— tc 1 ;; who are you in the dark

l’invitation est arrivée dans toutes les boites aux lettres de la ville. enveloppe noire, écriture dorée, calligraphie fine et élégante, surprenant pour un courrier venant de la mairie. pas de question, pas d’interrogation. tout ce qui compte c’est l’événement exceptionnel qui est organisé : un bal masqué au musée des beaux-arts de la ville. et à leiden, on aime le passé, l’héritage et les clins d’oeil alors l’ambiance est digne des tableaux de rembrandt : clair-obscur. les jeux de lumière sont poussés dans chaque pièce, l’obscurité rencontre la lumière pour n’apercevoir que des visages cachés. c’est l’occasion de se mêler à la foule, devenir quelqu’un d'autre, découvrir des secrets ou simplement de savourer une coupe de champagne et quelques apéritifs. le lieu est sacré, vous passez la soirée en compagnie des plus belles oeuvres de la ville, voire même du pays, attention aux mains sales, aux bousculades ou aux messes basses. il se murmure que tout se sait et que parfois, un masque ne suffit pas toujours à se cacher de la vérité.

explications

— la confrérie est à l'origine de la soirée pour étouffer le scandale de l'héritier mais personne ne le sait
— la soirée a lieu un samedi et commence à vingt-trois heures et finira au petit matin (en supposant que votre perso s'en sorte vivant...)
— des défis sont disponibles pour les plus joueurs/joueuses, dans la boutique de points spécial topic commun

hors-jeu

— essayons d'être une safe place pour tout le monde : pas de nombre de ligne mini ou max ; chacun écrit la longueur qu'il désire, mais pour la lisibilité et aller droit au but, pensez à taguer toute personne concernée de près ou de loin par votre réponse.
— pas d'ordre, arrangez vous entre vous, nous ne chercherons pas à respecter l'ordre de départ, voyez plutôt avec les personnes concernées par vos actions si vous pouvez répondre ou si elles souhaitent répondre avant vous
— vous n'avez pas besoin d'avoir de lien avec une personne pour oser aller vers elle, c'est le but des tc, c'est aussi de croiser des perso que vous n'auriez pas croisé autrement

le costume est noir, flambant neuf et hors de prix, le masque couvre ses yeux et il est certain qu'il n'est pas difficile de deviner qu'il s'agit d'ambrose. il faut dire que ça n'a jamais été son truc à ambrose, les fêtes, les galas, encore moins ceux qui ont pour thème le mystère et le secret. il n'aime pas les surprises ambrose, n'aime pas ne pas savoir à qui il s'adresse et alors qu'il foule le sol du musée un verre à la main, il observe. tente de comprendre qui se cache derrière quoi, qui est un imposteur qui n'a pas sa place à ses côtés ce soir. le champagne a un goût amer alors qu'il sent une boule se former au sein de son estomac. il n'est pas préparé à ça ambrose, avait refusé de venir jusqu'à ce que sa génitrice lui ordonne d'une manière peu habituelle. s'il bouge un peu trop vivement, il peut encore sentir la fragilité de ses côtes. il doit faire bonne figure ambrose, faire un honneur à son nom de famille, pourtant il sent que ce soir pourrait changer les choses, alors il attend ambrose. tente d'analyser la situation sans trop savoir où regarder. il a juré fidélité à la confrérie, pour le meilleur et surtout pour le pire.

humeur agréable absente, un abonnement à vie dont il ne peut se défaire. pourtant ce soir, il va gagner assez d'argent à mettre de côté pour se sortir de la rue. peut-être dans quelques semaines, saul pourra rejoindre une colocation ou se trouver un petit logement abordable. toujours selon son humeur et son envie, car se taper une bande de barjots dans son espace de vie pourrait réellement lui faire perdre tout contrôle. comme ce soir sûrement. le jeune homme ne porte pas une tenue des plus extravagantes, imposée pour le personnel car ce soir, il est celui qui va préparer les nombreux cocktails demandés. ce soir il va observer toute cette bande de minables se mélanger à des personnes plus que normales. des petits cons de la hautes qui se pensent mieux que tout le monde. et voilà comme une soudaine envie de vomir rien que d'y penser. masqué tout de même, étant presque certain qu'on ne le reconnaisse pas ce soir. du moins, qui le connait vraiment ici ? personne n'a jamais pris la peine de prêter attention au si jeune sdf de Leiden ce qu'il ne sera bientôt plus.

