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 rien de toi (eddy)

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Marius Giostra
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MessageSujet: rien de toi (eddy)    rien de toi (eddy)  EmptySam 28 Nov - 18:32

io non so
io non so da che parte stai
se puoi tenere il mio cuore in mano
@eddy padilla


cigarette sur cigarette
sur cigarette
sur cigarette
sur cigarette
s u r . c i g a r e t t e

jambe impatiente bouge nerveusement dans les graviers devant l'entrée. elle attend, la silhouette immense, grandie par cette veste en cuir qui la couvre à peine suffisamment, le froid de l'hiver qui passe le maillage de son pull noir - lunettes de soleil, malgré les nuages lourds qui s'amoncèlent au loin, pour dissimuler son regard gelé (( c'est pas la peine d'en rajouter )).
regard adressé à ce mouvement proche de son épaule.
et à son sourire
il pourrait le tuer,
avec son sourire.

dissimuler les sentiments, cacher les émotions, rayer les expressions, anéantir la communication; et pourtant. et pourtant. y a ses lèvres qui s'étirent, derrière sa barbe, s'étirent en un sourire doux, pour lui rendre le sien. pour faire taire la culpabilité, celle d'un bonne nuit pour cacher qu'il a pleuré. enfin, il imagine, en tout cas, qu'il a pleuré, ou qu'au moins, ça l'a rendu triste.
et cette pensée, plus que probable
L E . D É C H I R E
insoutenable d'imaginer tout le mal que ça lui a fait.
erreur à réparer.
crêpe ?
crêpe.
c'est ce qu'elle préfère, romy.
comme ils sont proches, tous les deux,
alors il se dit qu'eddy aussi.
il fait que ça,
imaginer.
penser, projeter
se dire que
sans jamais demander
la vérité.

il pousse respectueusement la porte du café. bras tendu, d'une main sur la vitre, invitation silencieuse pour eddy à entrer le premier. la marche quasi-silencieuse dans le froid rompue par la chaleureuse décoration de l'endroit. douces effluves émanent çà et là des tables, de la cuisine, multiples sources diffuses qui trahissent le sens. l'ambiance est aux bavardages bas, sourd, et à certains endroits on devine les fantômes de ceux passés par là - assiettes vides pas encore débarrassées, couverts pas encore dressés. les serveurs aux bras pleins, la salle s'est vidée avant leur arrivée. on les accueille, pourtant, et marius se contente d'hocher la tête à la question table pour deux. ils s'installent, et si ça ne tenait qu'à lui, l'italien aurait tiré la chaise de son invité. au lieu de ça, sa démarche (( beaucoup trop )) assurée traîne sa carcasse robuste jusqu'à la place en face. léger, cependant, toujours mut d'une certaine douceur - sûrement inspirée par son interlocuteur. tu veux boire quelque chose ? en lui tendant poliment la carte, comme si c'était lui le serveur. le regard paisible - on finit par s'habituer au froid de ses prunelles - l'incite à ne pas se gêner. il ne manquerait plus que ça. ce qui te fait plaisir. se sent-il obligé de préciser.

il peut pas s'en empêcher, marius. de poser les yeux sur lui. de déposer sur son visage une affection non-dissimulée, et sur ses épaules frêles un regard protecteur. sur ses mains qu'il devine gelées, une certaine douceur. sans arrière pensée. il se sent concerné.
simplement.  
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Eddy Padilla
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MessageSujet: Re: rien de toi (eddy)    rien de toi (eddy)  EmptySam 28 Nov - 20:10

le même regard,
le même regard que sur un kilo de cocaïne.
le même regard, coco.
une marchandise en vaut une autre.
c'est pas grave.
il s'attendait à rien, rien.
si ça fait si mal, c'est que c'était soudain.
l'agression verbale qu'on n'anticipe pas.
l'agression morale qu'on ne voit pas venir.
d é v a l o r i s a t i o n
un peu trop soudaine, inconfortable.
c'est pas grave, coco.
coco ou cocaïne, un regard est un regard.
(( et après ? ))

il se dépêche, pourtant, comme il l'a dit. la douche est rapide, efficace, brûlante, il a encore la peau rougie lorsqu'il sort de la salle de bain. un pull vert sombre, sur son torse nu, un jean délavé, de ceux qui lui font des jambes interminables. et par-dessus, un blouson en vieux jean doublé chaudement pour l'hiver. il se grouille, le gamin, comme on se prépare car on est attendu par ses parents pour aller au parc. le seul parfum sera celui du savon, les seules fantaisies, la chaîne à son cou et la boucle à son oreille. le vert a laissé place à un jaune pâle, presque blanc sur sa tignasse. il couvre son crâne d'un bonnet rouge ((sang)) et se hâte dans les escaliers. manque de trébucher en croisant un molosse, s'excuse d'un sourire aimable. ouragan padilla dans les couloirs, l'allégresse de sortir de là ou la perspective d'un vrai bon repas. une double motivation. mais le voilà qui freine, en l'apercevant. de dos, droit, de noir vêtu, corbeau ou montagne, il lui faut le temps d'une inspiration pour se décider à sortir.

et une seconde pour affronter l'air glacial du dehors.

pas de mots, pour se manifester; simplement sa façon de se pencher, à côté de son épaule et le sourire-tendresse qu'il lui offre. il a que ça pour lui, eddy, que ça de beau, que ça. qu'un sourire. et de la malice dans le regard. les seules choses qu'il peut donner sans se priver ((c'est bien pour ça qu'on le paye au fond)) crêpe ? cet air, qu'arbore marius, est si rare, si précieux, qu'eddy le chérit, le couve d'une œillade affectueuse. il en a conscience, le gosse, bien trop conscience; conscience aussi qu'il est l'un des rares à le recevoir. mais ça, il préfère ne pas y songer. un hochement de tête en guise d'approbation. les crêpes, c'est parfait. romy, elle adore ça. sûrement qu'elle tient ça de son papa.

