oh what fun it is to know that i'm gonna get this pussy tonight (diwa)

no fucking ël. c'était jamais les réjouissances. une beuverie d'outcast le vingt-quatre au soir, un brunch impersonnel dans un restau trop luxueux le vingt-cinq au matin. la tête encore dans le cul, ton père pour râler contre chaque inspiration que tu prends, gaspillage d'air selon lui. whatever. cette année, ça allait être différent. c'était le plan, de bien niquer papa. une jolie claque en pleine gueule, c'était avant qu'on lui tranche la tête, ça. tous les plans tombaient à l'eau, l'air un peu con et l'incertitude. est-ce que t'allais le faire quand même ? whatever. pas aujourd'hui. aujourd'hui c'était ta nouvelle obsession à l'honneur. la belle orpheline de nation. un peu comme toi. étonnant non, que tu l'ai convaincue de se joindre à toi, le vingt-quatre au soir ? comme tu l'as déjà convaincue de beaucoup trop d'autres conneries. conneries à même ses cuisses qui tremblent. une petite soirée de noël. a date ? whatever. c'était presque rien. new love qui te faisais quand même faire des efforts. le suit sous le manteau, même si t'arrives à arracher le trop propre de la chose en détachant trop de boutons pour laisser tes tatouages transparaitre sous l'écharpe. le moteur qui gronde quand tu passes de pieterkerk jusqu'à maredorp pour la récupérée. son carrosse que t'es pas certain qu'elle va apprécier quand tu te stationnes devant chez-elle. allant y sonner, puis escaladant les trois étages avec tes grandes jambes quand elle te laisse entrer. petits papillons cons dans le ventre à l'idée de la retrouvée ce soir. même si vous vous êtes revus trop souvent depuis cette soirée chez-toi. à lui emmener des cafés, des chocolats chauds, lui réclamer des calins pendant que mademoiselle se perdait dans ses études. tendresse à laquelle tu pourrais, presque, presque, t'habituer. parce que quand tu pousses la porte de son studio, t'avales les pas jusqu'à elle pour venir l'embrasser. perdre ta bouche contre la sienne jusqu'à ce que son ventre soit aussi emmêlé que le tiens. les mains qui caressent le creux de ses reins pendant que ta langue se perd contre la sienne qui a bien appris depuis. le sourire niais qui lui faire dire oui à tout, quand tu sépares tes lèvres des siennes. " t'es prête ?" que tu lui demandes en prenant le temps de laisser ton regard couler sur elle, sur ce qu'elle porte, sur l'éternel petite croix entre ses seins que tu n'as frôlés que des lèvres, cruauté.

noël. elle adore ça, d’habitude. meilleur moment de l’année, les retrouvailles en famille au grand complet, les cousins qui débarquent, les après-midi passées à cuisiner avec sa grand-mère, sa mère, ses soeurs. des journées entières à rire, à manger, à passer du temps ensemble. la messe de noël en tagalog, se laisser porter par les chants, la foule, cette énergie se dégageant de l’assemblée. mais cette année, c’est différent. cette année, elle est seule, à l’autre bout du monde. loin de sa famille, loin de sa culture, loin de tout. bien sûr, elle les a eu au téléphone, merci la technologie, a pu les voir à leur retour de la messe, passer une heure avec eux en début d’après-midi pour elle, début de soirée pour eux. une heure pendant laquelle elle a su maintenir sa façade soigneusement étudiée, le sourire et les rires qui n’ont rien laissé transparaître de la mélancolie qui l’envahit, de ce mal du pays qui lui bouffe les tripes en ce jour si spécial pour elle. ils n’ont rien vu, elle en est sûre et certaine. bien trop occupés à manger et à partir en éclats de voix pour remarquer la lueur de tristesse dans les prunelles de la petite diwa. lueur qui a bien vite laissé place aux larmes une fois le téléphone raccroché. premier noël seule, mais aussi premier noël depuis la mort de son père, et ça lui tord les entrailles. le manque du père qui se fait ressentir en plus de celui de sa famille, elle a passé le reste de l’après-midi dans son lit, à osciller entre crise de larmes et sieste tourmentée. elle a même hésité à annuler son rendez-vous du soir, pas sûre d’être capable de remettre le masque en place le temps d’une soirée, même pour lui. kick, qu’elle a revu plus d’une fois depuis cette soirée à laquelle elle s’est retrouvée sans vraiment savoir pourquoi. ce lâcher prise qui l’a longtemps perturbé par la suite, surtout une fois sa sobriété retrouvée. la gêne à même la peau à chaque fois qu’il débarquait à l’université avec un chocolat, les premières fois, trop pudique pour être à l’aise quand il l’embrassait en public. pas tout à fait certaine de savoir s’ils sont ensemble ou pas, mais elle a fini par s’y habituer, à force, à prendre goût à ces petites pauses particulièrement efficaces pour lui sortir la tête des révisions. rendu doucement accro à cette sensation qui l’envahit