'un don't un peu alarmiste. défectueuse et est-ce que c'est vraiment important alors qu'elle le dévore d'un regard brumeux d'envie le souffle court ? pas vraiment. "merci, t'es pas mal non plus." elle esquisse un sourire auquel elle ne laisse pas le temps de s'étendre parce qu'elle prend d'assaut sa bouche pour un baiser brûlant, espérant bien imprimer contre lui la moindre forme de son corps. elle a même pas à jouer pour avoir l'attitude de la fille pressée comme une adolescente, et ça la change. juste pour l'allumer au maximum, juste pour qu'elle l'obsède autant que possible, pour qu'il ait du mal à réfléchir avec toute sa concentration à la braguette. "ne me déçois pas grimmer." elle s'amuse, c'est comme pianoter la fierté d'un type, la pincer de ses ongles et attendre de voir ce qui tombe presque à chaque fois, le besoin de lui prouver qu'elle a tort, qu'ils sont tous largement à même de la satisfaire et certainement pas de décevoir, sans se douter qu'elle a tellement de recul sur tout ce qu'ils pourraient lui faire que peu procurent un réel plaisir et pas justement des miaulements factices. "…parce qu'il y a beaucoup de promesses là." elle baisse les yeux, elle sait très bien qu'il a pas besoin d'un dessin avant de se dégager en se faufilant sous son bras. elle s'amuse, recule, met assez de distance entre eux pour s'assurer qu'il n'aura pas juste à tendre le bras pour refermer la main sur elle. elle enlève ses talons en l'observant avec curiosité. les doigts attrapent le tissu de la robe pour la remonter, le regard planté sur lui pour le surveiller autant que capter chacune de ses réactions. le reste du monde peut bien aller se faire foutre parce que de toute façon toute la ville prétend déjà connaître son cul sans que ça lui fasse le moindre effet. et quand elle est remontée jusqu'au dessus de ses hanches elle lui donne à voir sa main ouverte. symétrie de la scène du billet, elle agite triomphalement son sachet de coke qu'elle a été cherché pendant que sa langue faisait tout pour le distraire. elle rit avant de le glisser entre sa hanche et la dentelle. "c'est à toi je crois." qu'elle joue avec innocence pipée et désinvolture avant de se déhancher en remettant la robe à sa place. c'est pas inintéressant et elle y voit un double gain. persuadée qu'elle pourra l'empêcher de tenter de récupérer ce qui lui appartient au milieu de la rue, elle s'assure qu'il s'intéresse à elle pour encore un moment. d'un autre côté si elle arrive à lui faire enlever sa culotte pour la posséder elle et pas la drogue, elle a même un chance de repartir avant quand il sera trop défoncé aux endorphines pour se méfier d'elle et ses vilaines manies qu'il a pas encore bien pris le temps de calculer. "dommage." elle se baisse rapidement pour récupérer ses chaussures. l'âge mental est à un niveau sous-terrain alors qu'elle se met à courir sur les pavés glissants en riant, prête à se fouler une cheville en priant pour qu'il lui court après parce qu'elle a juste envie de jouer à chat et serait déçue qu'il accepte de lui abandonner sa cocaïne et sorte du jeu.
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Coen Grimmer
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyMar 22 Déc - 10:28

alors c’est ça qu’ils ressentent tous ces cons ? ce magnétisme. ceux qui sont obsédés par leur nana, ceux qui ne voient que par elle, ceux qui ne se perdent pas sur les seins d’une autre. les fidèles, les rangés, ceux que t’adores appeler les enchainés. mais depuis les fiançailles, à moitié forcées d’egon, tu trouves ça beaucoup moins drôle. et t’as juste l’impression que ça t’explose à la gueule. ce sentiment d’exclusivité. juste elle, rien qu’elle. parce-que c’est tout ce que tu vois. les yeux se baladent nulle part ailleurs. captivés par cette belle blonde qui n’en fait qu’à sa tête et qui arrive même à faire tourner la tienne. en quelques secondes. il lui suffit juste de ça pour piquer ton intérêt. quand d’habitude, tu tournes rapidement les talons quand elles sont trop prudes et se laissent pas caresser assez vite, là t’es juste pendu à ses fesses, dans l’attente de pouvoir coller tes lèvres aux siennes. la patience, c’est ça aussi que tu découvres. et quand la récompense c’est de pouvoir la plaquer contre le mur et de lui arracher un baiser passionnel, tu te dis que ça a du bon. ça en vaut la peine. pas déçu, t’es prêt à en redemander dans la seconde. le charme s’est fait avec les atouts habituels. la langue, le regard, un putain de décolleté et une robe assez courte qui alimente tes ambitions de main qui s’y perde. mais elle apporte beaucoup plus qu’un prénom surprenant. le rire, le sourire, la fascination sans faille dans le regard, ça caresse l’ego, ça convainc tout ton être de lui donner toute ton attention. parce-que t’arrives à croire qu’elle ne partira pas sans toi. alors qu’elle semble maitresse dans l’art de jouer avec le feu et de se dandiner sur un fil à plusieurs mètres du sol, elle arrive à te rassurer sur ses intentions pour la soirée. toi. et bordel, son rire qui éclate dans la nuit noire, ça transperce tout. cute. elle est putain de cute cette nana à être aussi vivante. et c’est ça qui est aussi envoûtant. toute cette énergie, cet amusement, cette innocence. elle est libre, d’embrasser qui elle veut, de coller le premier venu, de se barrer avec un inconnu qui vient de frapper un autre juste devant ses yeux. ça aussi, ça t’explose à la gueule. toute cette vie qui émane de ce bout de fille. c’est puissant et terrifiant. parce-que ça contraste de dingue avec ton quotidien merdique, celui que t’as l’impression de te trainer sur le dos. pas de joie, rarement un amusement, peu de liberté. la rage au ventre, la colère imprimée sur les phalanges. les mains liées à ces factures qui tombent tous les mois, à cette addiction à la poudreuse difficile à couper, à cet avenir qui s’annonce encore plus pourri que le passé. et ça t’effraie de t’approcher d’elle. peur de la briser, peur de casser cette légèreté avec tes mains sales et ensanglantées. mais finalement t’es rattrapé par tes propres envies, par ce gémissement qui s’échappe de ses lèvres humides quand tu colles ton bassin au sien. putain. le smirk est instantané. satisfaction jouissive de lui faire cet effet, alors que t’as quasiment rien fait. la suite promet. et c’est ça que tu veux entendre pour les heures à venir. elle, réagir à ton corps contre le sien, à ta bouche, à tes mains, à ta voix. parce-qu’elle y est sensible. puissance mille. alors tu veux jouer, pousser le vice, l’entendre. réclamer, gémir, rire, soupirer, supplier. t’es prêt à explorer toutes les sensations avec elle. ici, s’il faut. pas sûr d’arriver à être patient une seconde fois. l’instinct est de la déshabiller maintenant. l’envie est de la faire crier au point de réveiller les voisins. et quand elle attrape tes lèvres pour y imprimer un baiser brûlant, tes mains glissent le long de son dos pour se poser sous ses fesses. agripper, relever, serrer. ne pas la laisser partir. profiter de cette fille sortie de nulle part. tête étourdie, corps asservi à cette foutue langue, vicieuse