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 lonely night (els)

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Valentijn Van Der Leeuw
Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: lonely night (els)   lonely night (els) EmptyDim 8 Nov - 12:00

maison exceptionnellement vide en ce samedi soir. père et mère partis en week-end, pour prendre du recul, se remettre de ces évènements tragiques, prendre de la distance… la frangine aux abonnées absents, pour changer. sûrement quelque part, à une soirée, ou bien fourrée chez sa meilleure amie pour la nuit, ou encore en train d’errer à vélo le long du canal. n’importe quelle excuse qui lui permettra de se tenir loin de lui. depuis le drame, elle semble l’éviter. ou bien c’est lui qui la tient à l’écart, il ne sait plus très bien. ce dont il est sûr, c’est qu’il est seul, ce soir. ou presque. le bar de papa et ses précieuses bouteilles de whiskey sont là pour lui tenir compagnie. elles et l’image vaporeuse de son meilleur ami flottant encore devant ses yeux. la mort toujours pas intégrée, toujours pas imprimée dans le cerveau. il y a quelques jours, il lui aurait envoyé un message. maison vide, soirée ? aussi simple que ça, un ofc qui serait arrivé dans la seconde, et la nuit n’aurait pas connu de fin. mais ce soir, le message restera sans réponse, la maison restera silencieuse, proche d’un silence de mort. le goulot vient trouver les lèvres, le liquide brûle l’oesophage, l’alcool embrume l’esprit de ses vapeurs… l’amertume qu’il porte à même la peau la journée, masque proche de l’indifférence, censé dissimuler les remous de l’âme, laisse doucement place à la tristesse alors que le whiskey remplace peu à peu le sang dans ses veines. deuil refouler qu’il refuse d’affronter, encore trop frais, trop irréel pour qu’il puisse l’accepter. rasade après rasade, il tente tant bien que mal de noyer cette peine qui l’assaille, de la faire disparaître. vade retro satanas, retourne d’où tu viens et laisse moi tranquille. mais rien n’y fait. l’ivresse ne fait que creuser petit à petit le gouffre de l’absence qui l’envahit, érosion qui vient mordre vague après vague les piliers qui lui permettent de tenir. le monde s’effondre autour de lui alors que les jambes lâchent, gamin qui s’écroule au sol alors qu’une vague d’émotions vient faire céder les derniers barrages. les larmes roulent sur les joues, réveillant un accès de rage qui envoie la bouteille s’écraser contre le mur. refus d’accepter cette faiblesse, et en même temps, sentiment de se noyer, de perdre pied complètement. la solitude pourtant recherchée ces derniers temps se fait soudain lourde, écrasante, étouffante. le souffle manque alors qu’il s’appuie au bar pour se hisser sur les jambes traitresses l’ayant abandonnée quelques minutes plus tôt. la tête entre les mains alors qu’il essaie de se calmer, une idée lumineuse se plante à son esprit. l’abus d’alcool est clairement dangereux pour la santé, il pourrait s’en rendre compte s’il lui restait un tant soit peu de jugeotte, mais ce soir, il tombe plutôt du côté des causes perdues, ne s’imagine pas une seule seconde que son plan est voué à l’échec. titubant, voilà l’idiot qui se dirige vers la sortie, n’attrape même pas sa veste au passage avant d’aller chercher son vélo dans le garage. la route est nettement plus sinueuse que d’habitude, mais même s’il n’a pas fait ce trajet depuis longtemps, le guidon sait retrouver le chemin, pilote automatique encore à l’oeuvre malgré l’état des neurones. il ne lui faut que peu de temps avant de se retrouver devant la maison. d’un équilibre peu assuré, l’animal se penche pour ramasser une poignée de gravier dans l’allée, se redresse non sans manqué de se retrouver au sol, et entreprant avec quelques difficultés de viser la fenêtre encore allumée. tous les graviers n’atteignent pas leur cible, mais certains parviennent miraculeusement à venir frapper le carreau, suffisament pour qu’elle ait entendu, il en est sûr. « els. eeeeeeeeeeels. elsiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie. je sais que t’es làààààààààààààààààààààààààà. ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuvre. » ce qui se veut un chuchotement se rapproche plutôt du râle animal, mais lui s’imagine roi de la discrétion.