le silence, dans la rue.
le silence, entre eux.
le silence, de coutume.
douloureuse habitude.

il se faufile dans un mot dans le lieu, retire d'un geste son bonnet, passe l'autre main sur son crâne, mécanique bien huilée, y'a pourtant plus de boucles à dompter. la chaleur le prend au visage, à la gorge. c'est si brutal que ça pique la peau. il plisse les yeux, pour s'acclimater à la décoration chaleureuse, aux odeurs de nourriture, au brouhaha ambiant, qui pourrait bercer en ce début d'après-midi, et après une nuit marquée par un cruel manque de sommeil ((était-elle bonne cette nuit d'ailleurs ?)) table pour deux. il réalise le tête à tête à venir. la gêne perceptible sur ses joues qui ne dure qu'un instant avant de crever sous son pas léger. il retire son blouson, le pose sur sa chaise, s'y installe avec douceur. il hésite, mais garde ses pieds à plat sur le sol, garde les mauvaises habitudes pour les lieux moins publics.

s i l e n c e.

tu veux boire quelque chose ? se saisir de la carte, croiser le regard glacial et y répondre d'une moue, un haussement d'épaule, un vague sourire, le tout quelque peu désordonné. pris au dépourvu, manger est une chose, payer une boisson en revanche. ce qui te fait plaisir. il baisse le nez vers la carte, se perd dans le nom des boissons ((et les droite-gauche de son regard, le contrôle quasi-permanent des prix; c'est qu'il veut pas coûter cher eddy)) oh il lève les yeux, le doigt s'est posé sur une ligne sur le papier. mais il s'est figé, les lèvres entrouvertes, en captant l'air de son patron. cette manière de l'observer, celle-là même qu'il capte parfois chez certain·e·s client·e·s; arrête, marius tu peux pas me protéger. il cligne des yeux, pose lentement la carte sur la table, son doigt n'a pas quitté la ligne. il y a du cidre mais encore ? j'en ai jamais goûté la confession à voix basse, pourtant pas de honte dans ses propos. c'était pas l'alcool de ses soirées d'ado, et c'est pas celui de ses journées de travail. et ses coudes sur la table, ses doigts qui se croisent, son menton qui s'appuie sur ces derniers. il soutient tranquillement son regard, avec aplomb, l’œil brillant. il y a quelque chose à fêter ? c'est qu'il a l'air vraiment heureux d'être là, eddy, dans ses vêtements étriqués et ses sourires chargés de douceur.

(( ça fait quoi marius,
de perdre son temps
en tête à tête avec
de la marchandise ? ))


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Marius Giostra
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MessageSujet: Re: rien de toi (eddy)    rien de toi (eddy)  EmptyDim 29 Nov - 14:41

@eddy padilla

oh, hm.
flottent dans l'air ses lèvres entrouvertes. cet air de pucelle devant un aigle noir qui aurait déployé ses ailes.
le brillant désolé désagréable à capter. si seulement je pouvais.
(( te protéger. ))
il y a du cidre, en effet. j'en ai jamais goûté. pas d'étonnement dans les yeux, il se contente juste d'hocher la tête, marius. les billes bleues rivées sur la carte colorée, son éternel silence scelle ses lèvres - elles se sont ourlées en une moue, cependant. pour eddy, il est plus expressif qu'avec n'importe qui. pourtant demeure sur sa face fermée l'expression du joueur de poker confirmé. carré d'as ou paire de deux, on ne sait jamais ce qu'il s'apprête à montrer. alors non, il ne vantera pas les mérites de l'alcool pétillant, ni le goût sucré du doux, ni l'odeur bouchonnée du brut. il découvrira par lui-même, eddy, et ce sera suffisant. un coup d'œil à la teneur en alcool, cependant : trois pourcents. prendre soin de lui, oui, ne pas entraver sa journée de travail avec quelque chose qui le ferait se sentir mal. il sait, il sait marius, qu'ils vont manger, que l'alcool ne fera certainement pas effet, surtout à un volume aussi bas. réprimer ses inquiétudes viendrait à réprimer sa propre nature. il ne faut pas l'empêcher de se sentir concerné.

faudrait plutôt lui arracher son humanité.

il y a quelque chose à fêter ?
l'aplomb du garçon. minois doux qui soutient ses yeux bleus comme atlas porte le monde. et marius se fait prométhée, à sentir son foie bouffé tellement ça tiraille en-dedans. à chaque œillade, chaque sourire, chaque éclat de joie ; il est étincelant, eddy. malgré ses cheveux décolorés, malgré son teint fatigué et ses cernes creusées (( les mêmes que les tiennes, on dirait )), il éclate, rayonne, enfant solaire à l'aura chaude.
il pourrait faire fondre tes yeux de glace. fait attention.