et tentante. et ce sentiment d’urgence qui émane d’elle, ça titille ton envie de la couper pour juste l’embrasser. c’est elle qui t’a dit qu’elle était plus intéressante quand elle était occupée... tu veux juste vérifier, accaparer cette bouche pour autre chose qu’une conversation chiante et ennuyeuse. elle t’allume à outrance, fout le feu à tout ton corps et t’es qui pour dire non ? personne. embrumé par l’envie, elle te réveille presque d’un coma d’extase avec sa voix. grimmer, ça sonne avec amusement et sensualité dans sa bouche. et peut-être que tu vas aimer l’entendre. les yeux grondent, la poigne se resserre, le torse se bombe légèrement. instinct purement masculin et complètement stupide. la décevoir ? alors qu’elle est déjà à gémir d’un simple baiser ? elle n’est pas prête pour la suite. alors t’avances de nouveau vers elle. tu plaques ton corps un peu plus contre elle, pour qu’elle sente bien toutes les promesses, avant d’attraper sa lèvre avec tes dents. tu viens mordiller et tu la relâches quand tu commences à sentir l’hémoglobine se glisser sur ta langue. pas le genre à faire des grands discours, pas besoin de te mettre sur la défensive, tu vois le désir dans ses yeux et tu sens son épiderme se réveiller dès que tu diminues la distance. c’est plus qu’une question de minutes pour qu’elle se rende compte qu’elle ne sera pas déçue. elle se dégage de sous ton bras et tu te retournes pour coller ton dos au mur. la main se glisse dans ta poche arrière de jean pour attraper une clope et l’allumer. le regard curieux, tu regardes ses doigts relever sa robe. putain. elle se déshabille vraiment ? là, maintenant, ici. tu tires sur ta clope alors que tes yeux jouent entre son regard et sa peau qui se découvre. trop à regarder, trop loin, pas possible de sentir son épiderme s’éveiller sous ses doigts. spectateur qui prend son pied de la voir aussi naturelle, aussi à l’aise. et t’es déjà en train de tirer plus rapidement sur ta clope. pressé de la lâcher au sol, pressé d’aller attraper son poignet pour glisser tes mains sous cette foutue robe qui ne sert pas à grand chose de toute façon. mais l’oeil est attiré par la poudre, le sachet entre ses doigts, trophée brandi avec amusement. et dans la seconde, tu fouilles ta poche. rien. "putain" tu grognes. elle te fascine. à être aussi futée, aussi sexy et légèrement dangereuse. l’étincelle dans ses yeux, tu la connais. tu la vois dans le miroir avant de te faire un rail et après avoir tabassé un mec. et t’as envie de croire que c’est juste un jeu, comme à la soirée, juste un leasing pour la désirer un peu plus. d’une impulsion du pied, tu te dégages du mur pour faire un pas vers elle. ça grogne dans le fond de la gorge. la limite est floue. tu refuses d’être pris pour un con, encore moins par une nana. parce-que ce qu’elle a glissé contre sa hanche, c’est sans doute le seul truc sur cette terre pour qui tu renierais ta mère et tuerais ton connard de père. "t’es douée" que tu lui souffles en secouant la tête. au fond t’es flippé qu’elle se barre avec, qu’elle ait juste ouvert la bouche, relevé la robe pour t’attirer un peu plus. parce-que ce serait brillant. te choper par l’entrejambe pour te dépouiller. et tu le vois déjà venir le egon avec ses t’es vraiment con mec. tu connais rien de cette nana, excepté son prénom et le goût de ses lèvres. mais quand elle part en riant, tu te dis que c’est juste pour que tu la rattrapes, pour que t’aies une raison supplémentaire d’aller choper ton sachet coincé dans sa dentelle. autant en profiter pour se glisser entre ses cuisses. mégot lâché au sol. tu te mets à courir derrière elle. et t’as un fin sourire qui se glisse sur tes lèvres. elle est folle, complètement barrée et putain d’obsédante. mais le regard est vers toi, contre sens, dos aux trois vélos qui débarquent à toute vitesse. la main attrape son poignet de justesse avant un éventuel accident, pour la plaquer contre une portière de voiture garée. un connards crié à pleins poumons avant de se tourner vers elle. la main glisse volontairement de sa poitrine jusque’à ses côtes puis sur sa hanche. son sachet, toujours là. le pouce caresse autant la dentelle que la poudre. pas sûr de savoir quelle est sa priorité dans la seconde. ksenia, la poudre. la poudre, ksenia. la poudre sur ksenia. idée de génie. "tu m’as piqué quoi d’autre ?" que tu lui demandes avec un sourcil relevé. ses doigts se glissent aisément partout, probablement qu’elle a chopé tes papiers et tes clés.  "ksenia ?" le prénom est soufflé avant d’aller attraper ses lèvres. "chez moi." t’en perds tes mots, les pensées s’enchainent, ta bouche contre la sienne, c’est tout ce qui compte. "là-bas" un doigt au loin, pas vraiment clair dans la direction. par là, quelque part, ton appart pourri et ton lit. là où tu veux juste pouvoir la déshabiller.
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Ksenia Belinski
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptySam 9 Jan - 19:45

il coche un peu trop de cases. le mur. le baiser. la morsure. pas dérangée par le goût du sang contre son palais ça lui donne juste envie de gémir un encore, qu'il continue de s'intéresser avec elle, qu'il la touche encore et encore, qu'il garde cette ligne de conduite. elle pourrait supplier qu'il recommence, si elle avait pas le plastique entre les doigts, si l'envie de la narguer était pas plus forte que tout. elle s'éloigne, avec une pointe de regret, parce qu'elle aimerait bien qu'il continue de s'occuper d'elle. qu'ils gardent le contact. parce qu'elle se sent pas seule, tant qu'elle a son corps pressé au sien, tant que sa bouche cherche la sienne, et que ça fait du bien. elle respire de voir que même écartée, il garde ses yeux sur elle, qu'il perd rien, ne la lâche pas. ça la dévore, l'envie de revenir, de grappiller, de venir inspirer au coin de ses lèvres la nicotine pour partager une clope. mais elle a mieux dans sa manche, ravie de lui montrer le sachet comme pièce à convictions. sa réaction le fait rire. évidemment qu'il gronde, et elle, elle jubile, ravie d'entendre ce son qui gronde du fond de la gorge. alors quand il lui dit qu'elle est douée, c'est le sommet de la fierté. flattée, encouragée dans ses stupidités alors qu'elle a pas besoin de ça pour être immature. c'est l'étincelle qui aggrave la situation, qui la fait courir comme une idiote, trop heureuse d'être validée, poussée, libre. le regard revient en arrière, vérifier qu'il suit, parce que ça lui briserait le coeur si c'était pas le cas. mais il est là et elle crie quand il referme sa main sur elle, dévie sa trajectoire. le rire explose, indifférente au danger, au frôlement de catastrophe, elle trouve ça juste drôle, ce frisson qui la saisit quand elle sent les vélos passer in extremis. que son dos vient heurter une voiture. c’est froid, pour une fille qui a pas récupéré sa veste au vestiaire, qui a rien sur elle si ce n’est sa robe et des sous-vêtements porteurs de bonheur. un billet ici, un sachet là. elle y voudrait bien ses mains, entre sa peau et l’élastique. gourmande de cette urgence qui rend les choses