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Els Niemand
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MessageSujet: Re: lonely night (els)   lonely night (els) EmptyDim 8 Nov - 12:38

lui parvient l'équivalent du cri d'agonie d'un chat sous une voiture, ou d'un élan en pleine parade, et elle met à certain temps à comprendre que dans les syllabes étirées jusqu'à ce qu'elles crèvent se trouve son prénom massacré comme jamais. l'index reste en suspect au dessus de la page qu'elle s'apprêtait à tourner- et cette insupportable manie de faire souffrir les pages des bouquins qu'elle lit à en faire pâlir aart n'aura pour une fois pas lieu. elle espère un mirage auditif ainsi suspendue entre deux paragraphes -et paix à l'âme du chat- mais le cirque reprend de plus belle. le cliquetis contre le carreaux n'a rien du romantisme des films, parce que dans sa rigueur un peu trop linéaire, ça ne fait que l'agacer. le livre retourné -et tant pis pour la tranche qui subira une nouvelle pliure parce qu'elle est indifférente au concept de marque page- els repousse sa chaise de bureau pour gagner sa fenêtre avec la conviction qu'elle va encore faire la morale aux gamins du quartier qui devraient être couchés depuis longtemps. le geste pour ouvrir la fenêtre est rageur, mais la découverte est aussi stupéfiante qu'effrayante. parce que l'idiot titubant à en défier les lois de la gravité n'est certes pas plus mature que les enfants agaçants de polksen mais est largement plus problématique. val, qui a d'ailleurs perdu depuis longtemps le privilège d'un diminutif et n'est rien de plus que van der leeuw. "tu…" trop de choses à lui dire et aucune énergie à dépenser pour ce demeuré. parce que là dans l'immédiat se bouscule un tu fous quoi ici, barre-toi je veux pas te voir, ma parole t'es saoul, on n'est plus ami et autre joyeusetés qu'il semble, à l'évidence, ne pas prendre en considération vu son air un peu idiot donné par l'alcool. "non." juste non, ça solde au moins à la perfection tout ce qu'elle n'a pas le courage de lui dire, de toute façon il a une tête à avoir plus bu que la moitié du pays un jour de fête, alors ça ne servirait à rien. et els, ça n'est ni l'incarnation de la charité, ni celle de la clémence ou de la diplomatie. elle n'a aucune envie de lui accorder du temps, et c'est ce qui la pousse à refermer aussi bien la fenêtre que le cas van der leeuw dans son esprit. hors de question de lui accorder plus que le regard qu'elle lui a jeté, et les quelques secondes où elle est restée coite à le dévisager. seulement il est bruyant ce crétin, et elle sait qu'il finira par réveiller ses parents -si ce n'est tout le quartier- si elle ne fait rien. si appeler la police est tentant un instant elle finit malgré tout par souffler et accepter de descendre. elle enfile les baskets de running qui traîne dans l'entrée, disparait sous un manteau qui appartient à son père et tente de faire fi du fait qu'il arrive à la faire sortir en pyjama au beau milieu de la nuit. l'accoutrement est ridicule, mais jamais autant que lui qui semble lutter contre lui-même pour réussir à tenir debout. "qu'est-ce que tu fous là, qu'est-ce que tu veux ?" elle le toise avec une note de dédain. elle a jamais été particulièrement fun els. et certainement pas amatrice d'alcool. "t'es complètement ivre, c'est pitoyable." qu'elle déclare avec une mine de dégoût non dissimulée avant de croiser les bras. hors de question qu'il mette les pieds dedans. "et cesse de beugler, personne a besoin de t'entendre." et elle reste loin, par sécurité, du moins c'est comme ça qu'elle voit les choses, parce qu'elle sait pas à quoi s'attendre en le voyant aussi imbibé.
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Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: Re: lonely night (els)   lonely night (els) EmptyDim 8 Nov - 19:45

elle finit par apparaître à la fenêtre, et si son les mots sont quasi absents et son regard tout ce qu’il y a de plus froid, il a bien trop bu et à si peu de fierté à ce moment qu’il ne peut s’empêcher de sourire en la voyant. comme si malgré tout, ils étaient restés amis. il le regrettera le lendemain, c’est certain, de s’être montrer dans un tel état de faiblesse devant elle, mais pour l’instant, il est si loin dans sa détresse, si profondément seul qu’il n’en a que faire. il est content de la voir, point. et son non sans équivoque aucune alors qu’elle ferme la fenêtre, ce non qui devrait l’énerver, le pousser à envoyer non un gravier mais un pavé dans la fenêtre, ce non ne fait rien de plus que lui arracher un rire. c’est dire l’état neuronale de la bête. sourd à son refus, pas prêt à retourner à cette grande maison vide et les fantômes qui la hantent, val ne se laisse pas abattre, reprend consciencieusement le jeter de gravier sur la cible, plus ou moins avec succès. « eeeeeeeeeeeeeelsiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie. bouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuge. alleeeeeeeeeeeeeeeeeeeez. » persuadé qu’il chuchote, il est presque surpris en entendant un miaulement au loin qui semble lui répondre. mouvement de tête plus ou moins dans la direction du son, instant d’hésitation… « miiiiiaouuuu ? » vague réponse au loin, et il pourrait se lancer sans aucun problème dans une conversation des plus passionnantes avec ce chat errant, si la porte ne s’était pas ouverte à ce moment. « aaaaah bah voilàààà, t’es venue ! » il se retient de rire en la voyant sortir en pyjama, basket au pied et veste beaucoup trop grande pour elle. s’il se mettait à rire maintenant, il finirait probablement au sol en perdant son équilibre plus que précaire, et elle viendrait probablement l’achever avant qu’il ait eu le temps de se remettre sur ses pieds. « bah, chuis venu te voir, quelle question ? tu veux que j’fasse quoi dans le coin à cette heure ? » ça coule de source pour lui, même si la réponse à du mal à sortir, l’articulation se faisant difficile avec la bouche plus que pâteuse. il lève les yeux