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 insomnies (ainley)

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Valentijn Van Der Leeuw
Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptySam 7 Nov - 23:35

les prémices de l’aube viennent caresser les ombres du dehors, alors que val gît, inerte entre les draps de soie, les yeux ouvert, fixant la danse des ombres projetées sur le plafond par la danse lascive des rideaux qu’une brise légère vient déranger. insomnie qui ne semble plus le quitter depuis la mort du prince. les questions qui s’entremêlent sous la boîte crânienne, qui restent sans réponse. la soirée qui défile devant ses yeux, sans relâche, à la recherche d’un signe, d’un détail qui lui aurait échappé. mais rien. le néant. reflet du vide qui l’habite, de cette absence d’émotions qui lui déchire les entrailles. apathie. à quoi bon rester amorphe dans ce grand lit froid quand le repos se refuse à lui, encore et toujours ? avec une lenteur digne d’un comateux retrouvant peu à peu le monde des vivants, valentijn s’extirpe des draps, le froid glacial de ce foutu courant d’air venant mordre les parcelles de peau laissée nue. une main passe sur le visage, pour en chasser la torpeur, l’autre attrape le pull qui traîne sur la chaise, à côté. les gestes sont mous, les membres lourds alors qu’il essaie de s’habiller. corps éteint, comme sans vie. il enfile une paire de chaussure, sort discrètement de sa chambre alors que le soleil commence à pointer le bout de son nez à l’horizon. s’il pouvait éviter de croiser qui que ce soit, en particulier son père, ça l’arrangerait. chaque pas est calculé pour éviter les planches qui craquent, ces traîtresses qui trahiraient le passage de cet être s’approchant plus de l’ectoplasme que du jeune homme. une fois dans l’entrée, la veste est attrapée, l’écharpe enroulée autour du coup avant que la porte ne soit ouverte. les graviers crissent sous les pas légers alors qu’il se dirige vers le garage pour y récupérer son vélo. le vent vient fouetter le visage alors qu’il file sur les routes, vient remettre un peu de vie en amenant un peu de rose aux joues, fait disparaître ce teint livide entretenu par la fatigue accumulée ces derniers jours. le vélo aura au moins l’avantage de calmer son esprit torturé alors qu’il approche du cimetière. la brume s’est levée depuis qu’il a quitté sa grotte, venant baigner les pierres tombales d’un halo presque surréaliste. il s’attendrait presque à voir surgir le fantôme de son meilleur ami devant lui, prêt à lui faire une petite frayeur, pour le plaisir. un léger sourire vient planer sur les lèvres à cette idée, alors qu’il pose son vélo contre un arbre. pas une ombre à l’horizon, il n’a pas choisi cette heure pour rien. à tendance antipathique, ces derniers jours, il préfère se retrouver seul face à la tombe, en paix pour se recueillir. il parcourt les allées, sans se presser, s’imprègne de l’atmosphère aux vertues étrangement apaisantes. il arriverait presque à réussir à calmer ses nerfs, avant que ses yeux ne tombent sur une silhouette vaporeuse, se dessinant vaguement dans la brume, devant la tombe même qu’il pensait trouver vide. les muscles se tendent, la mâchoire se crispe alors que la langue vient claquer d’agacement contre le palais. les jambes s’immobilisent, les pieds hésitent. continuer, partir, rester… partisan du moindre effort, le corps retrouve presque avec délice son apathie alors que les yeux se plissent, essaie de reconnaître cette forme, là-bas, au loin, qui semble familière malgré la brume. la silhouette, menue, les mèches blondes, dérangées par la brise, qu’une main délicate tente en vain de remettre en place. l’agacement est vite remplacé par cette petite flamme, ce goût du jeu parfois légèrement déplacé. comme ce matin, devant le cadavre à peine enterré de son partner in crime. mais justement, ne serait-ce pas là un excellent moyen de lui rendre hommage que d’honorer ce pari passé avec lui ? la démarche se fait fluide, de celle du félin approchant sa proie innocente, voir ignorante, qui semble ne pas l’entendre alors qu’il arrive à ses côtés. « il est bien tôt pour venir errer dans les cimetières, mademoiselle. »
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Ainley Janssen
Ainley Janssen
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptyDim 8 Nov - 19:27


les premiers rayons du soleil qui éclairent le parquet de la chambre. rideaux et fenêtres ouvertes, une ainley assise sur le rebord de la fenêtre à regarder au loin, le regard perdu dans le jardin immense de la maison janssen. le thé encore fumant dans les mains. il est tôt. très tôt. sans doute trop tôt. il n’y a pas un seul bruit dehors si ce n’est quelques feuilles qui craquent, un vent léger qui souffle. le calme est apaisant bien loin de la nuit difficile que la blonde a passé. elle ressasse encore cette soirée, ce qu’il s’est passé. la dispute avec le prince alors qu’à la base, si elle a mis les pieds là bas, c’était juste pour le voir. lui. juste parce qu’il le lui avait demandé. elle se demande ce qu’elle a loupé, une question en entrainant une autre, puis encore une autre. ça tourne en boucle sans trouver aucune explication plausible. rien. rien d’autre qu’un mélange de peine, d’agacement et d’incompréhension. alors, elle se décide à sortir. prendre l’air, se changer les idées sans vraiment être persuadée d’y arriver. quitte à être seule autant aller s’aérer l’esprit plutôt que de rester enfermée. elle s’habille rapidement, tresse ses cheveux, une veste, des sneakers et lets go. elle longe la forêt qui borde le terrain autour de chez elle. marche sans réel but, plutôt une