chaotiques, compliquées, parfois pinçantes mais nettement plus excitantes. elle aurait rien contre la fermeture de son soutien-gorge qui mordrait son dos si c’était signe qu’elle a sa main pressée à même son sein. elle se fait des films toute seule. ses doigts glacés, sans doute légèrement rugueux, là où la peau est la plus fine et la plus douce. elle en soupire transie, aidée par la réalité dans laquelle sa main court sur elle. la tête dodeline, le sourire s’étire alors que le corps se cambre avant de retomber contre la portière. elle a du mal avec la patience. elle a du mal à pas lui demander s’il compte attendre encore longtemps. "il y a qu’un moyen de le savoir." qu’elle susurre en retour. pas de doute qu’elle sera ravie de lui donner tous les droits de vérifier par lui-même, et s’il veut faire l’inspection en promenant sa bouche contre son ventre c’est encore mieux. pour l'instant elle doit se contenter de ça, de reprendre son souffle en le regardant, en se demandant à quoi il a bien pu penser quand elle s'est barrée. elle lâche ses chaussures qu'elle tenait encore à la main, indécise entre savoir si elle doit lui faire un dessin, s'il est le genre à vouloir qu'elle réclame ou au contraire à pas supporter les supplications brûlantes des filles qu'il explore la nuit. elle est tentée de lui prendre la main, de lui indiquer le chemin, occupée à s’impatienter. l’attention se disperse, autant de petits éclats de verre qui s’éparpillent d’heurter l’inactivité. le regard se perd, glisse sur son torse, les pensées vont à droite, à gauche. puis le prénom. il rappelle à lui toute son attention stupéfiée. les yeux cherchent les siens, troublée qu’il s’en souvienne, troublée qu’il l’appelle, troublée qu’il la fasse exister. et elle pourrait rester là à le dévisager avec surprise s’il lui rappelait pas comment le monde tourne en imprimant ses lèvres sur les siennes. il annonce chez lui et elle se dit que c’est un problème en moins, qu’elle a pas à batailler pour justifier qu’elle refuse comme toujours que ça se passe chez elle. pas qu’elle ait peur de ce qui pourrait lui arriver par la suite, mais que personne n’a à savoir d’où elle vient vraiment. à quel point elle est insignifiante et paumée. "enfin !", qu’elle glisse en riant, parce que c’est mieux que devoir ouvrir son jean dans la rue contre cette bagnole—quoique ça l’amuserait d’y laisser l’empreinte moite de sa main contre la carrosserie. ses lèvres reviennent l’embrasser, s’offrir, attendre qu’il s’invite dans sa bouche pour mieux mordre sa langue en représailles pour l’avoir faite attendre, à moins que ça ne soit juste du jeu doucement turbulent, compliqué à définir avec ksenia, au moins autant impérieuse que puérile. elle vient glisser juste le bout de ses doigts à la ceinture de son jean. elle jauge sa réaction, à respirer le même air que lui, incapable de faire autrement que sourire parce que c'est facile de jouer avec lui et c'est enivrant comme une première fois. et faute de se voir chassée elle y glisse la main toute entière, juste entre son jean et son boxer. caressante alors qu'elle se met sur la pointe des pieds pour s'assurer que ses lèvres frôlent les siennes, capter le moindre soupir à une main trop caressante. "par là." qu'elle répète dans un murmure, parfaitement consciente qu'il y a peu de chances pour qu'il écoute quelque chose. en général ça diminue drastiquement leur capacité à réfléchir ou à capter quoique ce soit du monde qui les entoure et qui ne soit, ni leur entrejambe, ni la main qui les échauffe. sa langue vient chatouiller sa lèvre, à chercher son attention ou juste à le perturber un peu plus. "je t'apprendrais si tu veux, à glisser tes doigts partout." qu'elle souffle joueuse contre ses lèvres en ôtant sa main. elle pourrait lui apprendre à voler. elle agite de l'autre le portefeuille qu'elle vient de récupérer dans ses poche et tapote avec sa joue pour le réveiller de sa transe. elle le repousse, récupère ses chaussures par terre et marche vers la direction indiquée en fouillant dans ses pieds. "tu viens…" pas de fric, mais des papiers d'identité qui lui font faire volte-face en souriant. "tu viens coen ? j'ai froid aux pieds." elle referme le portefeuille en tendant la main vers lui pour qu'il vienne avec elle, pour qu'elle le récupère. pour qu'il s'intéresse à elle. encore. juste un peu plus.
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Coen Grimmer
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyDim 10 Jan - 9:17

tu vois de l’impatience. dans son regard, dans ses pieds qui trépignent, dans son dos qui se cambre. elle veut de l’attention, réclame probablement plus. plus de baisers, plus de caresses et moins de fringues. et c’est tout ce à quoi t’aspires pour la suite de la soirée. découvrir ce qu’elle planque sous sa robe, sachet, clés, billet… glisser ta langue sur sa peau froide, t’assurer que ses mains ne se sont pas perdues ailleurs et garantir que ta poudre te reviendra. parce-qu’au fond ça t’amuse qu’à moitié qu’elle l’ait chopé, t’as aucune garantie que c’est juste un jeu temporaire, que ce qu’elle attrape, elle le remet en place. le billet du golden boy est toujours là, entre ses seins, tu le sais. le regard glisse suffisamment sur son décolleté pour en être convaincu. méfiant de nature, tu veux juste pas être le bouffon qui se fait royalement avoir à coups de hanches et de baisers langoureux. mais bordel, tu serais prêt à lui donner tout ce qu’elle veut là tout de suite. quand elle se cambre, quand elle susurre, quand elle te nargue avec un vas y, fais le implicite. qu’ils aillent se faire foutre avec leurs règles de bienséance, les bonnes manières et tous ces codes de coincés qui refusent de se déshabiller en pleine rue. elle te rend complètement fou avec sa spontanéité et son franc parler. et c’est juste putain d’agréable de savoir ce qu’elle pense, de l’entendre te dire qu’elle a envie de toi et de sentir que le moindre mouvement contre elle la rend aussi faible. tu te perds contre sa bouche. aucune foutue idée du temps passé là, lèvres contre lèvres, ta langue qui glisse facilement et tes mains qui ne font qu’un avec sa robe. t’en oublies presque la température extérieure, l’heure, les regards de ceux qui sortent de la soirée. rien n’a d’importance à part elle. l’esprit est fixé sur ton appart, ton lit et tout ce que tu comptes lui faire une fois que tu l’auras nue dans tes draps. la liste est longue. alors t’as plus envie d’étendre le temps, de t’amuser encore longtemps à l’allumer (et surtout te faire allumer). les mots s’échappent entre deux baisers. volonté, envie, supplication. c’est flou, c’est brouillon mais putain elle te perturbe avec sa bouche. et t’es presque soulagé de l’entendre te lâcher un enfin aussi libérateur. parce-que t’as assez donné en allumeuses qui se cassent dès que tu les emmènes chez toi, toutes celles qui arrivent à te rendre dingue et te laissent comme un con à la fin. tu savais qu’elle n’était pas une de celles-là, pas quand elle t’envoie toutes les signes pour te suivre jusqu’au bout du monde. et quand tu la sens mordiller ta langue, t’as