you torture saints with a single glance (diwa)

« challenge accepted. » tricky as it may be, elle est prête à relever le défi, à marquer une victoire de plus, persuadée qu'ils vont gagner. ce que laisse présager la tournure de la partie, pour l'instant, elle a du mal à se dire que tout peut encore basculer, pas maintenant, quand ils ne leur restent plus que quatre verre. impossible. hors de question d'accepter la défaite, pas à ce stade. pas quand elle accepte de descendre le verre sans se poser de question, en oublierait son deal avec le diable. gamine qui essuie la goutte qui lui échappe, ne remarque pas celle qui file le long de son menton. jusqu'à ce que le doigt remonte le long de sa gorge. gorge qui se serre, cerveau qui s'embrouille, les bulles qui pétillent et empêche les connexions de fonctionner correctement. elle a l'impression de se liquéfier sur place sous ce simple contact qui dure à peine quelques secondes. juste assez longtemps pour réveiller cette voix inconnue qu'elle avait fait taire, qui vient lui susurrer que ce serait agréable, si sa peau venait à nouveau toucher la sienne. elle chasse cette idée, qui reste pourtant là, en arrière plan, pas prête à se déloger alors que ses pensées tourbillonne, que les questions s'enchaîne alors que son regard reste perdue sur sa silhouette. ne remarque même pas la balle qui part, le tire raté, parce que le cerveau est ailleurs. ce n'est que lorsqu'il se tourne à nouveau vers elle qu'elle se rend compte qu'elle le fixe, comme hypnotisée. docile au point qu'elle reste parfaitement immobile quand il vient se glisser derrière, le cerveau qui arrête de fonctionner alors que son sang ne fait qu'un tour. le temps semble s'arrêter quand il se penche à son oreille, tous les sens en alerte, comme décuplés par l'alcool, et elle a l'impression de flancher. trop consciente de la chaleur de son corps dans son dos, de son souffle dans son cou, frisson qui parcours son corps alors qu'une sensation jusqu'alors inconnu se repend jusque dans la moindre cellule, partant d'un point central, là, en bas, au creux du ventre. perte de contrôle totale quand elle sent ses mains qui viennent se poser là, sur ses hanches, comme si c'était naturel, comme si c'était là leur place. la respiration qui reste en suspend, le sang qui lui brûle le visage, vient cogner dans les oreilles, coupant le moindre son parasite. elle n'entend rien d'autre que les murmures de kick qui coule dans son oreille, les conseils qui semble dépourvu de sens quand les neurones sont incapables de se connecter. la voix intérieur qui susurre que ce serait agréable, si elle réduisait l'écart, si elle se laissait aller contre son corps, si proche. l'instinct qui hurle, se débat, essaie de reprendre les rênes, de remettre du sens dans tout ça, de la pousser à s'arracher de lui. ne parvient qu'à la retenir juste ce qu'il faut pour qu'elle ne sombre pas complètement, sans pour autant se libérer de son contact. c'est qu'elle y prendrait presque goût à cette douce chaleur qui l'envahit. « okay, chef. » léger rire qui se mêle au sien avant qu'elle ne se concentre à nouveau, le regard qui se fixe sur le gobelet de devant, le corps qui reste trop conscient de la présence de l'autre dans son espace vitale, commence à s'y habituer. elle retient sa respiration, lance... « ay nako !!! » elle se retourne vers lui, attrape ses mains avant de sauter sur place, encore, extatique de la chance qui semble la bénir ce soir. « t'as vu ça ??? » elle n'en a plus rien à faire des autres, de ce qu'il se passe autour d'eux, se surprend à ne s'intéresser qu'à son avis, à ce qu'il peut penser en ce moment alors qu'elle se perd dans ses prunelles, transporter par la joie de l'instant. « meilleur conseil du monde, bien vu l'expert. » sourire taquin qui plane sur les lèvres avant qu'elle ne lâche ses mains, presqu'à regret, se glisse à ses côtés, sans pour autant oser prolonger le contact, mais sans non plus s'éloigner, s'attendant presque à sentir son bras s'enrouler autour de ses épaules, le souhaitant presque... les yeux qui reviennent sur la partie quand le cerveau tourne à mille à l'heure. l'équipe adverse semble ancrer dans ses habitudes, une balle qui rebondit, l'autre qui atterrit dans le verre. pour lui cette fois. elle s'éloigne un instant, ramasse la balle traînant au sol avant de se redresser, s'approche de lui, hésitante malgré elle, presque fébrile, comme une envie de s'approcher un peu plus, les distances de sécurité qui se brouille dans son esprit alors qu'elle fait un pas de plus, lève les yeux vers lui en lui tendant la balle, sans pour autant la lâcher dans sa main, les pupilles qui pétillent malgré elle. « plus que trois. »

ta fascination pour elle grandit et devient de moins en moins saine.tu voudrais tellement savoir, ce qu'il se passe dans sa tête, dans sa poitrine, son sang, son ventre. tu voudrais voir, ce que tes contacts imposés provoquent, comme décharge électriques, comme pulsée de sang. faudrait que tu l'ouvres, coupe transversale de tout son être juste pour ton plaisir sadique. comme celui de toujours retourner vers elle, de toujours faire pire, jusqu'à voir où sera ton stop. jusqu'où on joue ce soir. parce que toi, des limites, tu n'en as pas. même si le diable t'en as déjà imposées dans son terrible plan pour la soirée. les sales pattes accrochées à ses hanches comme si ça, c'était pas un blasphème, tu t'attends à ce que le petit oiseau batte des ailles pour se défaire de ton emprise qui brûle sans cesse les contrées inexplorés de sa peau. sauf que non. elle te souffle un ''okay chef'' avant de se concentrer et lancer, tes mains toujours sur elle, ne démentant aucunement les accusations précédentes à votre sujet. ça aussi, ça vient t'exciter d'avatar, finir par nouer le noeud à ton cou, qui porte son nom. et c'est qu'elle réussit encore, bordel. revient, attrapant tes mains dans les siennes et tu rigoles tendrement alors qu'elle sautille encore, sa petite jupe qui vole avec elle. " j'étais aux premières loges, je n'ai pas raté une seule seconde ! je suis... agréablement surpris. " que t'avoues. par elle, par ça, par toi qui tiens les mains d'une fille, le sourire imbécile et les yeux noyés dans les siens. presque heureux que tes furies d'amantes n'en soit pas ce soir. l'autre équipe joue quand elle te relâche et s'éloigne, que t'hésites à la ramener vers toi de nouveau. pourquoi est-ce qu'elle reste pas, si elle aime bien ça. pourquoi est-ce que d'elle-même, elle ne revient pas. et la fixant du coin de l'oeil, tu te demandes si ce serait pas plus thrillant, ça, que ce soit elle, qui cherche ce contact dont tu lui ferait un rude sevrage, y souffrant probablement plus qu'elle. mais t'aimes ça, on le sait déjà. les plans psychopathes qui se battent contre les envies bestiales. c'est à toi de boire le verre, tendant ton long bras pour l'attraper sans bouger, le descendre tout aussi rapidement que le premier. reposant le verre sur la table, où l'autre balle dort toujours au fond. c'est là qu'elle s'approche de nouveau, les centimètres réduits entre vous, énième fois ce soir, mais cette fois, c'est elle et ça fout un petit coup de poignard dans ton ventre. tes doigts qui retrouvent les siens, caressent sa main en prenant pas vraiment la balle. plus que trois et t'as déjà hâte que cette partie soit terminée qu'il n'y ait plus tout ses regards de posés sur vous.

