riptide (valentijn)

les sourcils qui se lèvent, presque surpris alors qu'elle semble lui accorder sincèrement son statut d'homme au dessus du monde. la ainley sobre se serait probablement étouffer sur ces mots, aurait préféré mourir que de se voir forcée à admettre la vérité. décidément, ainley bourrée marque des points, ce soir, remonterait presque dans son estime. « promis, je ferai attention. tout pour que ma tête n'explose pas. » le sourire taquin qui plane sur les lèvres, pas sûr de pouvoir réellement tenir cette promesse, mais ça, ça ne changera pas grand chose pour elle de toute façon. elle qui insiste, maintient qu'un jour, ça lui arrivera, qu'il connaîtra les frasques amoureuses qui viennent perturber tout un chacun. à croire qu'elle en a déjà oublié qu'il était au dessus de tout, et en particulier des amourettes. « bien madame, si jamais ça m'arrive, tu seras la première à qui j'enverrais un message, promis. » il espère juste qu'elle ne s'attendra pas à recevoir un message de sa part. jamais. ou quand les poules auront des dents, peut-être. mais certainement pas de si tôt, ça, il en est certain. convaincu au plus profond de son âme que jamais le myocarde ne battra autrement que pour pomper le sang dans son corps. le rire qui résonne, et il pourrait presque s'y habituer, à la janssen joyeuse qui ne tente pas de l'étriper à chacune de ses remarques. elle fait la moue sans qu'il ne comprenne pourquoi, trop perdu dans ses pensées pour seulement s'imaginer qu'elle attend peut-être réellement une réponse à ses questions philosophiques. mais elle passe bien vite à autre chose, reste focalisée sur cette histoire d'amour inexistant, et il ne peut que se contenter d'hausser les épaules, de rester dans le second degré, mécanisme d'auto-défense depuis longtemps rodé, réflexe dont il ne se rend même pas compte. « c'est tout un art, tu sais. surtout quand ta réputation te précède. » à croire que certaines sont vraiment bien naïves pour quand même tomber dans ses bras le temps d'une nuit à s'oublier contre leur corps. « si ça ne te perturbait pas un tant soit peu, tu poserais pas autant de question. » remarque servie avec un sourire, parce que ça l'amuse de voir à quel point elle peut se fixer sur ce qui n'est que de l'ordre du détail insignifiant pour lui. la suite de sa phrase qui vient légèrement ébranler les murs, cependant, et si elle n'était pas ivre il se serait probablement refermé et l'aurait abandonnée là sans demander son reste. mais mademoiselle ne sait plus ce qu'elle dit, alors il veut bien lui accorder le bénéfice du doute. sans pour autant lui donner une réponse franche. « ah, ça... faudrait creuser pour le savoir, j'imagine. » rester évasif, tout un art que le van der leeuw met un point d'honneur à perfectionner. le souvenir de la gifle qui lui arrache un rire, parce que loin d'être du genre rancunier. et que s'il est honnête avec lui-même, il l'avait peut-être bien mérité. potentiellement. les yeux qui s'ouvrent un peu plus grand, parce qu'avec son gabarit, il ne se l'imagine pas une seule seconde gifler des inconnus en pleine rues. quoique... « c'est comme ça que t'en es arrivée là ce soir ? tu t'es essayée sur l'un des demeurés de tout à l'heure ? » pas certain que ce soit le scénario exact, mais il accepterait de la croire. le caractère assez insupportable en temps normal, ça ne le surprendrait pas plus que ça de sa part. elle relève les yeux vers lui, toute forme de rire envolée pour ne laisser place qu'à... quoi ? il n'est pas sûr de bien discerner son visage, jusqu'à ce que les mots sortent, l'excuse qui le prend par surprise, parce qu'il la pensait bien trop fière pour ça. ah, l'alcool, ce qu'il peut nous faire faire... il hésite un instant, entre faire comme s'il n'avait rien entendu ou lui répondre. finit par se dire que de toute façon, vu son état, elle ne se souviendra probablement pas de la moitié de leur conversation. « ... t'en fais pas, c'est déjà oublié. » elle finit par se raccrocher à son bras, sans enfiler ses chaussures, et ça l'arrange, parce qu'elle tangue déjà tellement pieds nus qu'il n'ose pas imaginer ce que ça donnerait perchée sur ses talons. sa dernière remarque qui lui arrache un rire, parce qu'elle essaie encore de l'avoir. à croire qu'elle n'a toujours pas compris que ce soir, elle ne fait pas le poids. « faut qu'on se dépêche alors. allez, chop, chop ! pas une minute à perdre ! » le bras qui la tire alors qu'il accélère le pas, juste pour le plaisir de la voir galèrer, tout en l'entraînant dans la bonne direction.