le sourire qui s’étire. elle était où cette fille toutes ces années ? tous ces soirs où t’as galéré à ne pas rentrer seul ? le sourcil s’arque quand ses mains s’invitent au niveau de sa ceinture. le regard est défiant, tu veux voir si c’est que de la gueule, si elle cherche juste à s’assurer qu’elle te fait de l’effet. pourtant tu pensais que c’était assez clair (et visible) sans qu’elle ait besoin d’y aller. le menton se relève, à ton tour de lui glisser un vas y, fais le silencieux. parce-que t’en crèves d’envie. ses mains, elles doivent être encore plus fascinantes quand elles se glissent sous ton jean que dans tes poches. les tiennes se posent sur ses hanches. la garder tout proche, l’empêcher de mettre de la distance ou même de se rapprocher et d’additionner les jeux avec la langue en plus de ses doigts. et c’est aussi électrique que chaud. le corps se tend dans son intégralité. les entrailles se réveillent, le gémissement est lent et plaintif. les insultes s’enchainent sur la langue. tu t’éparpilles, pas foutu de te concentrer sur plusieurs choses à la fois. mono-tâche, le grimmer. occupé à s’agripper à ses hanches comme à une bouée de sauvetage. l’envie de réclamer quelque chose sans savoir quoi. parce-que là, maintenant, dans la seconde, ça te semble juste être exactement ce que tu voulais et en même temps, ça semble pas assez. besoin qu’elle envahisse beaucoup plus que simplement cette barrière. ce jean qui te semble putain de ridicule maintenant. et elle est douée. douée à te rendre fou avec ses doigts, ses caresses, ses lèvres, son souffle. noyé sous les émotions, sous sa chaleur, sous son attention. et tu te jures de ne pas la laisser se barrer sans l’avoir entendu crier ton nom. tu t’en fais la promesse à cet instant. tu sens simplement ses lèvres contre les tiennes sans chercher à comprendre ce qu’elle te raconte. sans doute des conneries. forcément. parce-que rien de ce qu’elle dit ne pourra être aussi agréable que le plaisir qu’elle te procure avec juste ça… et le réveil est brutal. sensation rapide contre la joue. t’en viens à grimacer. définitivement perdu. ailleurs. « t’as intérêt à finir ce que tu commences. » menace pensée, frustration sincère. mais quand tu croises son regard, t’as pas peur que ce soit son style. tu veux y voir une promesse, un avant-goût. parce-que t’arriveras pas à dormir tranquillement si c’est la dernière fois qu’elle te touche. t’as besoin de plus. puis elle attire ton regard sur ton portefeuille. dans ses mains. encore une fois. le geste est amorcé pour le récupérer mais elle te repousse pour t’en empêcher. et tu restes, planté là, comme un con à la regarder s’éloigner avec tes papiers, ton sachet sous sa robe et ses chaussures dans la main. elle est dingue, cette fille. tes yeux se perdent sur son corps, parce-qu’il semblerait que tu sois incapable de faire autre chose dès qu’elle n’est pas contre toi. mais la tête se relève rapidement, le geste est vif, ton prénom dépoussiéré par ses lèvres humides. et tu te braques, tu bloques, tu récupères pas de suite sa main. mais quand les autres se seraient pris une gifle d’oser prononcer ton prénom, tu grondes juste d’un air menaçant. « grimmer. juste grimmer. » et t’arrives pas à te l’expliquer. pourquoi le geste habituel ne se fait pas dans la seconde, pourquoi t’en arrives à être plus doux avec elle, pourquoi elle mérite un traitement différente de toutes les autres. et c’est pas qu’une question de cul ou de langue. alors c’est peut-être juste les étincelles dans ses yeux, son air joueur, son sourire et la fierté d’avoir réussi à choper autre chose dans tes poches. t’arrives pas à briser ça. tu t’en empêches. puis t’attrapes sa main pour la rejoindre, tu glisses ton bras dans son dos et tu fais les quelques pas jusque chez toi. le trajet est court mais ça t’empêche pas de t’arrêter plusieurs fois pour la coller contre un nouveau mur et l’embrasser dans le cou. tu veux pas qu’elle attrape froid, qu’elle se laisse submerger par la fatigue. alors tu cherches à de nouveau entendre, ce son, ce gémissement quand tu viens attraper ses lèvres. mélodie que tu veux entendre toute la nuit. porte ouverte, d’un regard rapide tu vérifies que ta mère n’est pas là. probablement à bosser ou à se faire tringler. rien d’officiel et t’en as rien à foutre d’où elle est. de la main, t’attires ksenia dans ta chambre. lit complètement défait, fringues étalées au sol, des mégots dans un vieux cendrier sur la table de nuit. rien de glorieux. chemise enlevée, tu te retrouves torse nu alors que tu viens la pousser pour l’allonger sur le lit. avec l’index tu fais glisser la bretelle de sa robe de son épaule. les lèvres dans son cou, t’es putain d’heureux de l’avoir avec toi. ton portable vibre dans ta poche de jean. tu secoues la tête entre deux baisers. rien à foutre. t’es occupé. t’as une belle blonde dans ton pieu, que le monde entier tombe en ruines, t’en seras pas responsable. mieux à faire. mais ça persiste. deux. trois. quatre fois. « fuck. » que tu lâches, agacé que ton pote choisisse ce moment-là pour avoir besoin de toi. c’est forcément egon. et tu le suspectes de savoir que t’es pas seul et que t’es sur le point de prendre ton pied. tu te redresses pour t’asseoir au bord du lit. « tu bouges pas. » que tu lui dis, ultra sérieusement. tu refuses qu’egon arrive à faire foirer ton plan cul. pas ce soir. t’en as bien trop envie. tu comptes vite plier ça.
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Ksenia Belinski
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyDim 10 Jan - 16:48

nourrie de sa réaction transie, du gémissement qu'il ne peut pas garder pour lui, de sa réaction à chaud. elle a presque envie de ne pas s'arrêter, de passer à la trappe ses envies juste pour le sentir prendre son pied, comme deux adolescents trop échauffés. grisant de l'avoir à sa merci, de se rendre à l'évidence qu'il est très loin d'être indifférent à tout son cinéma, à ses avances, à la lingerie qu'elle s'est amusée à dévoiler. elle se force à se dégager de là, une fois ses poches visitées, sans quoi elle est presque sûre que ça pourrait dégénérer, et ne plus répondre à sa vision idéale de sa soirée avec lui. comment pourrait-il la ramener chez lui s'il a déjà eu ce qu'il voulait ? logique bassement masculine. alors quand il grogne, c'est la jubilation intense. elle l'adore, cette menace, ce grondement qui récupère en réponse un éclat de rire joyeux. encore. elle en veut encore des menaces comme ça qui n'ont rien de dangereux, qui sont juste des grondements d'une frustration qu'elle raffole de lui imposer. "parce que t'aurais préféré que j'aille au bout ? là ici, juste toi et ma main ?" elle la nargue, ça aurait pu être envisageable, si elle avait pas autant besoin qu'il la regarde comme ça plus longtemps, qu'il la déshabille du regard encore un peu pour qu'elle se sente parfaitement rassasiée. à se demander s'il est paranoïaque ou s'il voit pas qu'elle crève d'envie, que tout son corps supplie pour qu'il la déshabille et lui consacre du temps. elle peut pas lui demander d'avoir confiance en elle, elle est