" allez on les butes et on va célébrer ça ? " que tu proposes, comme si c'était une option ou une requête. formant une interrogation, même si c'est plutôt l'exposé du plan de votre soirée. ça plus quelques petites mauvaises idées qui viennent faire des coucous dans ta tête, entre temps. comme celle qui vient de passer au vol. une autre connerie, une autre niaiserie que t'as jamais faite, toi non plus, mais t'es curieux. habituellement, c'était une version beaucoup plus trash et poudrée à laquelle t'avais droit. " tu veux bien être mon porte-bonheur ?" que tu lui demandes, lui offrant ta joue, la pointant du bout de ton autre main pour qu'elle y pose un baiser. et ce sera très difficile de pas faire le connard et tourner ta tête à la dernière seconde pour embrasser ses lèvres. c'est surhumain les efforts que tu te flagelles à déployer pour ses beaux yeux et sa petite aura de sainte. comme ça, c'est clair que tu réussiras ton tir, juste après.

elle se surprend à espérer qu'il passe son bras autour de ses épaules, attente presque insoutenable qui ne se réalise pas. elle aimerait être de celles qui osent, ces filles qui n'ont pas froid aux yeux, celles qu'elle n'a jamais compris. jusqu'à ce soir. parce qu'elle arrête pas de quitter ses habitudes, de faire taire sa raison, de laisser ces nouvelles sensations prendre le contrôle. et pourtant, retenue soudaine dont elle n'arrive pas à se détacher, comme une peur de se brûler à son contact, de ne pas pouvoir s'arrêter si elle ouvre cette porte. l'alcool qui l'enivre, se repend dans ses veines, commencent à brouiller toutes les pistes, c'est flou, c'est agréable, le danger qui semble s'effacer, doucement, presque disparaître... et pourtant elle reste là, à quelques centimètres à peine, incapable de franchir ce pas, l'innocence qui la rattrape, l'inexpérience, aussi, sûrement. peur de ne pas savoir faire, peur d'envahir, peur de prendre trop de place, de prendre trop de liberté. gamine qui ne se doute pas une seule seconde qu'il n'attend que ça. elle aussi, n'attend que ça. elle ne s'en rend pas compte, mais la petite voix qui résonne à ses oreilles n'en demande pas moins. envie de prolonger ce contact à peine goûté. envie d'y revenir, de s'y confronter, encore. elle devrait fuir, elle en a vaguement conscience. gamine qui ne saisit pas vraiment ce qui se joue à ses dépends, mais ça la dépasse, elle s'en fiche, se laisse envahir par l'ivresse qui bousille ses sens, bousille son raisonnement, bousille tout sur son passage. diwa qui s'approche, se surprend elle-même alors qu'elle fait un pas de plus dans sa direction, réduit l'espace entre eux, presqu'à ses pieds alors qu'elle lève les yeux vers lui, regard qui se perd sous ses cils, son corps si proche alors qu'elle se noierait dans ses yeux. sa main qui vient caresser la sienne, chasse le peux de bon sens qui lui reste, elle a pas envie qu'il récupère la balle, elle a pas envie qu'il s'éloigne, elle a pas envie que ça s'arrête. presque déçue lorsque la balle quitte ses doigts, qu'il propose de les achever. elle hoche la tête, sourire aux lèvres, prête à faire la fête jusqu'au bout de la nuit s'ils gagnent. « ça marche ! » main offerte, high five qui seal the deal, elle sait pas vraiment si elle a envie que la partie s'arrête. parce qu'elle trouve ça drôle, qu'elle adore ça, d'être au centre de l'attention, pour une fois. d'habitude plutôt discrète, elle prendrait presque goût à son regard posé sur elle, rien que sur elle. excitation qui atteint son paroxysme alors qu'il se penche à son niveau, joue offerte devant elle, le doigt qui l'invite à y déposer ses lèvres. elle entend déjà les autres qui râle, qui ne se gêne pas pour se foutre de sa gueule, pour rouler des yeux vers le ciel à coup de get a room for christ's sake. mais elle s'en fout, les écoute à peine, le palpitant qui s'emballe alors que le cerveau hésite, le corps qui réagit tout seul, n'attend pas l'autorisation des neurones, se fait maître alors qu'elle s'approche... vient poser ses lèvres contre sa joue, s'y attarde une seconde de trop avant de s'éloigner, le rouge aux joues mais cette chaleur nouvelle au creux du ventre. sourire ingénue alors qu'elle lève les mains, croise les doigts. « t'as intérêt à pas la rater, celle là... » clin d'oeil taquin, elle attend sagement la suite, espère vraiment qu'ils vont la gagner, cette partie.