au ciel dans un geste dramatique qui l’en ferait presque tomber. « roooooooooooh ça vaaaaaaaaaaaa, fais pas ta mujo…. ta miré…. ta meji… ‘fin ta prude quoi. » pitoyable, c’est le mot, mais il n’est pas en état de s’en rendre compte, encore moins de le reconnaître. elle peut le regarder avec tout le dégoût qu’elle veut, les vapeurs brouillent bien trop son jugement pour qu’il ne s’en préoccupe. elle reste là, à distance, les bras croisés devant elle, à le regarder de loin, comme s’il était une bête de foire. chose dont il s’approche, s’il pouvait se voir d’un regard extérieur. « j’beugle pas, che chuchoooote. et faut bien que tu m’entendes que même. » parce qu’il en a, des choses à dire. ça tourne dans sa tête, trop vite pour que sa langue puisse articuler les mots, mais ça tourne. il aimerait pouvoir se débarrasser de tout, vider son sac une bonne fois pour toute, se soulager de ce poid qui lui écrase la poitrine. mais il ne sait pas par où commencer. il essaie de s’avancer, ne supporte pas cette distance qui les sépare, mais s’emmêle les pieds se faisant. il retrouve le sol et les graviers un peu trop rapidement à son goût. aouch. il ne fait même pas l’effort de chercher à se relever, bien plus stable le royal postérieur posé au sol alors qu’un frisson le parcourt. « p’tain fait froid dans c’pays. l’est où ma veste, bordel. » il tourne la tête vers le vélo, cherche désespérément, mais rien. il restera là à crever de froid, tant pis. le visage se tourne à nouveau vers elle, toujours immobile, toujours aussi glaciale. pourquoi les yeux commencent à se remplir à sa vue, ça le dépasse. la main vient vite essuyer ça, comme s’il pouvait les effacer, rendre les traces invisibles. « j’voulais t’voir, els. j’ai l’droit, nan ? tu m’manques. » trois mots qu’il rêvera le lendemain de n’avoir jamais prononcés. et qu'il niera corps et âme.
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Els Niemand
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MessageSujet: Re: lonely night (els)   lonely night (els) EmptyMer 11 Nov - 14:43

c'est tout le problème. elle comprend pas ce qu'il fout là. ce qu'il veut. quel enchaînement logique l'a amené là, parce qu'eux c'est fini, enterré, décomposé et ranger par les vers depuis bien trop longtemps. plus d'amitié qui tienne, c'est juste un souvenir qui pourrait sentir la. douceur de la nostalgie s'il était pas aussi insupportable à ses yeux. valentijn le connard prétentieux. le mec qui se croit mieux que tout le monde. et il est là à bégayer ses conneries sous son regard d'impératrice prête à faire tomber une tête. c'est à ne rien y comprendre. "va te faire voir", grogné en retour avec mauvaise humeur, parce que son avis il peut le garder pour lui. "moi au moins j'ai pas l'air d'un mec lamentable qui tient pas debout." pleinement consciente de ne pas être la parfaite fêtarde, de pas être celle qui aura les meilleures idées, qui fera l'ambiance, qui amusera la galerie. mais de la part de la valentijn ça fait ni chaud ni froid. ou plus froid que chaud, parce qu'à la regarder, ça lui confirmer juste que les gens qui font la fête sont souvent pathétiques une fois leurs limites alcooliques dépassées. "tout le quartier t'entends." tout le corps se crispe de le voir faire un mouvement dans sa direction, les bras se resserrent plus fermement contre la poitrine alors que les pieds hésitent à amorcer un recul. qu'il garde ses mains pour lui. elle veut pas de sa tendresse qui sent l'alcool onéreux, elle redoute de se retrouver dans un étau stupide, un espèce de câlin de l'absurde alors qu'ils ne s'adressent plus la parole autrement qu'en provocations et commentaires désagréables. mais il s'étale avant qu'elle tranche sur l'attitude à présenter. elle pourrait s'émouvoir, de le voir manger généreusement le gravier, mais il ne se passe rien. rien, non seulement à l'extérieur mais aussi à l'intérieur. elle a pas la vibre sensible facile, alors tout ce que ça engendre c'est un soupir blasé et la flexion des cervicales pour le contempler. "si t'étais moins con t'aurais mis une veste." mais pour ça faudrait un miracle plus violent que la résurrection de jésus. elle sait que si elle avait une dose de bienséance, elle lui proposerait de rentrer, de se mettre au chaud, mais avoir sa porte c'est l'assurance qu'ils lèvent ses parents qui ne pourront que leur faire la morale à tous les deux. vingt ans passés mais sous ce toit prendre une cuite n'est certainement pas une option valable. et elle se dit qu'il va se relever, rentrer chez lui, ou s'endormir et crever là. dans tous les cas les deux options lui conviennent, et que d'ici dix minutes elle retrouvera son lit et son livre. mais dans son plan qui se profile, elle avait pas prévu qu'il sortirait autre chose que des conneries inintéressantes de sa bouche. depuis quand elle lui manque ? elle souffle en l'observant avec incompréhension. peut-être qu'il a bu au point de frôler le coma éthylique, ça expliquerait l'incohérence des propos. "tu fais chier" qu'elle marmonne en se défaisant du manteau emprunté pour lui jeter. "mets ça espèce de crétin. et tu bouges pas." il la rend inconfortable, avec ses déclarations de bout de la nuit et de fond de verre, alors être pragmatique c'est tout ce qui la sauve. elle l'abandonne à ses graviers et rentre chercher deux tasses de tisane -en priant pour qu'il s'y brûle la langue, histoire qu'il y ait une justice- et un plaid pour elle. elle revient s'asseoir sur le perron et lui tend une tasse. "viens t'asseoir là et bois ça. si tu te brûles je te regarde crever j'appelle pas les pompiers." et elle plaisante pas dans le fond els. aucune patience, aucune clémence. "c'est quoi ton problème ? t'en as forcément un pour venir ici." ça fait trop longtemps qu'ils se confient plus rien. "t'as une tumeur au cerveau ? ça impliquerait d'en avoir un mais ce soir tout semble possible alors…" elle le toise un instant avec de souffler sur sa tasse brûlante. il était vraiment obligé de venir miauler sous sa fenêtre ?