personne, juste cette fille un peu facile qui lui a fait des promesses de sa langue contre une paille. et pourtant ça la démange, de lui dire de se détendre, mais elle est presque persuadée qu'il comprend rien aux mots, qu'il y accorderait aucune valeur, que lui faire glisser sa main entre ses cuisses seraient bien plus efficace pour qu'il imprime qu'elle a bien plus envie qu'il l'attrape que de fuir. pourtant elle maitrise, lui glisser entre les doigts d'un bond malin pour éviter qu'il récupère son portefeuille qu'elle visite avec allégresse et bonne humeur. inconsciente qu'elle joue à passer ses doigts dans les flammes elle comprend à sa réaction que pour finir, le feu, ça brûle. le sourire s'altère, un bref malaise s'immisce entre les côtes parce qu'elle a l'impression de perdre des points, qu'il lui en veut, qu'elle est subitement moins intéressante. " pardon…" elle sent bien qu'elle a fait une connerie. qu'il y a eu un pas de trop dans la mauvaise direction. qu'il s'est tendu à l'instant où elle s'est immiscée un peu trop dans sa vie privée. et à pas prendre sa main tout de suite, il lui donne le sentiment de préparer pire au point qu'elle ne sait plus si elle doit reculer pour éviter quelque chose ou attendre qu'il capitule. elle a essayé milles fois de lire les visages avant que ça dérape, sans jamais y parvenir. elle s'en voudrait, s'il la plantait pas, l'abandonnait dans la rue, juste parce qu'elle a eu le malheur de récupérer ses papiers, de s'approprier son prénom. coupable d'avoir comme toujours voulu trouver la limite et d'aussitôt regretter une fois que c'est chose faite. pourtant elle est prête à plier la nuque pour lui, à se calmer, à être plus docile et moins éparpillée, parce qu'elle aime bien la façon dont il la regarde. comme s'il avait jamais vu une fille comme ça avant, à la faire se sentir unique. ça change. pas que ça soit encore l'idéal, mais c'est nettement mieux que d'être un vulgaire jouet parmi un lot entièrement similaire. la grimace désolée, elle remet à sa place le portefeuille en priant pour la langue ne prenne pas son indépendance et revienne à coen, dans cette volonté stupide d'intimité et de proximité qu'elle cherche partout en vain. rassurée de sentir qu'il revient tout de même, que sa main la retrouve, qu'il cherche encore ses lèvres ponctuellement, la faisant rire quand elle en trébuche de surprise avant de se trouver calée contre une voiture ou un pan de mur. il lui fait oublier qu'elle est gelée, bien trop hypnotisée par le fait qu'il lui offre autant de baiser quand en général c'est juste une accroche, une introduction, de préférence éviter parce qu'ils en ont rien à foutre de l'embrasser quand tout ce qu'ils veulent c'est juste la sauter, et qu'à l'évidence elle laissera faire avec ou sans échanges langoureux. il lui retourne le ventre facilement grimmer, et pas juste parce qu'il dégage physiquement ce qui lui plait le plus. même pas un coup d'oeil pour l'appartement, soulagée de pouvoir lâcher ses chaussures dans l'entrée, que si elle est là c'est qu'il compte au moins la garder une heure ou deux. elle se retrouve facilement dans son lit, pas de résistance, pas d'opposition, pas de protestation, elle attend depuis trop longtemps à son goût qu'il pose vraiment les mains sur elle, que le velouté de sa peau rencontre les phalanges qui ont fait cracher du sang à un petit fils de-. un soupir de satisfaction sort de sa gorge sous ses baisers et une partie d'elle se demande à quoi il joue. déboussolée de croiser ce qui s'apparente presque à de la tendresse pour l'une des premières fois de sa vie. normalement, ils s'en fichent non ? s'ils l'ont dans leur lit, quel intérêt de s'appliquer à lui plaire encore et encore en étant agréable ? déroutant quand ça sort des codes, elle en frissonne de curiosité, laisse ses mains courir dans son dos quand il l'arrache à sa rêverie délicate. "quoi ? mais. " elle peine à comprendre, elle y croyait. elle voulait son attention. elle voulait qu'il l'embrasse, qu'il la déshabille. au lieu de quoi, rien ? les sourcils froncés, le regard qui fixe le plafond en se demandant si c'est elle qui est pas assez intéressante ou lui qui sait pas faire autrement que répondre à son téléphone. elle se redresse, regarde sa nuque en réalisant qu'il est sérieux. qu'il s'arrête vraiment là. elle souffle, contrariée autant que ça l'amuse qu'il soit débordé à ce point avec rien. elle revient coller son dos, embrasse une de ses épaules avant de venir mordiller sa nuque, déjà cruellement en manque d'attention. pas bouger ? dans quel sens ? elle soupire son nom contre son oreille, plaintive de devoir attendre. de devoir s'occuper seule. et peu importe qu'il ait un téléphone contre l'oreille, qu'il ait mieux à faire. que ça soit du travail, sa meuf, son meilleur pote. elle s'immobilise un instant en se demandant s'il est le genre à être marié, à avoir un gamin, à sortir s'amuser et ramener les filles dans la piaule d'un pote en vacances. puis elle détermine qu'elle en a rien à faire, à condition qu'il se souvienne rapidement qu'elle existe. ça fait pas quinze secondes qu'il est plus à elle qu'elle trouve déjà le temps trop long. elle le tire en arrière pour le faire tomber sur le dos, indifférente à la conversation qu'il tente d'avoir. elle écoute même pas, ça la concerne pas, elle veut qu'il s'occupe d'elle, le reste lui importe peu. elle lui sourit, cherche à capter autre chose qu'un regard vague alors qu'elle voit bien qu'il a pour ambition de ne pas se laisser distraire, pas tout de suite. elle force pour qu'il reste en place, abandonne au moins l'idée de se redresser. et pour le convaincre de rester sur le dos elle vient s'asseoir à califourchon sur son bassin, s'agite pour ôter sa robe et la jeter rejoindre ses fringues à lui accumulées. "t'es sûr que tu veux pas que je bouge… ?" qu'elle lui murmure avec amusement en donnant une ondulation de bassin pour le déconcentrer. elle rit puis récupère sa main libre qui ne tient pas le téléphone pour la poser sur sa cuisse nue, en essayant de se convaincre que s'il la caresse, même distraitement, elle voudra bien attendre qu'il finisse sa conversation avec sa mère, sa nana, son agent de probation ou son patron. aucune capacité d'autonomie, aucune envie d'explorer sa chambre pour s'occuper, de fouiller les tiroirs pour savoir si elle trouvera autre chose que des clopes et des capotes. "c'est plus important que moi ?" évidemment. toujours. tous les mêmes, les mêmes schémas répétés à l'infini, tout est toujours plus important que sa petite personne et elle leur en veut même pas, trop occupée à geindre pour qu'ils changent d'avis. elle souffle comme une enfant boudeuse, incapable de se tenir tranquille et silencieuse, de se fondre dans le décor pour être parfaitement invisible dans sa vie. "embrasse-moi ou je crie." qu'elle lui murmure dans un sourire, parfaitement à même de mettre à exécution une menace aussi absurde. "juste une fois... après j'attends." au moins trente secondes, promis. puis elle recommencera à gémir un nouveau caprice parce qu'il aura toujours le téléphone à l'oreille.