ainley bourée, ainley ouverte à la discussion, ainley qui rigole pour un rien. une ainley bien différente de celle qu’elle veut bien montrer au monde entier. mais qui en soit n’est pas réellement loin de la vraie ainley. celle qu’elle cache. les sourires sur leurs deux visages, une atmosphère qui semble apaisée pour la première fois depuis qu’ils se connaissent. on en dirait presque de vieux amis. la promesse qui l’amuse encore un peu plus. elle aurait presque envie d’y croire si ce n’était pas valentijn van der leeuw l’auteur de celle ci. le peu qu’elle le connait, elle se dit que par principe, par fierté mal placée, il n’avouera jamais être amoureux. « ne fais pas des promesses que tu saurais pas tenir » qu’elle répond avec un petit clin d’oeil. convaincue qu’il tombera amoureux un jour et toute aussi convaincue que ce jour là, cette soirée sera un bien  lointain souvenir et qu’ils ne se parleront sans doute plus du tout. deux chemins de vie qui seront bien différents. et la philosophie qui commence à faire un tour, une question, puis une autre. triste de ne pas avoir de réponse, mais étant la seule alcoolisée, ça ne l’étonne pas tant que ça. en revanche, les histoires de coeur l’intéressent beaucoup plus et c’est la principale raison pour laquelle elle insiste. pas étonnée non plus par sa réponse, il est au dessus du monde, il soigne sa réputation de briseur de coeur, c’est d’une logique presque imparable. « et ça te plait d’avoir cette réputation ? » elle sait pas si c’est lui qui est bête de se vanter d’une telle réputation ou si ce sont toutes les nanas qui lui courent après qui sont complètement débiles. « bon d’accord ça me perturbe. t’as jamais eu de papillons dans le ventre en voyant une nana ? » elle continue dans son délire, pousse toujours un peu plus loin la question. c’est tellement impensable pour elle qu’elle creuse tant qu’elle le peut, tant  qu’il veut bien lui donner des semblants de réponses. « sauf que tu laisses personne t’approcher suffisamment pour creuser » elle hausse les épaules comme si c’était une évidence, comme si elle, elle voulait creuser et qu’il ne la laissait pas faire. étrange vision des choses. le souvenir de la gifle laisse place à de la culpabilité. un gout amer, un geste que, bourée, elle regrette. la question qui lui fait froncer les sourcils. est ce que c’est comme ça qu’elle a attiré ce qu’il s’est passé ce soir ? oui et non. est ce qu’elle a giflé un des gars, certainement. « c’était de la légitime défense » pour ce que  ça a servi, elle aurait sans doute mieux fait de s’abstenir. elle ne s’étale pas plus, pas sure d’arriver à remettre les faits dans le bon ordre. elle a pas tapé en premier, ça elle en est certaine. mais la suite, par contre, c’est un peu plus compliqué, les idées bien brouillées par l’alcool. si bien qu’elle s’excuse même de son geste survenu quelques jours plus tôt. étonnant. en principe, elle ne se serait absolument jamais excusée et aurait même pris un malin plaisir à rappeler le geste au garçon. mais non pas ce soir. il semble surpris et la seule réponse qu’elle trouve, c’est un sourire. il ne lui en veux  pas. soulagement. si bien qu’elle ne dit même plus un mot quand au départ vers la résidence van der leeuw. la fatigue commence à se faire sentir, les jambes qui sont bien flageolantes. c’est déjà difficile de mettre un pied devant l’autre, même avec le bras de valentijn en guise de béquille. « eeeew doucement, on va pas faire un marathon si ? » elle se laisse tirer mais c’est pas évident de suivre le rythme. alors forcément, elle râle. autant qu’elle peut. résiste pour le faire ralentir, sans grand succès. ainley dans sa splendeur. « on irait plus vite si tu me portais sur tes épaules ». un coup à se casser la pipe sur le bitume sans aucun doute mais si ça peut lui éviter de marcher, ça doit se négocier.