toi aussi, tu t'enivres, de son innocence, de ses phéromones, de toutes les nouveautés qu'elle t'offre. d'avoir surestimé les expériences de la douceur, du lentement, des pièces placés tranquillement. parce qu'aussi tendre apprennent à se faire tes bras, ils n'en restent pas moins un étaux qui saura bien trop tôt l'écraser, lui briser ses deux jolies ailles, lui voler son auréole et jouer au sling shot avec jusqu'à ce qu'il s'éclate au mur. elle fais tourner ton sang comme tu ne croyais pas possible. te rendais déjà dingue d'elle et de ce qu'elle pouvait tirer de la morosité blasée de tes entrailles. tellement envie de la mordre quand elle est proche comme ça, à un coup de dents d'être à toi. à un coup de dent de ne plus vouloir l'être. elle serait si belle pourtant, avant la dentelle de tes dents partout sur sa gorge, sur ses lèvres, sa poitrine. ton ventre est d'accord avec toi. mais ta tête est perdue entre l'envie de l'hypnotiser, en étant cocky as fuck, ou de gagner rapidement et brutalement, pour l'emmener avec toi, là où t'aurais rien à faire pour qu'elle ait trop chaud. son autre main qui vient rencontrer la tienne dans un high five juste avant que tu lui exiges un bisou. comme ceux que personne t'as jamais donné. pas de maman, pas de grand-maman, pas de copines, juste une, mais tu l'aurais giflé si elle s'était perdue à ses niaiseries-là. ça chiale, get a room, tu veux bien, toi. t'aurais déjà fait milles conneries pour leur faire fermer la gueule à ceux-là et c'est sans doutes ce qu'ils cherchent, mais de pas avoir de réaction, ça les enrage encore plus. trop de nouveaux plaisir ce soir, it's delightfull. c'était de la bonne, cette came avec laquelle t'avais poudrée ton nez ce soir. elle remonte, embrasse ta joue, c'est étrange. ça t'fais sourire, parce que c'est elle, parce que c'est ça, mais tu vois pas l'intérêt d'un baiser dans le genre, autrement. ta tête qui se tourne de nouveau vers elle, quand sa menace flotte sans être menaçante. sourire de loup bien étiré, montrant les crocs en découvrant ses joues rouges, ses yeux ingénus et ses doigts croisés. ça devrait pas être permis, sa pureté. parce que les montres sans éthiques comme toi, rêvent juste de la souiller de tâches qui ne s'effaceront ni à la javel ni à l'acide. et t'as déjà hâte d'avoir tes marques permanentes sur elle, c'est pas déjà commencé ? t'as un petit mouvement de tête vers elle, vers le bas, vers ses lèvres. petit mouvement calculé qui s'arrête et revient, la langue passée sur ta lèvre inférieure qui se retrouve coincée derrière tes dents l'espace d'une seconde. et bien entendu, c'est la cockiness qui l'emporte. les océans de tes yeux qui viennent faire des ravages et dévorer les berges terreuses des siens, y avalant de petites parties de son âme. et tu lances, comme un connard, droit dans la bitchcup. MOTHERFUCKER ! Que t'entends l'adversaire se plaindre parce que c'est son tour de boire le verre le moins agréable, mélange dégueulasse souvent fait par l'autre équipe, ou juste, des gens sadiques de l'assistance. Tu relèves la tête juste pour adresses un clin d'oeil à l'adversaire. Qu'il s'étouffe sur le liquide trop fort et vous laisse bien faire vos niaiseries si vous en avez envie. Ton bras qui attrape l'autre balle abandonnée dans le verre que t'as bu, ton tour de la glisser dans sa main. votre petit jeu qui ne fait que s'empirer. " t'en veux un aussi ? pour la chance ? " que tu lui proposes plutôt que tu lui imposes, le thrill qu'elle dise oui, ou qu'elle dise non. sauf que tu savais bien qu'elle dirait pas non, sinon, elle serait pas là, aussi proche de toi, à vous tourner autours comme tout le monde le voit déjà, savent déjà depuis les premiers mots, où ça s'en va. sauf que tu sais pas, à quel moment elle pourrait flipper et tout arrêter. cerf qui voit les phares et est soudainement apeuré. et c'est ça qui te fait vibrer, aussi, présentement. qui t'aides à lutter contre toutes ses idées envahissantes. deux verres. deux petits verres et la victoire est à vous.

le rouge encore au joue d'avoir osé prendre cette liberté, d'avoir exaucer le souhait, pour la chance. juste pour ça, right ? elle ne se reconnait pas, ne sais pas ce qu'il s'est passé dans sa tête, ou plutôt, manque de. parce que c'est le vide, dans la boite crânienne. plus aucune connexion, plus un son si ce n'est les pulsations de son sang qui tambourinent dans ses oreilles. l'assourdissent alors qu'il tourne son visage vers elle, si proche. s'approche encore. et elle se fige sur place, incapable d'effectuer le moindre mouvement, le regard qui tombe sur ses lèvres malgré elle alors que le souffle se coince dans la gorge qui devient sèche. ça cogne dans la poitrine et elle a l'impression d'être sur un fil, en équilibre, de ne plus savoir si elle doit rétablir ou faire disparaître la distance. encore moins quand il passe sa langue sur sa lèvre inférieur. elle peut pas s'empêcher de se demander ce que ça ferait, de l'embrasser, et pas seulement sur la joue. la boule au ventre, parce qu'elle se sent soudain ridicule de ne jamais avoir eu de copain jusqu'à présent, de ne jamais avoir su — pu — approcher un mec de sa vie. comme en décalage par rapport aux autres, presque honteuse de ne pas savoir. ne pas savoir ce qu'elle veut, ne pas savoir comment s'y prendre, ne pas savoir si elle rêve ou pas... trop d'inconnues qui tournent en boucle, vienne bloquer les muscles quand les neurones eux s'activent, s'imaginent des choses qu'elle ne s'était jamais autorisée auparavant. elle reste bloquée un instant sur place, comme encore paralysée par son regard alors qu'il se tourne vers la table. le motherfucker de l'autre qui agit comme un électrochoc, la sort de sa rêverie, la ramène à l'instant présent, à la partie. le sourire qui vient étirer ses lèvres alors qu'une part d'elle ne peut s'empêcher d'être fière, de se dire que peut-être, elle lui a réellement porté chance. pensée complètement irrationnelle, elle le sait, et pourtant, ça reste là, à errer dans le cerveau. elle a presque envie d'y croire, qu'elle y est pour quelque chose dans sa victoire. ou bien c'est l'alcool qui parle pour elle. la tête qui tourne, et elle est incapable de dire si c'est l'alcool ou sa présence. sûrement un peu des deux. ça plus ce nouveau talent qu'elle se découvre pour le beerpong, elle se sent enivrée comme jamais auparavant. la balle qui glisse entre ses doigts, elle ne se rend même pas compte qu'elle attrape sa main au passage, le retient l'espace d'une seconde. une seconde de trop. seconde qui semble s'éterniser, hors de l'espace temps du commun des mortels, elle bug de plus en plus, se ressaisit une seconde trop tard, encore. qu'est-ce qui lui arrive, elle ne sait pas, ne comprend pas, ne cherche même plus à comprendre. les yeux qui s'ouvrent comme des billes alors qu'il lui retourne l'offre, et avant même qu'elle n'ait le temps de peser le pour et le contre, la tête s'agite de droite à gauche, un peu trop frénétiquement. à croire qu'elle a encore quelques limites, les découvre en même temps que lui. rire de gêne qui lui échappe — ça faisait longtemps — alors qu'elle détache sa main, se recule d'un pas sans s'en rendre compte. « non, tu risquerais de me déconcentrer. » elle regrette presque d'avoir ouvert la bouche, trouve que c'est encore pire que si elle avait dit oui. se tourne à nouveau vers la table, plus que deux verres, il faut qu'elle réussisse, il faut qu'elle y arrive. pas envie de le décevoir, pas à ce stade, pas après avoir dit non, pas après l'avoir rembarré. nope. la balle part, soulagement alors qu'elle remercie le ciel d'un regard face au visage décomposé de son adversaire. « tu vois, je m'en sors plutôt bien. » clin d'oeil, comme pour se faire pardonner alors qu'elle se rapproche, le taquine d'un coup de hanche avant de rester sagement à ses côtés, encore. pourquoi ? barrières qu'elle aimerait dépasser, mais elle semble en être incapable, pas encore. les autres lancent à leur tour, reste dans leurs habitudes, décidément. one in, one out. sauf qu'elle ne sait plus où ils en sont. la main qui se pose sur son épaule par réflexe, attire son attention alors qu'elle lève les yeux vers lui, perplexe. « je sais plus, celui-là, il est pour toi ou il est pour moi ? » et elle s'étonne à vouloir qu'il soit pour elle.