non, non. peut-être pour le remercier de prendre soin de sa fille, d'être aussi doux, de penser à lui quand lui ne le fait pas, d'encaisser sa brutalité sans ciller, de ne jamais se plaindre, d'être plein de compassion, compréhensif, dévoué, aimable, d'exister en somme. cet être sorti de nulle part qui ramène sans violence son humanité écorchée à l'intérieur de son corps. faudrait quand même lui dire merci, un jour. (( t'as conscience qu'il n'a aucune idée de ce que tu peux bien penser. )) romy a adoré la photo. changement de sujet, pas l'envie de se justifier. les mais croisées devant lui, légèrement penché vers la table - et s'il aurait le réflexe de cacher sa bouche derrière ses doigts, la rigueur polie l'en empêche. non-pas qu'il soit particulièrement bavard, cet homme, mais... vous pourrez vous voir demain. des papiers à trier, encore. la gamine fait sa loi dans l'hôtel, peut-être plus que son père. personne ne lui manque de respect, au pire on l'ignore lorsqu'elle fait des siennes. un enfant dans ce monde contraste avec la brutalité de ce dernier. elle est comme un agneau dans une meute de loups - ça lui rappelle sa propre enfance. les mots d'amour qu'il écrivait, glissait sous la porte de certaines des filles de son père, et comme elles gloussaient en les lisant.

fin des contemplations. adieu au visage, aux billes noires et au sourire attendrissant : un serveur se penche à leur table. les yeux montent doucement, le long du tablier, et- ah, une femme. son sourire radieux, son bonjour chanté, et sa queue de cheval tenue bien haute. pas de réponse aux formules de politesses du côté du glacier, seulement au qu'est-ce que je vous sert tout aussi mélodieux que les salutations. un vingt-cinq de cidre sa voix grave, basse, comme le bruit sourd d'un train qui passe dans le lointain. doux, brut doux ? le regard a glissé vers le concerné. et de l'eau, s'il vous plaît.

même à trois pourcents.
tu t'es promis, marius,
tu lui as promis,
de jamais retoucher à ça,
même à trois pourcents.

le menu sous leurs doigts. plat du jour, et tout le blabla. il inspire, marius, n'aime pas l'espace que prennent les serveurs dans le sien (( peut-être que sa nuit blanche n'a pas aidé à corriger son humeur d'ordinaire désastreuse )). enfin elle part ; et comme pour expier cette tension accumulée, il se met à bailler. désolé. la main polie a caché sa gorge. un rire lui échappe, cependant, sourire naissant, et il balaye la salle d'un regard détaché. la grasse matinée, hm. le sarcasme en nappage de ses mots quand ses yeux se font cerise sur le gâteau. un clin d'œil en biais à la tendresse de son visage.

quand est-ce que
tu vas t'excuser.
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Eddy Padilla
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MessageSujet: Re: rien de toi (eddy)    rien de toi (eddy)  EmptyDim 29 Nov - 15:40

non, non. ah.
d'accord.
très bien.
tant pis.
une prochaine fois.

mais il se démonte pas, bien au contraire. les cils battent au vent, le regard se fait brillant, le sourire mord ses lèvres avec douceur et son attention ne quitte pas un instant son interlocuteur ((est-ce de l'embarras sur son visage de titan ?)) il profite, trop fort, trop violemment de cet instant, d'un bain de normalité à l'extérieur, quand certains voudraient échapper à leur morne quotidien, eddy lui ne rêve que de ce délicieuse et banale routine où la seule préoccupation est de payer ses factures et de savoir quoi manger le soir. où un simple repas d'affaire ou entre amis devient une fête. d'ailleurs, qu'en est-il de celui-ci ? imperceptible froncement de sourcils. l'esprit s'affole.

personne n'invite jamais le gamin,
personne ne cherche à le connaître.
à . l' i n v e r s e . d e . c o c o
coco que l'on veut découvrir,
avant de le dévêtir.

face au patron, il ne sait que dire. face à l'homme, il redouble de sourires. mais ses regards de glace fondent à la surface de sa peau dans tous les cas. il n'a jamais crains le courroux de ces pointes hivernales qui lui servent d'yeux. bien au contraire, il les trouve reposantes, bien plus belles que ses propres prunelles. il y a quelque chose d'humain sous la surface. d'un peu trop humain en vérité, lorsqu'on prend le temps d'y réfléchir. de ces visions furtives qui annoncent un désastre à venir, sans qu'il ne puisse tout à fait mettre la main dessus. il décroise les doigts, ramène sagement ses avant-bras sur la table, un peu penché en avant, comme s'il cherchait à se rapprocher de lui pour partager un secret. romy a adoré la photo. il n'en faut pas plus pour que les dents se dévoilent en un sourire rayonnant de chaleur, la simple mention du nom de romy en vérité suffit à faire pétiller ses yeux. c'est vrai que l'échange de la nuit passée avait été initié par cette simple photo.

(( redescend sur terre gamin,
un kilo de cocaïne,
un kilo de coco,
du pareil au même,
tu t'en souviens ? ))

vous pourrez vous voir demain. tu l'emmènes ? question rhétorique, comment pourrait-il la voir si ce n'est à l'hôtel ? l'air réjoui grandit encore un peu, contamine de ses lèvres jusqu'aux yeux, même son teint semble ravivé. il se redresse, imperceptiblement super, j'ai pas masse de créneaux occupés en plus ((il oublie qu'il parle à son boss, que ça c'est pas bon pour les affaires)) je pourrai m'occuper d'elle désintérêt évident et terrible de la catin. s'occuper de la gamine du patron n'est pas une corvée; ni augmentation, ni promotion à la clef, la simple envie — non — le simple besoin d'être au contact de cette tornade miniature se suffit à lui-même. et c'est sûrement ce qui tranche avec les autres. avec ces quelques personnes qui cherchent à atteindre le père par la fille. la sincérité du gosse se devine avec une facilité déconcertante. dire que ça lui porte préjudice est un euphémisme.