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Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: Re: lonely night (els)   lonely night (els) EmptyVen 13 Nov - 20:36

les remarques coulent sur lui sans qu’il ne s’y attarde. lamentable. c’est le mot. une part de lui comprend tout à fait qu’elle s’énerve, qu’elle l’envoie sur les roses. elle pourrait le laisser crever là que ça ne le surprendrait pas plus que ça. si la situation avait été inversé, il ne serait probablement même pas descendu. du moins, c’est ce qu’il aime à croire. il a conscience qu’elle a raison, n’arrive même pas à lui en vouloir, l’alcool annihilant tout sentiment de fierté, toute tentative de rébellion. ce soir, il n’est que l’ombre de lui-même. et une ombre, ça ne mord pas. « tout le quartier, t’exagères. juste les chats du coin. ils ont l’air sympa d’ailleurs. moins moralisateur que toi, par exemple. » ça pourrait sentir l’amertume, pourtant ça sort avec la douceur d’un sourire. taquin, pas piquant. l’alcool le ramollit vraiment. le froid commence à lui donner des frissons, anesthésiant encore un peu plus les neurones. il cherche la veste invisible, celle qu’il a laissée sur le porte-manteau dans l’entrée, mais qu’il est persuadé d’avoir prise avec lui. nouvelle remarque assassine qui ne fait que lui arracher un semblant de rire. « tu veux pas me demander la lune, tant que t’y es ? » pour être con, il l’est, il le sait. son père l’a bien assez répété tout au long de son adolescence pour que le message s’imprime à l’encre rouge dans le cerveau. connerie qui lui colle à la peau depuis les années ingrates, qu’il entretient, comme partie intégrante de son identité. parce que c’est bien plus simple de jouer au con que de regarder ses responsabilités en face. il aurait pu se perdre des heures durant dans ces questionnements hautement philosophiques, si elle ne l’avait pas interrompu en lui balançant sa veste. il hausse les sourcils, surpris, dans sa direction. on ne peut pas dire qu’il s’attendait à un geste quelconque de sa part. « oh… merci ? » la main tâtonne, attrape la veste gisant sur le sol pour s’enrouler dedans. « oui maman. » au point où il en est, plus rien ne peut le sauver, alors il n’a plus aucune barrière, plus le moindre soupçon d’ego, pas même l’ombre d’un quelconque instinct de survie. juste le vide. obéissant, il ne bouge pas d’un pouce, laisse l’apathie regagner son corps alors que son regard se perd dans le vide, ne voit non pas les graviers qui s’étale devant lui, mais les traits légèrement flou d’un visage bien connu. visage qui l’accompagne dans la plupart de ses cauchemars. visage qui hante ses nuits d’insomnies. visage qu’il a tenté tant bien que mal de faire disparaître à coup de whiskey, ce soir. en vain. l’angoisse latente semble sortir de sa léthargie, alors qu’il se retrouve seul, la gorge se sert, menace de bloquer l’entrée d’air… jusqu’à ce que la porte s’ouvre à nouveau sur la seule vers qui il semble pouvoir se tourner, semble-t-il. contre toute attente. pulsion primaire qu’il n’a pas cherché à interroger, se contentant d’y répondre sans se poser de question. mieux ça que la solitude. l’angoisse se terre à nouveau, la gorge se libère, le sourire niais revient planer sur les lèvres. « oui maman. » anormalement docile, la bête domptée vient sagement s’asseoir à côté du maître, saisit la tasse aussi délicatement possible dans l’espoir d’éviter les brûlures. c’est sans compter sur son impatience à boire le contenu encore bouillant qui vient lui brûler la langue. « putain quel con. c’est bouillant ton truc. » instant suspendu où la tisane se balade dangereusement dans la tasse suite à son mouvement de recul, menace de se renverser sur lui, avant de miraculeusement se stabiliser… « j’ai besoin d’une excuse pour venir te voir maintenant ? » oui. il le sait. avant, ce n’était pas le cas. avant, il lui arrivait souvent de débarquer chez elle sans prévenir, parce qu’il s’ennuyait chez lui, parce que son père l’avait engueulé, encore une fois. parce que l’envie lui en prenait, soudainement. et ça ne posait de problème à personne. mais maintenant, ça n’a plus rien de naturel, et s’il n’était pas aussi ivre, il serait le premier à se demander ce qu’il fout là. le rire qui se fait faible dans la gorge. « haha si seulement. j’en connais un qui serait ravi si c’était le cas. » surtout après les derniers drames ayant secoué la ville, ses dernières frasques révélées au grand jour. son père s’en serait bien passé, de ce genre d'événements venant à jamais entacher le nom si précieux. « non, pas de tumeur, et toujours pas de cerveau, apparemment. juste… » les mots s’entremêlent dans le cerveau alors que l’angoisse sort de sa cage. le sourire s’efface pour laisser place à cette profonde tristesse qu’il dissimule depuis des semaines. « je sais pas, els. y a personne à la maison et… je… j’arrêtais pas de voir son visage. j’en peux plus, els. je… je dors plus et je… je sais pas, c’est pathétique mais… j’ai que toi ? même si… enfin tu sais. j’ai cherché, mais vraiment, j’ai personne d’autre. c’est con hein ? » le regard rejoint ses prunelles l’espace d’un instant, avant de se faire fuyant.