le sang sur ses joues lui vas trop bien, ça te donne de mauvaises idées. ça excite le tiens, à savoir s'il serait pas encore plus beau en perlant sur ses lèvres, en glissant entre ses seins. bordel. la partie tire franchement à sa fin, à leur fin à eux surtout, ceux qui bavent leurs injures sans vraiment arriver à vous atteindre. tu crois bien lui plaire aussi. d'habitude tu sais pas, tu t'en fous, tu doutes pas, laisse pas vraiment le choix à tes victimes, prend ce que tu veux sans demander. ça aussi c'est grisant, de pas savoir, d'analyser les secondes de trop, qui font toute la différence, qui enlourdissent la tension entre vous deux. ou pas. parce qu'elle refuse ton baiser, que ça t'électrise aussi, plus comme un coup de masse dans le ventre. une frustration latente qui s'ajoute au lot. fin de la partie ? aurevoir ? il se passe quoi quand on se fait jeter, normalement ? tu sais pas trop, en vrai, toi. détache sa main de la tienne et tu rages un peu, idiot, d'avoir été trop loin. ou pas ? elle dit que tu risquerais de la déconcentrer et t'as un sourire en coin qui renaît. elle vise et marque encore, prouvant qu'elle a pas besoin de ton bisou pour lui porter chance. même si, ta théorie tiens toujours. parce que juste avant, elle tenait ta main, parce que vos peaux se sont mélangés avant ou pendant, même faiblement, à chaque fois qu'elle à lancé. elle revient avec son clin d'oeil et son coup d'hanche, échangeant un sourire complice, joueur avant de lui demander. " donc maintenant, j'ai le droit de te déconcentrer ? " tu la taquines aussi, même si t'as plus qu'une mauvaise idée en tête sur le comment tu pourrais bien faire cela. ils gagnent encore leur verre, les adversaires. et sincèrement, tu sais plus c'est à qui de boire. toi, probablement ? la main de la jolie qui remonte sur ton épaule, agréablement surpris quand tu reportes toute ton attention sur elle. haussant l'épaule libre, pour pas chasser sa main. " on partage ? " tu lui proposes, attrapant déjà le verre d'une main, retirant la balle pour le garder dans le creux de ta paume. encore une fois tourné vers elle, encore une fois à prendre trop de temps pour déconner avec elle.  " sans les mains. " que t'ajoute comme règle, glissant le verre entre tes dents avant d'attraper ses mains des tiennes. les doigts qui s'enlaçent dans l'une des mains, l'autre qui partage la balle, pour pas qu'elle triche. tu lèves le menton pour verser du liquide dans ta gorge avant de revenir vers elle, poussant le revers du verre rouge vers ses propres lèvres. peut-être qu'elle était aussi douée avec sa bouche qu'avec ses poignets, hein ? et si le verre tombait, oops.

le rire plus sincère cette fois, même si la gêne pointe encore, légèrement, alors qu'il demande s'il peut la déconcentrer maintenant. ça veut dire quoi, ça ? qu'il veut lui faire un bisou ? qu'il compte trouver une autre technique pour se rapprocher ? qu'il a vraiment envie de poser ses lèvres sur sa joue ? sur sa peau ? à elle ?... quand elles sont si nombreuses autour, à la fusiller du regard, semble-t-il. toutes plus belles, mieux foutus, et sûrement plus à l'aise qu'elle avec tout ça, sûrement plus expérimentées dans le domaine. elle a du mal à y croire, du mal à voir autre chose qu'une complicité amicale, pourtant le doute subsiste, reste là, sous la surface, attend patiemment de s'effacer. « non, il leur reste encore un gobelet je te rappelle. » l'excuse facile qui lui permet de reprendre le contrôle, brièvement, de chasser l'incertitude. pourtant elle en a envie, de ce contact, elle a envie de voir ce que ça fait, ce qu'elle pourrait ressentir... mais d'abord, gagner. la suite, on verra après. c'est ce qu'elle se dit, essaie de s'en convaincre. sauf que le sort en décide autrement. un verre unique, mais elle ne sait plus, ne se souvient plus d'à qui le tour. elle, lui ? la main sur l'épaule, qui reste là un instant alors qu'il attrape le verre, tranche d'une question, d'un sourire, et elle a l'impression de fondre sur place. « sige. » les langues qui se mélangent dans sa tête, elle en oublie son anglais, le tagalog qui revient plus facilement, ne s'en rend même pas compte. elle n'a pas le temps de demander comment on fait pour boire un verre sans les mains qu'il a déjà coincé le gobelet entre ses dents et enfermé ses mains dans les siennes. son sang qui ne fait qu'un tour, planté sur place, le regard fixé sur sa gorge qui s'offre à elle, , la pomme d'adam qui se lève et redescend alors qu'il boit sa moitié. et quand il pousse le verre vers elle, elle hésite, reste perdu dans son regard, pas vraiment certaine d'en être capable. ses mains toujours dans les siennes, elle pourrait, les lâcher, récupérer le verre d'une main, jouer les faibles. sauf que c'est plutôt agréable d'avoir ses mains dans les siennes, la chaleur de sa peau contre la sienne, et qu'elle est pas tout à fait certaine d'avoir envie de le lâcher. pas tout de suite. elle se hisse sur la pointe des pieds pour réussir à attraper le gobelet entre ses dents, réfléchie une seconde pour trouver le moyen de boire sans s'en foutre partout, parce qu'il manquerait plus qu'elle baptise son chemisier blanc à la bière. elle avance la mâchoire, lentement, penche la tête en arrière, arrive à s'en sortir plus ou moins, si ce n'est la dernière gorgée qui lui échappe, coule le long de son cou. elle laisse le gobelet vide tomber par terre, s'essuie les lèvres d'un revers de main sans pour autant lâcher celle de kick, parce qu'elle a pas envie. pas encore. le rire qui se fait légèrement plus niais que la normale, la faute à la bière, probablement, elle arrive pas à décrocher le sourire qui plane sur ses lèvres alors qu'elle le regarde, tape du doigt sur sa main qui tient encore la balle. « alors, qui leur met le coup de grâce ? » qu'elle puisse voir ce que ça fait quand il la déconcentre.