errance qu’autre chose. les rues sont désertes à cette heure ci et une fois de plus le calme fait du bien. loin de la tempête médiatique de ces derniers jours. les pas qui la guident au travers de ville, les premières odeurs commencent à se faire  sentir, le pain frais notamment. et puis sans trop savoir comment, elle finit par se retrouver devant la grille du cimetière. la main hésitante qui se pose sur la poignée du portail d’entrée. l’ambiance est étrange, les nappes de brouillard recouvrent une grande partie des pierres tombales. elle finit par avancer, entrer dans le cimetière. pas sure que ce soit la meilleure idée du monde mais qu’importe. un premier sursaut à cause d’un stupide chat qui a sans doute fait tomber une plante. l’envie de faire demi tour pour finalement se retrouver sur la tombe la plus fleurie de tout le cimetière. celle du prince. le coeur qui se serre à la vue de son nom sur le marbre. première fois qu’elle revient ici depuis l’enterrement. première fois qu’il n’y a absolument personne autour. elle reste là une minute ou peut être deux. sans doute même plus mais elle ne calcule pas. elle dépose machinalement une fleur récupérée un peu plus tôt sur le chemin. le temps défile sans qu’elle n’en prenne réellement conscience, comme si les réponses qu’elle attendait allaient arriver d’une minute à l’autre. mais le seul retour qu’elle a, ce sont des larmes qui commencent à perler au coin de ses yeux et qui finissent leur course le long de sa joue. puis une voix se fait entendre, une voix qu’elle ne connait que trop bien. valentijn. elle sursaute, s’empresse alors d’essuyer toute trace de larmes. bien que les yeux légèrement rougis ne trompe pas. « tu m’as fait peur imbécile, tu pouvais pas faire un peu plus de bruit ? »  elle lève les yeux au ciel, déjà agacée par celui qui vient perturber la quiétude du moment. il ne manquait plus que lui. elle aurait voulu croiser tout le monde, sauf lui. pas ici. pas maintenant. « faut croire que je suis matinale. qu’est ce que tu viens faire ici toi, si tôt ? » elle lui retourne la question, parce que depuis le décès du prince, de son meilleur ami à lui, elle ne l’a pas vu montrer une once de sentiment. alors le voir ici, c’est un peu la surprise.
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Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptyMer 11 Nov - 22:27

elle sursaute au son de sa voix, confirmant qu’il a réussi son coup. le coin de la lèvre se lève légèrement, ombre d’un sourire en coin à peine visible avant qu’il ne remarque la main qui essuie les preuves, les yeux légèrement rougis. la mâchoire se sert, parce qu’il a pas envie de gérer une crise de larmes. encore moins de devoir s’occuper du deuil d’une autre quand lui même ne sait pas quoi faire du sien. les yeux se plissent, lueur taquine au fond des prunelles. « ça s’appelle, se fondre dans le décor. je voudrais pas déranger les fantômes du coin. » fantômes qui viennent errer bien loin du cimetière, si l’on considère la tombe devant laquelle ils se tiennent. foutu prince qui vient le hanter régulièrement, quand lui aimerait simplement passer à autre chose, oublier, avancer. se sentir mieux, enfin. tout en gardant les bons souvenirs. mais sans toutes ces interrogations, ces questions qui restent inlassablement sans réponse. la sienne, de question, vient piquer l’égo, la fierté du lion. « j’ai besoin d’une excuse pour venir sur la tombe de mon meilleur ami, maintenant ? » le sourire disparaît alors qu’elle vient raviver la douleur de sa voix mutine. et si la mémoire de ce pari stupide ne lui était pas revenue quelques minutes plus tôt, s’il n’avait pas autant cette envie de réussir, juste pour le principe, il l’aurait probablement envoyer sur les roses sans la moindre délicatesse, laissant sa tristesse s’exprimer à travers la rage qui l’habite. mais dans le fond, ce serait parfaitement injuste, il le sait. elle n’a rien fait. et ça l’énerverait presque, ce petit air innocent, de celle qui n’a rien à se reprocher. elle ne l’aime pas, il le sent. et si d’habitude, il trouve ça intéressant, ce petit goût de challenge, ce matin, ça l’agace plus qu’autre chose. un coup d’oeil à la pierre tombale, au nom du défunt, suffit à lui donner ce surplus d’énergie suffisant à prendre sur lui. « je viens toujours le plus tôt possible. j’aime pas croiser du monde. » il retient de justesse le regard assassin qu’il aimerait lui asséner, se contente de se tourner face à la pierre, auprès de laquelle il était venu se recueillir, à la base. qu’elle en fasse ce qu’elle veut, il ne partira pas. pas après avoir passé une nuit blanche. le silence s’installe, presque serein, si ce n’est pour la respiration de la blonde à ses côtés. les neurones s’activent, réfléchissent au meilleur moyen de marquer des points malgré son manque d’intérêt certain. mais sans son meilleur pote, il a perdu son meilleur atout pour la faire sombrer. alors il doit jouer ses cartes avec tactiques. le soleil commence à se faire plus présent, chassant la brume petit à petit sur son passage. profonde inspiration alors que les yeux restent invariablement fixés sur la tombe. « tu sais… » hésitation à peine calculé alors qu’il tente le tout pour le tout, espère réussir à briser suffisamment la glace pour planter une graine derrière ce mur qu’elle a dressé entre eux. « … contrairement à ce que tu sembles penser, je suis pas seulement un abruti sans coeur. ça reste… restait. mon meilleur pote. et oui, sa mort, ça me fait quelque chose, que ça te plaise ou non. » le visage reste impassible alors qu’il arrive à se convaincre tout seul que tout ça n’est qu’un jeu qui ne l’engage à rien.