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MessageSujet: Re: lonely night (els)   lonely night (els) EmptyDim 15 Nov - 18:46

le rire est nerveux, instinctif. "c'est toi la tumeur." des années qu'il étire ses nerfs rien qu'à respirer. elle lui en veut terriblement d'être devenu aussi con. un espèce d'abruti frimeur, arrogant, infâme qui se pense dans la haute strate de la société mais qui se comporte comme une ordure. alors la tumeur, c'est lui. de toute façon il l'écoute pas, il se déverse et un court instant, alors qu'elle fixe le contenu de sa tasse, elle se dit qu'il aurait mieux eu fait de vomir. ça aurait été moins chiant à gérer. "il est mort valentijn. comme plein de gens tous les jours. ça a pas de sens de dire que tu le vois, les fantômes ça existe pas." insensible. insensible à toute la douleur que provoque la mort, parce qu'elle a toujours considéré qu'il y avait un début, une fin, pour tout le monde, et surtout, que son raisonnement brutalement pragmatique n'a jamais eu à souffrir de la perte de quelqu'un de trop proche. "à t'écouter on dirait que c'était ton mec." elle le toise un instant, en se demandant si c'était une possibilité. puis non. il est con pour être con, pas pour cacher sa nature. elle soupire, les phalanges se crispent sur la tasse brûlante et elle se force à boire une gorgée pour ne pas lui jeter au visage. comme s'ils étaient encore amis. "t'es sérieux ? tu t'entends ? tu nous as bien regardé ?" la colère monte, et elle le hait, d'avoir osé se ramener, la faire sortir, chialer devant chez elle, parvenir à faire levier sur un soupçon de gentillesse tout ça pour l'entendre bramer comme s'il était en droit de se lamenter sur leur relation. "tu crois vraiment que tu m'as comme tu dis ? t'es rien d'autre qu'un connard pour moi. je suis pas ta pote, pas ta psy, pas ta mère, juste l'idiote assez conne pour t'écouter pleurnicher." elle a une liste longue comme le bras de trucs à lui reprocher comme si ça s'était passé hier, alors que lui n'en a très certainement plus aucun souvenir, comme tout mec qui a une mémoire vive de deux à trois jours tout au plus. elle retourne sa tasse, verse la tisane au sol et la regarde fumer. ça pourrait éviter un drame. "tu peux pas te comporter comme le roi des bâtards et subitement espérer qu'on te cajole le jour où tu vas mal." quand elle le regarde elle le revoit pourtant dix ans plus jeune. avant que ça dérape de trop. quand il la faisait encore rire avec ses prouesses puériles, quand il s'en fichait de leurs différences, quand il était l'ami turbulent mais pas méchant. quand leur préoccupation principale c'était de se chamailler parce qu'elle était persuadée qu'il se casserait quelque chose à vouloir grimper dans un arbre et que lui pensait le contraire. et maintenant quoi ? le roi des enflures, qui croit pouvoir gouverner le monde parce qu'il est dans la confrérie ? très peu pour elle, toujours aussi pratico-rationnelle, bassement terrienne et fuyant tous les types trop ambitieux ou juste trop arrogant. bingo, il coche les deux cases sauf lorsque une fois par siècle l'alcool triste le pousse à se souvenir qu'il a eu une vie avant. "t'as vraiment pas d'amis ?" elle est dubitative mais moins hostile, après tout il est planté là et elle ne peut rien y faire. elle a juste du mal à y croire. des gens insupportables de sa veine, il doit y en avoir des tas. des filles aussi. "valentijn. c'est toi qui l'as tué ? c'est pour ça que tu te rends malade ?" elle réfléchit sans s'emouvoir, sans paniquer. "t'as eu une de tes idées à la con et il en est mort ?" les journaux parlaient d'homicide, mais tout le monde peut se planter non ? elle s'en fiche après tout. son truc c'est les chiffres, pas la justice. elle ne croit pas au karma, au destin, mais elle part du principe que n'importe quel secret finit par se savoir, que ça n'est qu'une question de temps qu'une langue se délie. c'est bien assez toute son angoisse au quotidien. "il va te manquer toute ta vie. mais tu vas vivre avec, tu vas t'habituer, tout le monde y arrive, même les animaux. " les épaules haussées elle soupire en resserrant le plaid autour d'elle. "ça fait un siècle que tu m'as pas appelé elsie, et c'est le premier truc qui t'es venu. t'es complètement bousillé."