caresse délicate du bout des doigts qui suivent les lignes calligraphiées, annonciatrices de changement. sourire tendre sur les lèvres sagement ourlées, humidifiées bien vite par une langue taquine. tu réfléchis, Sujin. pèse le pour et le contre. une soirée de plus, illusions éphémères sous les néons et les lumières. à qui vas-tu plaire ? parce que c'est de ça qu'il s'agit, n'est-ce pas ? se rendre à une soirée, se parer de ses plus beaux atours, pourquoi sinon pour plaire ? les doigts glissent dans ta chevelure blonde, crins dorés que tu t'apprêtes à changer. noir obscur, changement radical. est-ce qu'il sera là, Saul ? a-t-il reçu l'invitation lui-aussi ? nul ne sait, surtout pas toi. et derrière tous ces masques, impossible de deviner les identités. ça te plaît, t'aimes les jeux, t'aimes les surprises et les devinettes alors, avec une aisance particulière, de ceux qui savent se fondre dans n'importe quel monde sans pour autant se perdre soi-même, te voilà au milieu de la foule masquée. direction le bar, pour commencer et tu t'installes, joues un peu des coudes pour y faire ton nid, oiseau qui survole et s'extasie à l'intérieur. tu essaies d'attirer le regard du serveur, et dans ses gestes brusques, tu t'arrêtes un instant... te demandant si... serait-ce seulement possible ?

« rosa, bouge bon sang, ça fait une heure que t'es là-dedans ! » la main cogne contre la porte de la salle de bain pour insister encore un coup avant que val ne descende les escaliers. un dernier coup d'œil dans le miroir de l'entrée pour vérifier que tout est en place, jusqu'à la pointe des mèches faussement rebelles. costume tailler sur mesure, d'un blanc éclatant avec ses broderies de fils d'or, pour aller avec le masque, il est parfait. si ce n'est pour les ecchymoses encore présents sur la pommette et autour de l'œil. putain de clodo. heureusement, le masque viendra camoufler les dégâts avec juste ce qu'il faut d'élégance. en attendant que sa sœur daigne l'honorer de sa présence divine, val en profite pour s'assurer que la soirée tiendra son lot de divertissement. un message à ise, qui répond dans la seconde. évidemment. un brin collante, mais toujours là quand il faut. rosa finit par le rejoindre, et il ne peut retenir le sourire de fierté qui gagne ses lèvres. « splendide. va falloir que j'ouvre l'oeil, ce soir. » la lueur de taquinerie qui vient allumer les prunelles ne cache pas pour autant le fond de vérité. prêt à casser la gueule du premier venu qui osera poser sa main sur sa soeur. les van der leeuw se mettent en route, arrive devant le musée. bras offert à la belle, masque en place, les voilà prêt à prendre part aux festivités, la tête haute.

« j’arriiiiiive » une heure faut pas exagérer non plus. le temps de poser une dernière touche de rouge à lèvres et la voilà qui dévale les escaliers pour retrouver son frère. « j’suis prête ! » le dernier coup d’oeil dans le miroir de l’entrée, s’assurer que les mèches sont bien à leur place, que le liner noir ne coule pas déjà. petite robe rose poudrée, chaussures à talons hauts pour essayer de pas paraitre trop petite à coté de valentijn. gamine qui se plante ensuite devant son frère, tournoie devant lui comme si elle était en train de défiler. à la recherche d’un dernier avis qu’elle obtient assez facilement. avis qui la fait sourire. « je sais pas lequel de nous deux va devoir surveiller l’autre hein » référence à son visage amoché, pas question que cela se reproduise ce soir. tout comme elle espère ne pas le voir dans un état trop déplorable. on sait tous comment ce genre de soirée finit. et clairement, rosa, elle a pas envie de voir son frère dans un état minable. un dernier coup d’oeil à son téléphone avant de partir, un sms qui part à l’attention d’ainley. est ce qu’elle est déjà la bas ? pas sure que ça soit l’idée du siècle de la retrouver à la soirée alors qu’elle y arrive bras dessus bras dessous avec son frère. mais bon. pourquoi pas. que la soirée commence.