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Ainley Janssen
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptyJeu 12 Nov - 13:58


se fondre dans le décor. ah il est doué pour ça. en temps normal, ça aurait fait sourire ainley, cette petite remarque. mais pas aujourd’hui. pas maintenant. pas devant la tombe du prince. garçon qui lui manque, peut être un peu trop, les larmes qui coulent sur ses joues en sont la preuve. mais elle les essuie rapidement. pas question de montrer une quelconque faiblesse. elle acquiesce donc à sa remarque, sans rien ajouter de plus. déranger les fantomes du coin, pourquoi pas. pour l’instant la seule personne qu’il dérange, c’est elle. mais elle est bien incapable de le lui dire ou même de lui reprocher sa présence ici. après tout c’est son meilleur ami qui est là, sous le marbre froid. « c’est pas ce que j’ai dit » le reproche se sent alors elle détourne le regard. c’est pas le moment de se chamailler. pas devant lui. ce serait trop irrespectueux. elle glisse ensuite un léger regard vers valentijn quand il sous entend qu’il n’aime pas sa présence ici. il n’aime pas croiser du monde et sa remarque, ça pique ainley. dans un certain sens, elle comprend. elle aussi, elle vient tôt, pour éviter de croiser du monde. mais visiblement ce matin, elle n’est pas venue assez tôt, ou trop tôt. elle soupire légèrement alors que les premiers rayons du soleil viennent chatouiller son visage. « dans ce cas, je ne vais pas te déranger plus longtemps » elle reviendra plus tard. demain matin peut être. elle sait pas trop. la seule chose qu’elle sait, c’est qu’elle n’a pas vraiment envie de rester là, à coté de valentijn, qui semble lui reprocher sa présence, dans un silence difficile a soutenir. fuir, tourner les talons lui semble la solution la plus appropriée. peut être pourrait-elle profiter d’être au cimetière pour aller voir sa mère, ça fait longtemps après tout. et attendre que valentijn parte pour revenir sur la tombe du prince. une idée parmi les autres qui font légion dans son cerveau. elle voudrait pouvoir s’assoir au pied du marbre et parler, laisser sortir toutes les émotions qui l’emprisonnent en ce moment. comme elle avait pris l’habitude de le faire au décès de sa mère. mais ce n’est visiblement pas le moment. et alors qu’elle s’apprête à partir la voix du garçon se fait entendre. elle marque un temps d’arrêt en attendant la suite de ses mots. « tu t’intéresses vraiment à ce que je pense ? » c’est. nouveau. surprise totale qui se sent. la distance qu’elle essayait de maintenir qui commence à s’effriter. pas totalement sure non plus d’avoir envie de baisser les armes face à la remarque qui suit. un encore heureux que ça te fasse quelque chose qui lui brule les lèvres et qu’elle retient tant bien que mal. une fois de plus, si elle veut maintenir une certaine distance, l’idée n’est pas non plus de déclencher la troisième guerre mondiale avec valentijn. après tout, il doit se poser au moins les mêmes questions qu’elle sur le décès de son ancien meilleur pote, ce qui leur fait un point commun. sans doute le seul. « c’est ton meilleur ami, c’est normal que ça te fasse mal et ça a pas à me plaire ou non » qu’elle souffle, prenant volontairement bien soin de garder le présent dans sa phrase et d’appuyer sur certains mots. comme si le prince était encore là et qu’il pouvait entendre ce qui est dit ce matin. elle jette un léger regard au visage du garçon, toujours pas une once de sentiment qui transparait, c’est presque impressionnant. « par contre, on peut pas dire que tu sois très expressif ».  
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Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptyVen 13 Nov - 22:10

« peut-être pas ce que t’as dit, mais ce que tu penses. » sourcil qui s’arque au-dessus d’un œil perçant, semblant de sourire qui ne laisse rien transparaître de ce qu’il pense réellement. à savoir qu’elle est probablement en train de le juger sans le moindre scrupule sur sa présence ici. et ça l’agace profondément. il en viendrait presque à se demander si ça vaut réellement le coup de tenir ce pari coûte que coûte. sauf que faire tomber cette gosse qui se permet de le prendre de haut avec ses airs de princesses, il doit bien avouer que ça aurait un petit côté jubilatoire. elle amorce un départ, semble décidée à le laisser là, à sa solitude, à cette tristesse lancinante qui lui déchire l’âme mais qu’il refuse d’accepter, à laquelle il ne fait que tourner un blind-eye depuis des semaines. s’il ne l’admet pas, elle n’existe pas, voilà sa théorie. et si une part de lui rêverait de la voir dégager, elle et ses grands airs d’innocente, il ne peut s’empêcher de continuer à jouer le jeu, pousse le vice un peu plus loin en jouant la carte de l’émotion. ou du moins, du semblant d’émotion qu’il est capable d’invoquer en public. et apparemment, l’hameçon semble suffisant, elle prend la mouche en un rien de temps, laisse transparaître sa surprise dans sa voix, alors qu’il lui tourne toujours le dos. cache ainsi ce sourire carnassier qui vient étirer ses lèvres. fauve qui referme doucement le piège sur sa proie. « peut-être bien, qui sait… » il n’en a strictement rien à faire de ce qu’elle pense de lui, mais ça, elle n’a pas besoin de le savoir. semer le doute dans son esprit, ça lui suffit pour l’instant. juste ce qu’il faut pour l’amener à se poser des questions, à revoir ses positions vis-à-vis de lui. le visage redevient impassible alors qu’elle rebrousse chemin, s’installe à nouveau à ses côtés. les yeux brûlent de rouler dans leurs orbites à sa remarque d’une banalité affligeante, mais il se retient de justesse, se contente de serrer la mâchoire. gamin qui joue les durs, lui laissant croire qu’il ne maîtrise pas ses émotions. paraît que les filles craquent facilement pour ce genre d’idiot. il se borne à rester silencieux, conscient de marcher sur des œufs avec elle, pas encore tout à fait certain de la marche à suivre pour réussir à faire fondre la glace quand lui-même se rapproche de l'iceberg. il peut sentir le regard qui se glisse vers lui alors qu’elle reste à distance, toujours aussi scrutateur, toujours aussi jugeant, et c’est pas loin de le faire sortir de ses gonds. surtout lorsqu’elle l’accompagne d’une de ces remarques dont elle a le secret. ces remarques qui lui tapent sérieusement sur le système. inspire. expire. ne pas frapper. comme si tout le monde réagissait de la même façon. elle est vraiment cruche à ce point pour penser ça ? « et ? ça te pose un problème ? » plus l’ombre d’un sourire alors qu’il se tourne enfin vers elle, fait un effort surhumain pour contenir l’amertume qui tente de s’inviter dans sa voix. « je sais pas si t’es au courant, mais tout le monde ne ressent pas le besoin de s’épancher à la face du monde pour évacuer sa peine. la pudeur, tu connais ? » le regard se plante un instant dans les prunelles avant de se détourner à nouveau, glisse vers la tombe. chaque geste est minutieusement calculé, chaque silence pensé pour ajouter à l’effet dramatique. j’espère que tu profites du spectacle, mon vieux. « ça n’en rend pas la douleur moins légitime. » semblant de vérité qui transperce alors qu’il ressent ce léger pincement au coeur, devenu familier ces derniers jours.