et puis, il y a la venue de la serveuse, eddy qui se réinstalle correctement dans sa chaise, par réflexe. il entrouvre les lèvres pour répondre aux salutations, mais se ravise en constant sans surprise qu'elle ne le regarde pas. qu'elle n'a d'yeux que pour l'homme et non pour l'enfant. alors, il se fait sage, eddy, les mains venues se joindre sous la table, se réfugier sur ses cuisses pour se réchauffer en attendant que la commande soit passée. un vingt-cinq de cidre. doux ? la panique dans les yeux d'eddy lorsque son regard croise furtivement celui de marius; et le hochement de tête mécanique qui s'en suit. doux l'inspire davantage que brut, mais il aurait probablement dit amen à tout. et de l'eau, s'il vous plaît. ah, oui, aussi.

silence.

la femme s'éloigne, mais son regard ne s'est pas détaché de la carcasse solide qui lui fait face. il baille, ça manque de faire bailler le gamin, qui doit pincer les lèvres pour s'en empêcher. désolé. la grasse matinée, hm. un éclat de rire ((un peu fort, un peu franc, trop léger pour durer dans le temps)) quelle idée de travailler la nuit ! et les yeux plissés, tendrement malicieux. ça s'est bien passé au moins ? il ne veut pas de détails, ça non, ça ne le regarde pas, simplement savoir si ça a été pour marius, simplement ça. le voilà qui se rapproche à nouveau, un coude sur la table et la joue contre son poing clos. tu n'as pas croisé de dangereux psychopathe sur la route ? et sous la table, y'a le bout de sa chaussure qui rencontre celle de l'homme. à peine. il ne s'en rend pas compte immédiatement. et lorsque c'est le cas, il est déjà trop tard; alors, plutôt que de ramener ses jambes à la hâte sous sa chaise dans un rougissement terrible des pommettes, il reste figé dans cette posture, l’œillade complice comme si tout était calculé pour le taquiner.

(( as-tu oublié à qui tu t'adressais ? ))


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Marius Giostra
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MessageSujet: Re: rien de toi (eddy)    rien de toi (eddy)  EmptyDim 29 Nov - 17:50

@eddy padilla

qu'est-ce que c'est ce sourire
qu'est-ce qui te fait sourire comme ça,
cache ce sourire, marius.
je pourrai m'occuper d'elle
il va voir ta tendresse.

son éclat de rire
tu n'y résistes pas.
c'est plus fort que toi,
alors tu souris, attendri.
(( n'oublies pas qu'il travaille pour toi. ))

quelle idée de travailler la nuit ! à qui le dis-tu. ça s'est bien passé au moins ?
tes icebergs sur sa malice.
tu n'as pas croisé de dangereux psychopathe sur la route ?
si, toi.
que des associés. un haussement d'épaules vague.

il sent le bout de sa chaussure sous la table, marius. il le sent, et il ne dit rien. il n'y a rien à dire, c'est sûrement un accident. puis il a de longues jambes, après tout. il prend de la place, il doit s'étaler un peu. peut-être qu'il le dérange. il n'ose pas vraiment demander (( il préfère imaginer )) de peur que ça le mette mal à l'aise, eddy. et il n'ose pas non plus se retirer, parce que ça pourrait peut-être le blesser. et ça, il l'a assez fait. alors il ne bouge pas. il reste comme ça. faire mine qu'il n'a rien sentit, rien pensé.

ça rentre peut-être dans la catégorie dangereux, ou psychopathe. il ouvre la carte des menus. ou les deux. regard malicieux avant de s'y plonger. le choix n'est pas vaste - après tout, c'est un café. des crêpes majoritairement sucrées, quelques-unes salées un peu spéciales, une option végétarienne à base uniquement de fromage. rien qui ne l'inspire vraiment, en vérité (( la fatigue lui coupe l'appétit )), alors il jette un œil vers son invité. pour voir ses yeux briller, peut-être, en découvrant les plats. il espère voir la joie éclater dans son regard, voir son sourire quand il relèvera les yeux vers lui.

ça lui prend comme ça de se rendre compte que sur eddy il pose un regard paternel. une triste nouvelle.

son propre visage s'est à peine détendu en la présence du jeune homme. d'ordinaire fermé, les quelques sourires arrachés ont eu bon de desserrer sa mâchoire, de détendre ses épaules. reste l'expression absente, les yeux légèrement clos de la fatigue accumulée (( d'habitude, il cache ses cernes derrière ses verres teintés )), et cette solidité habituelle, la robustesse masculine pour mantra. il laisse les secondes flotter, marius, comme s'il neigeait dehors. ils ont le temps, il lui semble. il demandera plus tard à quelle heure il lui faut être à l'hôtel. mais pas pour l'instant. son nez se hoche dans sa direction. qu'est-ce que tu prends ?

il croise ses pieds.
il avait presque oublié la présence de ceux d'eddy.
excuse-moi.
presque aussitôt, il les range sous sa chaise. politesse qui tire plus vite que lui, il ne peut la retenir. dommage, pas pour cette fois.
t'es trop honnête.

c'est que t'es pas
habitué à le toucher.