à chaque fois qu’il vient trouver ses lèvres des siennes, alors que les flashs qui lui reviennent parfois, de cette nuit passée dans ses draps, suffisent à ramener le rouge à ses joues. et la convaincre de ne pas annuler. plutôt que de rester à se morfondre au fond de son lit, autant profiter de ce rendez-vous pour se changer les idées. qui sait, il arrivera peut-être même à lui faire oublier qu’elle est loin des siens pour les fêtes. un coup d’oeil à son portable pour voir l’heure, et il serait temps qu’elle s’active si elle ne veut pas qu’il la trouve en pyjama. rapide tour dans la salle de bain pour chasser la déprime et tenter de dégonfler les yeux, elle a a peine le temps d’enfiler la seule robe un peu habillée qu’elle a emmené dans sa valise et d’attacher ses cheveux en queue de cheval haute que l’interphone sonne déjà. les yeux sont encore trop rouges mais tant pis, avec un peu de chance, il ne remarquera rien. gamine qui se précipite vers la porte pour appuyer sur le bouton, s’empresse d’enfiler ses bottes avant qu’il n’arrive. il a à peine passé la porte qu’il a déjà les lèvres sur les siennes, vient caler ses mains dans le bas de son dos alors qu’elle oublie tout à même sa langue qui danse contre la sienne. les papillons qui se réveillent dans le ventre alors qu’elle vient glisser les mains sur son torse, se dit qu’elle pourrait facilement se damner pour ce foutu sourire qu’il lui offre et qu’elle lui rend sans s’en rendre compte alors que les pupilles pétillent déjà. « laisse moi attraper ma veste et on peut y aller. » ses lèvres qui viennent chercher les siennes une dernière fois avant de se détacher de lui, le manteau beaucoup trop long et trop large dans lequel elle disparaît, mais elle n’a rien trouvé de mieux pour affronter le froid. sa main qui vient se glisser dans la sienne alors qu’elle l’entraîne hors de son studio, ferme la porte avant de descendre. les yeux qui s’écarquillent face à son véhicule alors qu’elle sent l’angoisse l’envahir. les deux roues, c’est vraiment pas son truc. « euh… on y va à pied, c’est ça ? »

tu pensais pas du tout ce soir là qu'en cherchant à être sa damnation, elle serait, quelque part, comme un genre de salut. doux, trop, trop doux échappatoire à la dépression festive que serait venue te mordre les pieds si elle avait pas été là pour combler un vide que t'étais même pas conscient d'avoir. et elle le comblait, avec toutes ses premières fois qu'elle t'arrachait aussi, sans en avoir la moindre fucking idée. première fois que t'avais un date à proprement parler, dans les règles de l'art, de ceux où on était civilisé, où personne ne terminait en sang ou enceinte (moins certain du dernier, par contre). boring, right ? sauf qu'en fait non. c'était justement cette nouveauté qui venait chatouiller ses entrailles si superbement. d'embrasser une étudiante dans la cours de l'université, lui emmener son breuvage chaud, la faire rougir, glisser ses doigts froids dans le creux trop chaud de son dos sous sa veste. toutes ses conneries. de pas être ensemble, mais de quand même l'appeler ''ma copine'' quand tu parles d'elle. petite amie à qui tu roules une pelle majestueuse, avec ou sans public. grisé de sentir ses genoux faiblir pour toi. à peine le temps de lorgner sur la robe, les yeux encore flous d'un énième baiser, qu'elle disparaît déjà derrière une veste trop grande, avalant toutes formes. vos deux qui s'enlacent juste comme tu captes les petites veines encore perçantes sous la cornée de ses yeux. tu te demandes, si c'est terrible ou si c'est beau, quand elle pleure. est-ce que c'est déchirant ou est-ce que c'est enivrant ? au risque d'en vouloir plus. plus de larmes, plus de douleur, lui faire mal encore, juste parce qu'elle est jolie quand elle pleure et se déchire. vous retrouvez la rue, ton fier bolide qui vous attend et contre lequel elle s'inquiète. c'est tout con, mais ça fait passer le courant électrique que tu recherches. de savoir, de sentir dans la voix, un tremblement, une peur que tu feras éclater encore. parce que tu le veux, parce que tu le peux. parce que c'est comme ça, que tu t'es donné le droit, le devoir et qu'elle adore ça. parce qu'elle a jamais, encore, vraiment réussit à te refuser quoi que ce soit. "mhmm... non. on ira se balader après, mais le resto est sur rapenburg, bébé. " que tu lui souffle en relâchant sa main pour grimper la bête, rattrapant le casque que t'as traîné juste pour elle, pour lui tendre. ça te fascine de voir ses barrières tombées une à une. "t'as qu'à t'accrocher fort à moi. tu ne risques rien. " à part la possibilité d'une collision vous propulsant tous les deux dans les airs. le casque lui assurant sa survie à elle, mais qui ne dit pas que le reste de son corps ne sera pas fracassé quelque part. joyeux noël.