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Ainley Janssen
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptySam 14 Nov - 16:36


l’agacement pointe le bout de son nez, les yeux qui se lèvent vers le ciel, un léger soupir. « évidemment, tu me connais assez bien pour savoir ce que je pense » ça coule de source. et ça l’énerve ainley. beaucoup. mais elle garde la distance, la tête froide parce que ce n’est ni le moment ni le lieu. princesse du haut de son perchoir qui ne se prive pas pour juger ce qu’elle voit, mais après tout, ils sont deux à agir exactement de la même manière. il juge ce qu’elle dit, croit savoir ce qu’elle pense, ça donne vraiment envie de rester là. la brise matinale commence à se faire un peu trop sentir, le silence ambiant n’est plus aussi appréciable et avec le garçon qui avoue venir tôt pour ne pas croiser du monde, ainley ne se sent plus vraiment à sa place. alors partir, c’est la solution de facilité. fuir. fuir sa présence qui la met mal à l’aise, fuir des sentiments qu’elle ne veut pas extérioriser  maintenant. quelques pas et elle fait finalement demi tour voyant que valentijn est d’humeur bavarde. il pouvait pas rester silencieux et la laisser filer, non ça c’était trop demander. elle se mort l’intérieur de la lèvre en entendant sa réponse. peut être qu’il en a quelque chose à faire de ce qu’elle pense. elle y croirait presque si il n’était pas le grand valentijn van der leeuw. « arrête tes conneries, tu en as rien à foutre » comme lui d’ailleurs. un rapide coup d’oeil au marbre. si elle juge aussi facilement le garçon qui se tient à coté d’elle, c’est pas pour rien. pote avec le prince. meilleur ami même. et on dit  bien qui se ressemble s’assemble non ? peut être que valentijn est plus sensible de son défunt ami ? oui, non, pourquoi pas. elle a du mal à y croire. il laisse tellement rien paraitre, comme si à l’intérieur de lui c’était le vide, le néant total. elle a l’impression d’avoir une coquille littéralement creuse en face de d’elle. même pas un mec qui joue les durs, qui veut pas craquer parce que il n’y a que les faibles qui craquent non. juste quelqu’un qui n’en a rien à faire de la situation, alors qu’elle, elle se pose mille et une question sur le décès du prince. le pourquoi du comment. elle sent que sa remarque n’a pas plu au garçon et finalement, ça la ferait presque rire. enfin une réaction. félicitations. « excuse moi d’avoir l’impression d’être la seule à avoir mal, à me poser mille et une question sur ce qu’il s’est passé à cette foutue soirée alors que c’est ton meilleur ami et que tu devrais te sentir un peu plus concerné » ça sort tout seul, les reproches qui claquent dans ce qu’elle ressent comme une injustice. ça fuse dans sa tête et ça s’entend au son de sa voix. être la seule à presque s’en vouloir d’être allée à cette soirée, d’avoir peut être un peu trop bu, de s’être disputé avec le prince. être la seule à souffrir. elle sait pas ce qu’elle avait imaginé. peut être qu’elle pensait que lui la comprendrait. mieux que les autres. étant donné qu’il a vu le rapprochement entre elle et le prince. qu’il a sans doute vu ou entendu la dispute à la soirée. idiote. c’est pas n’importe qui. c’est valentijn. cet abruti de valentijn. le gars qui a le coeur aussi dur que de la pierre.