le clin d'oeil qui lui arrache un rire, et ça le surprend de voir qu'ils peuvent avoir cette complicité, quand elle est trop ivre pour jouer la fille trop fière pour son bien. « qui sait, peut-être qu'après cette conversation, je vais remettre toute mon existence en question, t'en sais rien. » il a à peine le temps de finir sa phrase qu'il part déjà en éclat de rire résonnant dans la ruelle déserte. le ridicule de cette phrase est bien trop gros pour qu'il puisse y croire lui-même, alors il ne se fait pas d'illusions sur la crédulité de la demoiselle. bourrée, certes, mais loin d'être stupide, il en est sûr. même s'il rêverait parfois du contraire. parce qu'elle n'arrête pas avec ses questions, et que si ça ne l'agace pas encore trop pour l'instant, il commence à peiner à trouver des réponses qui pourraient la satisfaire. haussement d'épaule alors qu'elle vient remettre sa réputation en question quand lui s'en accommode de bon coeur. « ça me dérange pas. au moins, elles savent à quoi s'attendre, ça m'évite de perdre du temps en discours inutiles pour les envoyer sur les roses. » avantage certain, quand il y pense. le sourire qui vient étirer ses lèvres alors qu'elle admet, enfin, qu'elle ne reste pas insensible à son manque de sentimentalisme. les yeux qui roulent vers le ciel alors qu'elle l'assomme avec ses histoires de papillons. « c'est bien un truc de fille ça. pourquoi pas des hamsters, tant qu'on y est. et non, mon ventre est parfaitement normal. j'ai bien déjà ressenti des trucs pour tout un tas de filles, mais pas vraiment au niveau du ventre, si tu vois ce que je veux dire. » sourire taquin alors qu'il lui lance un clin d'oeil avant de rire de sa propre connerie. qui aura peut-être le mérite de lui faire lâcher le sujet qui commence à tourner un peu trop en rond à son goût. deuxième remarque presque pertinente de madame alors qu'elle hausse les épaules, qu'elle semble capituler, prête à abandonner son cas qui doit lui paraitre plus que désespéré. sauf que lui n'a pas bu, et qu'il adore avoir le dernier mot, même si ça implique de faire preuve de mauvaise foi. « ou peut-être que personne s'est accroché suffisamment longtemps. t'y as déjà pensé, à ça ? » il la laisse avec sa question qui soit la poussera à la réflexion et lui accordera quelques minutes de silence, soit la fera réagir et réveillera son côté insupportable. à choisir, il préfère le silence. « ça, je veux bien te croire, j'ai du mal à te voir lancer les hostilités. » le rire qui se fait légèrement plus doux, parce qu'il sait pas trop, si c'est un sujet trop sensible pour être abordé ou pas. l'acceptation des excuses auront eu un effet des plus positifs : la janssen a enfin fini de se rebeller comme une enfant, et accepte finalement de le suivre jusque chez lui. par-fait. le pas qui se fait plus rapide, car il aimerait bien retrouver son lit, sauf qu'elle n'arrive pas à suivre. prévisible, ça le ferait presque rire de la voir râler, sauf quand elle lui sort une idée des plus ridicules. « t'es sérieuse, là ? je suis pas un poney. » et il ne sait plus s'il doit en rire ou s'énerver, de voir qu'elle est prête à le prendre pour une mule. s'énerver lui semblant contre productif vu l'état de la demoiselle, il opte pour l'option qui lui semble la plus avantageuse. pour lui, of course. le bras qui lâche le sien alors qu'il croise les siens devant son torse, se plante devant elle, assez proche pour la mettre potentiellement mal à l'aise alors qu'il plonge son regard dans le sien, un sourcil arqué au dessus d'une prunelle joueuse. « et j'y gagne quoi, si j'accepte ? » pensée fugace qui lui traverse l'esprit alors qu'il attend sa réponse. il n'avait jamais remarqué qu'elle avait les yeux aussi clairs.