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Coen Grimmer
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyDim 10 Jan - 18:05

quatre lettres amenées sur une langue douce et joueuse. ça pulvérise l’être. inhabituel, surprenant, curieux. t’es incapable de savoir quoi en faire. l’instinct se bloque tout seul. pas avec elle. la gifle serait mal venue. et tu réfléchiras plus tard à ce problème-là. pourquoi ksenia est classée dans une case à part, pourquoi tu t’obliges à prendre du recul et ne pas laisser ta colère s’en prendre à cette fille. t’as envie de mettre ça sur le dos de ses foutues doigts qui se sont invités sous ton jean, faire glisser ça sur ton envie de la déshabiller mais ce serait complètement faux. parce-que ce prénom que t’as essayé d’apprivoiser toutes ses années en vain, régulièrement râlé et crié, il est presque agréable dans une autre bouche que celle de ta mère. et ça bousille le putain d’ordre établi que t’as réussi à construire. alors tu balayes le truc, tu grondes et tu restes froid. c’est plus facile que d’accepter le changement, que de la laisser rentrer, que d’envisager qu’elle s’immisce plus loin que sur son entrejambe. mais quand le sourire s’affaisse, quand le visage se ternit et qu’elle s’excuse, t’es décontenancé. paumé. paumé face à cette fille qui a l’air si sûre d’elle et pourtant, si fragile. l’étincelle pleine de vie s’efface pour une lueur plus effrayante. et pendant une seconde, tu te dis qu’elle va reculer et fuir. parce-que c’est ça qu’elle laisse supposer. un j’aurai pas dû, pas juste pour le prénom mais aussi pour tout le reste. un regret de t’avoir approché, de t’avoir allumé pour finalement se rendre compte que t’es absolument pas du tout le mec qu’elle veut pour cette nuit. tu l’as déjà vu. les filles qui paniquent à cause de ton air dur, de tes grognements et de ta poigne un peu trop sèche. mais elle ne bouge pas, ne part pas, glisse de nouveau ton portefeuille dans ta veste alors tu rattrapes sa main. parce-que toi, t’as définitivement pas changé d’avis. et ça bousille un peu l’intérieur de te dire que t’as réussi en une seconde à lui faire perdre son sourire. l’impression qu’à tout moment, tu peux l’abimer avec tes mains sales et ta gueule fracassée. alors tu te rattrapes, tentes de ramener quelques paillettes dans ses yeux en la bousculant pour l’embrasser sur le chemin. pas foutu d’attendre, d’être patient, tu veux sentir ses lèvres. t’assurer qu’elle est là, toujours on board. et quand tu déclenches quelques rires alors ça t’apaise. pas brisée. la main pour venir la pousser contre ton lit quand vous arrivez enfin. aucune résistance, pas de blabla inutile, elle ne semble même pas intéressée par le manque de photos ou d’effets personnels. tout ce qu’elle regarde c’est toi. et ça devrait pas être aussi agréable d’avoir ses yeux sur toi. mais elle a cette façon de capter ton attention, celle qui te donne envie de prendre ton temps, de l’embrasser pendant des heures avant de la faire crier. tes mains glissent sur ses hanches, tes lèvres picorent sa peau, c’est lent et doux. et bordel, le pire c’est que t’apprécies de ne pas la déshabiller de suite. c’est ce que tu fais habituellement. tirer ton coup, bêtement. mais ce qui te frappe c’est l’odeur dans son cou. sucrée, enivrante, douce. ça t’amène à des soirées à la fête foraine. alors tu poses des baisers plus fermes, accro à son parfum. et pendant quelques minutes, t’arrives presque à oublier ton téléphone. ce putain de téléphone qui décide de se réveiller quand t’es avec elle dans ton lit. mauvais timing. et le plus intelligent serait de couper, juste l’éteindre pour pouvoir te focaliser sur elle. parce-qu’elle mérite toute ton attention, parce-que t’as qu’une envie : elle. sauf que, loyauté oblige, tu te relèves. agacé et frustré de ne pas pouvoir faire autrement. egon. ofc que c’est egon. tu le soupçonnes d’avoir un sixième sens pour savoir quand t’appeler pour te faire le plus chier. toujours dans le mille. et t’es à deux doigts de le remercier de pas avoir attendu que tu sois à poil. et tu sens qu’elle a du mal à comprendre ce qu’il se passe. quel con, hormis toi, la lâcherait pour répondre au téléphone. personne. t’es le seul et l’unique. alors tu râles, tu l’insultes pour qu’il comprenne que c’est définitivement pas le bon moment. t’écoutes à peine ce qu’il te raconte. la main sur le front, tu lui dis d’aller sauter sa meuf au lieu de te faire perdre ton temps. parce-qu’elle est là, à côté, allongée, à t’attendre. si cute que t’as une putain d’envie de raccrocher au nez d’huysmans. pour le bien de ta libido, de votre amitié et de cette fille à laquelle t'es pas prêt de dire au revoir. un regard jeté derrière toi, tu vérifies qu’elle ne s’est pas levée pour enfiler ses chaussures. toujours là. à souffler. t’essayes d’accélérer la conversation, tu répètes des hunhun peu convaincus. l’esprit ailleurs, les yeux vers le ciel, tu la sens se glisser dans ton dos. ses lèvres, ton épaule, ses dents, ta nuque. ça distrait, ça te fait souffler, ça t’intéresse. mais le plus dur c’est le son contre l’oreille. ça réveille tout l’épiderme et tu t’en mords la lèvre. tu vas le buter le egon. probablement le foutre dans le coffre d’une caisse et le laisser pour mort tout un weekend. ça serait mérité. ta main libre se pose sur ton jean. attendre patiemment. quelques minutes pour bien se tenir avant de pouvoir la ravager. mais c’est dur. dur d’écouter egon, dur d’en avoir quelque chose à foutre, dur de ne pas raccrocher, dur de ne pas l’embrasser quand elle te sourit. puis elle te fait basculer en arrière, le téléphone manque de te glisser tes mains, les yeux sur elle, nulle part ailleurs. un geste dans le vide pour justifier cette situation improbable. le regard glisse sur elle sans même se soucier de ce qu’egon lui raconte. plus important d’imaginer ce qu’il va faire une fois qu’il lui aura enlevé sa robe plutôt que savoir quel caprice a encore fait la fiancée d’huysmans. un soupir s’échappe de tes lèvres quand elle vient se poser sur ton bassin, la robe tombe, un murmure et un mouvement. un gémissement se perd pour elle, une insulte pour son téléphone. pantin entre ses mains, tu subis tout avec envie et plaisir. quand elle pose ta main sur sa cuisse, tu fais pianoter tes doigts jusqu’à remonter jusque sa hanche. le sachet. toujours là. entre sa peau et sa dentelle. l’index vient jouer avec, sans l’enlever. distrait par son corps pratiquement nu, par l’envie d’y poser tes lèvres et de le marquer de tes doigts. elle est juste là, pour toi, prête à se cambrer pour toute attention. mais t’as un egon furieux à l’oreille. ça déconcentre, ça te fait perdre le fil, putain. aucune foutue idée de son problème. sa mère, sa meuf, sa soeur. t’as rien écouté. t’es obnubilé par cette fille qui est au dessus de toi. patiente et docile. tu réponds dans le vent à ton pote, probablement à côté de la plaque, à lui dire oui pour un weekend à amsterdam alors que t’es de service pour les quatre prochains samedi. tu rectifieras le tir plus tard. parce-que t’es concentré sur ton index qui continue son chemin sur elle. hanche, cote, poitrine, cou, bouche. tu glisses ton doigt entre ses lèvres. et c’est probablement le début de ton arrêt de mort. mais t’es incapable de la laisser penser que les problèmes de ton pote sont plus importants qu’elle. elle aurait pu se barrer mais elle est toujours là. alors tu te dis qu’elle a pas envie de partir, qu’elle veut autant que toi passer quelques heures ici. mais quand elle réclame un baiser, juste un, tu poses ta main dans sa nuque pour l’amener vers toi. téléphone lâché sur les draps, tu l’embrasses avec envie. comme si, jusque là, tu retenais tout l’effet qu’elle te faisait. et c’est peut-être ce que ça t’a fait, la considérer comme un simple coup d’un soir, une fille de plus, rien d’extraordinaire. pourtant quand tu poses tes lèvres contre les siennes, tu sens son sourire. celui qui réveille ton coeur. d’un mouvement de bassin, tu la fais basculer sur le dos pour te retrouver au dessus. ton pote en bruit de fond qui doit se demander si tu t’es pas perdu. qu’il se démerde avec le silence, il aura peut-être plus de solution à lui apporter. l’index posé sur la bouche de ksenia pour lui dire de ne pas faire de bruit avant de se glisser contre elle. la bouche se pose sur son cou, sur le haut de sa poitrine, sur son ventre puis juste au dessus de sa dentelle. ça démange de l’enlever. ça brûle le bout des doigts, le pouce s’y aventure avant de s’arrêter et de reposer le tissu sur sa hanche. un regard vers elle puis sur ton sachet. tu l’attrapes avec les dents dans un smirk fier. egon qui râle en fond, tu finis par appuyer sur l’écran pour raccrocher. passage sous un tunnel, panne de réseau, il y aura le droit. t’es occupé. « plus que nous deux. » que tu souffles.