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Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptySam 14 Nov - 19:08

elle l’agace. vraiment. est-ce que c’est les insomnies à répétition qui le rendent aussi susceptible, ou tout simplement qu’il ne peut pas la sentir, avec ses airs de princesses, ça reste un mystère. mais vraiment, il suffit qu’elle ouvre la bouche pour qu’il sente ses muscles se crisper un à un. les dents restent serrées alors qu’il se contente d’expirer un peu plus fort pour évacuer son agacement. il n’en a rien à faire, de ses états d’âmes, elle peut bien penser ce qu’elle veut, ça ne lui fait ni chaud ni froid. il commence à se dire que c’était une mauvaise idée, de rester là, de l’aborder. clairement, il n’avait aucune chance depuis le début de la faire changer d’avis par rapport à lui. elle est de celles qui se contentent d’un premier regard pour évaluer les gens, il le sent, de celles qui restent arrêtées à cette première impression, ce soit disant instinct qui leur permet de juger les autres de façon précise, sans se poser de question. jamais elle ne cherchera à creuser sous la surface. non pas qu’elle y trouve quoi que ce soit de bien glorieux dans son cas, mais pour le principe, monsieur estime qu’elle devrait faire un effort. gamin trop fier pour se rendre compte que lui-même fonctionne sur le même modèle, qu’il l’a enfermé dans une case sans chercher à aller plus loin. gamin qui se veut prince et ne la voit que comme un simple pion sur l’échiquier de sa vie. pion qu’il est tout à fait prêt à sacrifier sur l’autel de son ennui. rien de plus qu’une distraction à ses yeux, qu’il pourrait aussi bien laisser tomber si elle continue à lui taper sur le système de la sorte. elle a du répondant ceci-dit, et ça lui arracherait presque un sourire de voir qu’elle ne se laisse pas berner aussi facilement qu’il ne le pensait. « si c’est ce que tu crois, c’est pas moi qui me fatiguerait à te faire changer d’avis. » las de se battre, d’aller à contre courant pour un pari qui commence à lui paraître de plus en plus désuet à mesure que les minutes s’étirent à l’infini en sa compagnie. pourquoi elle, il se le demande. c’était son choix, à lui, ce corps qui gît maintenant six pieds sous terre. c’était son idée. non pas que val est longtemps rechigné avant d’accepter le pari, ceci-dit. mais finalement, il commence à se dire qu’il abandonnerait bien là ses projets pour ne plus se retrouver face au regard dédaigneux qu’elle ose poser sur lui. jusqu’à ce qu’elle ouvre de nouveau la bouche pour proférer un amoncellement de conneries qui a le mérite de venir piquer droit là où ça fait mal. goutte d’eau qui vient faire déborder le vase. fini la retenue, val se tourne enfin vers elle et ne se gêne pas une seule seconde pour lui asséner un regard assassin. « t’es cruche en plus d’être blonde ? » le ton se fait glacial alors qu’il fait un pas vers elle, menaçant. non pas qu’il irait frapper une fille, con mais pas à ce point. mais juste ce qu’il faut pour lui faire comprendre qu’elle dépasse allégrement les limites. « tu crois quoi, que t’es la seule à te poser des questions ? que sous prétexte que je partage rien avec toi, je ressens rien ? que parce que je ne passe pas mon temps à chialer comme une madeleine, je me sens pas concernée ? t’es vraiment conne à ce point ? » noirceur de l’âme qui gagne le regard alors qu’il la fixe droit dans les yeux, l’espace de quelques secondes qui lui échappent. les ongles viennent s’enfoncer dans la paume avant qu’il ne finisse par reprendre le contrôle, se détourne du visage innocent pour se fixer à nouveau sur la tombe. « tu sais rien de moi, ainley. t’as jamais cherché à me connaître non plus. alors tes leçons de moral, tu peux te les garder. »
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Ainley Janssen
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptySam 14 Nov - 20:55


un dialogue de sourd. si tant est qu’on puisse qualifier leur échange de dialogue. l’agacement monte des deux cotés. le poing qui se serre tout seul à force d’énervement. a croire que c’est lui qui a hérité d’une éducation princière. un léger sourire qui s’affiche sur les lèvres de la gamine alors qu’elle l’entend souffler de plus en plus fort. c’était clairement pas l’idée du siècle de rester ici. elle se demande encore pourquoi elle a fait ce choix débile au lieu de l’ignorer. d’habitude, elle le fait bien. « ose me dire que ce que je crois t’importe ? » elle tient tête, sans trop savoir combien de temps cela va durer. aucune envie de faire l’effort d’essayer de comprendre ce qu’il se passe dans sa tête. de toute façon, le mur dressé entre eux est bien trop compliqué à franchir. il est dans la case petit con et visiblement destiné à y rester. gamine qui n’est pas prête a baisser sa garde une deuxième fois. le coeur abimé des échanges avec le prince, elle s’imagine un valentijn ayant le même caractère. un prince qui se croit tout permis, à qui tout est du et à qui on ne peut rien reprocher. le genre de gars qui se croit au dessus du monde et qui voit les gamines comme elle, qui sont un peu en retrait, qui détestent tout ce qui brille, comme des moins que rien. et c’est une des choses qui agacent le plus ainley. parce que c’est