le regard de la blonde qui se veut interrogateur. brillant d’alcool mais tout aussi expressif. « toi ? te remettre en question ? on sait faire ça quand on est au dessus du monde ? » elle rigole elle-même de sa connerie, le rire qui se joint aisément à celui de valentijn. on dirait pas comme ça, en les regardant que dans la vraie vie, celle de tous les jours, où il n’y a pas d’alcool en jeu, ils ne savent pas se voir en peinture. c’en est presque surprenant d’ailleurs. une envie de se souvenir de cette soirée et d’avoir un meilleur ressenti envers le garçon, mais l’alcool aidant, elle n’est pas sure que ce ne sera pas le réel trou noir au réveil. les questions qui se posent et qui sortent toutes seules, sans aucune barrière ni rien. ainley la gamine réservée est bien loin. les réponses de valentijn qui l’amuse alors elle renchérit systématiquement. sans vraiment voir si ça agace ou non le garçon. et puis de toute façon, il a l’air disposé à la supporter, puisqu’il a prévu de la ramener chez lui, alors soyons fou et profitons-en. « et malgré ça, elles viennent quand même vers toi ? elles doivent être sacrément perchées » pour aimer se faire jeter comme des chaussettes  au petit matin. ce garçon est complétement incompréhensible. tous comme les nanas qui lui gravitent autour. étrange ce manque de sentimentalisme, cette absence de cœur à laquelle elle refuse de croire. « olala t’es d’un romantisme, c’est dingue. » les yeux qui se lèvent au ciel en comprenant parfaitement où il veut en venir. « et ça t’arrive de ressentir des trucs avec ton cerveau ou y’a que là que ça se passe ? » gamine qui désigne son entrejambe d’un léger signe de tête. ça a l’air de le faire rire et ça l’amuse elle aussi, cette légèreté. en temps normal, elle aurait joué la gamine offusquée, mais pas ce soir, c’est  différent ce soir. la question qui vient ensuite la pousse à réfléchir. réflexion somme toute relative, l’alcool fait une fois de plus office de langue déliée. « tu repousses toutes les nanas et tu oses me dire que personne ne s’accroche suffisamment à toi ? c’est pas très logique » les yeux qui se plissent, moment de réflexion qui dure, qui tente de trouver une explication qui ressemble à quelque chose « j’essaie hein d’y penser, mais j’ai du mal » du mal à penser tout court. surprise qu’il accepte de la croire ensuite aussi facilement. un léger sourire sur les lèvres, petite satisfaction personnelle que de voir qu’il la croit. si bien  qu’elle n’ose même pas répondre de peur de fragiliser ce nouvel équilibre entre eux. plus un mot, juste suivre, enfin essayer de suivre valentijn jusqu’à chez lui. ce qui s’avère plus compliqué que prévu, même en collant sur un sol relativement plat. « j’ai l’air de rigoler ? » elle essaie de garder un semblant de sérieux, mais ne peut s’empêcher de rire en imaginant valentijn en poney. « n’empêche qu’on irait plus vite et tu m’entendrais pas raler »  l’évidence même, alors qu’il se plante devant elle. vu comme ça, sans ses talons habituels, il parait un géant. la proximité ne la dérange pas plus que ça. en temps normal, elle aurait reculé, mais pas ce soir. les yeux qui se croisent, le regard qui ressemblerait presque à un défi. « la tranquillité ? » pas sure que ce soit réellement la réponse qu’il attend. « qu’est ce que tu veux en échange ? » gamine qui ne se démonte pas. ce n’est peut être pas l’idée du siècle que de tenir tête à valentijn, il est encore temps de faire demi tour direction la demeure janssen.