l'invitation sans doute aurait dû atteindre la boîte. mais elle s'est perdue en route, envolée, dérobée ((sûrement que la prestance n'est pas suffisante pour qu'elle lui soit destinée)) alors, il a fallu ruser, récupérer celle tombée de la poche d'un inconnu, alors qu'il se rhabillait; puis, choisir la bonne tenue, les bon accessoires. les cheveux d'un vert plus pâle que les nymphéas de monet, des talons, noirs à ses pieds. l'élégant tailleur pastel emprunté à l'une des filles, masculin-féminin imparfait, la veste croisée, fermée, décolleté vertigineux pour des atouts imaginaires. amusé par l'anonymat, excité à l'idée de ne plus être à sa place. un petit mot laissé sur l'oreiller, au cas où, un passe plus tard maladroit à destination de qui voudra. le masque sur le nez, il se tient là, dans un coin, fébrile, inquiet sans doute. à écouter les conversations, à laisser son regard traîner sur les silhouettes, à raser les murs en quête du buffet. les mains jointes dans son dos, la carcasse un peu trop élancée, un peu trop frêle au milieu du décor, comme un grain de sable dans les rouages bien huilés de cette soirée. et son attention happée toute entière par les tableaux alentours, dévoré par son regard avide. toiles de maître et d'anonymes, le voilà envieux de cette beauté, triste, face à son ignorance. et puis, son épaule en heurte une autre, avec une douceur évidente, bien que cela l'arrête un instant. — excuse-moi. le regard brillant passe des yeux sombres, tombants et séduisants, au masque saisissant de délicatesse, avant de tomber sur le verre entre ses doigts. — oh, tu l'as eu où, ton verre ? le ton ronronnant, chaleureux, les mots de badaud insignifiant; sa place, sans doute, est ailleurs, mais l'indifférence est telle que le garçon semble dans son élément, rayonnant de douceur. le voilà à nouveau en train de fixer son interlocuteur, un sourire illuminant son visage félin.

y'a cette impression de faire quelque chose d'interdit, de se rebeller et saskia, elle sait pas tellement si elle est à l'aise avec ça ou bien si elle adore l'idée. parce que tobias lui a dit que ce n'était pas une bonne idée d'y aller, qu'elle risquait de s'attirer des problèmes, sous entendre qu'elle risquait de faire une bêtise qui mettrait à mal la réputation de la famille. pourtant elle est là saskia, dans sa robe noire, cachée par son masque à se faufiler entre les gens, en espérant ne pas tomber sur un membre de la fratrie. y'a l'adrénaline à l'idée de se faire prendre qui parcourt ses veines, comme si elle était en train de commettre le plus grand affront de sa vie. pourtant elle n'a pas volé l'invitation saskia, toute sa famille a été invitée. certainement une volonté de vouloir connaître au plus vite celui qui doit succéder au père sacré. saskia elle s'émerveille devant les tableaux, tente de les imprimer dans son crâne, tente de leur faire une place dans sa mémoire, pourtant bien remplie par des yeux châtains qui lui bousculent le coeur. elle veut juste profiter de sa soirée saskia, alors elle évolue dans l'espace, de ses pas légers qui donnent l'impression qu'elle est train de sautiller. les petits fours qu'on lui propose sont rapidement avalés et puis enfin elle trouve diwa. t'es venue ! parce qu'elle aurait jamais pu faire ça sans sa fidèle acolyte saskia, elle n'aurait jamais eu le courage de transgresser les règles tacites dictées par les trois autres enfants de graeff. et puis au moins si elle est prise, elles sont deux.

sourires et rires insupportables, tenues trop extravagantes pour certains à ses yeux. il soupire, n'y voyant absolument aucun intérêt à se montrer ainsi et passer pour ce qu'ils ne sont pas au fond. saul n'y voit qu'une foule de bêtes sauvages, et si les masques qu'ils portent sont pour lui des "visages", il n'y porte pourtant aucun intérêt particulier sachant pertinemment qu'aucun d'eux ne l'intéressent ce soir. le seul et unique qu'il voudrait voir et encore, serait Sujin. néanmoins le savoir au milieu de ces monstres qui pourraient avoir une mauvaise influence sur lui ou pire, le draguer sous ses yeux, pourrait lui faire perdre ses moyens. et bizarrement, la silhouette qui se pose là face à lui attise sa curiosité. il lui a fallu pas moins de trente secondes pour reconnaître l'étudiant, cachant son petit sourire derrière le masque qu'il porte. -- t'es pas censé étudier toi ? tu vaut bien mieux que ce genre de soirée stupide. rentre. -- ton ferme, froid parce qu'il ne veut pas qu'il lui arrive du mal, qu'on s'éprenne de lui. cet endroit représente un réel danger, surtout lui qui se fait tant d'ennemis de jour en jour. une semaine qu'il ne lui a pas laissé la possibilité de le voir et lui parler. alors, saul lui glisse son numéro sur une serviette. -- reste pas ici. et appel moi. -- lui dit le barman tout en continuant ses commandes de boisson.