la belle qui se dérobe encore, parce que vous les avez pas oficiellement battus, même si, c'est qu'une question de minutes. tous leurs espoirs sont bien morts. pour ca surement qu'ils sont énervés que vous faites durer le supplice avec vos jeux auxquels ils sont pas invités. tu prendrais presque goût, à ce qu'elle joue la fille difficile à avoir. " eyes on the game, huh ? " que t'avais plaisanté avant de faire tout le contraire, vous déconcentrant tous les deux du jeux, pour glisser insidieusement dans un autre. tu comprends pas ce qu'elle répond, tu sais juste que c'est hot quand ça glisse sur ça langue, donc tu prends ça pour un oui, à défaut de non. elle y joue bien, se relevant sur la pointe des pieds, là où tu te penches pour lui tendre le verre, lui laisser une chance. sa gorge tendue, où tu pourrais juste glisser tes lèvres par mégarde, pour voir si elle arrivait toujours à tenir le goblet et boire correctement avec tes lèvres lui dévorant la gorge. quoi ? t'avais pas le droit de la déconcentrer là non plus ? dommage. ça réagit autours. des ''ouhhh'' qui volent partout dans l'air parce que l'assistance à compris avant le protagonistes, c'était quoi leur bordel de petit jeux. elle fait ça comme une grande, une lappée qui retrouve sa gorge, que t'irais bien lécher, mais vous êtes pas rendus là, hein. bordel. elle va te faire perdre la tête avant la vie de la nuit. et toi tu bois son poison à pleine gorgée, en redemande. vos doigts toujours liés, les regards qui se lâchent pas, les sourires qui partent pas. est-ce que le charme opérerait ? obviously. ça râle à l'autre bout de la table, les mauvais perdants. comme quoi vous avez pas le droit de partager un verre ? bon ça y est, c'est l'heure désespérée d'inventer des règles ? tu les entends, mais tu ne les écoutes pas. roule des yeux pour signifier ta lassitude de leurs conneries. tu mords ta lèvre alors que tu réfléchis. qui devrait leur foutre la raclée finale ? de toutes, vous avez deux coups pour le faire. et plus les tours passent, moins vous vous lâchez, la corrélation des verres et de la complicité qui se mélangent, n'est pas qu'une coïncidence. t'as hâte que la partie soit terminée, pour la voler, l'emmener ailleurs. sauf qu'en même temps, tu fais durer la douce brûlure, perdu dans la courbe de ses lèvres qui dessinent un sourire.  " t'es meilleure que moi, allez, défonce-les, j'vais être ton support moral. " que tu lui proposes, relâchant sa main pour lui laisser la balle, mais sans pour autant lui foutre la paix. tes bras qui s'enroulent à sa taille, le menton posé sur le sommet de sa tête quand vous vous posez près de la table. mais le nez reste pas sage longtemps, glissant sur sa tempe, vers son oreille. "là j'te déconcentre ? " tu rigoles doucement contre sa joue avant de reprendre. "j'suis persuadé que tu peux l'avoir quand même. allez, diwa. time to shine. " soufflé tout contre sa peau, pas certain de toi à elle, qui ça rend le plus dingue. ça te rend un peu barge de pas savoir ce qu'elle goûte. et peut-être que tu ne le sauras même pas ce soir. jamais autant que tu voudrais, du moins. damn diwa.

« exactement. » eyes on the game. pas du tout sur lui, non. pas du tout à se perdre dans ses yeux. à peine. tsss, siffle la petite voix dans sa tête, pire qu'un serpent. crois ce que tu veux, on sait bien toutes les deux que ce jeu n'est qu'une excuse. du moins, la balle et les gobelets. parce qu'un autre jeu a pris le dessus, un jeu qu'elle découvre, dans lequel elle avance à tâtons, pas tout à fait certaine d'avoir toutes les clés en mains pour en comprendre les règles. et pourtant... pourtant elle avance, tente, se fait son bout de chemin malgré l'obscurité, et elle sait pas si ça marche, encore moins si elle a envie que ça marche, mais elle est comme prise au piège. sensation grisante à chaque fois que sa peau entre en contact avec la sienne, alors ce prolongement, c'est divin. et les autres peuvent bien râler tout ce qu'ils veulent, elle n'en a cure. tout ce qui semble avoir de l'importance, c'est la façon dont il se mord la lèvre pendant qu'il réfléchit. son regard qui coule sur ce détail, hypnotisé sans s'en rendre compte, sa propre lèvre qu'elle vient mordiller inconsciemment alors que le cerveau dérive. elle se surprend elle-même à se voir l'embrasser, là, maintenant. secoue la tête pour chasser cette image qui la laisse le souffle court alors qu'il lui laisse la balle. « tu me mets la pression là. » sourire en coin, parce qu'elle a atteint un taux d'alcoolémie jusqu'ici inconnu, mais qui a le mérite de ne plus lui faire ressentir la moindre forme de pression, que ce soit venant des autres où d'elle-même. sentiment de liberté fraîchement gagnée, comme elle ne l'a jamais ressenti auparavant. les barrières qui tombent une à une, et elle est la première surprise de voir que son sourire ne disparaît pas lorsqu'il passe ses bras autour de sa taille, surprise de voir que ses muscles semblent enfin s'être habitués à son contact, et que si le myocarde s'emballe et cogne à lui en ouvrir la poitrine, les membres ne se transforme pas en pierre. et damn, que c'est doux de l'entendre rire à son oreille, de sentir son souffle chaud dans son cou, de sentir ses bras qui l'enserre. elle a l'impression de se liquéfier à son contact, et pourtant tout envie de fuir à définitivement disparue, la voix de la raison noyé après les quelques verres de bières, trop nombreux pour une débutante comme elle. elle arrive même pas à retenir le rire qui lui échappe en guise de réponse, encore moins sa main libre qui vient se poser sur la sienne quand elle se prépare à tirer de l'autre. la lèvre à nouveau mordiller. « tama na, tu me perturbe, laisse moi me concentrer. » le cerveau qui s'embrouille, elle se rend même pas compte qu'elle mélange les langues, qu'il aura sûrement pas compris ses premiers mots. esprit de contradiction quand la bouge dit d'arrêter mais que sa main s'assure qu'il ne bougera pas. elle fait le vide, bloque sa respiration lance... « AHA ! SUCK IT LOSERS ! » à l'intention de l'équipe adverse, revanche définitivement prise sur le connard de sa classe, elle les oublie aussi vite alors qu'elle se retourne d'un bond, passe ses bras autour de son coup un bref instant avant de se redresser sans pour autant s'éloigner, parce qu'elle est bien, en fait, dans ses bras. ses mains qui viennent tapoter sur son torse alors qu'elle sourit de toutes ses dents, des paillettes plein les yeux. « on a gagné !!! j'adore ce jeu ! »