« c'est rare. très rare. mais ça peut arriver, en cas de force majeure. » il a bien un exemple en tête, mais préfère ne pas s'attarder sur la question. pas envie de plomber l'ambiance, de revenir à cette discussion qu'ils ont déjà eu au cimetière. pas envie de se prendre la tête non plus. non, il préfère rester à ce niveau de détente, les éclats de rires, ce semblant d'amitié qui ne durera probablement pas une fois le soleil levé, mais tant que ça dure, il aime autant en profiter. la remarque qui vient lui arracher un rire, ça l'amuse de la voir se prendre la tête sur ce genre de détail, de la voir essayer de comprendre pourquoi les filles viennent quand même vers lui, malgré sa réputation, malgré son comportement. elle peut pas concevoir une seule seconde qu'il est loin d'être le seul à ne pas chercher quelque chose de sérieux d'un point de vue relation. « tu sais, toutes les filles ne sont pas du genre fleur bleue et romantique. y en a à qui ça va très bien, comme situation. » pas sûre qu'elle puisse réellement comprendre, parce qu'il a du mal à l'imaginer de ce genre là. sinon, il y a longtemps qu'elle serait déjà passée dans son lit. le sourire qui s'étire alors qu'il se retient de rire, mais avec ses remarques toutes plus folles les unes que les autres, elle va finir par l'achever. « un vrai prince charmant, t'as déjà oublié, cendrillon ? » les sourcils qui s'haussent alors qu'elle se penche sur la question de son cerveau, et s'il pourrait jouer les offusquer, il en est loin, ce soir, prêt à se laisser aller à un peu d'autodérision pour changer. de toute façon, elle ne se souviendra probablement pas de la moitié de la conversation le lendemain, alors, il n'a pas grand chose à perdre. « mais, t'es pas au courant ? on t'as jamais dit qu'il était là, notre cerveau, justement ? t'as un frère pourtant, non ? » il doit bien y avoir quelques exceptions à la règles, mais à leur âge, il serait prêt à mettre sa main à couper que les trois quarts des mecs sont constitués plus ou moins comme lui. le flot de parole qui s'arrête une seconde, à croire qu'il a enfin réussi à la pousser à activer ses quelques neurones ayant résisté à l'alcool, et il profite de cet instant de répit, presque fier de son coup. jusqu'à ce qu'elle finisse par trouver une énième question pour prouver qu'elle a raison et chercher à comprendre comment il fonctionne quand lui même ne s'est jamais posé sur le sujet. « ce serait trop facile, sinon. faut bien que y ait un peu de défi, non ? au moins je serais sûr que celle qui s'accrochera en vaudra le coup, comme ça. » elle n'existe pas, il en est sûr, ne s'engage à rien avec ce genre de réponse, du moins c'est ce qu'il pense. et peut-être que ça lui suffira enfin. mais il a comme un doute, vu sa capacité hors norme à trouver toujours et encore un détail à éclaircir. « t'essaieras d'y penser quand ton cerveau sera pas noyé, là tu risques de surchauffer tes deux neurones. » le sourire taquin, parce qu'il est à peu près sûr qu'elle n'y pensera plus, demain matin. la marche trop rapide, madame ne suis plus, et lorsqu'elle essaie de retrouver son sérieux, ce n'est que pour exploser de rire un quatre de seconde plus tard, arrachant un soupir au van der leeuw qui se demande pourquoi il a fallu qu'il passe dans cette ruelle ce soir. « toi ? pas râler ? tu sais faire, t'es sûre ? » impossible. il n'y croit pas une seule seconde. elle ne bouge pas d'un pouce alors qu'il se plante devant elle, et c'est là qu'il remarque à quel point elle doit être ivre pour qu'elle se contente de planter son regard dans le sien sans se démonter. promesse de tranquillité à laquelle il ne donne aucun crédit, parce qu'il l'en sait incapable. surtout dans son état. la question qui tombe, et ce serait si facile, d'en profiter. de venir chercher ses lèvres, de gagner ce foutu pari, enfin, dernier hommage au défunt avant de la ramener. le visage qui s'avance légèrement, il pourrait si aisément saisir son menton entre ses doigts. mais non. trop facile. aucun mérite. il finit par se reculer légèrement, fait mine de réfléchir. « hm, je sais pas encore, mais on va dire que tu m'en dois une. compte sur moi pour te le rappeler le moment venu. » dernier sourire en coin avant de lui offrir son dos, les genoux légèrement pliés. « allez, en selle madame. »