elle peut pas s'en empêcher, incapable de retenir ce stress qui s'invite dans ses veines à la vue du deux roues. ce stress qui vient l'arrêter dans son mouvement, alors qu'il lâche sa main pour monter sur la moto, et si elle aimerait le croire, elle ne peut pas retenir son cerveau qui lui ressort le souvenir de ce jour où son frère a voulu l'emmener sur sa mobilette. elle devait avoir quoi, quatorze ans, quinze ans peut-être ? son frère a peine dix-huit, le permis fraîchement en poche alors qu'un de ses potes lui avait prêté son bolide pour qu'il puisse faire un tour. elle était comme une gosse, accrochée à son frère, prête à parcourir les pentes de la ville. sauf qu'il avait mal calculé son coup, qu'il avait plu, et qu'il n'a pas pensé une seule seconde que la route pouvait être glissante. virage raté, qui s'est terminé dans un mur. heureusement pour eux, il ne roulait pas si vite que ça, et ils s'en sont sortis avec quelques égratignures, mais la peur et la vue du sang sur ses jambes et sur le visage de son frère ont suffit pour la marquer à vie. les doigts s'entremêlent alors qu'elle hésite, reste immobile sur le trottoir alors qu'il lui tend un casque. « et... ça ferait si loin que ça, à pied ? » of course que ça leur prendrait des plombes, elle en a parfaitement conscience, mais on ne sait jamais, des fois qu'il céderait, lui, pour une fois. et pas elle. sauf qu'il a l'air bien décidé à ne pas bouger, qu'il lui sort déjà tous les arguments qu'il peut pour la convaincre. elle jette un oeil à l'engin, qui fait à peu près le double de cette mobilette de malheur. peut-être qu'elle sera plus stable ? peut-être qu'il conduit mieux que son frère ? entre lui faire confiance, tenter le coup, ou rester seule chez elle pour noël à reprendre son alternance de sieste entrecoupée de crises de larmes... le pas est déjà fait, petit pas de plus vers ce précipice qui lui tend les bras — ou plutôt un casque, dans ce cas ci. casque attrapé, mais pas encore enfilé alors qu'elle se plante à côté de lui, les prunelles qui plongent dans les siennes pour y chercher de quoi la rassurer. « tu me promets que tu rouleras pas trop vite alors ? j'ai déjà fini dans un mur avec mon frère, j'aimerais autant ne pas renouveler l'expérience. » le rire mal à l'aise qui lui échappe alors qu'elle finit par mettre le casque sur sa tête. la jambe qui passe par dessus alors qu'elle s'installe derrière lui, vient passer ses bras autour de sa taille, un tout petit peu trop fort alors qu'elle se serre contre lui autant qu'elle peut. le front qui vient se coller dans son dos, rempart contre le vent et la vue des rues qui passent, parce que si elle ne voit rien, elle aura peut-être moins peur ?