et comme si ça ne suffisait pas, le pichet de cidre déposé entre eddy et lui. deux verres à eau, puis deux verres pour l'alcool, non merci, il refuse le sien. la carafe d'eau déposée. vous avez choisi ? et ce ton chantant lui sonne comme une intrusion. il aurait aimé savoir ce que voulait eddy avant, peut-être pouvoir le conseiller, ou lui dire de ne pas se gêner. trop tard. alors, sans rien en montrer, il hoche la tête dans sa direction. un regard doux pour le questionner, sans le presser.
il aimerait qu'il se sente à l'aise avec lui.
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Eddy Padilla
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MessageSujet: Re: rien de toi (eddy)    rien de toi (eddy)  EmptyLun 30 Nov - 19:25

la discussion a un goût de légèreté. la légèreté a un goût de tendresse. la tendresse a le goût de l'amertume, celle qui suivra lorsqu'il sera l'heure de rentrer, se mettre à nu, recommencer. mieux vaut ne pas y penser, se dit eddy, et pourtant c'est déjà trop tard; dans son esprit, le chemin du retour et sa morosité est déjà tout tracé. il est de ces instants qu'il voudrait ne jamais voir s'arrêter. mais il cache ses soupirs le gamin, derrière cette apparente tranquillité. il absorbe en silence les regards et les sourires de son boss, trop rares, si précieux. il sait, sans en avoir réellement conscience, qu'ils sont peu nombreux à recevoir cette lumière. cette aura sublime, lorsque le givre de ses yeux fond pour laisser entrevoir la chaleur qui le dévore. pour romy, pour lui aussi, la glace de ses iris devient cristal.

c'est un spectacle
m a g n i f i q u e

à qui le dis-tu. sourire. sourire. sourire. ((souris-moi, encore)) que des associés. ne sont-ils pas les psychopathes dont il parlait ? ceux qui lorgnent sur la marchandise ? ceux qui confondent cocaïne et êtres humains ? sous la table, la brûlure de son pied contre le sien. de ces contacts qu'on oublie et qu'on a pourtant l'impression de sentir en permanence. qui nous écrasent et qui nous bercent. ça rentre peut-être dans la catégorie dangereux, ou psychopathe. ou les les deux deux. la voix qui s'élève, en même temps, ou presque, une respiration d'écart, et le sourire qui dégueule de cette heureuse coïncidence ((c'est qu'il voit des signes partout eddy)) mais déjà marius se plonge entre les pages, alors, le gamin l'imite, ouvre le menu et s'y égard. c'est sûrement con, pour le commun des mortels, y'a peu de choix. mais pour lui, c'est un océan de possibilités. un peu trop. plus inspiré pour les crêpes sucrées que salées ((mais une crêpe au sucre, ça constitue pas un repas)) le nez perdu dans le menu, ça sent la nourriture, y'a son estomac qui s'affole. pourtant, il reste raisonnable, observe les prix avec plus d'attention encore que les ingrédients.

les sourcils imperceptiblement froncés,
concentré ;
il lève brièvement les yeux
pour voir comment se comporte —

— il croise son regard

comme une bouffée de chaleur au fond de la gorge, l'impression d'avoir interrompu quelque chose. sans rougir, mais vivement, après un sourire presque reconnaissant, il se détourne, replonge dans la liste des plats ((mais combien ont la saveur des regards de marius ?)) qu'est-ce que tu prends ? sa voix l'arrache de ses hésitations, il relève le museau, les lèvres entrouvertes dans une inspiration. la gueule fatiguée a laissé place à une mine bien plus réjouie, impatiente. je et puis, il y a ce contact sous la table, qui lui arrache un vague sursaut. de surprise, pas désagréable.

excuse-moi
non, non, ne t'excuse pas
reste, reste
(( pourquoi tu t'en vas ?
je te dégoûte à ce point ? ))

le sourire s'est figé, un peu gêné. il ramène ses jambes, sous la chaise, docilement; surement qu'il prenait trop d'espace. pas grave non, c'est pas grave, pas de quoi épiloguer, ni en faire une montagne, c'est quoi, deux jambes qui se frôlent et qui se croisent, il est habitué le gamin à ces contacts lascifs, ça devrait pas le déranger. il lève le visage vers la serveuse lorsqu'il approche de la table et dépose entre eux le pichet, les verres et non, merci il comprend, eddy, que l'autre ne boit pas. pince les lèvres, soudain mal à l'aise, les jurons qui s'entassent dans son esprit. pourquoi il a fait ce choix déjà ? il aurait pu se contenter d'un soda ((c'est ce que boivent les enfants pas vrai ?)) silence. il s'est un peu ramassé dans sa chaise, le regard baissé vers la carte pour ne plus voir la table. un soupir.

et le regard de la serveuse qui pèse.
hein ?
en relevant le nez, l’œil qui fait un vif va-et-vient
entre son visage, à elle
et le sien, à lui.
je peux repasser, si vous voulez

détresse dans son regard, quand on attend après lui. ah la carte qu'il laisse tomber lentement, à plat. oui un sourire, qui bouffe la moitié de son visage. non, c'est bon le doigt qui se perd sur la surface cartonnée, le regard qui suit, le tout s'arrête sur une ligne. une classique œuf - jambon - fromage, affolant de banalité. le premier prix, aussi. avec un peu de salade, si possible en relevant les yeux vers la femme, lui adresser un battement de cils ((mais elle s'en fout, elle est en train de noter)) alors il s'en détourne, pose un regard d'une douceur inouïe sur l'homme qui lui fait face, comme on demande la permission ou l'approbation. mais surtout, il voit là l'occasion d'en apprendre un peu plus sur les goûts de son mystérieux patron. découvrir davantage ce qui se planque derrière sa solide silhouette. l’œil qui lui retourne la question, celle à laquelle il n'a pu répondre, quelques secondes auparavant.