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Ksenia Belinski
Ksenia Belinski
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyDim 10 Jan - 20:27

l'impatience creuse à même sa moelle pour se loger au plus profond d'elle, la ronger patiemment, l'engloutir progressivement. elle se contient comme elle peut, cherche l'attention qu'elle peut capter, assise sur lui. elle le voit lutter. galérer. l'attention qui joue un ping pong entre son téléphone et elle. son téléphone et sa poitrine. son téléphone et ses lèvres. ça l'amuse de trop, de le torturer, d'essayer sans cesse d'avoir plus. son doigt vient chatouiller le sachet. s'assurer qu'il est toujours là. le faire bruisser sous la dentelle et elle est presque tentée de le chasser, de lui passer l'idée de récupérer ce qu'elle considère un peu comme lui appartenant maintenant que c'est tout contre sa hanche mais elle le laisse jouer avec. elle soupire, s'agite, redevient sage pour s'impatienter dans la seconde. le corps frémit au passage de son doigt, se réveille, la respiration se suspend. ses flancs. sa poitrine. elle lui sourit. son cou. elle incline la tête, joue la parfaite poupée captivée par un peu d'attention qui brûle juste du bout des doigts. sa bouche. c'est l'invitation dont elle avait pas besoin. ravie de pouvoir l'allumer à nouveau, de lui rappeler l'effet que ça fait d'avoir sa langue qui chatouille la pulpe de son doigt. qu'elle adore le voir se décomposer pour un peu trop de sous-entendus sans filtre. alors peut-être qu'il est juste pris en otage par une conversation qu'il semble même pas vraiment suivre, s'il est capable de se perdre quelques instants avec elle, à la regarder lui demander n'importe quoi pour s'assurer qu'elle est bien vivante. qu'elle est bien là. qu'elle est pas complètement transparente. et c'est d'autant plus rassurant qu'il lâche son téléphone pour l'attraper. c'est mieux que ce qu'elle attendait. plus intense. plus dense. plus absorbant. à assouplir tout le corps, nuque la première, ravie de couler contre lui, de se laisser attirer. c'est ce sentiment là qu'elle veut, cette sensation, les phalanges qui laissent pas le choix, qui la tiennent juste assez fermement pour délivrer un sentiment rassurant mais pas menaçant. elle en oublie sa frustration, son impatience, respire à nouveau, le sourire satisfait qui tente de trouver sa place contre ses lèvres. c'est du bonheur qu'elle éprouve, à chaque fois qu'elle obtient ce qu'elle réclame comme une enfant capricieuse. surprise de se sentir basculer, les ongles s'enfoncent, s'agrippent à lui, plus habituée à se voir dégagée que juste roulée dans les draps. c'est comme ça que ça marche normalement. elle devient collante. elle devient trop collante. elle vire. elle enregistre vaguement la limite à pas franchir. revient. perd la maitrise, et ça recommence jusqu'à ce qu'ils se lassent, au choix, de la virer ou de l'embrasser. mais il joue sur un plateau aux règles inconnus, renverse tout ce qu'elle pensait savoir et c'est troublant. les lèvres s'ouvrent. difficile de choisir entre rire, japper, poser une question, l'appeler par son nom pour qu'il la regarde dans les yeux mais son index glisse sur sa bouche, réclame la discrétion. elle esquisse juste un sourire, elle aime bien se glisser dans cette connivence qu'il crée. les incisives pincent son doigt pour accord alors qu'il promène ses lèvres sur elle. à retenir ses soupirs pour respecter -pour une fois- la règle du silence. elle creuse les reins, se cambre alors qu'il descend son corps avec plaisir. compliqué de se taire, de retenir tout. les rires, les soupirs, les gémissements, les supplications, les plaisanteries. il la rend vivante. trop vivante. bruyante. et maintenant se taire ? elle se mord la lèvre avec détermination pour forcer le naturel, encore plus quand elle sait très bien qu'il hésite à récupérer son sachet et qu'elle meurt d'envie de lui crier que c'est à elle, de jouer, de le chercher alors qu'elle sait pourtant bien que la drogue devrait être la dernière chose avec laquelle jouer. qu'ils y tiennent souvent plus qu'à leur propre vie mais c'est pas la cohérence et la sagesse qui l'étouffe. le plastique glisse alors que ses lèvres l'effleurent et la chatouillent. elle se tord, meurt pour son sourire en coin qui apparait triomphant et dès lors qu'il coupe la communication, elle considère qu'elle y retrouve son droit de paroles. "tricheur !" qu'elle clame incapable de se retenir de venir lui mettre un coup de pied, taper dans son ventre sans vraiment le vouloir. trop d'énergie qui brutalement rejaillit, le repousse sans délicatesse, première surprise de pas maitriser le geste, de le voir jeté hors de son propre lit par sa petite personne indélicate. horrifiée, glacée elle reste une seconde ou deux pétrifiée à se demander ce qu'elle a fait."grimmer…?" elle hésite, se rapproche du bord du lit, pas convaincue sur la meilleure attitude à adopter. "je suis désolée. te fâche pas je…" elle a pas d'excuses, de juste manquer de délicatesse, de trop vouloir jouer. "je t'ai fait mal ?" et à le regarder elle peut pas s'empêcher de pouffer. "pardon, mais tu as…" fait une tête improbable ? volé ? ça frémit dans le fond de la gorge avant d'exploser en fou rire incontrôlable et tant pis s'il doit la tuer pour ça. mais ça a fait un noeud. son sourire. ses dents. la coke. l'irrépressible envie de jouer avec lui, de se chamailler comme des envies, tout aussi puissante que celle d'achever de le déshabiller. et il en a fait les frais, sans être prévenue. peut être que ça fait d'elle son pire coup, sa pire histoire, la première nana qu'il va mettre dehors, remercier dans la seconde sans lui laisser le temps de remettre sa robe. et pourtant elle est incapable de se calmer, d'être sérieuse, de tenir ses côtes. "ta tête. pardon." elle voudrait le supplier de ne pas lui en vouloir, de lui pardonner, de ne pas s'énerver et pourtant c'est plus fort qu'elle. "je te promets que je voulais pas…"
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Coen Grimmer
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MessageSujet: Re: remember that night (grimmer)   remember that night (grimmer) EmptyLun 11 Jan - 9:36

le spectacle est aussi agréable pour la pupille que pour la pulpe du doigt. et c’est électrique. ça réveille l’épiderme, ça fait exploser les sens et ça donne envie de continuer. doucement, lentement, sans précipitation. et elle réagit avec docilité. elle te semble presque apaisée, à l’écoute de la moindre attention. ton doigt sur elle, qui glisse, caresse et la fait frémir. un sourire suffit à faire brûler ton être. elle est si belle. tête inclinée, poupée fragile, soumise à ton attention. sage, silencieuse, obnubilée par tes caresses. et tu te dis que finalement t’as réussi à trouver comment renverser la tendance, calmer son excitation, par la douceur et tendresse. bordel, si seulement, t’avais su avant que ça pouvait fermer le clapet des plus bavardes, t’aurais abusé de ça. t’aurais joué au mec attentionné juste pour les faire taire plutôt que chercher à les étouffer contre l’oreiller. moins radical. puis ton doigt qui s’aventure entre ses lèvres, ça réveille le contraste. la sulfureuse prend le dessus, sa langue comme messagère directe et sensuelle. pas si sage. et c’est fou l’effet qu’elle te fait avec ses attitudes qui switchent aisément. t’en perds le fil, t’essayes de t’adapter, tu lui offres ce qu’elle veut. aucune certitude de si tu tapes dans le mille ou non. t’arrives pas à la lire. et ça se bouscule là-haut, les questions, qu’est-ce qu’elle veut ? qu’est-ce qu’elle aime ? qu’est-ce qu’elle espère ? putain, t’as jamais été aussi rationnel après avoir ramené une fille chez toi. pas assez d’alcool dans le sang, c’est sans doute ça le