chaque fois, t'abuses davantage. et chaque fois, elle te laisse faire.  et ça te rendrait presque fier, d'avoir fait sauter autant de ses barrières. et ça te grise de te demander jusqu'où ça ira ce soir. le vertige d'espérer qu'elle ne donnera pas tout, tout de suite. le masochisme de fantasmer sur la propre frustration, qui viendra tendre ton bassin et tordre ton ventre. respecter un non, ce sera nouveau. nouveau rire quand elle avoue que tu lui mets la pression. elle a encore rien vu, t'as à peine commencé à appuyer sur ses bobos. parce que t'abuses de son espace vitale, envahissant son corps du tien, parce que t'as décidé qu'il t'appartenait, dès que t'avais posé les yeux sur elle. et elle ne s'en plaint pas, sa main qui retrouve la tienne autour de sa taille alors qu'elle te sermonne de la perturbation de ton souffle, qui rigole encore contre sa gorge. tama na. bordel t'aimes ça rien comprendre de ce qu'elle dit. t'en veux encore. qu'elle te dirty talk dans sa langue, yes please. et c'est réussi. tu tires la langue aux adversaires pendant que ta belle les traite de loosers. le dernier verre qu'ils doivent boire et qui goûte sans doutes la défaite acide. victoire délicieuse quand elle saute à ton cou et que tes mains migrent vers le bas de son dos pour la serrer contre toi. tes doigts encrés là, qui quittent pas même si elle se redresse. elle est si précieuse, avec ses yeux qui brillent, son petit coeur qui s'excite. " et c'est que t'es une championne aussi ! bravo ! " que tu la glorifies, laissant tes mains remonter le long de son dos pour mieux encercler son épaule de ton bras et l'entraîner à ta suite loin des rageurs et des jaloux. le repos des vainqueurs. " prête à célébrer leur humiliation publique ? " tu rigoles, parce que prête ou pas prête, c'est parti. rattrapant ta bouteille, lui refilant la sienne et son verre, parce que t'en profites aussi pour attraper une bouteille de champagne, rien de moins. puis tu l'entraines dehors où le froid mord doucement. posant les bouteilles sur le rebord du jacuzzi qui vous attend. tu la relâches de ton emprise, simplement pour mieux attrapant les pans de ton t-shirt et le retirer, lui dévoilant le reste de ton torse tout aussi entachée que tes bras. tu déboucles ta ceinture, te doutes qu'il y aura sans doutes résistances de sa part à retirer quoi que ce soit. ça te fait rire. aucune pudeur, même si t'en gardes pour elle. retirant ton pantalon, balançant tes chaussures et tes bas avant de grimper et te laissant tomber dans l'eau chaude, un petit grondement de confort, croisant tes bras sur le rebord en y posant le menton pour la regarder. " tu viens ? " que t'insistes en lui tendant ta main, qu'elle s'approche et qu'elle te laisses la déshabiller, si elle ne sait pas comment faire. parce que toi, tu sais comment. est-ce que t'abuses encore ? absolument.

elle sent ses mains qui glissent dans son dos, viennent se poser là, dans le creux des reins. le coeur qui rate un battement, le cerveau qui sait plus très bien quoi penser alors qu'elles restent là, même quand elle se redresse, qu'elle les chasse pas pour autant. parce qu'elle sait plus très bien où est la limite, sa limite. tout semble flou, se brouille encore plus alors qu'il la félicite, parce que ça fait du bien à l'égo, tout ça. ses mots, ses regards, ses gestes, tout semble lui être réservé, rien qu'à elle, et ça réveille quelque chose en elle, quelque chose qu'elle ne connaissait pas jusqu'à présent. ce je ne sais quoi dont elle ignorait jusqu'à l'existence même. ce truc qui fait qu'elle ne prend pas la fuite, quand en temps normal, elle aura déjà disparu depuis longtemps. la main remonte le long de son dos, envoie comme des décharges dans tout l'épiderme sur son passage. le bras qui s'enroule autour de ses épaules alors qu'elle suit docilement, laisse les perdants encore amers derrière eux. il attrape les bouteilles laissées en début de partie, elle se joint à son rire. « tant que tu me fait plus boire de la bière, ça me va. » parce que pour le jeu, passe encore, mais elle préfère nettement le vin qu'il lui a offert en début de soirée, plus doux, plus sucré. plus fort aussi, mais ça, elle a pas encore intégré. les sourcils qui se froncent sans pour autant se départir de son sourire, trop d'alcool dans le sang pour ça, alors qu'il semble les conduire dehors. « t'es au courant que dehors, il fait froid, hein ? » léger rire taquin, mais pas moins inquiet. elle supporte pas le froid de ce pays, serait presque tentée de fuir pour aller chercher son énorme veste qui l'attend dans l'entrée. sauf qu'elle arrive pas à se détacher de son bras, se laisse faire malgré le froid glaciale qui vient mordre sa peau. frisson qui la parcours alors qu'elle resserre ses bras contre elle, elle comprend pas tout de suite ce qu'il fait quand il se détache d'elle. entre l'alcool et le froid, les neurones ont du mal à se connecter, comprennent pas tout de suite pourquoi il enlève son t-shirt, dévoilant l'encre qui parcours sa peau. ça a un petit côté fascinant, tous ces tatouages, ces dessins qui s'entremêlent à même son torse. ça a le mérite de la distraire assez longtemps pour qu'elle en oublierait presque qu'elle gèle sur place. jusqu'à ce qu'il se glisse dans le jacuzzi, se tourne vers elle. les yeux qui s'ouvrent comme des billes, prêts à sortir de leurs orbites alors qu'un shoot de panique la traverse. comme si toutes les réticences qu'elle a refoulé jusqu'à présent s'étaient enfin décidé à se réveiller. la voix de son frère et de sa soeur qui hurlent à l'arrière du crâne, mauvais plan, tu peux pas être si naïve que ça. sauf que si. « mais... je... j'ai pas de maillot de bain ? » rire gêné alors qu'elle passe une main dans ses cheveux, parce que clairement, il fait trop froid pour qu'elle reste dehors, et en même temps, elle a pas envie de retourner dedans toute seule. sauf que rentrer dans le jacuzzi toute habillée, mauvais plan, elle aura pas de quoi se changer, finira par se transformer en glaçon sur son vélo. elle réfléchit, cherche une solution, fini par trouver. « je... tu permets ? » mouvement de la main pour l'inviter à se retourner, parce que si certaines barrières sont peut-être tombées, la pudeur reste. une fois à peu près sûre qu'il ne regarde pas, elle se retourne, défait les boutons du chemisier qu'elle laisse tomber au sol avant d'attraper son t-shirt qu'il a laissé au sol. elle se glisse dedans, ravie de voir qu'il est assez grand pour cacher son boxer noir, arriver assez bas sur les cuisses pour qu'elle se sente à peu près à l'aise. la jupe finie au sol, avec les bottes et les collants, et elle est presque satisfaite de sa combine. les dents qui claquent, elle s'approche du jacuzzi, se laisse glisser dans l'eau bouillante qui lui arrache un soupir de satisfaction. « il fait vraiment trop froid dans votre pays. j'espère que ça te dérange pas ?... » geste vers le t-shirt qu'elle a emprunté sans lui demander, elle s'en rend compte seulement maintenant.