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Marius Giostra
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MessageSujet: Re: rien de toi (eddy)    rien de toi (eddy)  EmptyLun 7 Déc - 14:47

@eddy padilla

non, il ne boit pas, marius. il ne boit plus. il en a assez fait. ça suffit avec ça. il n'a plus le droit d'y toucher. plus le droit d'en désirer. plus le droit d'y penser. interdiction formelle de réessayer.
même à trois pourcents.
pour replonger,
c'est suffisant.

pas même l'ombre d'une envie d'y goûter, à cette boisson gazeuse. il a bien assez du pétillant d'eddy pour le désaltérer. bien assez de ses sourires, de son minois décontenancé, de sa silhouette ramassée, sa timidité à la fois honnête et jouée, politesse d'usage, pour avoir besoin de boire quoi que ce soit (( et pourtant, il a la gorge sèche )). ça lui vient d'un coup de se dire qu'à force de le fixer, il doit le mettre honnêtement mal à l'aise - alors il le laisse commander, en tête à tête avec la serveuse occupée à noter, pendant que lui va geler la carte de ses yeux. c'est qu'en présence d'eddy, il occulte un peu ce pourquoi ils sont ici. et il pense plus avec le cœur qu'avec le reste, marius.
et c'est tout le problème,
n'est-ce pas ?

une classique.
son regard accroche sur le menu.
ah, bien vu.
avec un peu de salade.
bonne idée.
les yeux de la serveuse descendus sur lui.
et pour vous ?

un ange passe - non.
c'était son regard
à lui
sur lui.

la même chose.
en toute simplicité. il n'a pas le goût des bons repas, marius, mais celui de la banalité - avec une vie aussi compliqué, il est plaisant de ne pas chercher plus loin et de laisser les futilités là où elles sont. nul besoin de s'attacher à une pseudo-qualité vedette.

(( y a qu'à regarder
pour qui tu fais fondre
tes glaciers ))
c'est si injuste de penser comme ça.

ses yeux captent la douceur.
coudes sur la table, mains croisées, il ne se pousse pas lorsque la serveuse vient récupérer la carte - quelle grossièreté, marius. oui, mais il n'a pas pu se détacher à temps de la douceur qui lui est adressée. c'est un peu de sa faute, il s'est laissé happer. un sourire en coin, dissimulé derrière sa barbe - doux. pas autant que ce qu'a à lui offrir eddy, cependant. à son regard, il devine la curiosité de le découvrir. c'est drôle, il a le même éclat que celui de romy, et ça a bon de l'attendrir. dans l'étendue de glace de ses propres yeux, pourtant, ne luit pas les mêmes sentiments. si on s'y plonge, qu'on regarde attentivement, on peut y apercevoir une bien triste mélancolie. celle de la déception, du mensonge aussi.

pardon, eddy,
de ne pas être aussi
exceptionnel
que ce que tu crois.

je te sers. ce n'est pas une question.
plutôt un prétexte, pour tendre la main vers lui, décrocher de ses yeux avant qu'il ne puisse tout lire dans les siens. le liquide gazeux au fond du verre, les bulles remontent à la surface, font mousser le breuvage à la jolie couleur ambrée. attentif à ses gestes, il réitère avec de l'eau, dans les deux verres cette fois - et sans trinquer, porte le sien à ses lèvres. on ne trinque pas avec de l'eau. de toute façon, il n'y a rien à fêter, n'est-ce pas.
il est resté curieux, pourtant, de la réaction du garçon. attend de le voir goûter, de le voir apprécier. il n'en doute pas une seconde. tout le monde aime le cidre.

alors ?
c'est presque enjoué.
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Eddy Padilla
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MessageSujet: Re: rien de toi (eddy)    rien de toi (eddy)  EmptyLun 7 Déc - 18:47

alors sûrement que ses yeux se font taquins, attentifs, intéressés, intrigués, passionnés, inquiets, impatients, de savoir, de voir, de le lire, de l'entendre, de découvrir, d'apprendre. sûrement qu'il y a tout ça et même plus, en pagaille, qui passe au fond de ses pupilles, s'y attarde lors de cette trop brève contemplation.

eddy est-il amoureux de toi, marius ?
penses-tu que ça soit le cas ?
amoureux dans le sens le plus noble,
le plus beau
(( le plus niais ))

q u i . s a i t

le fait est que le gosse est intrigué, plus que de raison, par cet homme qui se présente comme son patron, mais qui se comporte tantôt comme un père, tantôt comme un ami, tantôt, plus rarement, comme un amant. tant d'émotions se lisent dans ses yeux de glace, quoiqu'au premier abord il soit dénué de chaleur. et ce sont ces dernières que le gosse essaie de capter, alors que la serveuse se tourne lentement vers l'homme. la même chose. un imperceptible haussement de sourcils. surprise qui se meurt dans un sourire. manque d'imagination ou plaisirs simples de la vie ? il ne le saura sans doute jamais.

et alors que la serveuse se retire, voilà que la pute et le mafieux s'observent dans un silence de plomb. pas désagréable pourtant. au contraire. le sourire en coin de marius est étincelant aux yeux du gamin, qui a réduit le sien pour le lui rendre, avec la même pudeur. amusé par ses choix, par son personnage, par tout ce qui brûle sous la surface et qu'il ne devine pas.

je te sers ?
s'il te plaît

sa main pousse délicatement le verre vide en sa direction, ne s'y attarde pas cependant, revient rapidement se loger sur ses cuisses, rejoindre l'autre qui patiente déjà là, au chaud sous la table, car au-dessus et à la vue de marius, il ne saurait pas quoi en faire. en silence, il observe le verre se remplir. le liquide est plus ambré que le champagne, coloré comme un jus de pomme, pétillant et mousseux comme une bière correctement versée. il est encore happé par ce dernier lorsque l'homme vers l'eau dans les verres restants. ce n'est que lorsque c'est fait, que marius lui-même a mené sa boisson à ses lèvres, que sa main se tend, timidement, poliment, vers le cidre, dans lequel il trempe doucement ses lippes. avec une lenteur propre à la découverte.

il ne s'attendait pas à se goût.
quelque chose d'un peu plus sucré.
mais c'est doux, pas fort,
comme un jus de fruit un peu relevé.