problème. tu réfléchis trop, pas assez d’instinct. tu te contentes pas de faire ce que tu fais tout le temps. embrasser, déshabiller, les faire crier et t’endormir, autant de plaisir que de fatigue. oublier leur visage, la forme de leur poitrine, espérer qu’elles aient dégagé avant ton réveil. c’est simple, efficace et ça a prouvé que ça marchait. la dynamique te satisfait amplement. jamais de déception (pas de ton côté en tout cas). mais le schéma est différent ce soir. la langue est râpeuse, trop sèche, pas assez imbibée de whisky. l’esprit est vif, trop rationnel pour se laisser simplement guider par tes envies. et cette fille, elle arrive à te déboussoler. paumé face à ses airs de fille confiante et sûre d’elle qui bascule dans une fragilité friable. ça t’effraie ce changement si brusque. t’es pas réputé pour être adroit et sensible à ce que les autres pensent. et t’en as rien à foutre d’egon et de la raison de son appel. là maintenant tout ce qui compte c’est la garder dans ton lit, t’as pas envie de la regarder se barrer. parce-qu’elle prend de la place, avec ses mains qui glissent, ses lèvres qui se déposent, son souffle, ses yeux qui papillonnent. elle attend, elle trépigne, elle cherche ton attention et t’es incapable de tourner la tête. pas quand elle est aussi sexy, aussi peu habillée et aussi attentive. attentive à tes yeux, tes mains, tes lèvres. et tu refuses de passer pour un pré-pubère, pour cet ado en manque qui sait pas prendre les rênes. c’est pas toi, ça. t’es pas patient, t’es pas délicat alors tu l’attrapes pour la bousculer. comme avec toutes les autres. les phalanges imposent le mouvement et marquent ses hanches rougies. reprendre le dessus, agir, faire quelque chose, ne pas te contenter de la dévorer du regard. parce-que tu veux plus. tu ne lui laisses pas le choix, t’as pas envie de badiner et te contenter de ce jeu. son corps se plie, le dos se cambre, tes lèvres s’y perdent. l’index se pose sur sa bouche pour créer connivence et décider de la suite. toi. pas elle. elle pince son doigt et tu notes simplement qu’elle est incapable de rester tranquille, d’acquiescer simplement. tu grognes doucement contre son ventre. elle te plait à être aussi sauvage, si imprévisible, si surprenante. parce-que tu ne sais pas à quoi t’attendre avec elle. rien n’est linéaire. l’ennui ne s’est pas glissé une seule seconde depuis que t’as croisé son regard. et elle pique ton intérêt comme, jamais aucune autre n’a réussi à le faire. et t’espères la rendre aussi folle avec tes lèvres. tu te perds sur sa peau nue, sur cette dentelle encore là et sur ce corps qui est à ta merci. t’as envie de la tenter autant qu’elle t’allume, la faire gémir, la rendre impatiente, pousser le vice autant qu’elle l’a fait jusque là. remonter sa robe en pleine rue, l’enlever devant toi. puis tes yeux s’arrêtent sur ton sachet contre elle. tentation multipliée par deux. et t’as l’impression de te poser en tant que grand vainqueur. réussir à récupérer ce qui t’appartient grâce à des baisers posés sur sa peau. et t’as cette méfiance au fond de toi (qui a, étrangement, la même intonation que ton meilleur pote) qui te dit d’attraper ta poudre et de la mettre en lieu sûr. parce-que tu la connais pas cette fille, aucune foutue idée de si elle est, ou non, pickpocket sur ses heures perdues. et ce sachet, t’y as mis ton dernier billet, le fric qui te risquait sans même envisager de le garder pour ton loyer. avec les dents, t’attrapes ton sachet avec un air fier. toi aussi, tu sais jouer. toi aussi, tu peux lui faire tourner la tête en l’embrassant pour récupérer quelque chose. et t’as les yeux qui se perdent sur elle. déjà en train de réfléchir à comment profiter de ta coke et d’elle en même temps. t’envisages de te la jouer efficace à faire une ligne en partant de son nombril puis finalement t’as l’idée brillante de te dire que tu vas semer la poudre sur son corps tout entier. l’empêcher de bouger, la torturer dans le silence. mais avant que tu puisses à exécution tes idées, elle gesticule, se tord, te met un coup de pied dans le ventre. assez surprenant pour que tu lâches le sachet et que t’aies un mouvement de recul. t’es prêt de court. par la réaction, par la force. « putain » tu finis le cul à terre, éloigné de ton lit. le grognement est instinctif, les yeux s’assombrissent et tu te dis que tu vas la foutre dehors. parce-que ça atteint l’ego, l’amour propre et ça bascule dans le not fun anymore. t’as pas signé pour ça. t’es prêt à être marqué mais pas par des coups de pied. la main sur le visage, tu souffles, tu grognes, tu te mords la joue pour t’empêcher de gueuler. l’impatience se lit sur ton front, la colère s’immisce dans la veine de ton cou. tu te feras pas prendre pour un con. encore moins chez toi, encore moins dans ton lit. mais c’est ton nom dans sa bouche qui te réveille. elle hésite. la voix est fébrile, t’entends de la peur autant que des excuses. tu dis rien. silence face à son attitude qui résonne en toi. parce-qu’elle a peur. peur que tu lui fasses mal, peur que tu lèves la main, peur que tu t’en prennes à elle. et c’est ce que t’allais faire. parce-que t’es ce genre de mec. à l’attraper par les cheveux et la foutre à la porte en sous-vêtements sans même lui demander si elle a du fric pour rentrer. t’es de ces connards-là, ceux qui perdent pas de temps, qui pètent un plomb dès qu’ils perdent le contrôle. pourtant, tu t’es juré de ne pas briser son étincelle. et tout ce que tu vois dans son regard, c’est qu’elle ne l’a pas voulu. aussi surprise que toi de ce geste, de cet élan de joie. elle a explosé de joie et d’énergie. tout ce qui la rend aussi belle depuis le début. elle te demande si elle t’a fait mal, t’ouvres la bouche, prêt à faire le mec qui n’éprouve aucune douleur mais t’as pas le temps. elle part en fou rire. la tête incliné, le regard déboussolé, t’es paumé. encore plus maintenant. comment un bout de fille comme ça a autant de réactions en si peu de temps? triste puis heureuse. effrayée puis joueuse. coupable puis rieuse. tu te laisses tomber complètement sur le sol. prêt à faire le mort, la culpabiliser un peu plus juste parce-qu’elle ne t’a pas fait mal. tout ce qu’elle a gagné c’est juste cette distance entre vous alors que t’étais si proche d’elle, de son corps, de sa dentelle. elle arrive même à te faire oublier ton sachet, lâché quelque part. parce-que finalement ce qui importe c’est de la garder aussi vivante, aussi bruyante et aussi spontanée. le regard au plafond, les bras lâchés, tu lui souffles « t’avais peur que je satisfasse toutes les promesses ? fallait le dire. » bordel, t’étais prêt à la déshabiller complètement et à lui prouver qu’elle ne serait pas déçue de sa nuit.  « donc c’est ma tête, le problème ? » que tu demandes sans lui jeter un regard. et au fond t’espères juste que les siens sont virés sur toi. et tu sais pas comment le prendre. pas habitué à sourire, peut-être que ça te va. probablement que ça te rend con de lever les lèvres. mais c’est sa faute à elle, c’est elle qui créé ce mouvement musculaire. puis tu te relèves à moitié, t’attrapes son poignet sans être franchement délicat pour la faire basculer hors de lui, au dessus de toi. c’est brouillon, pas bien contrôlé et à tous les coups, tu risques de te reprendre un genou ou un coude mais fuck it, tu la laisseras pas seule sur le lit quand t’es au sol. tes mains sur ses poignets pour les bloquer en l’air, tu viens mordre sa lèvre. et tu pousses un peu le côté rauque de ta voix contre ses lèvres. « t’as intérêt à te rattraper parce-que je t’en veux terriblement » faux. archi faux. t’espères juste qu’elle te prouve toute sa créativité. « langue, doigts, mains, bouche. débrouille toi. »
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