injuste. et dieu sait à quel point l’injustice la fait vriller. enfin à ce moment précis, il y a beaucoup de chose qui font vriller son esprit. dont le regard assassin du garçon alors qu’elle estime n’avoir dit que la pure et simple vérité. « et toi, t’es con en plus d’être imbu de ta personne ? » discussion qui ressemble plus à un match de ping pong qu’à autre chose. presque à celui qui piquera le plus l’autre, à celui qui se fera le plus menaçant. dans un cimetière, c’est tout simplement scandaleux. mais elle peux pas s’empêcher de répondre ainley. pas question de se faire marcher sur les pieds par un petit merdeux qui se pense au centre du monde. il avance vers elle, elle le croirait menaçant si seulement il avait la carrure pour aller avec. mais les mots employés font mal. donc pour lui, elle passe son temps à pleurer comme une madeleine. une fois de plus, il cherche pas à savoir, ni même à comprendre. elle sait pas trop à quoi elle s’attendait en fait venant de lui, mais elle se dit qu’à sa place, peut être qu’elle se serait rapprochée des relations de son meilleur ami. elle réfléchit l’espace d’un instant à comment réagir, les larmes qui commencent à perler au coin de ses yeux. de la tristesse, de la rage, un savant mélange d’un peu toutes les émotions du moment. et l’insulte c’est la goutte d’eau. le geste part sans même qu’elle ne le contrôle, sa main qui vient frapper la joue de valentijn. geste qu’elle regrette aussitôt. mais aucune excuse, juste la colère qui explose. « je t’interdis de me traiter de conne. j’ai jamais cherché à te connaitre parce que tu ne m’as jamais laissé l’occasion de le faire et tu le sais. mais t’as jamais cherché à me connaitre non plus. Tout ce que tu vois c’est la potiche qui servait de plan cul à ton meilleur ami » les larmes commencent à couler. gamine qui ne maitrise plus rien. ni ses larmes, ni sa colère, ni ses paroles. beau spectacle. « mais t’sais quoi t’as raison. tout ça ne me regarde pas, t’es le seul à souffrir, t’es le seul à te poser des questions et à te sentir concerné. ça résume bien ta vie en fait. être seul. »
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Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptyDim 15 Nov - 20:03

les yeux roulent dans leurs orbites alors qu’elle revient encore sur la question. « je pourrais, mais apparemment, tu sais tout mieux que tout le monde, alors je vois pas l’intérêt. » légèrement sarcastique, l’animal, alors que la conversation lui donne l’impression folle d’être un lion tournant inlassablement en rond dans sa cage, à en devenir fou. et il peut la sentir, cette perte de contrôle qui commence à gagner du terrain, doucement. les insultes qui s’invitent dans sa bouche alors qu’elle vient de plus en plus titiller son ego. le regard qui s’assombrit alors que le sourire disparaît à mesure que les secondes s’étirent. elle se fait miroire de sa haine, lui renvoie coup pour coup, et dans un autre contexte, il aurait pu en rire, de voir celle qu’il considère comme une petite coincée cracher des injures. mais pas ce matin. trop peu de sommeil, trop plein d’émotions refoulées, niées, ça ne fait qu’attiser cette colère qui l’envahit, jusqu’à ce que le mur explose, qu’il laisse aller son venin dans un besoin irrépressible de remettre cette pimbêche à sa place. ce qu’il n’a pas vu venir, c’est le retour de flamme, la main qui vient s’écraser contre sa joue, claque qui résonne dans le silence solennel du cimetière. « c’est qu’elle mordrait, la bête. » la main vient masser la mâchoire à défaut de rendre le coup alors qu’elle se permet de vomir des inepties toutes plus lourdes les unes que les autres. les larmes roulent sur ses joues, confirmant ce qu’il pensait. une vraie madeleine. ça ne lui fait ni chaud, ni froid de la voir se déverser de la sorte, gamin qui s’est depuis longtemps barricadé derrière ce mur d’indifférence qui lui permet de ne rien laisser entrevoir de ce vide qui lui bouffe les entrailles. et il pourrait presque en rire, de ses conneries, si elle ne venait pas taper aussi juste avec ses derniers mots. parce que c’est bien ça, qui le rend fou, depuis la mort de son meilleur ami. cette solitude dans laquelle il se retrouve jour et nuit, parce qu’il est trop infect pour garder des amis plus de deux secondes. le regard se durcit alors qu’il rêve de l’achever, là, dans ce cimetière, à coup de remarques cinglantes. « va te faire foutre, ainley. » ça bouillonne à l’intérieur, et tout ce qui le retient, c’est ce besoin maladif de ne pas perdre le contrôle, de tout maîtriser, jusqu’à la moindre respiration, jusqu’au moindre battement de cil. sale gosse qui choisit soigneusement ses mots pour lui renvoyer son jugement en pleine face, faire exploser ses arguments pourtant fondés, si ce n’est pour cet incident. « et apparemment, t’as la mémoire courte. c’est pas moi qui t’ais raccroché au nez après avoir appris la nouvelle. » pourquoi ça l’a autant blessé sur le coup, pourquoi il lui en tient encore rigueur aujourd’hui, ça reste un mystère pour lui. mais il ne compte pas la laisser s’en tirer indemne, avec ses grands airs de mère teresa. hors de question qu’il soit le seul à en prendre pour son grade, quand elle est loin d’être aussi innocente qu’elle aimerait le faire croire.