une gorgée.
une pause.
une seconde.
le verre revient sur la table,
et les yeux d'ébène aux yeux d'acier.

alors ? c'est. la langue passe sur les lèvres, en ôte le surplus d'alcool, lascif, délicat. super bon un silence, son sourire, le visage qui se baisse un instant, intimidé, avant qu'il ne passe le dos de sa main sur sa bouche, alors qu'il ne reste rien à ôter. réflexe. à force de se sentir dévisagé, besoin de perfection quand il s'agit des apparences. merci. ((pour quoi eddy ?)) un silence, les lèvres qui se pincent, le regard qui s'éloigne pour mieux revenir, glissant de la table à ses bras, de ses bras à son cou, de son cou à son visage.

pourquoi tu
reprendre
enfin
on fête rien,
je sais,
mais


appuyer ses avant-bras sur la table, se pencher un peu plus au-dessus de cette dernière, vers lui. les jambes ne se frôlent plus. il y a comme un fossé à combler. par ses sourires qui n'ont de cesse d'assaillir les murailles de son être. c'est plutôt rare que tu fasses ça, descendre de ton piédestal pour te mêler au bas peuple. j'ai fait quelque chose de mal ou lui, quelque chose de mal ? allons gamin, tu serais bien incapable de blesser volontairement quelqu'un. ou tu as quelque chose à m'annoncer ? comme un imperceptible tremblement dans la voix. un peu de crainte, un peu d'appréhension, beaucoup de curiosité. un océan de tendresse.

sûrement que les yeux d'eddy sont si noirs,
et si brillants,
que marius peut y voir son reflet.


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Marius Giostra
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MessageSujet: Re: rien de toi (eddy)    rien de toi (eddy)  EmptyLun 7 Déc - 19:57

@eddy padilla

mais son reflet dans l'onyx,
le mafieux s'en moque éperdument.
à vrai, dire ne le remarque même pas.

c'est autre chose qu'il cherche, au fond de ses yeux. autre chose de plus chaud que la froideur d'un quartz précieux. comme un cœur de volcan, un truc en fusion, là, qui ferait bouillir instantanément la glace de son regard.
parce qu'envers et contre tout, marius,
tu cherches la chaleur d'un corps vivant
de peur de te souvenir que de la froideur
de ceux que tu as perdu avant.

pourquoi tu les sourcils se haussent, éteignent son sourire heureux de le voir apprécier le breuvage - il en est ravi, et ça se voit. enfin on fête rien, je sais, mais mais il y a toujours un mais, tu le sais. c'est plutôt rare quoi ? j'ai fait quelque chose de mal ou se froncent les sourcils, la glace si gelée qu'elle en est brûlante. mais eddy, où vas-tu chercher toutes ces bêtises ? ou tu as quelque chose à m'annoncer ? il se prend d'un rire. un rire soufflé qui lui a échappé. à visage détendu, tête pendue qui fait face la table - son cou musclé maîtrise, cependant, la jetée. hochement de tête, mouvement de balancier. impossible de réprimer la nervosité qui vient toquer dans son crâne avec la seule pensée, qui tourne en boucle : cette tendresse, il veut s'y noyer.

je t'invite. ses glaciers reviennent sur son visage inquiet, concerné. il est beau, eddy - mais ça, faut pas trop y penser. c'est encore vertigineux de s'entendre l'intellectualiser. alors un sourire pour le lui dire devrait suffire. c'est tout.
toi et lui savez que ce n'est pas tout.

mais c'est autrement plus complexe,
n'est-ce pas marius ?

mais puisqu'il faut trouver une raison.
tu prends soin de romy. une gorgée d'eau descend le long de sa gorge, il repose le verre sans regarder la table, avec une précision pourtant chirurgicale (( et ses yeux dissèquent eddy )). jusqu'à penser à elle, tard. de nouveau, ce sourire. dissimulé derrière cette barbe cultivée, entretenue. mais elle n'est pas si brillante, d'habitude, c'est de l'huile qu'il aurait mis pour l'occasion ? même après une dure journée... l'infinie tendresse de ses sourcils froncés vers le haut trahie sa gratitude. il couve eddy d'un regard qui se veut igloo, pour l'abriter des tempêtes environnantes - protecteur, doux. c'est moi qui devrait te dire merci. sincère. honnête. chaleureux. ces quelques mots le mettront peut-être sur la piste des raisons qui le poussent à l'inviter, aujourd'hui.

c'est pour te faire plaisir, qu'il l'invite. un haussement d'épaules. en toute simplicité. s'échanger des banalités. marcher dans la rue. tergiverser sur des choses et d'autres. loin de la quête du toujours plus. loin de ce quotidien qui brûle. qui affame. qui blesse. une bulle temporelle, affection particulière, une compagnie inhabituelle, néanmoins appréciable.

faudrait pas oublier que c'est une pute
et que c'est son métier de tenir compagnie.

c'est toujours très égoïste, ces histoires. toujours problématique, toujours vicieux. il l'invite, oui, pour se faire pardonner. pardonner d'avoir été un connard sans tact. de l'avoir blessé. mais ça, faudrait pas lui dire, non. faudrait pas remuer le couteau dans la plaie, à l'enfant de porcelaine. si fragile. il a toujours envie de le protéger pourtant, de croiser ses bras comme bouclier. et à force de les serrer autour de lui, il finira par lui broyer les os.

tu brises tout ce que tu touches.
tu le briseras aussi.

j'aurais pas du ?
c'est demandé avec un sourire taquin, de ceux qu'il n'affiche que très rarement. le ton est amusé, amusant, il sait quelle sera la réponse, et comment eddy pourrait se confondre en excuses de se questionner sur ses motivations - une façon comme une autre de changer de sujet, se fondre ailleurs et se faire, surtout, oublier.