tu pensais pas qu'elle serait plus résistante à enfourcher ta moto qu'à te laisser glisser entre ses cuisses trop douces et trop délicieuses pour la raison qui t'avais échappée ce soir maudit. inconscient de chatouiller des peurs et des malaises, mais pas moins excité de le faire. égratigner les frousses dans son ventre, c'était exactement la raison pour laquelle tu t'étais accroché à elle. parce que de la voir comme ça, hésitante à se jeter dans le vide, c'est aussi délicieux que la première fois que tu lui as tendu une bouteille. sur le bord du ravin, juste avant le leap of faith. y a une truc, que tu ne pourrais expliquer. un putain de feeling qui grise, le pied dans le vide, la confiance absolue en son diable personnel, sa putain de destinée entre ses doigts tendrement sadiques. saute, petite. le sourire en coin quand elle demande si la marche serait longue. le sourire qui sait que son jolie petit cul, terminera sur ton siège, parce que ton charme de serpent à pas encore réussit à lui faire défaut. son instinct de survie, pas assez puissant. il est trop tard. déjà beaucoup trop tard pour t'échapper. il se contente d'un sourire, des arguments qui n'en sont pas vraiment, mais qui ne laissent pas beaucoup le choix. elle attrape le casque entre ses petits doigts, ses résistances qui s'effritent, morceau par morceau, quand elle vient chercher des promesses dans tes yeux. comme toutes celles que tu lui as faites déjà. toutes celles que t'as pas vraiment tenues. repoussant toujours les limites, toujours, trop loin. elle t'explique pourtant, ses réticences. un accident, le mur, la peur. elle rigole pour chasser l'angoisse. si pure que ça t'en brûle, que ça t'en clou le bec, quand elle met le casque, monte derrière toi. et tu pars pas, pourtant. passe l'une de tes jambes par-dessus le siège pour t'asseoir de côté. tes mains sur son casque pour venir lui voler un baiser au travers. "promis." que tu murmures doucement, même si c'est pas entre tes mains, cette promesse-là. jamais à l'abris d'une voiture qui se décide à venir vous faucher. c'est entre les mains de ceux qui ont le higher power. cruelle game d'échec entre dieu et satan. vous n'êtes que des pions, ballottés à leurs envies à eux. abandonnés au destin peut-être plus cruel encore que tu ne sais l'être. tes doigts qui retrouvent sa gorge, pour venir t'assurer que son casque est bien serré, juste assez, juste comme il faut. le tien, absent, comme ça si vous vous plantez, elle sera libérée de toi pour de bon. probablement la seule façon de se déprendre du sable mouvant que t'es devenu et dans lequel elle est enfoncée, son nez uniquement hors de la terre, pour qu'elle respire encore. mais la pression sur le reste de son corps, l'aurais tuée depuis longtemps. pas de pitié quand la terre décide de vous ravaler. tu te retournes, puis démarres, resserrant ses bras autours de toi avant de laisser la moto ronronner et avaler la route, c'est pas bien long, que vous êtes devant le restaurant trop fancy pour rien, dans lequel vous clasherez un peu, tous les deux, mais c'est exactement ce que t'aimes. la moto garée, la clé dans ta poche alors que tu débarques, les doigts qui s'attardent déjà sur elle, à défaire son casque, lui retirer, l'embrasser trop délicatement. glissant le casque sous ton bras pour mieux attraper ses mains et l'aider à débarquer de la moto. le casque rapidement rangé dans le coffre avant que tu ne lui offres ton bras, pour mieux escalader les escaliers. la porte qui vous est ouverte et tu la laisser entrer en premier, même si tu t'occupes de donner ton nom pour la réservation, portant peu d'attention au personnel, ton attention sur elle, lorsque tu l'aides à retirer son manteau et son écharpe, que tu la déballes comme ton cadeau de nouveau, avant de donner le tout au responsable du vestiaire qui lui dévoile ta tenue aussi. tu la laisses passer devant, de nouveau, quand on vous amène à votre table, éloignée de la foule, un truc romantique, des chandelles, toute cette merde. pas assez éclairé à ton goût, tu préfères la voir, toi, pas rater une seconde. light on, baby. tu tires sa chaise pour qu'elle s'assoie, la repousse pour qu'elle y soit confortable avant de finalement retrouver ta place auprès d'elle. c'est beau, la grande baie-vitrée juste à côté de vous, la vue sur le canal, les arbres, la neige, les quelques lumières blanches qui viennent éclairer le tout. tu regardes brièvement, mais c'est pas la plus belle vue. c'est mieux quand c'est ses yeux à elle qui se perdent d'émerveillement à l'horizon. c'est impossible, ce que cette fille te fais. improbable. merde. "ça t'plaît ?" et déjà le serveur reviens pour vous servir la bouteille de bulles que t'as commandée. elle a pas adorée, mais peut-être que celle-là, sera moins pire. plus sucrée, même si pétillante. qui se boit comme du petit jus, parce que tu la connais déjà trop bien.