| Sujet: vacuité (maja) Lun 7 Déc - 18:48 | |
| vacuité vanités des vanités
contemplation du plafond, encore. l'après-midi se traîne alors que l'ennui l'assaille. apathie qui le prend régulièrement, maintenant qu'il a perdu son compagnon de jeu favori, langueur qui alourdi les membres sans qu'il ne sache quoi y faire. sans qu'il ne veuille y faire grand chose. gamin paumé qui se contente d'apprécier le silence qui règne dans la demeure, pour une fois. le père pas encore rentré du boulot, sa soeur de sortie, la mère plus plante verte que jamais. calme absolue qui apaise l'âme. jusqu'à ce que le portable vibre dans la poche. les yeux roulent dans leurs orbites, le cerveau se demande qui peut bien oser le déranger dans sa vacuité. la main attrape la machine, soupire qui file entre les lèvres en voyant le nom de maja. évidemment. d'une lourdeur par moment, il a du mal à comprendre comment ça fonctionne, dans la boite crânienne de la brune. il répond, machinalement, plus pour la taquiner qu'autre chose, pas vraiment décidé à bouger aujourd'hui. elle répond dans la seconde, et ça le fait gentiment rire, de voir à quel point elle est prête à se jeter dans ses bras comme ça, sur un coup de tête. non pas qu'il irait s'en plaindre, loin de lui cette idée, mais parfois il se demande ce qui ne tourne pas rond chez elle. la franchise de l'autre qui lui arrache un rire, au moins elle sait ce qu'elle veut, et ça le pousserait presque à sortir. un on my way déjà envoyé alors qu'il reste allongé dans son lit, quelques minutes de plus, hésite encore. dernier message de la walravens qui finit par le convaincre de se bouger. il la voit déjà, l'imagine parfaitement en train de l'attendre dans l'une de ses nuisettes de soie épousant parfaitement ses formes. soie si douce lorsqu'elle glisse entre ses doigts. pas un mot pour la mère alors qu'il passe l'entrée, file déjà sur son vélo en sachant parfaitement qu'il ne rentrera pas pour diner. il arrive bien vite devant la demeure qu'il sait vide, si ce n'est pour la brune. il ne prend même pas la peine de sonner, attrape la clé de secours planqué sous un pot. il n'annonce même pas son arrivée, gravit les marches jusqu'à sa chambre, chemin effectué maintes fois qu'il pourrait faire les yeux fermés. la porte est entrouverte, le voilà qui se glisse dans l'entrebâillement, silencieux, s'adosse dans l'encadrement alors qu'il la contemple, nymphe lascive qui n'a pas encore remarqué sa présence. « je t'ai pas trop fait attendre ? »
Ⓒlanguenoire |
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