tu sais pas si c'est l'alcool qui la rend aussi docile, mais sûrement. et maintenant qu'elle est doucement intoxiquée, maintenant qu'elle en a un peu trop bu, tu voudrais la voir sans, savoir si elle aurait les genoux aussi mous. juste curieux. diwa est une expérience que tu ne pensais jamais faire. les contacts, les attouchements prolongés sans qu'elle ne cherche à s'en libérer. est-ce que tu l'aurais apprivoisée ? on ne le saurait probablement que demain. parce que ce soir, avec son vin trop doux et des bulles en plus, son ivresse ne s'amélioras pas. le froid dehors qui l'a mordue comme tu la mordrais bien toi aussi, mais le sourire en coin, t'as déjà une solution au froid qui ne t'atteins pas autant qu'elle. en plus il y a quelque chose de délicieux quand les frissons traversent son corps, tendent sa poitrine au travers du chemisier. c'est loin de te déplaire comme spectacle, quand tes yeux louchent vers là, du fond du bain avant de remonter vers elle. diwa qui t'avoues qu'elle a pas de maillot et tu hausses les épaules avec ce même petit sourire qui s'est montré doué pour l'entraîner dans le vice, depuis le début. elle te surprend avec son signe de main, tu restes figer un moment, avant de comprendre, de te rappeler. et ça te fais tendrement rigoler, que toi, kick fucking buskirk, tu te retournes pendant qu'elle se change. ça te brûle la langue, que c'est qu'une question de temps avec que tu la vois nue. tu finis par entendre du bruit dans l'eau, elle qui s'y glisse et toi qui a le droit de regarder, ton t-shirt blanc qui couvre sa poitrine. bien essayé, mais bientôt il ne cachera presque rien, c'est parfait. "on s'habitue, tu verras. et non, il te va bien. " presque envie de lui dire de le garder, voir si elle s'en faisait pas un oreiller, un souvenir pour que même quand t'es pas là, tu puisses continuer de la hanter. tu l'observes un moment, sans rien dire, mettant des chaînes à toutes tes envies de lui sauter dessus, de lui rouler des pelles, de laisser tes mains se glisser entre ses cuisses. le bras qui attrape plutôt la bouteille de champagne hors de prix léguée par ton successeur, comme tout le reste. "bon, c'est l'heure du drink des champions. " que t'annonce, retirant l'emballage noir du dom perignon 2006, les pouces qui ne tardent pas à faire péter le bouchon de la bouteille, le liquide qui mousse et que t'apportes à ta bouche pour en prendre une bonne gorgée. puis tu t'avances vers elle, t'appuyant de ton bras libre, juste à côté de mademoiselle, la bouteille levée qui n'attend que se déverser dans sa bouche. "allez, ouvre grand. " que tu ordonnes en même temps que tu rigoles, une gouttelette qui va déjà s'écraser contre ses lèvres. aux moins quand elles sont occupées ailleurs, t'es certain que tu ne les mordras pas. bordel. t'aurais jamais cru avoir autant envie d'embrasser une fille. c'est complètement absurde et pourtant c'est bien là.

l'eau chaude vient lui brûler la peau, détend à nouveau les muscles un instant, avant qu'elle ne se fasse la réflexion que porter des sous-vêtements noirs sous son t-shirt blanc, c'était peut-être pas l'idée du siècle. les mains viennent tirer sur le bas du t-shirt, rebel qui essaie de remonter le long de son corps sous l'effet de l'eau, quand elle est bien décidée à le garder en place, s'assoit dessus pour éviter qu'il ne bouge plus que de raison, qu'il ne révèle le haut de ses cuisses. la tête qui tourne, mais encore trop consciente de son corps et de cette nudité qu'elle juge déjà trop indécente. pas vraiment habituée à se retrouver sans rien sur les jambes, parce que même à la plage chez elle, short et t-shirt sont de rigueurs. à la piscine aussi. la pointe des cheveux vient tremper dans l'eau et elle regrette de ne pas avoir emporté un élastique, pourtant toujours à son poignet d'habitude. parce que les cheveux mouillés, c'est le meilleur moyen de choper la crève. le doute qui s'insinue lentement en elle, chassé par sa remarque. elle peut pas s'empêcher de sourire, de rire aussi, parce qu'elle est pas vraiment sûre de s'habituer aux températures. « je reverrais mon jugement le jour où j'aurais pu voir la neige. en attendant, laisse moi détester le froid. et merci, du coup... » elle se demande comment il va faire en sortant du jacuzzi, pour pas mourir de froid. ça rentre pas dans sa conception des choses, de rester torse nu en publique. le bouchon de champagne qui s'envole, elle a vu ça que dans les films, ça rend la frontière entre le rêve et la réalité encore plus floue, plus traitre. le corps de l'autre qui s'avance vers elle, déplace l'eau sur son passage, et elle sait plus très bien ce qu'elle ressent. le regard qui coule sur le bras posé juste à côté d'elle, glisse sur l'encre, les veines qui se dessine sous la peau, et elle bug une seconde de trop, encore, comme incapable de se ressaisir à temps, de faire disparaître cette fascination nouvelle qui lui brûle les entrailles. « t'as pas froid, avec ton bras hors de l'eau comme ça ? » seule excuse qu'elle trouve pour expliquer le fait qu'elle l'ait fixé de la sorte. excuse sur fond de vérité, parce que rien qu'à le voir elle en frissonne. de froid, se dit-elle, rien de plus. les sourcils s'arquent au dessus des pupilles surprises, parce que la manoeuvre lui semble bien périlleuse, un peu douteuse aussi, mais ça, sa conscience est trop endormie pour tirer la sonnette d'alarme. elle pourrait lui prendre la bouteille des mains, pourrait se servir elle-même, à son rythme, s'assurer de ne pas trop boire. et pourtant... ça a un petit côté grisant de se faire servir, d'être au centre de son attention, de se laisser faire, brave petite fille qui obéit sagement aux ordres qu'on lui donne — pour l'instant. « ... sige mais pas trop, d'accord ? j'ai déjà la tête qui tourne. » léger rire face à sa propre faiblesse alors qu'elle relève le menton, met la tête en arrière en attendant qu'il verse le champagne. le liquide atteint la langue, les bulles viennent lui chatouiller les papilles, et elle referme ses lèves un peu trop tôt, s'empresse de baisser la tête pour avaler sa gorgée avant d'exploser de rire. « c'est ça, le champagne ? c'est vraiment pour ça que les gens font tout un foin ? c'est... amer ? et ça pique ! » goutte qui coule le long du menton sans qu'elle ne s'en rende compte alors qu'elle lève les yeux vers lui.