@sujin yoo

il observe ambrose, attend qu'un évènement impromptu se déclenche car il sait, le sent, que quelque chose va arriver ce soir. alors il se tient sur ses gardes, tente aussi secrètement d'éviter de croiser bram ou pire, maaike. pourtant son attention est vite attirée par autre chose. une épaule qui percute la sienne et une excuse balancée dans la foulée et ambrose qui se fige, dévisage celui qui l'a bousculé de haut en bas et honnêtement il ne sait plus où regarder. les cheveux verts, la veste pastelle, les talons. c'est nouveau ça. parce que dans la galaxie ambrose, ennuyeuse, classe, où les apparences sont tout ce qui compte il n'y a pas ce genre de personnage. euh ... avec une serveuse, mais le bar est un peu plus loin. le geste n'est pas assuré, ambrose tente encore de comprendre comment est-ce qu'il a fait pour rentrer dans la soirée. et puis soudain y'a un léger sourire qui se dessine sur ses lèvres venant ainsi étirer ses fossettes. sympa les cheveux. il désigne rapidement la teinture, le verre de champagne toujours à la main. le vert ne m'irait pas aussi bien. et pendant quelques secondes il oublie les problèmes et accepte la fraicheur de cette nouvelle rencontre.

@eddy padilla

Minaude, l'éphèbe derrière le bar. Tu observes le serveur, sa gestuelle particulière, légèrement agacée. Tendu, il s'active et tes iris s'arrêtent sur ses mains fines, délicates, aux phalanges abîmées. Ce sont elles qui te confirment qu'il s'agit bien de Saul, et un léger sourire étire tes lippes en réalisant que tes désirs sont exaucés ce soir. Vague de chaleur, douceur rassurante. Sa présence t'apaise automatiquement, tu te sens en sécurité à présent. -- t'es pas censé étudier toi ? tu vaut bien mieux que ce genre de soirée stupide. rentre. -- Vent glacial qui t'frappe comme une gifle. Moue peinée qui s'affiche sur tes lèvres visibles d'où s'échappe un soupire affligé. Curiosité attisée lorsque Saul note des chiffres sur une serviette avant de te la tendre. -- reste pas ici. et appel moi. -- Un réel bonheur t'envahit lorsque tu plies soigneusement la serviette. Précieuse, elle renferme un véritable joyaux. L'accès à plus, tellement plus. Cependant tu ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas t'amuser et profiter davantage de lui ce soir. Innocemment, enroulant ta langue espiègle autour de la paille de ton cocktail, tu le fixes puis demandes "Pourquoi je ne pourrais pas m'amuser hein ? Puis tu m'as manqué... J'vais pas partir alors que t'es là." Sourire fin, charmeur. Corps qui s'tortille un peu sur son tabouret en disant. "J'ai envie de danser pour toi..." Le jeu de la séduction est dangereux et bercé d'illusions, mais l'alcool te rend euphorique et entreprenant.