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Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: Re: lonely night (els)   lonely night (els) EmptyDim 15 Nov - 19:14

le rire idiot rejoint le sien dans un instant de lucidité qui lui échappe. « t’as sûrement raison. sauf que y a pas encore de chimio pour me faire disparaître. » entre le rire et la douleur, parce qu’il en connaît plus d’un qui serait d’accord avec elle. où est-ce que ça a foiré chez lui, il serait bien incapable de mettre le doigt dessus. tout ce qu’il sait, c’est qu’il a vraiment déconné, pour qu’elle finisse par le fuir comme tant d’autres. il les entend, les bruits de couloirs, les murmures sur son passage. la gifle de l’autre encore brûlante sur la joue. un con sans cœur, voilà ce qu’il est. non pas que ça lui ait posé un quelconque problème jusqu’à présent. mais maintenant qu’il se retrouve seul face au deuil, il se rend compte du vide qu’il a fait autour de lui sans en avoir conscience. le sourire s’envole alors qu’il déverse ce flot d’angoisse qui lui écrase la poitrine depuis trop longtemps, sans qu’il ne parvienne à s’en libérer. et face à son pragmatisme, il ne peut rien. « les fantômes, non. les souvenirs par contre, ça disparaît pas quand l’autre… disparaît. l’un et l’autre ne sont pas liés, au cas où tu savais pas. » évidemment, qu’elle ne peut pas comprendre. à quoi s’attendait-il, en venant ici ? à pas grand chose, s’il est honnête avec lui-même. un semblant de chaleur dans la nostalgie d’une familiarité depuis longtemps révolue. et si elle reste distante, voir glaciale, son côté mordant suffit à lui rappeler leur complicité passée, parvient malgré tout à lui arracher un sourire. « moi, avec un mec ? c’est pour le tien, de cerveau, que je vais commencer à m’inquiéter. » il porte la tasse à ses lèvres, prend le soin de souffler dessus, cette fois, la garde au niveau de son visage comme une sorte de bouclier alors qu’il peut sentir la rage émaner d’elle suite à son laïus sur leur amitié disparue. il reste silencieux, les yeux fixant le vide devant lui alors que les mots viennent le poignarder l’un après l’autre. s’il en avait la force - et l’équilibre nécessaire - il se lèverait, reprendrait son vélo, partirait sans demander son reste. mais il préfère éviter, de peur de se retrouver à bouffer du gravier. alors il reste là, immobile, se rabat sur la tisane pour tenter tant bien que mal de faire redescendre cette boule qui a eu le malheur de s’installer dans la gorge. la raison commence doucement à reprendre le pas sur la connerie, et il se demande ce qu’il fait là, chez elle. elle qui tape juste, à chacune de ses phrases. le roi des bâtards, ça lui va plutôt bien. il en serait presque fier, de ce titre qui lui colle à la peau parfois malgré lui. il en connaît une autre qui serait d’accord, qui pourrait sûrement bien s’entendre avec els si elles prenaient le temps de se rencontrer. il chasse vite cette idée de sa tête avec un frisson qui lui parcourt l’échine. avec une telle alliance, il ne donnerait pas cher de sa peau. la haine semble moins violente alors qu’elle semble perplexe. il prend une seconde pour se creuser les méninges, mais rien, personne, le vide intersidéral. « non. je suis pas très doué pour garder des amis, au cas où t’aurais oublié. même ma sœur me fuit, en ce moment, c’est pour dire. alors à part le cimetière… mais on peut pas dire que la pierre tombale soit très causante. » pointe d’humour sur fond de sarcasme qui lui permet de garder la tête au-dessus de la surface, à défaut de haute. jusqu’à ce qu’elle vienne l’achever avec ses suppositions. regard incrédule qui vient se planter dans ses prunelles, parce que celle-là, il l’avait pas vu venir. encore plus violent qu’une gifle. « non mais t’es folle, tu me prends pour qui ? on en est réellement arrivé à ça ? tu me vois, moi, buter quelqu’un ? je veux bien que je sois devenu con, mais à ce point, faut pas abuser non plus. je… vraiment, els, c’est vraiment comme ça que tu me vois ? » ça le dépasse qu’elle puisse aller s’imaginer des trucs pareils. elle aurait pu lui coller son poing dans le ventre que ça ne lui en aurait pas coupé le souffle de la sorte. « j’aurais jamais dû venir. » murmure à peine audible qui lui échappe, plus pour lui que pour elle. il l’entend à peine, alors qu’elle parle de s’habituer à l’absence. il la connaît, cette absence, ce vide qui lui creuse l’âme depuis des années, à mesure de voir les autres partir, d’une façon ou d’une autre, que ce soit de sa faute ou non. légère paranoïa qui s’installe, prend des airs de malédictions arrosée d’alcool. rire vide qui lui échappe alors qu’il se laisse glisser au sol, mains jointes derrière la tête en guise d’oreiller. « rien que le fait que mon cerveau ait pu se dire que c’était une bonne idée de venir chez toi, ça en dit long sur mon état, tu crois pas ? » l’ivresse quitte doucement ses veines, même s’il décide de l’ignorer pour l’instant. il aura tout le temps d’avoir des regrets le lendemain. « n’empêche… t’es quand même descendue. » parce qu’elle peut le haïr de tout son coeur, lui assurer qu’il n’y a plus l’ombre d’une quelconque amitié entre eux, elle est quand même là, avec ses tisanes et ses coups de massues verbales pour remettre ses deux neurones en place.