pour pas avoir à se faire pardonner.
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Eddy Padilla
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MessageSujet: Re: rien de toi (eddy)    rien de toi (eddy)  EmptyVen 8 Jan - 11:45

et puis il y a son rire
si léger, si bref,
qui l'attaque
qui le bouffe
qui le prend à la gorge
et qui serre
qui serre
à l'en faire crever

et il voudrait en crever
le gosse
de son rire
la mort serait si douce

je t'invite il y a cet air sur son visage, commissures des lèvres qui se creusent de part et d'autre, à peine, comme si avouer que ces quelques mots lui font plaisir était une honte. il n'a pas le droit, de sourire, eddy. il n'en a pas le droit. comme il ne devrait pas être là, se perdre dans ses yeux à chaque fois que leurs regards se croisent. c'est sûrement pour cela qu'il s'est détourné, un peu, qu'il fixe son verre pour mieux s'en saisir et le porter à ses lèvres. c'est tout il n'y a jamais rien eu de plus. ((tant pis)), tant mieux.

tu prends soin de romy et son minois qui se redresse alors qu'il a encore en bouche un peu d'eau. il déglutit, l'observe, passe la langue sur ses lippes, comme un enfant que l'on sermonne ou qu'à l'inverse on complimente. mais il est plus habitué au premier qu'au second. alors il se contente de battre des cils, à peine, pour ne pas trop rompre le contact. mis à nu par son regard. ses doigts tiennent encore le verre. jusqu'à penser à elle, tard. jusqu'à penser à toi, aussi. mais tu le sais déjà marius ? cela fait partie des non-dits, de ces secrets qu'ils partagent et qui les lient. l'attachement à la fille déteint sur le père. l'attachement de la fille déteint lui aussi. la pute comme animal de compagnie ((parce qu'il est drôle, eddy, parce qu'il est joli, eddy, parce qu'il coûte pas cher, eddy. parce qu'il sème pas le trouble et qu'il rapporte quelques piécettes))

même après une dure journée… y'a cette expression de pure tendresse sur son visage d'homme et le gamin se sent infantilisé. marius a le même air, lorsqu'il parle de sa fille. cette fierté paternelle qui le ramène sur la terre ferme. une inspiration. il ne se pensait pas en quête de père. mais sûrement qu'il n'y a que ça, depuis le début. c'est moi qui devrait te dire merci. mais non, dis pas ça dans un souffle, si étouffé que les mots en sont presque inaudibles. presque. il se détourne, observe ses doigts, le verre, préfère fuir sa sincérité, pudique sans doute ((ironique pour une putain)) de tous ces sentiments qui lui déchirent le cœur. parce qu'à cette table, il n'y a que le vulnérable eddy. coco et son arrogance sont restés à l'hôtel, dans des draps encore chauds, souillés par un autre. il pince les lèvres. c'est pour te faire plaisir

ça me fait plaisir
assurance lorsqu'il relève les yeux, juste les yeux
pour laisser glisser vers lui un regard par en-dessous
de ces œillades trop intimes pour le commun des mortels
qu'un battement de paupière suffit à effacer

mais la vérité, c'est pas plutôt qu'il regrette, marius ? les mots qui blessent, les mots qui étranglent, les mots qui restent. qu'il brise les os et recollent les morceaux. comme les autres. comme tous les autres. eddy le sait. il aimerait pouvoir l'ignorer mais il le sait. c'est d'autant plus douloureux. alors, il serre un peu le verre entre ses doigts, l'amène au bord de ses lèvres sans boire tout à fait, hésite. et puis, sur les lèvres de l'homme, un sourire fleurit. j'aurais pas du ? son sourire taquin, son sourire délicieux, son sourire amusé, celui qu'il ne montre jamais, un sourire contagieux puisque malgré lui, le gosse y répond, bafouille, repose le verre après avoir manqué de le faire tomber. je ne sais pas. non. enfin, si. si. c'est très bien, c'est parfait. c'était idiot de te questionner là-dessus.

son sourire qui se nécrose, qui se meurt, lentement. ses yeux qui se tournent vers la salle, l'air absent qui se greffe à son visage. je me demande juste… et puis il y a les portes des cuisines qui s'ouvrent, deux classiques qui prennent la direction de leur table, une rapidité de service qui le pousse à se taire, par respect pour les assiettes amenées jusqu'aux carcasses immobiles. le silence lorsque la serveuse les dépose, le silence quand elle s'éclipse à nouveau. et les mots qui s'étaient amassés derrière les lippes d'eddy qui osent enfin s'en évader.

si c'est pas mal vu,
de promener la marchandise ?


et y'a un flottement,
quand il plonge l'encre de ses prunelles
dans ses iris clairs.
ses yeux qui s'écarquillent à peine,
comme s'il se rendait compte de la violence
d e . s e s (( m a u x ))

excuse-moi je -
je ne voulais pas -


un rire, gêné, les odeurs des crêpes qui s'élèvent entre eux, les assiettes sont bien remplies, ça a l'air bon. mais il a l'estomac noué tout à coup, l'envie de chialer qui plane comme un fantôme, comme cette nuit sans doute. - être si direct. je ne veux juste pas que tu te mettes dans une situation inconfortable, pour moi.

il en vaut pas la peine.
il en vaut pas la peine.
il en vaut pas la peine.
il en vaut pas la peine.
il en vaut pas la peine.
il en vaut pas la peine.
il en vaut pas la peine.
j'en vaux pas la peine.

s o u r i r e
((dis-moi que c'est faux))


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