@saul lugaard

who are you in the dark

e y e s w i d e s h u t .
schniztler près de ses rêves, la traumnovelle aux lèvres. les passions voilées, camouflées, dissimulées. le visage est masqué, Venice in the face, ad un passo dall'aurora, (( franchement dérangeant, foutrement kubrickien )). DE RUYTER exulte devant la scène, jeune c a b o t i n dans le musée, inspiré par cet art auquel il aurait pu participer. peut-être dans une autre vie, qu'il se dit, tout en traversant la pièce. De Nachtwacht, clair-obscur saisissant, l’alliage de la lumière refoulée par le sombre, le non-dits, le non-vu. les sens en éveil, le tableau à la der Werff, il parcourt la place : les semelles de ses chaussures cirées — le cuir bien repassé — s’engouffrent dans le sol, puis repartent, frénétiques, se hissant avec effort pour s’élancer, dans un grand bruit agaçant. ses phalanges, elles, sont ancrées dans les poches de son costume en laine Jacquemus, pompeuse opulence d’un ex–Gucci man courroucé "non Vater, je n’irai pas mettre votre Edward Crutchley dépassé" (( se refusant au Banal, au prosaïque, au L a i d )). puis le cravate nouée, puis le champagne dans le verre, puis le faciès imprimé, Harford under the mask, qui balaie d’un regard l’horizon, avant de s’attarder sur le dos d’une femme. charmante nuque, de celles qu’on ne reconnaît pas, la silhouette fine et l’imposante stature, le rapace dans les détails. il continue sa course, prompt, la démarche calme, toutefois orgueilleuse, vers sa cible — oh dear target, have you ever seen my face? —, se plantant là, enjôleur, tout à fait suffisant, acquiesçant puis débutant : la mine vient à peine d'être creusée que j’ai déjà trouvé ma perle. c’en est presque trop simple. ( il toise avidement son interlocutrice, joli corps et fatal beauté, flirt avec la morbidité ) membre de la confrérie, j’imagine ? ( "j’espère te revoir une autre fois" ) à moins que l’on vous ait invité ? ( "...ou ne plus jamais te croiser, parce que l’on ne rencontre pas deux fois les démons de la veille " ). et il lève, théâtral, son verre à cette soirée.

@LIEVEN SPIEGHELL

le temps presse. et pourtant tous les éléments rendant cette soirée parfaite ne sont pas encore arrivés. il manque l’indispensable, la pièce maitresse. celle qui fera toute sa beauté. elle s’impatiente, wilka. parce qu’elle ne veut pas rater son entrée. elle se voit déjà aux bras de son prince. montrant à qui veut bien le regarder qu’ils seront les rois de la soirée. une dizaine de minutes plus tard, le masque est apporté. dans un soupir de soulagement, elle le met. perfection rare qui se dessine sur son visage quand elle se regarde dans le miroir. quand elle arrive, ambrose est déjà là. elle l’aperçoit au loin, discutant avec quelqu’un qu’elle ne reconnaît pas. des cheveux verts, une paire de talons tout aussi hauts que les siens. et d’un côté, ça l’amuse, wilka. elle s’approche, arrivant juste à temps pour capter la remarque de son futur fiancé. — ça m'étonnerait que tu oses sortir avec une telle couleur sur toi. et elle dit ça, d’un ton mi amusé, mi dédaigneux. parce que des gens comme ça, elle n’en côtoie pas. il ne fait pas partie de la confrérie. impossible, elle s’en serait souvenue sinon. alors la question s’invite tout naturellement dans la conversation. — excuse moi, on se connaît ? bien décidée à savoir qui a osé s’accaparer sa destinée.

@ambrose vanderbilt, @eddy padilla

pas à sa place le gamin. mais pas mal à l'aise pour autant. au contraire, une aisance frôlant l'insolence, sa façon de se tenir droit, le menton levé, non mais dédaigneux, mais curieux, réellement intéressé. la remarque, il la prend avec une légèreté terrible, esquisse de révérence, un mouvement de tête respectueux, sans le quitter des yeux. nouveau oui. il faut bien bousculer les codes, on s'ennuierait sinon. qu'il souffle, amusé. et il n'y a qu'à regarder autour pour comprendre. dames flamboyantes et messieurs charmants. ils sont fades, tous, autour. fades dans leurs beaux vêtements privés d'âme. il suit du regard la direction, indiquée, se redresse un peu plus pour observer, fendre la foule de ses yeux, avant de revenir au garçon qui l'a renseigné. merci lui rendre son sourire, le faire avec plus de spontanéité encore. sa main aux ongles peinturlurés qui passe sur son crâne. faut oser tu sais, une fois qu'on ess - parole avortée par l'arrivée d'une nouvelle silhouette. de type princesse, qui pourrait amuser romy. il la toise avec attention, up-down-look dénué d'animosité. suivi d'un sourire. elle semble connaître le prince charmant. à bien y regarder, les silhouettes s'accordent, comme s'ils sortaient du même conte de fée. non, je m'en souviendrais il les sent, le gamin, les regards interloqués, le dédain, la curiosité de certains. mais ça l'effleure tout juste. sous son masque, il sourit et finit par se présenter. coco ((l'alter-ego pour se préserver)) et ses yeux glissent d'un visage à l'autre. enchanté ? dans l'attente d'identités dévoilées.