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Els Niemand
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MessageSujet: Re: lonely night (els)   lonely night (els) EmptySam 21 Nov - 10:31

"bouh, pauvre petit chat malheureux. je sais pas, pose toi des questions si personne te supporte ? enfin vas-y doucement, je voudrais pas que tu te fasses peur avec la vérité." pas décidée à le plaindre, pas décidée à verser une larme sur son sort de mec esseulé, parce qu'il l'a sans doute un peu mérité, même s'il est pas aidé. le concours de circonstance est moche, et il aura fallu qu'un type meurt pour qu'il réalise qu'il s'est appliqué à bousiller chacune de ses relations en dehors de son merveilleux meilleur ami. qu'une fois celui-ci disparu, plus personne, obligé de faire les fonds de tiroir, déterrer des cadavres, y compris celui de leur amitié à tous les deux. mais elle est froide els, distante, pas convaincue qu'elle se laissera amadouer au petit jeu des sentiments parce que sa raison leur aboie dessus de se tenir loin de lui. que c'est que des emmerdes. qu'il va l'attirer au fond du lac et la noyer avec lui, parce que val il voit bien ce qui le concerne lui, mais rarement ce qui concerne les autres. elle a assez à gérer dans sa vie sans en plus devoir le reprendre lui en main. alors elle joue la carte d'une hostilité qui fluctue en fonction de ses réactions à lui, elle lui montre les crocs à intervalles irrégulières quand il s'approche trop de ce qui pourrait ressembler à des sentiments. inflexible, toujours. et c'est le pragmatisme bétonné qui semble le plus heurter valentijn alors qu'elle reste impassible. folle, non, jamais. bassement logique, elle abat les possibilités une à une, fait le tri. toute hypothèse mérite d'être vérifiée non ? elle hausse les épaules. ça lui parait pas si improbable que ça. "les accidents, ça arrive, ça tapisse les journaux tous les jours." même pas sûr que ça l'aurait ému ou effrayé. elle serait restée stoïque quand bien même il aurait avoué un meurtre et aurait cogité à la suite logiquement des événements. "fais pas ton enfant de choeur. t'es largement capable de tuer quelqu'un avec une de tes idées à la con. à commencer par toi-même. t'as vu comment t'es défoncé ? tu pouvais t'ouvrir le crâne avec ton vélo ce soir." elle voit bien, qu'il est abasourdi, et pour la première fois peut-être elle l'atteint et observe les conséquences, à mi-chemin entre surprise et curiosité scientifique. elle qui nourrit l'idée depuis des années que rien n'impacte jamais valentijn van der leeuw. elle le laisse faire le constat qu'elle a fait bien avant lui : il n'a rien à foutre là. pourtant ça la fait rire, brièvement, sèchement. "il t'en faut du temps." mais elle reste posée là, assise à côté de lui sans esquisser le moindre mouvement pour le planter là, parce que peut-être que dans le fond, peu importe ce qu'elle déverse sur lui, elle a une forme de fiabilité. en colère mais présente. rancunière mais prête à veiller un peu. il coule plus qu'il ne s'allonge, et ça chatouille l'incompréhension qui germe dans le fond de son crâne. elle comprend pas qu'on puisse se mettre dans un état pareil. que ledit état puisse provoquer cette capacité à en avoir plus rien à faire de rien. qu'il puisse se coucher là. qu'il puisse être détendu à ce point. les sourcils froncés, les questions sur le bout de la langue elle se retient pourtant de l'assommer de pourquoi. si elle a besoin de faits, elle est assez intelligente pour savoir que lui n'est pas un animal logique. qu'elle ne peut pas chercher la cohérence en lui, qu'elle ne la trouvera certainement pas. "mh. ouais. c'est presque inquiétant." inquiétant qu'il soit bousillé au point de venir la chercher elle. inquiétant qu'il soit remonté aussi loin dans l'historique de ses relations et n'ai trouvé qu'els en réflexe primaire, alors même qu'elle est sans doute la dernière personne de son répertoire capable d'affection spontanée, même en étant en bons termes. elle a pas le réflexe tactile. elle a pas le câlin facile. la sollicitude aux abonnés absents. "tu voulais que je fasse quoi ? que je te laisse bramer comme un élan en plein rut ? que mes parents te trouvent là ?" elle se rassure, en se disant qu'elle avait pas le choix, que c'est pas vraiment de sa volonté, qu'il fallait qu'il en soit ainsi. "j'ai connu des scènes de balcon plus romantiques mais bon. t'as pas une meuf van der leeuw ? tu sais pour te consoler, sécher tes larmes, tout ça ? ça serait plus simple. trouves-en une."