vous êtes bien là. ou du moins, toi t'es bien. elle, tu ne peux pas en dire autant, tirant constamment sur son, ton, t-shirt pour cacher tu sais pas quoi. elle ? ça te dérange pas trop, toi, qu'elle le tire, puisque ça resserre le haut qui se moule tranquillement sous l'eau. too late, le champagne pop et coule. comme si elle avait vraiment besoin de ça pour se détendre encore. enfin, peut-être un peu. ses yeux qui se perdent sur les marques de ton bras, les dessins qui savent distraire et camoufler les cicatrices. et elle te questionne sur le froid, celui dont t'es tellement composé que t'y es presque insensible. pas le temps de répondre parce que la bouteille veut se déverser dans sa gorge à elle avant d'avoir moussé tout ce qu'elle pouvait dans l'eau. elle accepte, mais pas trop qu'elle dit. so cute. l'alcool coule dans sa bouche ouverte, damn pourquoi c'est aussi hot ? ses lèvres toujours plus délicieuses, juste parce que tu y a pas goûté. ses lèvres qui se ferment et la bouteille que tu récupères, buvant une dernière gorgée avant de la poser sur le rebord du jacc, dans les trous qui servent aux alcoolos comme toi. et elle te donne sa review sur la champagne, ça te plaît, surtout que toi, tu connais le prix de cette bouteille, ça te ferait bien rire qu'elle en fasse la critique à ton père mort. y a la goutte qui te nargue sur son menton et le pas de trop, qui te viens encore en tête. ton visage qui s'approche du sien, ta tête qui se penche vers sa bouche, le sang qui cogne délicieusement contre tes veines. puis ta bouche, qui s'approche de la sienne, et qui dévie, au dernier moment, vers son menton. joueur, pour avaler le reste de champagne sur son menton, mordiller sa peau en espérant lui arracher un petit rire et beaucoup de sensation. tu te tortures, flagellation pour te reculer, pour pas perdre les pédales et faire qu'une bouchée de l'ange. t'en as tellement envie, c'est surhumain. t'y laisses une partie de ta cervelle. tu te recules, ton dos qui retrouves le coin, ton bras qui se tend derrière sa nuque. l'espace entre vous qui a soudain l'air d'une insulte.  " cette bouteille vaut dans les 7000$ et puis c'est un autre thrill le champagne. ça rend léger, ça rend... doux. " doux. oui. comme tu l'es trop. *cue mal de coeur* parce que c'est comme ça que t'as travestis le mot ''horny'' juste pour elle. "non mais c'est ça qui est cool. quand t'as froid et qu'après tu reviens dans l'eau. " et pour le prouver il y a ta main qui revient prendre la sienne, la tire un peu vers toi, les bras dans les airs pendant presqu'une minute, les petits frissons qui viennent couvrir vos bras, puis ils replongent dans l'eau pour être mordus par les picotements. tu rigoles tout bas, mais tu bouges plus, là gardant juste là, près de toi, tes doigts liés au sien. elle attend quoi pour poser sa tête sur ton épaule, pour grimper sur tes cuisses ? hein ?

l'amertume encore présente sur le bout de la langue, le rire encore au fond de la gorge, elle remarque pas tout de suite, qu'il s'est rapproché, ne s'en rend compte que lorsqu'il se retrouve face à elle, si proche, à peine quelques centimètres pour séparer ses lèvres des siennes, et elle perd complètement la notion du temps. le souffle qui reste coincée en travers de la gorge, le sang qui pulse dans les veines, le coeur qui s'emballe, assourdissant, elle n'entend que ça, persuadée que lui aussi, doit n'entendre que ça. les yeux qui descende, dérive, se perdent sur ses lèvres, tentation folle d'aller y gouter, de voir ce que ça fait... et pourtant le corps reste parfaitement immobile, comme en suspens, parce qu'elle ose pas, faire le premier pas. pas prête pour ça, malgré l'alcool. à croire que ça n'aura en rien altérer ses peurs profondes. l'espace d'une seconde, elle y croit, elle le voit faire disparaître la distance, se demande déjà ce qu'elle est censée faire, quand finalement c'est son menton qu'il vise, cette goûte qu'elle n'avait même pas sentie. ses dents qui viennent mordiller sa peau, frisson qui parcours son corps alors qu'un soupir de frustration lui échappe. soupir qu'elle s'empresse de noyer sous un rire alors que son corps s'enflamme, et elle sait plus très bien si c'est à cause de l'eau bouillante ou de sa présence, de ce geste qu'il vient d'avoir et qu'elle sent encore à même sa peau, plus tout à fait sûre de l'avoir rêvé ou pas. le bras qui passe derrière elle, et elle est presque déçue qu'il tombe pas sur ses épaules, tout en étant rassurée en même temps. sentiments contradictoires quand il lui annonce le prix de la bouteille, on revient à du concret, et elle hallucine, se tourne vers lui avec incrédulité. « oi talaga ?! t'es sérieux ?! ça coute si cher que ça ?! » elle ose même pas faire le calcul pour convertir en pesos, de peur d'en avoir le vertige. « rien qu'avec une bouteille je serais hyper riche chez moi, je sais pas si tu te rends compte. » pas sûre qu'il puisse comprendre ça, parce qu'on est pas du tout sur les mêmes modes de vie, mais son cerveau arrive pas à intégrer qu'une bouteille d'un truc qu'elle a trouvé buvable mais sans plus puisse couter plus cher qu'un aller-retour en avion jusque chez elle. ça dépasse sa logique. il essaie de lui expliquer l'intérêt du froid, mais elle a du mal à saisir la chose, quand elle est plus habitué à ce qu'il fasse plus froid dans l'eau que dehors. elle s'apprête à répondre, se retrouve coupée dans son élan alors qu'il vient attraper sa main, lève son bras à l'extérieur de l'eau. le froid qui vient mordre chaque parcelle de peau nue, ça la gèle sur place, et elle rêverait de dégager sa main pour se remettre à l'abri dans l'eau. et pourtant, elle n'en fait rien, tirailler entre l'envie d'être au chaud et celle de prolonger ce contact qu'elle attend depuis qu'ils sont là. une minute qui lui semble une éternité, les dents qui claquent alors que le regard est fixé dans ses prunelles, qu'elle lui laisse mener la dance, lui laisse le contrôle, le choix de mettre fin au supplice ou de le prolonger. soumise sans s'en apercevoir. les bras qui retrouvent enfin l'eau, légère inquiétude quand elle se demande s'il va lâcher sa main par la même occasion... ou pas. soupir de soulagement qu'elle peut facilement faire passer sur le compte de la chaleur retrouvée. le rire qui se joint au sien alors que son pouce lui échappe, caresse sa main sans qu'elle n'en ai conscience. « j'avoue que, c'est pas désagréable de retourner dans l'eau après... mais ça me fera pas aimer le froid pour autant. » le regard qui se lève vers lui, sourire aux lèvres alors qu'elle se décale à peine, un centimètre, discrètement, juste ce qu'il faut pour que son épaule vienne toucher la sienne. les pupilles qui oscillent entre ses yeux et ses lèvres, elle s'en rend même pas compte, complètement dépassée par ce qui ce joue en elle, entre eux, à ses dépends.