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Ainley Janssen
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptyLun 16 Nov - 10:41


la compagnie est hostile à toute discussion sérieuse. c’est chiant. vraiment. mais valentijn ne lui laisse pas d’autre choix que de riposter à chacune de ses piques. c’est en principe pas trop son genre, mais elle veut pas se faire marcher sur les pieds par cet imbécile. après tout, ils sont dans le même bateau. deux caractères différents, mais plusieurs points en commun. peut être un peu trop d’ailleurs. « c’est l’hôpital qui se fout de la charité là ». vraiment. elle sait tout mieux que tout le monde alors qu’il lui fait une multitude de reproches infondés depuis quelques minutes. il croit la connaitre alors qu’ils se sont vu quoi, trois fois ? quatre fois peut être en soirée. échange de banalités à peine intéressées. le ton monte, les reproches fusent. ça va crescendo. les émotions qui s’emmêlent, les questions qui ne trouvent absolument aucune réponse. un pseudo jeu malsain qui s’installe. le cimetière comme théâtre de leurs échanges. et la violence qui arrive. le geste qu’elle regrette a la seconde même où sa main écrase la joue du garçon. sans grand espoir que cela ait l’effet escompté. juste des regrets. elle aurait pu s’excuser. elle l’aurait fait même si il était plus aimable avec elle, plus agréable, plus compréhensif. mais on est bien loin de tout ça. loin de toute discussion civilisée. et ça lui prend la tête à ainley. plus que prévu. l’indifférence de valentijn fasse à tout ça. son ami six pieds sous terre, cette soirée partie en sucette et même la gifle, il y est indifférent. c’est incroyable. et elle refuse de croire que c’est de la pudeur. rien ne le touche parce qu’il a une armure invisible autour de lui. sauf que dessous cette armure, il n’y a rien, le vide, le néant et elle s’en rend encore plus compte quand il l’envoie valser. simple preuve qu’elle a tapé juste. la solitude est donc le nœud de son comportement. « allez vas y, lâche toi, insulte moi autant que tu veux. fais toi plaisir, tu en meurs d’envie » le regard qui se détourne vers la pierre tombale en attendant l’avalanche de mots. les larmes ravalées pour faire preuve d’un semblant de courage. la tension grimpe, elle se sent dans l’air pesant du cimetière. elle le voit bien qu’il se retient de pas exploser. pas sure que ce soit l’idée du siècle cette  proposition mais qui sait. si ça lui permet de se sentir mieux pourquoi pas. elle tique ensuite à sa remarque. est ce qu’il est vraiment en train de lui reproché de lui avoir raccroché au nez ? c’est hallucinant. gamine qui secoue la tête d’incompréhension. « et ? tu t’attendais à quoi d’autre ? que je te remercie d’avoir pris la peine de m’appeler ? que j’essaie de te réconforter peut être, que je te dise que tu n’es pas seul et que tout ira bien ? Arrête, on est pas amis à ce que je sache » et surtout, je ne te dois rien. ça l’agace ce reproche inutile. elle aurait aimé ainley, être là pour lui. parler avec lui comme deux personnes civilisées. mais à quoi bon quand on sait qu’on va se faire jeter ?
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Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptyVen 20 Nov - 20:07

ça tourne en boucle et ça lui tape sur les nerfs. ça lui semblait une bonne idée, pourtant, de venir au cimetière. il était persuadé qu’il ne croiserait personne, aussi tôt. à part les insomniaques, il pensait être tranquille. mais non, il a fallu qu’elle, entre toutes, ait la même idée que lui. et si d’habitude, il n’a aucun problème à manipuler son monde, à faire croire ce qu’il veut aux autres, ce matin, il n’en a tout simplement pas la motivation. épuisé sans s’en rendre compte par ces dernières semaines, par le choc, par le manque de sommeil. il ferme les yeux, se bloque lui-même en se mettant des œillères malgré lui. hors de question de reconnaître qu’il puisse être capable d’une telle faiblesse d’esprit. les émotions qui ravagent, c’est pour les imbéciles, les idiots. il est au-dessus de ça, le van der leeuw. bien au-dessus. et pourtant, l’agacement commence à le gagner, la rage aussi, sourde, profonde. contre elle, contre lui, qui a osé mourir et le laisser derrière lui, contre le monde entier. mais à défaut de pouvoir la déverser sur le monde, c’est elle qui prend. tout simplement parce qu’elle a eu le malheur de venir au cimetière, ce matin, de le déranger dans ce semblant de recueillement qu’il pensait s'offrir, à l’abri des regards indiscrets. les insultes fusent, et vraiment, il aimerait se lâcher sur elle, la remettre à sa place, la détruire, juste pour le plaisir, pour ressentir un semblant de satisfaction qui suffirait à lui faire oublier ce sentiment d’inachevé qui le poursuit. « je pourrais, ouais. mais t’en vaut pas la peine. » probabement pire qu’un flot d'insultes, de l’indifférence pure et dure. il en a déjà fait l’expérience, il sait que les gens y sont bien plus sensibles. parce que les insultes, la rage, la colère, ça implique qu’on soit touché ne serait-ce qu’un peu par l’autre. ça implique des émotions, des sentiments. alors que l’indifférence, c’est le néant. le vide intersidéral. l’absence totale d’intérêt. mensonge qui lui sert bien pour la blesser. tout comme sa remarque, qui vient piquer, l’agacer encore un peu plus. elle a raison, sur toute la ligne. mais il refuse chacune de ses excuses, ne prend même pas la peine de la regarder dans les yeux. gamin à l’arrogance flamboyante qui n’en a que faire de ses états d’âmes et de ses excuses tout ce qu’il y a de plus légitime. « que tu parles. c’est ce qu’on fait non, quand on est civilisé ? qui te dit que j’appelais pour me plaindre ? qui te dit que j’appelais pour parler de moi ? mais non, dans ton monde j’en ai strictement rien à faire et j’ai pas de coeur, alors forcément, c’était pas pour savoir comment t’allais, que j’appelais. » fond de vérité qui lui en coûte, il aimerait presque pouvoir récupérer ces mots qui lui ont échappé malgré l’armure blindée. soupir qu’il laisse s’échapper alors qu’il tourne les talons, gagné par la lassitude de cette lutte sans fin. « tu sais quoi, tu me fatigues, ainley. je me casse, je compte sur toi pour pleurer pour deux, puisque apparemment je le fais pas assez. »