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Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: Re: lonely night (els)   lonely night (els) EmptySam 28 Nov - 15:42

« aha, aha, très drôle. de toute façon mon cerveau n'a pas les capacités pour se poser ce genre de question là maintenante tout de suite, au cas où t'aurais pas remarqué. et on sait très bien tous les deux que demain je mettrai un point d'honneur à faire comme si j'avais tout oublié. » du moins officiellement. parce que les neurones s'activent déjà malgré lui, et il sait parfaitement que lors de ses prochaines insomnies, si nombreuses ces derniers temps, il entendra la voix d'els qui lui rappellera gentiment de remettre en question toute son existence. cette voix qui le dérange plus qu'il ne l'en aurait cru capable, avec ses hypothèses fumeuses, branlantes, et ça le fait flancher, qu'elle puisse penser ça de lui. la froideur, le calme olympien avec lesquels elle défend sa théorie, ça le sidère. il en aurait presque peur, à cet instant. à quel moment elle a pu en arriver à cette conclusion, ça le dépasse. il s'apprête à riposter, à se défendre, mais les mots lui manquent alors qu'elle avance ses arguments, lui coupe le souffle. parce que pour le coup, elle n'a pas tord. il pourrait jouer les abrutis et lui dire qu'il gère parfaitement l'alcool, mais le souvenir de la route sinueuse et du temps qu'il lui a fallu pour venir suffisent à le convaincre qu'il peut bien lui accorder ce point. il aurait très bien pu finir dans le canal en venant jusqu'ici, et il n'y aurait eu personne pour le repêcher. « ... y a une différence entre se faire du mal à en faire aux autres. oui je suis con, oui j'ai des idées parfois limites, mais de là à en arriver à le buter, non. désolé de te décevoir elsie, mais c'est pas moi. » entre l'amertume qu'elle ait pu en arriver à cette conclusion et la taquinerie facile, comme une armure, parce que ses insinuations sont bien trop lourde à accepter. il regretterait presque d'être venu jusqu'ici, et pourtant... pourtant, malgré sa franchise fracassante, malgré le froid, même si elle est loin d'être des plus amicales, c'est quand même agréable, de la retrouver. il en viendrait presque à s'inquiéter lui même de l'état de son cerveau, mais finit par reléguer ça dans un coin de sa tête, très loin. parce que malgré tout ce qu'elle a pu lui balancer, ça faisait trop longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi en paix. alors elle peut bien lui balancer toutes les horreurs du monde, il n'est pas encore décidé à bouger, prêt à rester la toute la nuit si ça lui permet de réussir à gagner quelques heures de sommeil. elle arrive même à le faire rire, rire qu'il étouffe du mieux qu'il peut pour compenser ses élans lyriques lors de son arrivée. « j'aurais adoré voir la tête de ta mère si elle m'avait trouvé là. ton père un peu moins, certes. mais je me serais bien marré avant de courir dans l'autre sens. » et de se prendre un arbre, à tous les coups. les sourcils qui se froncent à sa question, il en aurait presque la nausée rien que d'y penser. « moi, avec une meuf, t'es sérieuse ? vraiment je vais t'envoyer passer un scanner, ça m'inquiète. ça a rien de simple d'avoir une meuf, c'est chiant plus qu'autre chose. j'ai pas envie de me coltiner une emmerdeuse qui me laissera pas vivre ma vie comme je l'entends, merci. déjà que ma mère rêve de me caser avec un bon parti, maintenant que j'approche du quart de siècle, qu'elle m'envoie à toutes les soirées possible et imaginable dans l'espoir que je lui ramène une jolie poupée à la maison, j'ai pas besoin que tu t'y mettes aussi. » le poil qui se hérisse à l'idée même de devoir s'enfermer dans une prison dorée contre son gré. il préfère garder sa liberté, continuer à flirter comme bon lui semble plutôt que de se lier les poings lui-même. la fatigue commence à gagner les membres, et il sait qu'il va fort probablement s'endormir sur son vélo avant d'avoir atteint la demeure familiale. « elsiiie ? » il tourne légèrement la tête, se redresse à peine sur ses coudes, la regarde avec son sourire le plus angélique possible. « je sais que j'abuse mais... je peux squatter le canapé ? promis je dégage avant que tes parents se réveillent. t'as même le droit de me foutre dehors un coup de pied au cul à la première heure si j'ai pas bougé. sinon je passe la nuit sur le palier. » c'est que ce serait presque confortable, bien enroulé dans la veste du frangin niemand.
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