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptySam 21 Nov - 21:54


l’idée qui semblait bonne qui se transforme en véritablement cauchemar. une ainley qui se promet de ne plus jamais remettre les pieds au cimetière si tôt dans la matinée puisque visiblement c’est aussi une habitude de valentijn. peut être que venir le soir, quand lui est dans une de ces soirées qu’elle, elle évite, sera une meilleure idée. ou ne plus venir du tout aussi. faire son deuil tranquillement loin du cimetière, loin des scandales qui entourent le décès du prince. loin de tout ce qui ne lui ressemble pas. la confrontation devient pesante, pénible à gérer alors qu’elle rêve d’un apaisement entre eux. c’est loin. presque rêve incroyable qu’elle n’atteindra probablement jamais. les yeux qui roulent sous l’agacement de cette réponse proche d’un non sens. ça fuse et voilà maintenant qu’il se retient. n’importe quoi. gosse difficile à suivre. et elle sait pas si l’indifférence est plus douloureuse que l’insulte. le seul avantage de l’insulte, c’est qu’on peut se défendre facilement. mais là, elle n’en vaut visiblement pas la peine. rien n’en vaut la peine finalement. cette prise de tête inutile, épuisante plus qu’autre chose, cette visite au cimetière. « c’est ça, t’as raison. il n’y a que toi et ta petite vie qui en valent la peine » la dernière phrase a peine audible. gamine blessée  plus par la phrase dite par le garçon que par l’indifférence elle même. parce qu’en soit, l’indifférence c’est en principe le trait de caractère qui la symbolise le plus. elle sait ce que c’est l’indifférence, ce que ça fait. c’est l’histoire même de sa famille. ce dédain, cette absence d’intérêt. alors elle feint à son tour l’indifférence. celle qui s’en fout. celle qui n’est pas atteinte par le comportement du garçon. mensonge. « que je parle ? » le sourcil qui se lève. marque d’étonnement. la pause avant de répondre, elle n’avait pas envisagé qu’il puisse l’appeler juste pour savoir comment elle, elle allait. c’était pas possible. pas venant de valentijn. qu’elle, elle l’appelle pour savoir comment il allait oui, ça aurait pu avoir une certaine logique. mais pas l’inverse. « tu voulais vraiment savoir comment j’allais ? » question dont elle appréhende la réponse, a quoi bon, si elle n’en vaut pas la peine ? la logique qui a du mal à se mettre en place. « dans mon monde, tu m’appelles moi, parce que tu n’as personne d’autre à qui parler c’est aussi simple que ça » le fin fond de la pensée d’ainley. elle sait pas si il y a un fond de vérité là dedans. elle l’imagine. alors qu’il a une soeur a qui il devrait pouvoir se confier. il n’y a plus de reproches dans le ton de sa voix. c’est juste une  constatation. simple constatation. sans doute maladroite. comme les reproches qu’elle lui a fait jusqu’à présent. mais il n’y a pas de regrets. pas cette fois. « c’est ça, fuis. de toute façon, c’est tout ce que tu sais faire » le dernier reproche. elle aurait pu le retenir. mais non. c’est au dessus de ses forces.
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Valentijn Van Der Leeuw
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MessageSujet: Re: insomnies (ainley)   insomnies (ainley) EmptySam 28 Nov - 15:07

la rage s'envole, enfin, l'air semble se faire à nouveau plus léger alors que le feu s'éteint, d'un côté comme de l'autre. il l'entend marmonner, ne s'attarde pas sur les mots qui semble plus prononcés pour elle-même que pour lui. de toute façon, il a eu sa dose de reproche pour la matinée, pour la journée même. le retour de l'indifférence pour s'éviter l'épuisement alors qu'elle semble plus que surprise par sa réponse. comme s'il avait finalement réussi à trouver une brèche, une faille grâce à cette pointe d'honnêteté qu'il aurait presque regretté sur le coup. il retient le sourire qui lui démange le coin des lèvres, garde ce masque d'indifférence lasse alors qu'il calcule son prochain coup. « je vois pas pourquoi ça t'étonnes tant que ça, c'est ce que les gens font, en général, quand on les appelle. » il se retient de répondre à la deuxième question. oui, sur le coup, il se demandait vraiment comment elle allait. assez atteint lui-même par le deuil pour se dire qu'elle ne devait pas passer un bon moment non plus. une part de lui aussi qui s'est dit qu'il serait probablement le plus à même de comprendre, et réciproquement. mais aujourd'hui, il préfère nier cette faiblesse que d'admettre qu'il ait pu en être capable. simple haussement d'épaule alors qu'elle lui fait part de sa vision des choses. il aurait pu s'y attendre, n'est même pas surpris qu'elle puisse voir les choses ainsi, qu'elle puisse penser ça de lui. elle est pourtant bien loin de la vérité. « tu vis dans un drôle de monde. je te rappelle que j'ai une soeur, s'il me vient l'envie soudaine de parler. et même si je n'avais personne d'autre, je préfèrerais en m'adresser à un mur plutôt qu'à toi. j'aurais moins de risque de m'en prendre une. » sourire taquin alors qu'il finit par lui céder la place, se retourne pour s'en aller, fatigué de cette joute qui n'aura pas servit à grand chose, si ce n'est la dégoûter encore un peu plus de sa propre personne. le mouvement se fiche sur, silence de plomb à peine perturbé par les oiseaux qui commencent à se réveiller. la mâchoire se sert un instant, il hésite val, entre fuir comme il le fait si bien, apparemment, et répondre. mais répondre quoi ? se lancer à nouveau dans un dialogue de sourd ? se heurter à nouveau à ses à priori qu'elle est incapable de lâcher ? se battre contre des moulins ? si l'idée aurait pu l'amuser en temps normal, ne serait-ce que pour la faire tourner en bourrique, la rendre folle avec une facilité désobligeante, ce matin, il a épuisé ses réserves. gamin qui ne rêve que d'une chose : retrouver sa solitude, son calme, ses fantômes. « tu me connais si bien, chéri. » sans même se retourner pour lui jeter un dernier regard, la main se lève dans un bref geste d'adieu avant qu'il ne retourne à son vélo, l'attendant sagement. le cerveau se vide un peu plus à chaque coup de pédale, et lorsqu'il arrive chez lui, qu'il retourne discrètement dans sa chambre alors que les premiers signes de vie se font entendre dans la maison, il a enfin réussi à retrouver ce néant de l'esprit, parvient enfin à s'endormir.
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